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dualités qui ont illustré l’art lyrique français.


MAILLARD (Firmin), littérateur français, né à Gray (Haute-Saône) en 1833. Il commença l’étude de la médecine, qu’il abandonna bientôt pour se lancer dans le journalisme, Après avoir collaboré quelque temps à VImpartial de Besançon, M. Maillard se rendit à Paris. Depuis lors, il a publié des articles de fantaisie, des chroniques, des articles littéraires, etc., au Diogène, au Rabelais, à la Gazette de Paris, au Figaro, et à. divers autres journaux. Outre ses articles, on lui doit : Histoire anecdotiqueet critique des 159 journaux partis en l’an de grâce 1856, avec une table alphabétique des personnes citées {1857, in-18) ; Histoire anecdotique et critique de la presse parisienne (1859, in-18) ; Ilecherch.es historiques et critiques sur la Morgue (1860, in-18) j le Gibet de Montfaucon (1863, in-8o, avec gravures) ; Histoire des journaux publiés à Paris pendant le siège et ta Commune (1871, in-18), etc.

MAILLARD (Paul Dësporges-), poste français. V. Deskorges-Maillard.

MAILLAKD DE CUAMBURE (Charles-Hippolyte), historien et antiquaire français, né à Semur (Bourgogne) en 1772, mort en 1841. Cet écrivain se voua à l’étude des anciens monuments de sa province. Il devint architecte de la Côte-d’Or et secrétaire de l’Académie de Dijon. Parmi ses ouvrages, nous. citerons : Mémoire sur le dieu Morituryus et l’inscription trouvée en 1652 parmi les ruines d’Alise (Semur, 1822, in-8o)j Chroniques de Moutfort (lJaris, 1824, S vol. in-12) ; Coup d’ceil historique et statistique sur l’état passé et présent de l’Irlande (Paris, 1828, in-8o) ; £ssai sur l’ogive (Paris, 1833, in-4o, pi.) ; Voyage pittoresque en Bourgogne, eu collaboration avec MM. Jobart, Peignot et Boudot (Paris, 1833-1835, 2 vol. in-fol., avec pi.) ; Dijon ancien et moderne ; Recherches historiques des monuments la plupart inédits (Dijon, 1840, in-S"), avec’34 lithographies et 1 plan ; Règle et statuts sacrés des templiers, précédés de l’histoire de l’établissement, publiés sur les manuscrits inédits des archives de Dijon (Dijon, 1841, in-8o) ; enfin des notices ou mémoires dans le Recueil de l’Académie de Dijon.

MAILLARD DE TOCRNON (Charles-Thomas), cardinal italien. V. Tournon.

MAILLAuT, acteur français, né à Metz, en 1812, de parents comédiens en province. Tout enfant, M. Maillart parut sur les planches ; un instant ouvrier typographe, bientôt il s’essaya de nouveau au théâtre et joua les rôles d’amoureux dans la banlieue, puis à la Galté. Admis aux Français en 1838, comme pensionnaire, il en sortit à l’expiration de son engagement en 1841, et passa aux Variétés. Cependant il rentra à la Comédie-Française en 1846 et fut reçu sociétaire la même année. Cet artiste, à qui l’on a reproché un défaut de prononciation et une certaine négligence dans, les gestes, une habitude de parler sur un ton bas et une grande versatilité de talent, compte néanmoins d’assez beaux succès et des créations originales, entre autres celles du chevalier d’Aubigny dans Mademoiselle de Delle-Isle, do Rodolpho dans Angelo, ài chevalier d’Haydée dans Mademoiselle Aïssé, d’Agrippa d’Aubigné dans la pièce de ce nom, de Flavigneul dans Bataille de dames, etc. Le rôle de Clinias, dans la Cigùe, créé à l’Odéon, a été interprété heureusement par lui au Théâtre-Français. Ii a pris sa retraite le 14 avril 1863, et a fait ses adieux au public dans Mademoiselle de La Seiglière, un de ses triomphes.

