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âne dans Nancy, au milieu des huées et des outrages. Elle mourut peu de temps après.


MAI (Ange), célèbre érudit et cardinal italien, né à Schilpario (province de Bergame) en 1782, mort à Albano en 1854. Il fit ses études littéraires et ecclésiastiques au séminaire de Bergame, fut admis en 1811 au nombre des bibliothécaires de la bibliothèque Ambrosienne de Milan, et fut spécialement attaché à la classe des langues orientales. Il n’en continua pas moins ses études de littérature grecque et latine, et découvrit dans les manuscrits encore inconnus de cette bibliothèque : lo plusieurs parties inédites de six discours de Cicéron, avec un ancien commentaire, et de huit discours de Symmaque ; 2o les lettres de l’empereur Marc-Aurèle et de Fronton, son maître ; 3° quelques fragments de Plaute ; 4° deux antiques histoires d’Alexandre le Grand ; 5» divers écrits (en grec) d’Iseus, de Denys d’Halicarnasse, de Thémiste, de Porphyre, de Didyine, etc., ainsi qu’une collection d’antiques peintures de Y Iliade. 11 traduisit en latin de nombreux passages d’Isocrate, prit part à la traduction et à la publication d’un livre inédit de la chronique d’Eusèbe, etc. Ayant fait un voyage dans les principales localités savantes de l’Italie, il rapporta de ce pèlerinage scientifique deux opuscules inédits du juif Philon, des fragments d’anciens scoliastes sur les poèmes de Virgile, deux traités d’un Virgile grammairien et quelques écrits ecclésiastiques ; il acheva ensuite sa tournée dans les bibliothèques les plus riches de l’Italie. Créé en 1819, par le pape Pie VII, d’abord gardien, puis bibliothécaire de la bibliothèque Vaticane, à Kome, l’abondance des richesses qu’il y trouva le détermina à publier ses découvertes en deux collections de dix tomes, l’une de grand, l’autre de petit format. Parmi ces publications se trouvent la Jlëpublique de Cicérou (incomplète), les suppléments de Polybe, de Diodore, de Dion Cassius, d’Eunape ; une bonne partie du droit romain, trois mythographes latins, cinq livres grecs d’Oribase, médecin de l’empereur Julien, un discours d’Aristide, Paris et Népotien, abréviateurs de Valère-Maxime ; les grammairiens Probe, Placide et Apulée, une rhétorique de Jules Victor, un lexique latin antique, Erennius sur Aristûte, trois livres sibyllins, deux chroniques byzantines, deux opuscules de Boèee, etc. Les œuvres sacrées renfermées dans cette collection sont encore plus nombreuses ; leur seule énuinération nous entraînerait trop loin. En 1833, Maî passa de la présidence de la bibliothèque Vaticane aux fonctions de secrétaire de la Propagande, et, malgré les occupations de cette charge, il publia le droit canon chaldéen d’Mebedesin, le droit canon syriaque d’Aboulfaradge, l’arménien d’un compilateur inconnu, etc., tous ouvrages tirés des manuscrits du musée de ta Propagande. Créé cardinal de l’ordre des prêtres au consistoire du 12 février 1838, et plus tard préfet de la congrégation de l’Index, Mal" put encore publier les dix volumes du Spicitegium romanum et les six volumes de la Nooalnbliolhecu Patrum, œuvres d’une grands importance, d’une science immense et d’une haute critique, et indispensables, comme tous les ouvrages du cardinal Mai’, a quiconque voudra désormais étudier l’histoire, l’éloquence et l’érudition profane ou ecclésiastique.

MAÏA s. f. (ma-ia — du nom de la mère de Mercure). Astron. Nom de l’une des Pléiades.

— s. m. Oruith. Espèce de pinson d’Amérique.

— Crust. Genre de crustacés décapodes brachyures, vulgairement appelés araignées de MER.

— Encycl. Ornith. Le mata a le dessus du corps-d’un marron pourpré ; le dessous noirâtre, ainsi que la tète et la gorge ; un collier pourpré sur la poitrine ; le bec grisâtre ; les pieds d’un gris plombé. La femelle est fauve en dessus et d’un blanc saie en dessous. Les maïus habitent le Mexique et les Antilles ; ils vivent dans les rizières, où ils exercent de grands dégâts, quand ils sont nombreux. On dit que leur chair est très-bonne à manger. On trouve aussi eu Chine et aux Indes orientales un autre oiseau, très-voisin de celui-ci, et qu’on appelle aussi maïa. Qo.rn.axan. Un peu plus gros que le précédent, il a le plumage brun uiarrou clair en dessus, noirâtre en dessous, avec la tête et la gorge blanches, et le devant du cou brun blanchâtre. Il a, du reste, la même manière de vivre.

