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& un état de choses, imparfait certainement, mais préférable à celui qui existe.

Pour la classification des tribunaux (dont le nombre serait réduit), on aurait égard tant au chiffre de la population qu’à l’importance judiciaire du siège. Dans la lre classe, nou3 placerions Paris, Lyon et Marseille ; dans la 20, Bordeaux, Rouen, Nantes, Saint-Étienne, Le Havre ; dans la 3e, les sièges de Rennes, Nancy, Tours, Caen, Cherbourg ; et enfin dans une *Q classe, tous les autres sièges. Les cours d’appel maintenues seraient divisies en deux classes : Paris dans l’une, et tous les autres sièges dans la seconde.

Nous admettrions qu’au point de vue du traitement on suivît la progression des catégories indiquées ci-dessus, en fixant les émoluments des diverses fonctions de telle sorte que le magistrat, par exemple, qui ne désire pas ou ne peut pas être appelé aux présidences trouvât dans une nomination aux fonctions de juge dans un siège supérieur un avancement analogue ; nous ferions enfin, au moins pour la magistrature assise, des règles d’avancement hiérarchique à l’ancienneté, en laissant au choix une place suffisante. Lorsqu’il n’y aura plus que des sièges d’une certaine importance, les magistrats acquerront tous une expérience des affaires et une pratique qui les mettra à même, non sans doute d’être aptes k toutes les fonctions, mais au moins de rendre des services dans des situations identiques quoique d’une classe supérieure. Pourquoi le Juge de Saint-Malo n’arriverait-il pas k l’ancienneté au siège de Rennes, et du siège de Rennes au siège de Nantes, et de celui-ci k la situation de conseiller ? Dans l’état actuel, bien des considérations de fait s’y opposent ; mais, en théorie, celui qui est capable de bien juger ici est apte à juger là, et encore ailleurs. Nous laisserions au choix les fonctions de président, de vice-président, de juge d’instruction, qui exigent une aptitude particulière, et celles du parquet, et nous appellerions a l’ancienneté tous les juges aux sièges supérieurs.

Pourquoi le tableau d’avancement ne serait-il pas dressé tous les ans, pour les magistrats assis, par une commission de chaque cour, et pour les magistrats du parquet par le procureur général ? Pourquoi ne pas donner ainsi à chaque magistrat la certitude que sa situation sera périodiquement examinée et discutée ? Ne peut-il pas arriver dans l’état actuel que, dans certains ressorts étendus, des magistrats modestes, peu connus, peu appuyés au dehors, soient pour ainsi dire oubliés ? Il nous paraît contraire à la dignité des magistrats que leur ambition légitime ne puisse recevoir satisfaction sans des sollicitations qui se renouvellent k chaque mutation.

La question de la réforme de la magistrature commença a. préoccuper vivement les esprits dans les dernières années de l’Empire. Le gouvernement issu du coup d’État du 2 décembre 1851, en associant, par la création des commissions mixtes de 1852, la m«yistraiure aux actes les plus odieux de sa politique, avait jeté sur ce corps une réelle déconsidération. M. Prévost-Paradol, dans le Journal des Débats, s’attacha à prouver qu’une magistrature nommée par le pouvoir exécutif ne pouvait être indépendante ni en réalité, ni en apparence. La démission retentissante de M. Séguier, procureur impérial à Toulouse, vint montrer à tous les yeux la pression exercée par le pouvoir sur les décisions de la magistrature, et Berryer, dans un discours fameux, apporta à la tribune des faits écrasants à propos de l’avancement judiciaire. En 1869, dans un discours de rentrée, un jeune avocat général de Lyon, M. Bérenger, depuis député à l’Assemblée nationale, aborda avec beaucoup d’indépendance et d’autorité cette difficile question de la réforme de la magistrature ; puis M. Martel, député du Nord, présenta au Corps législatif un projet d’après lequel le pouvoir exécutif n’était plus souverain maître de l’avancement des magistrats. Ce projet avorta, et les terribles événements qui amenèrent et suivirent la chute de l’Empire vinrent détourner l’attention publique de ce sujet. Le gouvernement de la Défense nationale, par l’organe de M. Crémieux, se borna k porter le décret du 20 janvier 1871, qui déclarait déchus de leurs sièges et exclus de la magistrature les juges qui, lors de l’établissement des commissions mixtes, « avaient associé leurs noms aux odieuses persécutions du tyran, l’avaient aidé à proscrire les ennemis de son usurpation, et avaient accepté, eux magistrats, eux la justice, de participer k l’abolition de toute justice en prononçant des condamnations contre des citoyens, sans les entendre. » Ce décret, si vigoureusement et si justement motivé, fut annulé par l’Assemblée nationale le 25 mars 1871, et M. Dufaure, ministre de la justice, tout en se prononçant pour l’annulation, crut devoir ènergiquement flétrir les magistrats prévaricateurs. Cette même année, divers projets relatifs à la réforme de notre organisation judiciaire furent présentés à la Chambre ; une commission fut chargée de les examiner. Le projet de loi élaboré par cette commission donna lieu k de longues discussions lors de l’examen du projet en seconde et en troisième lecture (février, mars et mai 1872) j mais, à la suite de débats confus, suivis de résolutions contradictoires, la majorité se prononça contre l’article 10, relatif au recrt} MAGL