MAILLART (Louis - Aimé), compositeur français, frère du précédent, né à Montpellier en 1817, mort à Moulins en 1871. Il entra en 1833 au Conservatoire do Paris, dans la classe de violon de M. Guérin, puis étudia l’harmonie sous la direction de M. Elwart, et enfin prit de M. Leborne des leçons de fugue et de composition. Ayant obtenu le grand prix au concours de l’Institut en 1841, Maillart visita Rome et l’Allemagne, et revint à Paris dans le courant de 1844. Son premier ouvrage, Gastibelza, opéra en trois actes, fut représenté à l’ouverture du Théâtre-National en 1847. Le libretto était exécrable, les chanteurs fort médiocres ; toutefois, grâce au talent du compositeur, la pièce eut un grand succès. Deux ans plus tard, Maillart rit représenter à l’Opéra-Comique le Moulin des tilleuls, petite partition idyllique en un acte, sans grande importance. En 1852, il donna au même théâtre un opéra-comique en trois actes, la Croix de Marie, ouvrage mélodramatique dont le succès fut médiocre. Mais, en 185Q, il prit une éclatante revanche avec les Dragons de Villars, opéra en trois actes.joué au Théâtre-Lyrique. Dans cet ouvrage, qui est sa meilleure production, on trouve des beautés de l’ordre le plus élevé, de l’élan, de la passion et des mélodies charmantes, mais une tendance à l’exagération et à un déploiement de vigueur hors de propos. Maillart donna ensuite à l’Opéra-Comique deux autres opéras en trois actes, les Pêcheurs de Catane (1860), dont la musique était fort agréable, mais le livret détestable, et Lara (1864), dont le succès fut très-vif, grâce aux beaux morceaux qui émaillaient la partition.

Maillart, maladif et dépourvu d’ambition,

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travaillait peu et seulement à ses heures. Son talent avait do grandes analogies avec celui de Verdi. Inégal et fougueux parfois, mais dramatique et inspiré comme l’auteur de Rigoletto, il avait des élans de passion intense, des sur sauts un peu désordonnés, et en même temps un profond sentiment mélodique. Il semblait fait pour aborder la grande scène lyrique, et la mort l’a empêché de donner toute la mesure de son remarquable talent.

MAILLART DU MESLE (Jacques), administrateur français, né à Auxerre en 1731, mort en 1782. Il devint commissaire ordonnateur à Mahon (1756), à Cayenne (1766), puis intendant des lies de France et de Bourbon (1771). Pendant son séjour dans ces îles, Maillart chercha le moyen de les préserver des fréquentes disettes causées par les orages épouvantables qui sévissent dans ces régions, et fit construira des étuves et des caisses grâce auxquelles on pouvait conserver du blé dans un excellent’ état pendant plusieurs années.’On a de lui : Observations sur plusieurs assertions extraites de ^’Histoire philosophique des deux Indes (Paris, 1776, in-8o) ; Mémoire sur la manière de conserver l’eau douce sans altération dans les voyages de long cours (1779) ; Addition aux moyens proposés pour conserver les farines à la mer (1781).

maille s. f. (ma-lle ; Il mil. — du lat. macula, maille et tache. Ce mot représente les deux significations du grec masso, serrer dans sa main, pétrir, qui se rapporte comme lui à la racine sanscrite makch, proprement frapper, battre, serrer : 1° celle de presser ; 2o celle de toucher, palper, souiller ; 1° macula, ce qui est serré, maille, chaque nœud que forme le fil, la soie, la laine, dans des tissus serrés ; 2U macula, tache, Souillure, maille, tache qui vient sur la prunelle de l’œil et qui gêne la vue, tache qui vient sur les plumes du perdreau lorsqu’il devient fort.) 1^i 1 s croisés ou noués en un point, dans un tissu : Rompre une maille. Laisser tomber une maille. Relever une maille. Vous m’avez envoyé des bas si étroits, que j’ai eu toutes les peines du monde à les mettre, et il y a déjà deux mailles de rompues. (Mol.) il. Espace vide circonscrit par des fils contigus, dans un tissu à jour : Maille de filet. Maille de dentelle. Maille de guipure. Le roitelet est si petit, qu’il passe à travers les mailles des filets ordinaires. (Buff.) Les anciennes ordonnances fixaient la dimension des mailles des filets. (Baudrillart.)

— Par anal. Fils de métal croisés en un même point, pour former un tissu : Une cotte de mailles. Les mailles d’un haubergeon. Les mailles d’un treillis en fil de fer. Les AngloSaxons reçurent les assaillants à coups de hache, qui, d’un revers, brisaient les lames et coupaient les armures de mailles. (Aug. Thierry.)

— Prov. Maille à maille se fait le haubergeon, Des progrès lents, mais continus, conduisent au résultat désiré.

— Blas. Boucle sans ardillon.

