Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 10, part. 3, Lu-Marc.djvu/170

Cette page n’a pas encore été corrigée

MAGN

bleuâtre, en formant de la magnésie. La lumière du magnésium est fort, riche en rayons chimiques et peut servir aux photographes. Le magnésium décompose l’eau a froid, mais fort lentement lorsqu elle est pure. Il décompose, au contraire, irès-façilement les acides étendus. Recouvert d’acide chlorhydrique aqueux, il prend feu à l’instant même. L’acide sull’urique concentré né le dissout que lentement. Un mélange d’acide sulfurique et d’acide azotique fumant est sans action sur lui à la température ordinaire. Il brûle lorsqu’on le chauffe dans le chlore gazeux ou dans la vapeur de brome, avec moins de facilité cependant dans le brome que dans le chlore ; dans la vapeur de soufre ou d’iode, il brûle aussi, et même aveu un grand éclat. C’est un des rares corps qui ont la propriété de se combiner directement à l’azote en formant un composé Mjr"ïAz"’â.

— III. Composés de magnésium. Le magnésium ne forme qu’une seule série de composés, dans lesquels il fonctionne comme métal diatomiqtie. On connaît un oxyde de magnésium anhydre ou magnésie (MgUj, un hydrate de magnésium Mg(OII)2, un sulfure de magnésium Mg"S, un chlorure de magnésium Mg"Cl2, un bromure MgBr», un fluorure Mg"Fl* et un iodure Mg’l* ; en outre, le magnésium se combine avec 1 éthyle et le méihyle, en donnant des composés ryano-métalllques ; k l’oxyde de magnésium correspond une série de sels.

Oxyde de magnésium ou magnésie calcinée Mg<). Cette terre se produit sous la forme d’une poudre blanche amorphe lorsqu’on fait brûler le magnésium dans l’air ou dans l’oxygène, ou encore lorsqu’onealcine le carbonate ou l’azotate de magnésium. Deville l’a obtenu cristallisé en cubes, eu chauffant fortement la magnésie anhydre et amorphe dans un courant d’acide chlorhydrique gazeux. Debray et Kuhlinann l’ont également obtenu cristallisé en chauffant un mélange de sulfate de magnésium et d’un carbonate alcalin dans un creuset de platine, de manière que la magnésie mise en liberté par l’action de la chaleur cristallisât dans le sulfate alcalin en fusion. Un mélange de magnésie et d’oxyde ferrique fortement chauffé Uans le gaz chlorhydrique donne un mélange d’octaèdres noirs

et brillants de magnoferrito lt.j04 et d’octaèdres réguliers de magnésie, à peine colorés par une petite quantité de fer. Ces cristaux ressemblent tout à fait à la périclase, minéral

qui renferme de la magnésie mêlée à-d’oxyde

ferreux. La périclase se rencontre disséminée dans les calcaires blancs. La magnésie calcinée ordinaire s’obtient en calcinant k une chaleur modérée le carbonate de magnésium. C’est une poudre fine, blanche, très-volumineuse, d’une densité de 3,07 à 3,2 ; par calcination dans un fourneau a poterie, sa densité s’élève jusqu’à 3,61, Elle ne fond qu’aux plus haotes températures, par exemple dans le chalumeau oxhydrique, à la flamme duquel elle communique une pâle couleur bleue. Elle se convertit alors en une espèce d’émail qui coupe le verre comme le diamant. La magnésie n’a ni odeur ni saveur ; elle a une reaction faiblement alcaline lorsqu’on l’humecte, elle n’est pas caustique. Le potassium la décompose en partie à la chaleur rouge. Suivant Frésenius, elle exige pour se dissoudre 55,308 parties d’eau, soit froide, spit chaude. La solution a une réaction faiblement alcafine ; mais elle ne contient plus d’oxyde, elle contient de l’hydrate de magnésium.

Y., .. On prépare généralement ce corps en précipitant un sel do magnésie parla potasse ou par la soude. On recueille et ou lave bien le précipité. On peut aussi abandonner de la magnésie calcinée au contact de l’eau ; pourvu que la oalcinaiion n’ait pas été poussée trop loin, les deux corps se combinent directement. L’hydraie de magnésium existe cristallisé dans la nature, sous le nom de unicité ; mais jusqu’ici on n’a pas pu l’obtenir artificiellement dans cet état. L’hydrate de magnésium est une base qui fait la double décomposition avec les acides et avec leurs anhydrides ; lorsqu’il est amorphe, il attire directement l’oxygène de l’air.

