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MAGO

J’aîme à oaiser sa bouche et toucher son tetîn ; Et, sans faire autre effet, faire un petit festin, Non de chair, mois de fruit, do fraises et de cresme. Quand l’automne s’approche et le froid vient vers nous,

J’aime, avec la châtaigne, avoir de bon vin doux, Et, assis près du feu, faire une chère lie. En hiver, je ne puis sortir de la maison, Si n’est au soir masqué ; mais, en toute saison, J’aime fort à coucher dans les bras de ma mie.

MAGNY (Claude-Étienne-Constantin de), littérateur français, né à Reignier (Savoie) en 1692, mort à Strasbourg vers 1764. Il abandonna la jurisprudence et le barreau pour suivre la carrière des lettres, devint successivement secrétaire du maréchal d’Entrées, qui l’emmena en Bretagne (1726), bibliothécaire du roi de Pologne à Dresde, et tenta par la suite de fonder à Lausanne une maison d’éducation pour les sourds-muets ; mais il échoua dans cette entreprise. Nous citerons de lui : l’Otla potrida [sic), soit recueil sur toutes sortes de matières littéraires, facétieuses et amusantes (2 vol. in-12), réimprimé sous le titre de la Oille (Dresde, 1755).

MAGNY (Étienne), noir affranchi, général haïtien, né au Cap en 1770, mort en 1827. Il se distingua sous Toussaint-Louverture, qui lui confia le commandement de sa garde d’honneur, devint maréchal sous le.roi Christophe, puis se déclara pour les institutions républicaines, qui lui durent en partie leur triomphe dans le nord de l’Ile.

MAGNY (Claude Drigon, marquis de), archéologue, né à Paris-en 1797. Il entra, sous l’Empire, dans l’administration des postes, qu’il quitta en 1815, s’y rit réintégrer en 1830 et remplit jusqu’en 1837 les fonctions de directeur dans le département de Maine-et-Loire. Depuis cette époque, M. Drigon s’est livré à des travaux, archéologiques et généalogiques, a fondé un collège héraldique (1841) et a reçu du pape le titre de marquis (1845). On lui doit : Archives nobiliaires universelles (1843, in-8o) ; le Livre d’or de la noblesse européenne (1845-1847, 4 vol. in-4«) ; Nouveau traité historique et archéologique de la vraie et parfaite science des armoiries (1846, in-4o, avec planches) ; le Roy d’armes, jurisprudence nobiliaire (Florence, 1865, in-4o ; Paris, 1867, in-4").-Son fils aîné, M. Édouard de Magny, né à Paris en 1824, s’est adonné au même genre d’études que son père et a publié : Nobiliaire de Normandie (1863-1S64, 2 vol. in-8»). — Son frère, M. Ludovic de Magny, né à Paris en 1826, est l’auteur d’un Nobiliaire universel (1854 et suiv., 9 vol. in-4o)etdelu Science du blason (1858, in-8o), avec 2,000 blasons gravés.

MAGODE s. m. (ma-go-de — gr. magodos, même sens). Antiq. gr. Bouffon qui jouait des farces grossières et représentait quelquefois des femmes dans les pièces.

MAGODJE s. f. (ma-go-dl — gr. magodia, même sens). Antiq. gr. Pièce jouée par des magodes. il Rôle exécuté par des magodes.

MAGOG, nom d’un peuple dont il est question dans l’Écriture et qui habitait au delà des frontières septentrionales de la Média. Ezéchiel parle, dans une de ses prophéties, du peuple de Mugog et de son roi Gog, et leur prédit qu’ils seront anéantis lorsqu’ils envahiront le royaume d^Israël. Saint Jean, dans son Apocalypse, parle également de Gog, mais en personnifiant sous Ce nom un peuple. Dans le Coran, il est question de Jagug (Gog) et de Magug (Magog), qui auraient été soumis par Alexandre le Grand. Enfin, des historiens arabes désignent sous ces deux noms des peuples de la. Turcarie et de la Mongolie.

À l’hôtel de ville (Guildlmll) de Londres, on voit deux statues colossales en pierre, désignées sous les noms de Gog et de Magog, et qui, d’après une tradition, représentent la victoire d’un géant saxon sur un géant de Cornouuilles. Elles remontent à une très-haute antiquité. Chaque année, lorsqu’on installe un nouveau lord maire (9 novembre), on porte dans le cortège deux énormes et grotesques mannequins représentant les statues de Guildhall.