— Fauconn. Moucheture formant une espèce de maille sur le plumage de l’oiseau de proie, et qui se montre à mesure que le jeune oiseau grandit.

— Mar. Intervalle entre les membrures d’un bâtiment. Il Cordage employé pour mailler une voile.

— Pêche. Pièce de cordage laite avec •l’auffe, sorte de jonc d’Espagne. Il Maille

royale, espèce de tilet qui ressemble aux cibaudières ou folles par la grandeur • des mailles.

— Techn. Chacune des ouvertures d’une grille de fenêtre à fer maillé : Les dimensions des mailles étaient fixées par les règlements. Vieux mot. Il Ouverture pratiquée dans les lisses d’un métier à tisser, pour recevoir les fils de la chaîne : Maille à nœud, à crochet, à coulisse. Il Fissure qui va du centre à la circonférence d’une pièce de bois. Il Syn. de hanche, en terme de boucher. Il Maille à crochet ou maille simple, Maille formée de telle sorte que le fil de chaîne passe sous la boucle de la demi-maille d’en bas et sur celle de la demi-maille d’en haut, et les deux demimailles se tiennent crochées ensemble par le demi-anneau qu’elles présentent l’une et l’autre, il Maille à coulisse ordinaire, Celle qui est formée de deux fils placés parallèlement l’un à côté de l’autre, de façon que le fil de chaîne passe sous la boucle de la demimaille d’en haut de l’un, et sur celle de la demi-maille d’en bas de l’autre, il Maille à grande coulisse, Celle qui est formée d’un seul fil offriint deux boucles superposées. Elle peut recevoir plusieurs formes, mais elle offre toujours cette particularité qu’avec elle il est possible de faire lever ou rabattre à volonté les fils de chaîne, comme aussi de les laisser momentanément immobiles. Il Maille à culotte, Demi-maille attachée au lisseron du bas de la lisse, il Maille de corps d’en bas, Dans les manufactures de velours, Fil double dont on garnit les maillons. Il Maille mordue, Dans les métiers à bas, Maille dont une moitié est dans la tète de l’aiguille, et l’autre moitié dehors, tt Mailleportèe, Celle qui, sans sortir de l’aiguille, est engagée- dans la têta de l’aiguille suivante. Il Maille retournée, Maille qui fait relief & l’envers, creux à l’endroit, ce que l’on obtient en la laissant tom MAIL

ber et la relevant sur la même aiguille. Il Drap à mailler. Drap fabriqué au métier à mailler, et qui est presque exclusivement destiné à la confection des gants,

— Méd. Sorte de tache ronde et opaque qui se produit sur la prunelle : Auoi’r une maille dans l’œil.

— Agric. Sorte de pioche large, pointue et recourbée. Il Disposition des graines d’un épi sur une seule ligne, figurant une chaîne de plusieurs mailles.

— Hortic. Nœud d’où sortent le fruit du melon, celui du concombre et la grappe du raisin.

— Bot. Variété de manioc.

— Encycl. Art milit. Les Romains ne connaissaient pas les mailles articulées, les maillons tissés et entrelacés. Ce que les Latins appelaient circulas consistait en anneaux de métal ou en plaques de corne de cheval, cousus sur des tuniques de fin ou de peau. Quand ces anneaux étaient disposés en écailles de poisson, ils recevaient le nom de plumati. Les mailles ne furent employées que pendant le moyen âge. C’étaient des lacs de tricot de fil de fer ou d’acier, ou de cuivre, qui composaient ou renforçaient l’armure, sans gêner les mouvements du corps. Ces vêtements avaient été peu employés en Europe, lorsque, à l’exemple des cavaliers musulmans qui en étaient généralement pourvus, les chrétiens d’occident en adoptèrent l’usage, à l’époque des croisades, et le conservèrent jusqu’à l’invention de l’armure pleine. On les appelait, suivant leur forme ou leur destination, brachières ou manches, chausses, chemises, coiffes ou coeffettes, hauberts, haubergeons, etc. V. armure, haubert, chemise, etc.