Sulfate de magnésium SO*, Mg" + 7 aq. On prépare généralement Ce sel à l’aide de la dolomie, double carbonate de calcium et de magnésium qui abonde dans la nature, et qui est la principale source des composés maguésiques. À cet effet, on traite ce minerai par l’acide sulfurique : il se dégage de l’anhydride carbonique, et il se forme à la fois des carbonates de calcium et de magnésium. Le dernier de ces sulfates étant très-soluble, tandis que le premier l’est à peine, on les sépare facilement par cristallisation.

On peut aussi extraire le sulfate de magnésium de l’eau de iner et de certaines eaux minérales. Le sulfate de magnésium est incolore ; sa saveur est amère et fort désagréable.

11 se dissout dans 3,05 parties d’eau à 14°, et dans 1,33 à 97". S’il cristallise dans sa solution aqueuse à la température ordinaire, il affecte la forme de petits "prismes allongés qui renferment 7 molécules d’eau. Mais on peut aussi l’obtenir cristallisé avec 1,2,5,6,

12 molécules d’eau, eu faisant varier les conditions de l’expérience ; à 0° par exemple, il cristallise avec 12 molécules d’eau.

MAGN

Le sulfate de magnésium forme, avec les sulfates alcalins, des sulfates doubles qui cristallisent avec 6 molécules d’eau. Le sel double de magnésium et de potassium répond à la formule SO*Mg"+SO*K*+6aq. Le sulfate de magnésium est employé en médecine ; c’est un excellent purgatif à la dose de 30 à 60 grammes. On a constaté que le sulfate de magnésium prend naissance lorsqu’on fait filtrer de l’eau saturée de sulfate de calcium à travers du carbonate de magnésium ; ce fait explique la formation du sulfate magnésique que les eaux minérales renferment. Selon toute probabilité, ce sel résulte de ce que l’eau fil tre successivement sur des couches de gypse et sur des couches de dolomie.

Carbonates de magnésium. Lorsqu’on précipite une dissolution de sulfate de magnésium par un carbonate alcalin, il se dégage de l’anhydride carbonique, et il se forme un précipite blanc. Ce précipité, lavé, desséché et préparé sous forme de cubes, est mis en vente dans les pharmacies sous le nom de magnésie blanche. C’est lui qui sert à préparer la magnésie calcinée. Ce corps est un tricarbonate tétramafrnésique. Il répond à la formule (CO")3, Mg», O’ + i aq. L’équation qui rend compte de sa formation est la suivante :

4SO’*Mg" + 4C03R2 + 41120 Sulfuta Carbonate Eau.

de de

magnésium, potassium.

= 3 SO*K» + (CO")3, Mg"*, 0^ + 4 aq + CO* Sulfate Magnésie blanche. Anhyde dride

potassium. carbonique.

Le magnésie blanche happe à la langue et n’a aucun goût, bien qu’un peusolnble ; elle se dissout dans les acides en donnant des sels magnésiens, en même temps que du gaz carbonique se dégage, fin médecine, on l’emploie, ainsi que la magnésie calcinée, comme purgatif et contre les acidités de l’estomac. Lorsqu’on met la magnésie blanche en suspension uans l’eau, et qu’on fait passer un courant de gaz anhydride carbonique à travers la liqueur, il se forme un bicarbonate de magnésium, qui entre en dissolution. La dissolution de ce sel, évaporée dans un courant d’anhydride carbonique, abandonne du carbonate neutre.de magnésium C03Mg" ; par l’évuporation spontanée, la même solution laisse déposer du carbonate neutre hydraté. Si l’évaporation a lieu à la température ordinaire, les cristaux qui prennent naissance renferment 3 aq, et 5 aq lorsque l’évaporation se fait à une basse température ; les cristaux qui renferment 5 aq sont efflorescents.

Chlorure de magnésium Mg" Cl2. Lorsqu’on dissout l’oxyde, l’hydrate ou le carbonate de magnésium dans l’acide chlorhydrique, de l’eau, du chlorure de magnésium et, dans le cas du carbonate, de l’anhydride carbonique prennent naissance. Mais dès qu’on cherche a évaporer la solution, une réaction inverse de la précédente se produit ; l’eau et le chlorure de magnésium réagissent l’un sur l’autre et donnent de l’acide chlorhydrique, qui se dégage avec les vapeurs d’eau, tandis qu’il reste un résidu d’oxyde magnésique.