— Crust. Les matas sont caractérisés par une carapace environ un quart plus longue que large et assez fortement rétrécie eu avant ; la face supérieure hérissée de nombreux tubercules épineux ; le rostre horizontal et formé de deux cornes divergentes ; les orbites ovalaires, assez profondes ; le plastron sternal presque circulaire ; les pattes grêles ; à peu près cylindriques et terminées par des pinces. Ils habitent la mer, se plaisent dans les lieux vaseux et pierreux, et sont moins répandus dans l’Océan que sur les côtes de la Mcuilei’i’uuëe. Ls vivent, en général, plusieurs années, et quelques-uns atteignent une assez grande taille.

C’est ordinairement pendant la nuit qu’ils vont à la recherche de leur nourriture. La couleur, l’aspect rocailleux et la dureté de leur test les dérobent aux poursuites de leurs

MAIO

ennemis. Si quelque danger le3 menace, ils se blottissent contre les rochers et attendent, dans une immobilité complète, qu’il soit passé. Si pourtant ils sont atteints, ils emploient leurs pinces comme dernier moyen de défense-. Quand ils sont près de changer de peau, ils se retirent dans les profondeurs moyennes, se cachent sous les plantes marines et restent plusieurs jours dans une sorte de torpeur.

< C’est ordinairement, dit H. Lucas, après cette espèce de métamorphose que le mâle court a la recherche de la femelle pour s’accoupler. Plusieurs espèces portent au delà de six mille à dix mille œufs ; d’autres n’en font qu’un très-petit nombre et ne frayent qu’une fois dans l’année. Dans le prélude de leurs amours, les grandes espèces s’approchent du rivage et, parcourant la mer en tous sens, se jettent plus facilement dans les filets que pendant les autres époques de leur vie. Aussitôt que la femelle veut se débarrasser de ses œufs, elle choisit les endroits tapissés de plantes marines et les dépose parmi ces végétaux. »

Le maïa squiaado, vulgairement nommé araignée de mer, esquinado, est l’espèce la plus remarquable. Sa carapace bombée, épineuse, rougeàtre, estlongue deOm, lO àûm, i5. Cette espèce est commune dans la Méditerranée, où on la prend dans des lilets traînants. Elle jouissait d’une grande réputation chez les anciens, qui lui attribuaient une sorte de raison et même un goût particulier pour la musique. On la suspendait au cou de Diane d’Éphèse, comme l’emblème de la sagesse, et on la figurait sur les médailles. Aujourd’hui, on se contente de manger ce crustacé ; encore n’est-ce que dans les classes pauvres, car sa chair est peu estimée. Il en est de même de quelques autres espèces de grande taille, confondues en général sous les mômes noms que la précédente.

MAIA, rivière de la Russie d’Asie. Elle prend sa source au versant occidental des monts Stanovoï, dans le gouvernement d’Okhotsk, coule au S., entre dans le gouvernement d’Iakoutsk, et, se dirigeant au N.-û., se jette dans l’Aldan, vis-à-vis de Maïskaia, après un cours sinueux de 950 kilomètres.

MAÏA, l’aînée des sept Pléiades, fille d’Atlas et de Piéione. Elle fut aimée de Jupiter, qui la rendit mère de Mercure, en Arcadie. Jupiter lui confia également le soin de nourrir Arcas, qu’il avait eu de Calisto, et cette complaisance de Maïa lui attira le ressentiment de Junon. Ovide dérive son nom de celui du mois de mai, qui lui fut consacré.

Les poètes, par périphrase, appellent souvent Mercure, le fils de Maïa, : ls dieu né de Maïa, loin des vallons de Pyle, S’envole et, dans les airs planant d’un vol agile. S’élève sur l’Atlique, où la ville des arts, Athènes, et Lycée attirent ses regards.

Desaintanob. Ils font aussi quelquefois allusion à la métamorphose de Maïa en étoile : Vole vers ce pays que de loin nous voyons De l’astre de Maïa regarder les rayons.

Selon Macrobe, les Romains appelaient aussi Maïa ou Maja une fille de l’aune, qui devint femme de Vulcain ; on croit que c’était la même que Cybèle ou la bonne déesse, car chaque année on lui sacrifiait une truie pleine, victime propre à la Terre.

La mythologie indoue mentionne une Maïa, que l’on croit être la nature divinisée, la mère de tous les êtres.