MAGON, famille carthaginoise cétèbre, qui fournit plusieurs amiraux, généraus’et suft’ètes. Voici quelques détails sur les principaux d’entre eux : Magon, amiral, s’empara (702 av. J.-C.) des lies Baléares, et y fonda Port-Mahon (Portus Magonis).Magon, suifete et général, fut choisi, vers l’an 523 avant J.-C, pour remplacer Malée, qu’on avait puni de mort pour tentative d’usurpation. Magon signala son administration fiar des succès en tout genre ; il introduisit a discipline militaire, recula les frontières de la république, étendit son commerce, etc. Il mourut l’an 498 avant J.-C. Ses fils Amilcar et Asdrubal lui succédèrent. — Magon, dit Barcée, amiral, mort en 384 avant J.-C. Envoyé en Sicile avec une flotte (396 av. J.-C.), il battit Leptine, frère de Denys le Tyran. Quatre ans après, il fut battu lui-même par Denys et fit la paix. Nommé suffète, il retourna en Sicile, et périt les armes à la main à Cabala. — Magon-Barcée, fils du précédent, lui succéda dans le commandement, vainquit Denys à Cronium (382 av. J.-C.), et conquit une partie de la Sicile. Mais plus tard il se laissa battre honteusement par Timoléon et prit la fuite. Condamné à mort dans sa patrie, il se tua pour échapper au supplice (343 av. J.-C). — Magon, amiral, aïeul du

X.

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grand Annibal, alla présenter aux Romains attaqués par Pyrrhus (280 av. J.-C.) un secours de 120 vaisseaux ; Rome, ayant deviné que le véritable but de l’expédition était de prévenir les tentatives du roi d’Épire Sur la Sicile, refusa le secours. Magon mourut peu après. — Magon, frère d’Annibal, mort en 203 avant J.-C. Il se distingua en lialie et eut une grande part à la victoire de Cannes (216 av. J.-C). Envoyé en Espagne, il s’y soutint longtemps contre Soipion ; mais il échoua devant Carthagène, et alla se saisir de l’Ile Minorque. En 203, il s’empara de Gènes, et tenta de se faire jour jusqu’à son frère, qui se débattait en Italie ; blessé grièvement et vaincu par Quintilius Varus, dans l’Insubrie, il regagna Gênes et s’embarqua pour aller couvrir Carthage, menacée par Scipion. Il mourut en mer des suites de sa blessure. — Magon, de la même famille que les précédents, vivait vers l’an 140 avant J.-C. Il se distingua autant par ses écrits que par ses exploits militaires, et il avait composé sur l’agriculture 28 livres que Scipion Emilien préserva des flammes après la prise de Carthage et porta au sénat, qui ordonna de les traduire en latin. Ils fuient également traduits en grec par Cassius Dionysiusd’Utique.

MAGON DE CLOS-DORE (Charles-René), contre-amiral, né à Paris en 1763, mort en 1805. Il assista au combat d’Ouessant, fut fait prisonnier dans les engagements qui suivirent, fit la guerre et remplit plusieurs missions difficiles dans les mers des Indes et de la Chine, prit une part glorieuse à la lutte que notre marine soutint contre les Anglais pendant la Révolution et reçut en 1802, après la prise du fort Dauphin, le grade de contreamiral. Montant VAlgésiras a la bataille de Trafalgar, il résista héroïquement à plusieurs vaisseaux ennemis qui l’entouraient, et sucsomba à son bord, après avoir été criblé de blessures.

MAGONIE s. f. (ma-go-nt). Bot. Genre de plantes, de la famille des sapindacées, établi pour des arbres du Brésil.

MAGONIS PORTUS, nom latin de MahÔn.

MAGOPHONIE s. f. (ma-go-fo-nl — dugr. magos, mage ; plionos, meurtre). Hist. Grande fête qui se célébrait chez les Perses, en souvenir du massacre des mages et du faux Smerdis par sept seigneurs du royaume, en 522 avant J.-C.