MAILLE s. f. (ma-lle ; Il mil. — On ne connaît pas la raison de l’emploi de ce mot dans le sens de monnaie ; quelques-uns font venir cette acception de celle de maille de filet, parce que cette petite monnaie n’était pas plus grande que la maille d’un filet. M. Liitré B’appuie cependant sur les formes de l’ancien espagnol meaja et de l’ancien portugais mealha, pour rapporter maille, dans cette acception, au bas latin medala, medalia, d’où nous avons aussi tiré médaille). Métrol. anc. Monnaie de cuivro valant un demi-denier : Maille tournois. Maille parisis. il Poids ancien valant un quart d’once, il Maille blanche, Monnaie d’argent de Philippe le Bel, pesant un demi-denier. Il Maille blanche de Méhun-sur-Yèvre, Monnaie d’argent valant 20 sous de cuivre. Il Maille d’or, Monnaie de Constantinople, selon Du Gange. Il Maille d’or de Lorraine, Monnaie d’or de Lorraine, reçue à Paris pour 33 sous 6 deniers. || Maille poitevine, Syn. de pite.

— Par ext. Très-petite somme d’argent : Je 7i’en donnerais pas une maille.

— Loc. fam. N’avoir ni sou ni maille, ni denier ni maille, N’avoir point d’argent :

Ils sont ici n’ayant ni «ou ni maille.

Voltaire.

Il Comiaitre une somme à sou, denier et maille, La connaître exactement : Je sais k sou, denier et maille ce qu’il peut dépenser par an.

Il Avoir maille à partir avec quelqu’un. Être en contestation avec lui, comme si l’on avait à partager une maille, ce qui est impossible et donnerait lieu à une quenelle, la maille n’ayant pas de subdivision : Ne croyez point que ce soit par pur esprit de chicane que Marivaux ait ainsi maille A partir avec les hommes supérieurs. (Ste-Beuve.)

— Dr. coût. Maille d’or, Droit dû au seigneur pour la garde de certaines foires. Il Maille noire, En Angleterre, Tribut que les habitants de diverses provinces payaient à leurs seigneurs, et qui lut aboli par la reine Elisabeth.

— Encycl. Métrol. Les premières mailles furent frappées en 1308, sous le règne de Philippe le Bel ; elles étaient d’argent et valaient 1 livre 5 sols ; mais subissant l’altération qui atteignit toutes les monnaies de ce prince, elles tombèrent à 1 livre en 1309, et, en 1313, -ne valurent plus que 4 deniers. En 1328, ont fit des mailles d’argent d’une valeur de 6 deniers ; en 1329, elles revinrent à A deniers, remontèrent à 6 la même année et atteignirent en 1338 la valeur de 8 deniers. Les dernières mailles d’argent semblent avoir été frappées en 135 !, à la valeur de 7 deniers et demi. On appelait les mailles d’argent mailles blanches, pour les distinguer des mailles de bilton, dites mailles noires, qui étaient, des monnaies tournois et parisis. Les premières mailles tournois furent émises en l’année 1315, sous le nom de mailles bourgeoises ; leur valeur était de la moitié de l, denier tournois. La même année, on fit des mailles

fiarisis qui valaient 5/8 de denier. Cette vaeur resta la même pour les mailles noires, jusqu’au jour de leur disparition. Les dernières mailles parisis furent fabriquées en 1389 ; les dernières mailles tournois et parisis en 14U. À dater de cette époque, on ne trouve plus d’arrêts, édits ou ordonnances ayant pour objets une nouvelle émission de ces monnaies. Elles continuèrent cependant k être usitéea comme monnaie de compte ou imaginaire, estimée a la moitié du dernier tournois, ou à la vingt-quatrième partie du sol tournois. La maille se subdivisait en i pites, et chaque pite en 2 demi-pites.

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Cette monnaie ayant toujours été la plus petite de celles qui avaient cours, on continua de donner le nom de maille aux espèces inférieures, telles que le denier tournois, sous le règne de Henri IV, et l’obole de cuivre jusqu au xvn° siècle. C’est de son peu de valeur qu’est venu le dicton populaire : Il n’a ni sou ni maille, pour désigner une personne qui est dans une pénurie absolue. Avoir maille à partir avec quelqu’un se dit d’une difrtcultô s’élevant entre deux personnes, comme si elles avaient à partager entre Biles une chose aussi peu divisible qu’une maille.

Les monnayeurs et orfèvres se servaient, au siècle dernier et jusqu’à l’adoption du système métrique des poids -’X mesures, d’un petit poids qu’ils appelaient maille et qui représentait 2 estelius ou la quarantième partie d’une once.

MAILLÉ, ÉE (ma-llé ; Il mil.) part, passé du v. Mailler. Couvert d’une armure de mail» les : Un chevalier maillé.