MAÏACÉ, ÉE adj. (ma-ia-sé — rad. maïa). Crust. Syn. de maïen.

MAÏADAN s. m. (ma-ia-dan). Place du marché, en Orient, il On dit aussi maïdan.

MAÏADE s. m. (ma-ia-de — rad. mai). Coût, auc. Droit exclusivement réservé à certaines personnes de vendre leur vin pendant toute la durée du mois de mai. Il On disait aussi

MAÏENCQUE, MAÏESQUE, MAJKSQUE.

MAÏADIN s. m. (ma-ia-dain). Métrol. Monnaie turque de 70 au sequin.

MAÏAN, petit lac de la Russie d’Asie, dans le gouvernement de Perm, cercle et à 88 kilom. S. U. de Chadrinsk. Il a environ 17 kilom. de longueur sur 13 kilom. de largeur.

MAiANO, bourg du royaume d’Italie, province d’Udine, district de Sau-Danieie-Udinese ; 3, fi01 hab. Récolte et commerce de soie et grains.

MAI ANO(Giuliano et Benedetto), sculpteurs architectes italiens. V. Majano.

MA1ANTHÈME s. m. (ma-ian-tè-me — du lat. mains, mai, et du gr. antltéma, fleur). Bot. Genre de plantes, de la famille dessmilacées-asparagées, souvent confondu avec le muguet par les auteurs, et caractérisé par ses fleurs blanches, à pétales étalées, à quatre étamines, et ses fruits en baies rouges.

MAÏBA s. m, (ma-i-ba). Mamm. Tapir de l’Inde.

MA1CIIE, bourg de France (Doubs), ch.-l. de cant., urrond. et à 40 kilom. S. de Montbéliard ; pop. aggl, 817 hab. — pop. lot., 1,321 hab. Brasserie, tuilerie, fromagerie. Commerce rie bestiaux et ne planches. > ; n y voit deux hôtels du xvie siècle, dont l’un a été construit parle cardinal de Grauvelle, et les ruines d’un château féodal.

MA1C11EL (Daniel), savant philologue aile MAIE

mand, né à Stuttgard en 1C93, mort en 1752. Il compléta son instruction par des voyages en Suisse, en France, en Angleterre, en Italie, devint, après son retour en Allemagne, professeur de théologie et de philosophie a Tubingue (1724), puis professeur de droit naturel et politique, et fut nommé en 1749 abbé de Kœnigsbrunn. Nous citerons, parmi ses écrits : lntraduclio ad historiam litterariam, de prxcipuis biblioiheeis parisiensibus (Cambridge, 1720, in-8»), où il traite de l’origine et de l’accroissement des bibliothèques de Paris, puis de l’utilité et de l’importance de l’étude de l’histoire littéraire ; Lucubrationes Lambeluwe queis sistunlur monumenla hislorico theoloyico-litteraria (Tubingue, 1729) ; JJisserlatio de ingénia (Jaltorum (Tubingue, 1736) ; Oratio de uita nemini mand/iio, omnibus vero usai dauda (Tubingue, 1739, in-4<>). MAIC1UN (Armand), sieur du Maisonneuve, historien et écrivain français, né à Saint-Jean d’Angely en 1017, mort en 1705. Il remplit les fonctions de lieutenant particulier de la sénéchaussée de Saintonge et publia, entre autres ouvrages : Commentaire sur la coutume de Saint- Jean-dAngety (1C60, in-4o) ; Histoire de Saintonge, Poitou, Aunis et Angoumois, avec noies sur l’étal de lu religion et sur l’origine des plus illustres familles de l’/Cu- rope(Saint-Jean-d’Angely, 1671, in-fol.), écrite dans un style diffus et dépourvue d’esprit critique.

MAIUA, ville du royaume d’Italie, province de la Calabre Ultérieure lie-, district et il 10 kilom. S. de Nicastro ; 4,004 hab.

MAIUALCU1M (donna Olimpia Pamfili, née), favorite du pape Innocent X. V. Maldacuini.

MAÏDAN s. m. (ma-i-dan). V. maïadan.

MAÏDE adj. (ma-i-de). Crust. Syn. de

MAIEN.

MAIDEM1EAD, ville d’Angleterre, comté de Berks, sur la rive droite de la Tamise et le chemin de fer Grand-Occidental, à 42 kilom. O. du Londres ; 3,500 bab. Commerce de bois, farine et drèche. Ou y remarque un beau pont de sept arches en pierre et de trois arches en brique. Le chemin de fer y traverse la Tamise sur un joli viaduc.