MAGOT s. m. (ma-go. — L’origine de ce mot est controversée ; quelques-uns le rapportent a Magode, personnage du théâtre des anciens qui est mentionné dans Athénée ; Ménage indique le latin mimus, grimacier, et, d’un type si éloigné aux yeux du simple vulgaire, il construit avec le plus grand sangfroid magot, au moyen des échelons mimicus, mimacus, macus, macutlus et magotius. D’autres expliquent magot par le latin maccus, acteur qui joue les rôles de niais, arlequin, boutfon, dans les atellanes, puis nom commun signifiant niais, imbécile. On a proposé aussi le latin imago, image ; mais disons avec Scheler : "Voilà assez de sottises gravement débitées, et comme lui, comme M. Littré et les étymologistes sérieux, laissons prudemment la question indécise. Quant à magot, trésor, d’après Ménage, il vient de magot, qui, dans certaines provinces, se dit des vieilles médailles qu’on trouve en terre, et qui, suivant lui, est une corruption du latin imago, image. Magot, amas d’argent caché, est probablement le même que l’ancien français macaul, magaut, bourse, sacoche, besace, bas latin macaldus, magaldus. On pourrait rapporter ces dernières formes au germanique : vieux haut allemand mago, allemand moderne magen, estomac, l’estomac pouvant fort bien être comparé à une poche. Grandgagnage voit dans magot une altération du vieux français mugot, trésor caché, lequel est probablement dérivé de l’anglo-saxon mueg, muga, bas latin muga, mngium, monceau, tas). Mamm. Espèce de singe du genre macaque : Et le magot considéré,

11 s’aperçoit qu’il n’a tiré

Du fond de l’eau rien qu’une bête.

La Fontaine.

— Par anal. Homme d’une grande laideur : Un vieux magot. Un vilain magot. Le vieux magot que Pigal veut sculpter a perdu toutes ses dents et perd ses yeux ; il n’est point du tout sculplable. (Volt.)

L’étoile est forte, et c’est souvent le lot De la beauté d’épouser un magot.

VOLTAIRC.

On a quelquefois employé le féminin en ce sens : C’est une magottb, une vraie magottb. Il Petite figure grotesque sculptée ou moulée ; Se dit particulièrement des figures de porcelaine qu’on tire de la Chine : Des magots de la Chine. Le goût pour les magots est le dernier degré de ta stupidité. (Bull’.) Le cabinet chinois est rempli de magots gui remuent la tète comme des vieillards gui songent au passé. (P. de St-Vietor.)

— Fam. Somme d’argent caché ou mis en réserve : Découvrir le magot. Lorgner le magot du beau-père. Se faire un joli magot.

— Encycl. Mamm. Le groupe des magots ne comprend qu’une seule espèce. Cet animal, qui atteint parfois jusqu’à 0U1.90 de longueur, est entièrement privé de queue ; le pelage est généralement d’un gris jaunâtre, les parties

MA.au

Inférieures sont blanches et le visage couleur. de chair livide. Le magot, fort communément amené en Europe, est le singe le plus anciennement connu ; c’est le pitltekns des anciens, dont Galien déjà avait étudié l’anatomte. Cet animal est d’une adresse extraordinaire. Dans sa jeunesse, il apprend assez facilement ce qu’on lui enseigne ; mais il est très-capricieux, lait de perpétuelles grimaces et devient en vieillissant méchant et à peu près indomptable. Cette espèce habite toute l’Afrique septentrionale et aussi Gibraltar où quelques individus se sont acclimatés. V. macaque.

MAGRA, autrefois Macra, rivière du royaume d’Italie. Elle descend du versant occidental des Apennins, traverse la partie septentrionale de la province de Massa-Carrara, reçoit l’Aulla par la rive gauche, entre dans la province de Levante, et se jette dans le golfe de Gênes, à 6 kilom. N.-O. de S’arzane, après un cours de 55 kilom. Cette rivière formait dans l’antiquité la limite de l’Elrurie et de la Ligurie.

MAGRABINE s. f. (ma-gra-bi-ne). Comm. Syn. de maugrabin.

MAGRAPHA s, m. (ma-gra-fa). Mus. anc. Sorte d’instrument à vent, à peu près semblable à notre orgue, qui était en usage chez les Hébreux, il Autre instrument composé de timbres, dont on se servait pour appeler le peuple au temple.

MAGREAU (Marie), sorte de croquemitaine dont le nom sert d’épouvantail aux enfants dans la Flandre. La légende de Marie Magreau remonte au ixo siècle : cette terrible créature commandait, paraît-il, une troupe de brigands dont les forfaits épouvantèrent le pays. Fille d’un ermite, elle avait été débauchée par un bandit ; une nuit, elle vint avec ses hommes à la cellule de son père, qu’elle soupçonnait de cacher quelque argent ; sans pitié pour les cris et les larmes du vieillard, elle lui fit tenir les pieds au-dessus du foyer pour qu’il avouât où ce trésor était enfoui, et elle ne le laissa qu’à demi mort. Marie Magreau, livrée à la justice par son amant, fut brûlée comme sorcière sur la place du Coupe-Oreille, à Cambrai. Son souvenir effrayant resta dans le pays ; on prétend encore qu’elle revient de l’autre monde pour commettre de nouveaux crimes, qu’elle rôde surtout autour ties mères pour faire tourner à mal les enfants qu’elles portent en leur sein et qu’elle dévore en vrai loup-garou les garçons et les fillettes qui tardent le soir à rentrer au logis.