— Pris dans les mailles d’un filet : Oiseau

MAILLÉ. Poisson MAILLÉ.

•— Chasse. Dont les plumes sont marquées de mailles ou taches rondes, en parlant du perdreau :

De ces perdreaux maillés le fumet seul m’attire.

Voltaire.

Il Par ext. Adulte, en parlant d’une personne :

Là se trouvaient tendrons en abondance, Plus que mailléSi et beaux par excellence. La FontaiNc.

— Techn. Disposé en forme de mailles de filet : Treillis maillé. Treillis en fer maillé. Les jours de servitude doivent être à fer maillé et à verre dormant, (Acad.) Il Battu au maillet : Cuir maillé. Toile maillise.

— Constr. Bâti en échiquier, à joints obliques : Mur maillé.

— Ornith. Perroquet maillé, Perroquet varié.

— s. m. Techn. L’un des huit ouvriers qui desservent un même feu, dans les fourneaux à la catalane.

— Constr. Bâtisse maillée, construite à joints obliques.

— Ornith. Perroquet maillé ou varié.

— Ichthyol. Poisson du genre labre.

MAILLÉ, bourg et commune de France (Touraine). Le bourg de Maillé, acquis au commencement du xviie siècle par la maison d’Albert, et érigé en duché-pairie sous le nom de Luynes, en faveur de Charles d’Albert, cpnnétable de France, était jadis le chef-lieu d’une seigneurie considérable qui a donné son nom à une des familles les plus illustres de France, qu’on croit issue d’un cadet de la maison de Saumur, et qui est connue par titres depuis lu’première moitié du xie siècle.

MAILLÉ (Jacquelin de), chevalier du Temple, qui vivait vers la fin du xns siècle. Il acquit une grande réputation pour l’éclatante bravoure qu’il montra en combattant les infidèles. Il perdit la vie dans un combat sanglant, et les musulmans, qui le prenaient pour le saint Georges des chrétiens, ramassèrent, dit-on, la poussière arrosée par son sang pour s’en frotter le corps.

MAILI.É-BUÉZÉ, branche de la maison de Maillé. Elle a pour auteur Gilles de Maillé, fils puîné de Péan de Maillé et petit-fils de Ilardouin V. Ce Gilles, seigneur de Brézé, grand maître de la vénerie de René, roi de Sicile, vivant au milieu du xve siècle, fut père de Hardouin de Maillé, seigneur do Brézé. Celui-ci, mort en 1508, laissa, d’Ambroisie, de Melun, Gui de Maillé, seigneur de Brézé. Ce dernier fut père de Simon db Maillé, archevêque de Tours ; de Philippe de Maillé, vicomte de Verneuil ; de Jacques de Maillé, abbé de Montfaucon et de Marmoutier, et d’Anus de Maillé, qui a continué la filiation. Artus, capitaine de3 gardes du corps du roi Henri II, fut chargé, en 1548, d’aller chercher Marie Smart en Écosse. 11 mourut en 1592, ayant ou un fils unique, Claude de Maillé, tué à la bataille de Coutras, en 1587, père de plusieurs enfants. Parmiceux-ci, il faut citer Jacques dbMaillb, marquis de Flocelière, mort en 1610 sans postérité ; Claude de Maillé, seigneur de Cerisay, chevalier de Malte ; Charles de Maillé, également chevalier de Malte, et Charles DE Maillé, seigneur de Brézé. Ce dernier fut père d’Urbain de Maillé, marquis de Brézé, maréchal de France, marié à Nicole du Plessis-Richelieu. sœur puînée du cardinal de

Richelieu. De ce mariage sont issus : Armand de Maillé-13rézé, duc de Fronsac et de Caumont, vice-amiral de France, grand maître, chef et surintendant général de la navigation et du commerce, et iieutenantgénéral des armées de terre, tué en 1646 dans un combat contre la flotte espagnole, sur les côtes de Toscane, ne laissant pas de postérité, et Claire-Clémence DB Maillé, duchesse de Fronsac et de Caumont, mariée en 1641 à Louis II de Bourbon, alors duc d’Enghien, depuis prince de Condé, dit le grand Condé.

Les membres les plus célèbres de cette famille sont les suivants ;

MAILLÉ-BKÉZÉ (Simon de), prélat français, né en 1515, mort à Tours en 1597. Il entra dans l’ordre de Citeaux, puis fut successivement abbé de Laon, évêque de Viviers et archevêque de Tours (1554). Il assista aux

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