MÀ1USTONE, ville d’Angleterre, comté de Kent, à 54 kilom. S’.-E. de Londres, sur la Medway et le chemin de fer du Sud-Est ; 18,204 hab. Fonderie de fer et de cuivre, fabrication de cordages, tissus de crin, toiles à voiles, huiles, genièvre. Commerce de houblon, houille et bois de construciion. L’église de Tous-les-Sainls, bâtie eu 1395, grand et bel édifice, remarquable par son architecture, offre, entre autres curiosités : un parapet crénelé, des stalles de chêne finement sculptées, des tombes anciennes et des peintures murales. Le collège de Tous-les-Samts était autrfc fois un magnifique monument. Ses restes sont encore intéressants et très-pittoresques sous leur manteau de lierre. Signalons aussi : les débris de l’ancien palais archiépiscopal ; un vieux pont ; des maisons en bois h pignons sculptés ; l’église Saint-Pierre, l’hospice des aliénés, la bourse des grains, les églises Saint-Paul et Saint-Philippe ; cette dernière a été construite en 1858.

MA1DSTONE (Richard de), théologien anglais, né àMuuiscoue.dans le comté ne Kent, mort au couveut d’Ailesford eu 1396. Ayant terminé ses études à Oxford, il se livra avec beaucoup de succès a la prédication et attaqua surtout les opinions de Viclef, qui rencontraient une faveur croissante..Maidstone dut à ses talents de gagner la confiance ut l’amitié du duc de Lancastre, dont il devint le confesseur.il laissa un grand nombre d’ouvrages, conservés en manuscrit dans les principales bibliothèques de l’Angleterre. Le seul, croit-on, qui ait été imprimé est intitulé : Sermones dominicales intitulait Dormi secure (Lyon, 1494, iu—40 ; Paris, 1520, in-4o). On cite encore de lui : des Commentaires sur le Cantique des Cantiques, un Abrégé de la Cité de Dieu, de saint Augustin, des Traités de controverse ; Super coucordia régis Hichardi et civium tujidineusium, poème en l’honneur de Richard II, etc.

MAIE s. f. (mê — du lat. macha, qui est le grec muktra, du même radical que massein, pétrir, savoir la racine sanscrite makc/t, frapper, battre). Techn. Huche dans laquelle le boulanger pétrit su pâte. Il Table sur laquelle on dispose le marc du raisin pour le presser. Il Caisse de bois dans laquelle on tamise la poudre, et qui sert aussi à l’aire les mélanges.

— Mar. Caisse dont le fond est un treillis, et dans laquelle on place les cordages que l’on veut l’aire égoutter, après les avoir goudronnés.

— Agric. Gros couvercle qu’on place sur la vendange pour la presser. Il Meule de blé, dans quelques provinces. Il Maie des messiers, Gerbes qu’il est d’utage de donner aux Moissonneurs pour leur salaire.

MAÏEN, ÏENNE adj. (ma-iain, iè-ne — rad. muïa). Crust. yu.i ressemble à un maïa. il On dit aussi maîcé et maïde.

— s. in. pi. Tribu de décapodes brachyures, ayant pour type le geure maïa.

Maîouce (Doon de), chanson de geste. V. DOOUN DK Maï&NCU.

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MAÏENNE s. f. (ma-iè-ne). Hortic. Nom

vulgaire de l’aubergine.

MAÏENCQUE s. f. (ma-ian-ke), V. maïadb.

MA1ER ou MAYEll (Michel), célèbre alchimiste allemand, né à Rindsbourg (Holstein) en 1568, mort en 1622. Docteur en médecine en 1597, il pratiqua son art avec beaucoup de succès à Rostock, devint médecin de l’empereur Rodolphe II, qui lui conféra le titre de comte palatin, puis du landgrave de liesse, et s’adonna ensuite tout entier a la vaine étude de l’alchimie, à la recherche folle de la pierre philosophale et du grand œuvre. En 1620, Muier, qui avait sacrifié sa fortune à ses rêveries, vint s’établir à Magdebourg, où il termina sa vie. Ses curieux ouvrages sont rares et très-recherchés des bibliouianes. Nous citerons, entre autres : Arcana arcanissima (Londres, 1614, in-4o) ; De circula p/iysico quadrato (Oppenheim, 1616) ; Lusus serius, quo Hermès seu Mercurius rex mwidtmarum omnium... judicalus est (Oppenheim, 1016) ; Symbola aurez menss (Francfort, 1C17) ; Em~ bîemata noua physica (Oppenheim, 1618) ; Seplimantiphilosophica(Fra.nufon, IG20) Attdanta fugiens, hoc est emblemata nova de secretis naturx chimicie (Oppenheim, 1G18, in-4o), le plus curieux de ses ouvrages ; Themis aurea (Francfort, 1618, in-4o), sur la Société de3 frères do la Rose-Croix ; Canlilewe intellectuales dephœnice redioiuo (Rome, 1622), trad. en français par Leinascrier (Paris, 1758), etc.