Pour obtenir le chlorure de magnésium anhydre, on ajoutédu chlorure d’ammonium à la solution de ce sel ; il se forme alors un chlorurédouble de magnésium et d’ammonium, qui peut être évaporé sans subir de décomposition. Lorsque l’évaporation est terminée, on élève assez la température pour que le chlorure d’ammonium se volatilise, et, finalement, il reste de belles lames blanches micacées de chlorure de magnésium, La.décomposition du chlorure de magnésium sous 1 inlluence de la vapeur d’eau est le fait qui domine l’histoire de ce sel. Si jamais ou retirait le sulfate de soude que les eaux mères des salines contiennent, on ne serait plus obligé de préparer ce corps ; l’acide chlorhydrique cesserait d’être un produit accessoire, et renchérirait beaucoup. On pourrait alors utiliser pour sa préparation la décomposition du chlorure demagnésium par l’eau bouillante. Les eaux mères des marais salants contiennent, en effet, des quantités considérables de chlorure magnésique, et il suffirait de les distiller pour obtenir de l’acide chlorhydrique à bon marché.

La présence du chlorure de magnésium dans presque toutes les eaux est cause que l’eau distillée a toujours une légère réaction acide, si l’on n’a soin d’ajouter un peu de chaux dans la cucurbite de l’alambic.

Le chlorure de magnésium anhydre est une masse translucide, formée de grandes plaques cristallines flexibles. Son éclat est perlé, sa saveur acre et amère. À la chaleur rouge, il fond en un liquide clair ; l’eau le dissout avec une élévation considérable de température.

Les solutions de chlorure de magnésium concentrées à chaud abandonnent, par le refroidissement, un chlorure hydraté

Ms"Cl26HX>, qui cristallise en aiguilles prismatiques. Ces cristaux sont excessivement déliquescents ; ils se dissolvent dans 0,0 parties d’eau froide, dans 0,273 parties d’eau chaude et dans 2 parties d’alcool de 0,817 de densité. Nous avons déjà dit que le chlorure de magnésium forme un sel double avec le chlorure d’ammonium.

MAGN

Il s’unit aussi aux autres chlorures alcalins en formant des composés cristallisables.

Bromure de magnésium Mg" Br2. Ce sel se rencontre dans l’eau de mer et dans l’eau d’une foule de sources salées. On l’obtient en brûlant du magnésium dans de la vapeur de brome ou en faisant passer cette vapeur sur un mélange de magnésie et de charbon chauffé au rouge. À l’état anhydre, c’est une masse blanche d’aspect cristallin, qui ne fond pas au-dessous du rouge, et qui ne se volatilise point. Il est déliquescent et se dissout dans l’eau, avec un bruit particulier, en donnant lieu à une élévation considérable de température. On peut produire le bromure de magnésium en solution, en dissolvant la magnésie dans l’acide bromhydrique aqueux. Evaporée dans le vide, cette dissolution fournit des cristaux gui renferment Mg"Br» + 6 aq. Evaporée au feu, elle dégage de l’acide bromhydrique et laisse un résidu de bromure et d oxyde de magnésium. Peut-être obtiendraiton le chlorure de magnésium anhydre au moyen de cette liqueur en opérant comme pour le chlorure, c est-à-dii- en y ajoutant une certaine proportion de b-omhydrate ou même de chlorhydrate d’ammo-ùaque.

lodure de magnésium Mg" Is. On ne le connaît pas jusqu’à ce jour à l’état anhydre. Lorsqu’on dissout la magnésie dans l’acide iodhydrique, et qu’on évapore la solution à une basse température, il reste de l’iodure de magnésium hydraté sous la forme d’une masse déliquescente et difficilement cristallisable. Cette masse, lorsqu’on la chauffe, dégage de l’acide iodhydrique et laisse un résidu de magnésie pure.

■ — Fluorure de magnésium. C’est une poudre blanche, inodore et insipide, que l’on obtient, soit en traitant la magnésie par l’acide flnor-Ijydrique, soit en précipitant du sulfate magnésique par du fluorure de potassium. Il est insoluble dans l’eau et presque insoluble dans les acides.

i— Sulfure de magnésium. On obtient un mélange de magnésie et de sulfure de ma- gnésium lorsqu’on calcine un mélange intime" de sulfate de magnésium et de charbon ; mais, si l’on ajoute un persulfureou un mélange de carbonate de sodium avec excès de soufre à la masse de sulfate magnésique et de charbon, on obtient un produit tout à fait pur. D’après* Fremy, on obtient facilement le sulfure de magnésium en dirigeant un courant de sulfure de carbone sur de la magnésie chauffée au rouge.