MAGRED1NE s. f. (mà-gre-di-ne). Comm. Toile de Un de fabrique égyptienne.

MAGRI (Dominique), en latin Mocer, théologien et philologue italien, né à Malte en 1604, mort en 1672. Entré dans l’ordre des frères mineurs, il travailla k la Bible arabe, reçut un canonicat de la cathédrale de Viterbe et tut protonotaire apostolique consulteur du tribunal de l’inquisition et de la congrégation de l’Index. On lui doit un dictionnaire ecclésiastique intitulé : Notizia dé vocaboli ecclesiastici con la dichiarazione délie cérémonie e origini delli riti sacri (Messine, 1644, in-4o), trad. en latin sous le titro de Mierolexicon sive sacrum dïctionarium (Rome, 1677) ; Antilogiai, seu contradictiones apparentes et conciliationes sancls Scripturx (Venise, 1645) ; Virtu del kafe (Viterbe, 16C5) ; une édition des Œuvres de Latino Latini, etc.

MAGROL s. m. (ma-grol). Vitic. Variété de raisin noir, cultivée dans la Corrèze. il On dit

aussi MAGKOT.

MAGSTATT, ville de l’Allemagne du Sud, dans le royaume de Wurtemberg, cercle du Necker, bailliage et à 6 kilom. N.-O. de Bœblingen ; 2,147 hab. Patrie de Kepler.

MAGU, poëte français, né à Lizy-sur-Ourcq (Seine-et-Marne) en 1788. Fils d un paysan, il apprit à lire et à écrire à l’école, fut employé aux travaux des champs, puis devint tisserand. La lecture de Béranger et de La Fontaine éveilla les instincts poétiques qui se trouvaient en lui et il se mit à faire des vers. Magu a publié : Poésies (Meaux, 1839) ; Poésies nouvelles (Meaux, in-18) ; Poésies, avec une préface de George Sand (Paris, 184")). Dans ses compositions naïves et souvent gracieuses, l’ouvrier poëte s’est attaché à chanter les champs, le village, et a mis en vers des contes et des histoires populaires.

MAGUE (Jacques-Thomas), dit Saint-Aubin,

acteur et auteur comique, né à Coinpiègne en 1746, mort à l’hospice de Bicêtre en 1821. Son père était contrôleur des aides et il aurait pu sans doute suivre également la carrière administrative, mais le goût du théâtre et de la vie nomade l’entraîna à se faire acteur. Il joua d’abord obscurément en province et débuta à Paris en 1781, à l’Ambigu, dans une parade de sa composition : le Parisien dépaysé. Mague était laid, boiteux’, et possédait l’organe le plus désagréable ; il n’en courut pas moins avec acharnement vers des succès qu’il ne pouvait atteindre, son physique et son infirmité ne lui permettant que de jouer des rôles de grime et des travestis. Dans le Parisien dépaysé, il jouait sept rôles à lui seul et fut assez applaudi pour obtenir un engagement de 4,000 livres à l’Ambigu. Il donna successivement au même théâtre les 2’racasseries de village, comédie en un acte (1781) ; la Linyère, parodie de l’opéra de Favart : la Belle Arsène ; le Cabinet de figures ou le

MAHA

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Sculpteur sur bois (i"82) ; Ésope à la foire, comédie épisodique en vers libres, où le principal personnage débite, au lieu de tirades, de petites fables assez bien tournées. L’année suivante, voulant tenter la fortune, il sa mit à la tête d’une troupe ambulante et fit représenter à Dijon les Fêtes dijonnaises, comédie à grand spectacle de sa composition (1783), puis à Lyon la Jeune Thalie, intermède en vers (1784), et les Fêtes d’Astrée, ambigu en trois actes (1784). Sa direction n’ayant pas prospéré, il revint à Paris, reparut à l’Ambigu dans le Parisien dépaysé, son premier succès, fit jouer la Maison à garder (1786), puis passa aux Délassements où il donna Bagare, parodie de Tarare (1787) ; les Nuits champêtres (1787), comédie en deux actes qui passe pour son meilleur ouvrage. Il composa, de plus, un petit traité, la Jtéforme des théâtres (1787, in-8o), où il indique sous une forme souvent assez vive les améliorations que son expérience des exploitations théâtrales lui avait suggérées, hn 1790, il reparut sur la scène, au petit théâtre des Associés ; il y donna les Hochets, opéra-comique en deux actes, et deux comédies, VEpreuve paternelle et les Lubies. Sa situation pécuniaire était loin d’être prospère. Il reprit un engagement dans une troupe nomade, alla jouer à Nantes, où il donna le Corsaire nantais (1798), puis a Rennes. Sa détresse était si grande qu’il fut obligé de vendre ses livres et ses mnnuscrits. Revenu à Paris, il loua une misérable échoppe au coin des rues Traversière et Richelieu, précisément à l’endroit où s’élève aujourd’hui la fontaine Molière, et se fit écrivain public. En 1822, il entra à Bicêtre, où il mourut deux ans plus tard.