MAIfïH ou MAYER (Marc), archéologue, mort vers le commencement du xvnie siècle. Il habita pendant plusieurs années l’Italie, puis se fixa à Lyon, où il ouvrit une boutique de libraire vers 1696. On a de lui un ouvrage publié après sa mort sous le titre de II regno di Napoli e di Calabria descritto cou medaglie (Lyon, 1717, in-fol., avec 31 planches).

MAlER, nom do plusieurs savants et écrivains. V. Maver et Mkyeb.

MAÏESQUE s. f. (ma-iè-ske). V. maIade.

MAÏÈTE s. f. (ma-iè-te). Bot. Genre de piaules d’Amérique, de la famille des mélastoinêes : MaïBTB argentée. MaïÈTB ciselée. MaÏete en lime.

MAÏEUL, MAVEUL ou MAYOL (saint), abbé de Cluny, né à Riez ou, suivant d’autres, à Avignon vers 906, mort dans le monastère de Souvigny, près de Moulins, en 994. Il avait été chanoine et archidiacre à Mâcon lorsqu’il prit l’habit monastique à Cluny (942). Muïeul devint successivement bibliothécaire, coadjuteur et abbé de ce monastère (961), réforma son ordre, y établit une discipline sévère, acquit une grande renommée, et fut chargé par l’empereur Othon Ier de la haute surveillance de tous les monastères de l’empire, tant en Italie qu’en Allemagne. Il esc honoré le 11 mai.

MAÏEUR s. m. (ma-ieur — du lat. major, plus grand). Titre du premier magistrat municipal, dont les fonctions étaient analogues & celles de nos maires, pendant le moyen âge.

— En Belgique, Premier magistrat municipal d’une commune rurale, ce que l’on appelle bourgmestre dans les villes.

— Art milit. anc. Major. MAÏEUTIQUE s. f. (ma-ieu-ti-ke — gr.

maientilcê, proprement art des accouchements ; de maia, sage-femme). Philos. Méthode de dialectique qui était familière à Socrule, et qui consiste à amener son interlocuteur, par une strie de questions, à affirmer lui-même ce qu’on veut lui prouver.

— Encycl. L’enseignement de Socrate était moral avant tout ; il serforçaic de former le cœur de ses disciples bien plus que d’augmenter leurs connaissances. Or, pour atteindre le but qu’il se proposait, il avait adopté la méthode la plus ingénieuse et la plus sûre. Au lieu de fatiguer ses disciples par des théories plus ou moins abstraites, il les interrogeait de manière k provoquer les réponses nécessaires pour établir la vérité qu’il avait en vue, et la faire, en quelque sorte, découvrir à son interlocuteur. Par ullusion à sa mère qui était sage-femme, Socrate s’appelait l’accoucheur dès esprits, et il appelait maïeutique (art des accouchements) cette manière de faire sortir de l’esprit même d’autrui les vérités qui y sont comme cachées. On trouve un bel exemple de cette méthode socratique dans le Criton. Le disciple de Socrate essaye de décider son maître à s’évader, et peu à peu, interrogé par Socrate, il en vient à conclure lui-même et comme malgré lui : « Tu as raison, Socrate, il ne faut pas t’évader. »

La méthode est vive, pressante, rapide, mais nous n’avons pas besoin de dire qu’elle n’est point à l’usage d’un maître vulgaire.

MAÏEUZE 8. f. (ma-ieu-ze). Ornith. Nom vulgairo de la mésange charbonnière.

MA1GNAN (Emmanuel), religieux minime, mathématicien et physicien français, né à Toulouse en IC01, mort en 1676. Il apprit les mathématiques sans maître, les enseigna dans sa ville natale et à Rome (1636), et refusa de se rendre à Paris, où voulait l’attirer Louis XIV. On a de lui : Perspeciiua horaria « iue de horoloyiographia (Rome, 1648, in-fol.) ; un Cours de p/tilosop/iie (Toulouse, 4 vol. in-8o), et une Philosophie surnaturelle (Lyon, 1662-1672, 2 vol. in-fol.).

MAltiNAHD (Charles), religieux et écrivain ecclésiastique français, né à Rouen eu 1&94,