Les sels magnésiens ne sont point précipités par les sulfures solubles ; mais lorsqu on traite une dissolution de sulfate de magnésie par du sulfure de baryum, il se précipite du sulfate barytique et du sulfure de magnésium demeure en dissolution. On peut aussi obtenir le sulfure de magnésium en dirigeant un excès d’acide sulfhydrique à travers de la magnésie en suspension dans l’eau. Il se forme ainsi un sulfhydrate magnésique qui, par l’ébuilition, perd la moitié de son soufre à l’état d’acide sulfhydrique et se constitue en une masse blanche gélatineuse de sulfure magnésique.

Le sulfure de magnésium joue le rôle d’anhydrosulfide basique ; il s’unit au sulfure de carbone, et fait la double décomposition avec les sulfures d’arsenic en formant des sulfosels.

Par l’action longtemps prolongée de l’eau, le sulfure de magnésium se décompose en hydrate de magnésium et en acide sulfhydrique. La présence de ce dernier acide dans les eaux minérales peut conséquemment être attribuée k la présence du sulfure de magnésium dans les couches de terrain que l’eau a traversées.

Azoture de magnésium Mg"3 Az1. Deville et Caron, en distillant du magnésium impur, ont obtenu un résidu noir, et le produit distillé était recouvert de petites aiguilles transparentes. Ces aiguilles se décomposaient facilement en magnésie et ammoniaque, et renfermaient par conséquent de l’azoture de»iagnésium. Briegleb et Genther ont obtenu le même composé à l’état amorphe en chauffant du magnésium dans un courant d’azote ou de gaz ammoniac. Le courant d’azote donne le prodiiit le plus pur. Ainsi préparé, l’azoture de magnésium est une masse amorphe d’un jaune verdâtre qui brunit par la chaleur. Chauffé dans l’oxygène sec, ce corps s’oxyde avec incandescence et donne de la magnésie. Sous l’influence de l’air et de l’eau, il se décompose aussi : avec l’eau, la réaction est même assez violente pour porter ce liquide à l’ébullition. Les acides, soit concentrés, soit étendus, à l’exception toutefois de l’acide sulfurique concentré, le transforment en sels ammoniaco-magnésiens, même à froid. L’acide sulfurique concentré ne l’attaque qu’y, chaud et en dégageant de l’anhydride sulfureux. Chauffé dans un courant d’acide chlorhydrique gazeux, l’azoture de magnésium donne du chlorure de magnésium et du chlorure ■ d’ammonium ; dans l’acide sulfhydrique, il fournit les sulfures correspondants. L anhydride carbonique et l’oxyde de carbone le décomposent aussi à une température élevée, avec séparation de carbone et formation de cyanogène. Lorsqu’on dirige des vapeurs de perchlorure sur de l’azoture de magnésium chauffé dans un courant d’azote, l’azoture S6 convertit en une substance d’un blanc grisa MAGN

923

tre, qui répond peut-être à la formule PS Az">, d’après l’équation

G PCI» + 5Mg"SAzî

Perchlorure Azoture

du de

phoaphure. magnésium.

=> 15 Mg"CI» -f- 6 P»Az» Chlorure Azoture

de de

magnésium. phosphore ?.

Lorsqu’on chauffe l’azoture de magnésium à 160-180° dans un tube scellé, avec de l’oxychlorure do phosphore, et qu’on distille ensuite pour chasser l’excès d’oxychlorure, il reste un résidu fusible à 220°, qui se dissout entièrement dans l’eau avec un grand dégagement de chaleur en donnant une solution, d’où le chlorure barytique précipite du métaphosphate de baryum. L’alcool absolu et l’iodure d’éthyle n’agissent pas sur l’azoture de magnésium a 160°.

Elhylure et méihylure de magnésium. Le magnésium en poudre réagit sur les iodures d’éthyle et de méthyle ; il produit de l’éthylure ou du mèthylura de magnésium. Ces corps ont les mêmes propriétés que le zincéthyle et le zinc-méthyle. V. zinc.