Un de ses compatriotes, M. A.. Leveaux, a consacré à Mague Saint-Aubin une intéressante notice, d’où nous avons extrait ces renseignements précis. M. Leveaux lui attribue encore diverses pièces de théâtre qu’il n’a pu, dit-il, se procurer : Jérôme Pointu, Jeannette ou les Battus ne payent pas l’amende, l’Amour quêteur, Vénus Pèlerine, les Quatre coins, etc. Mais Jérôme Pointu et Vénus Pèlerine sont les titres de deux jolis vaudevilles de Robineau, dit Beaunoir, et Jauot ou les Battus payent l’amende est de Dorvigny. Peutêtre Magne en avait-il fait une contre-partie restée manuscrite.

MAGUELONNE, en latin Magalona, petite presqu’île de France (Hérault), dans l’étang de Thou, h 8 kilom. S. de Montpellier. Sur cette presqu’île, qui mesure environ 1,500 mètres de long, on ne voit plus de nos jours que quelques maisons et une curieuse église. Maguelonne fut dès le vo siècle une ville épiscopale ; détruite en 737 par Charles-Martel, relevée peu de temps après, elle fut ruinée complètement en 1633 par ordre de Louis XIII. L’évêché de cette ville avait été transféré à Montpellier en 1536. L’église appartient au style ogival et au style roman. Le portail, en marbre, est orné de oas-reliefs et d’une belle arabesque ;à l’intérieur, on remarque surtout les chapiteaux des colonnes du chœur et les tombes eu marbre blanc de plusieurs évoques. Sur les côtes du département de l’Hérault, une lagune, formée par la Méditerranée et traversée pur le canal des Etangs, porte le nom d’ét.ang de la Maguelonne.

MAGUEY-s. m. (ma-ghè). Bot. Espèce d’agave de Cuba. Il Boisson fermentée qu’on fabrique avec le sue de cette plante : Boire du

MAGUEY.

MAGU1UE (Charles), chroniqueur irlandais, né dans le comté de Fennanagh en 1432, mort en 1498. Il fut chanoine d’Annagh. On a de lui une chronique fort estimée, bien que restée manuscrite, qui s’étend de 444 à 1498 et qui est intitulée Annales Hiberniss usque ad sua tempora.

MAGUIRE (John-Francis), homme politique et publiciste irlandais, né à Cork vers 1820. Il est le fils d’un négociant de cettéville. Il se fit recevoir avocat à Dublin en 1843, mais n’exerça point ; défendit, dans le journal l’/ï’xatiiiner, qu’il venait de fonder à Cork, les idées libérales ; réclama incessamment les réformes nécessaires à l’Irlande, demanda l’établissement du régime hypothécaire, la modification des droits de fermage, et prit une part active. aux luttes du parti national, tout en montrant une grande modération. En 1852, il a été élu membre du Parlement par le bourg de Dungarvan, qui l’a réélu depuis lors. Un a de lui une appréciation de l’agriculture et de l’industrie de son pays sous ce titre : le Mouvement industriel en Irlande (Cork, 1853, in-8»).

MAGUNTIA, nom latin de Maybnce.

MAGUSÉENs. m. (ma-gu-zé-ain). Hist. relig. Nom donné à des mages persans qui admettaient les deux principes du bien et du mal.

MAGYAR, ARE s. et adj. (ma-ji-ar, n-re).

V. MADGYAR.

MAGYDARIS s. f. (ma-ji-da-riss). Bot. Genre de plantes, de la famille des ombellifères, qui croissent dans les régions occidentales de la Méditerranée.

MAGZEN s. m. (ma-gzènn — ar. makhzem, écurie). Nom donné en Algérie h des cavaliers arabes commandés par des officiers français attachés aux bureaux arabes, il On écrit quelquefois magzem.

MAIIABALI, géant indou, souTerain des trois inondes. D’après la légende, Vichnou

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