Réactions des sels magnésiens. Les sels magnésiens solubles ne sont précipités ni par l’acide sulfhydrique ni par les sulfures alcalins. Le oarbonato ammonique no les précipite pas ; l’ammoniaque ne les précipite que si les liqueurs sont concentrées, et encore la moitié de la magnésie est seulement précipitée à l’état d’hydrate. Le phosphate d’ammonium donne, avec les sels de magnésium, un précipité grenu et cristallin de phosphate ammoniaco-magnésien.

MAGNET (Louis), jésuite et humaniste français, né à Paris en 1575, mort à Pont-à-Monsson en 1657. Il s’udonna à l’enseignement, puisdevintprovincialde Champagne. Muguet est l’auteur d’une Paraphrasis poeticain Psalmos Dauidis et canticu Breviarii romani (Paris, 1638, in-8°), plusieurs fois réimprimée.

MAGNÉTARQUE s. m. (ma-gné-tar-ke ; gn mil. — gr. muynetarchos, même sens). Antiq. gr. Magistrat suprgme des Magnésiens.

MAGiNËTlCAL-lSLAND, lle du grand Océan équiiioxml, près de ht côte N.-E. do la Nouvelle-Hollande, dans la Nouvelle-Galles méridionale ; par 17» 8’ do lat. S. et 144» 33’de long. E. File fut découverte en 1770 par le capitaine Cook.

MAGNÉTIMÈTRE s. m. (ma-gné-ti-mè-tre ; gn mil.— du gr. magnés, aimant ; métron, mesure). Physiu. Appareil servant k constater la présence et a mesurer l’intensité de la puissance magnétique des aimants et du globe terrestre.

MAGNÉTIPOLAIRE ndj. (ma-gné-ti-po-lè-re ; où mil. — de magnétique et de polaire). Géol. Se dit dune roche magnétique dans laquelle se manifestent des pôles.

MAGNÉTIQUE ndj. (ma-gné-ti-ke ; gn mil. — lat. mugueticus ; do magnes, gr. magnés, aimant. On a expliqué ce mot grec de plusieurs manières. Platon, Flien et Diogénianus paraissent avoir cru que le nom de litlios erakleia, qu’on donnait autrefois k l’aimant, avait pour cause l’origine locale de l’aimant, qui, suivant eux, devait venir principalement d’une ville consacrée à Hercule, et nommée à cause de cela Héraolée. La plupart des anciens, entraînés peut-être par 1 autorité de Platon, ont pensé comme lui sur ce point et ont cru que I aimant venait surtout d’une ville d’Héraclèe.en lonie. Quanta la dénomination de liltios magnêtis, dont s’est servi Platon, les uns disaient que l’aimant avait été découvert pour la première fois dans le pays des Magnésiens ; d’autres, qu’il l’avait été par un berger appelé Magnés, qui s’était aperçu que la pointe de son bâton ferré et les clous de ses chaussures se collaient à cette pierre). Physiq. Qui appartient à l’aimant ou à ses propriétés ; Vertu magnétique. Jn/luence magnétique. Il Qui a les propriétés de l’aimant : Pierre magnétique. Acier magnétique. Dans le nord, toutes les mines de fer sont magnétiques. (Buff.)

Fluide magnétique, Fluido hypothétique généralement admis pour expliquer les propriétés des aimants. Il Courant magnétique, Fluide magnétique mis ou suppose en mouvement, il Tourbilioiimagnélique, Mouvement imprimé à l’air par l’attraction magnétique entre un aimant et une masse de fer ou d’acier placée sous l’influence de l’aimant. Il barreaux ou barres magnétiques, Réunion de barres d’acier trempé dont on a fait des aimants artificiels. Il Azimut magnétique, Angle qui mesure la déclinaison de l’aiguille aimantée, il Equateur magnétique, Courbe sinueuse formée à la surface de la terre par la série des points où l’aiguille de déclinaison garde une position horizonlale. Il Méridien magnétique, Plan qui coupe la terre dans la direction de l’aiguille aimantée, il Pôles magnétiques, Points de la terre vers lesquels concourent les méridiens magnétiques.

— Qui appartient au magnétisme animal : Fluide magnétique. Influence magnétique. Somnambulisme magnétique. Le fluide magnétique qui émane de nous •peut être porté par un intermédiaire. (Deleuze.)

— Fig. Qui a une influence puissante ot mystérieuse : Certains regards ont une puissance magnétique irrésistible. (E. Sua.)