tement de la magistrature, et, le système dont il était la base s’étant écroulé tout entier avec lui, le projet de loi fut retiré (Il mai). Disons en terminant que, malgré les vices de son organisation, la magistrature française possède des lumières et une moralité qui commandent le respect. Nous ne lui souhaitons qu’une indépendance plus complète, afin qu’elle soit digne de la confiance la plus absolue.

MAG1STRJ (Yves), théologien français, né à Laval vers le milieu du xvie siècle. Fanatique ligueur, les prédications furieuses qu’il fit au Lude, près de La Flèche, où il était curé, le firent condamner deux fois comme ayant outragé le roi et sa cour. À la fin, il fut chassé de sa cure ; on ignore où il mourut. 11 a raconté ses persécutions dans le Réoeilmatin et mot au guet des bons catholiques, par Jean de La Mothe (Douai, 1591, in-8o). On a de lui : le Guide des professeurs ecclésiastiques et Miroiter chrétien (Paris, 15S0, 2 vol. in-16) ; Verger et jardin des âmes désolées, pour la consolation de MM. les citoyens de ta cité de Bouryes (Bourges, 1584, in-4o) ; iiaston de défense et Mirouer des professeurs de la vie régulière de l’abbaye de Fonteorault (1586, in-4<),

MAGiSTRtEN s. m. (ma-ji-stri-ain — du lat. mayister, maître). Hist. Maître des offices de la cour des empereurs d’Orient : On nomme maGiStrien ce que l’on nommait autrement agent de l’empereur, (Fleury.)

MAG1STR1S (Hyacinthe de), jésuite et missionnairéitalien, né dans le diocèse de Crémone

en 1605, mort à Goa en 1666. Envoyé dans l’Inde pour l’œuvre des missions, il se signala par son zèle apostolique, devint confesseur de l’archevêque de Cranganor, puis visita les missions du Brésil et devint préfet du noviciat à Goa. On a de lui : Relatio de christianitale Madurensi in India, etc. (Rome, 16S1), traduit en français par J. de Machault (1663).

MAG1STRIS (Simone de), oratorienet orientaliste italien, né à Serra di Scopamene (Corse) en 1728, mort à Rome en 1802. La réputation que lui acquit une connaissance approfondie des langues anciennes lui valut d être chargé par Clément XIV et par Pie VI de recherches sur les antiquités ecclésiastiques. Ce dernier pontife le nomma évêque de Cyrène in partions et le mit à la tête de la congrégation chargée de corriger les livres. Magistris a publié, entre autres ouvrages : Daniel secundum sepiuaginta ex tetraplis Origenis, nunc primum éditus, grec et latin (Rome, 1772, iu-fol. J ; ACta marlyrum ad Ostia l’iberina (Rome, 1795, in-fol.) ; S. Dyonisii Alexandrini opéra (Rome, 1776, in-fol.), édition estimée, etc.

MAG1TOT, médecin et chirurgien dentiste français contemporain. Il s’est fait recevoir docteur à Paris en 1857. M. Magitot ne ressemble nullement k cette foule de dentistes d’occasion qui encombrent la capitale ; avant de s’adonner à sa spécialité, il a voulu, par une étude approfondie de la médecine et de l’anatomie, se mettre au niveau de la science et faire de la chirurgie dentaire une science et un art positifs et raisonnes. Il a publié un Traité de la carie dentaire ou Recherches expérimentales et thérapeutiques, qui a été couronné en 18C8 par l’Académie de médecine.

MAGIDS, érudit italien, V. Maggio.

MAGLIABECHI (Antoine), célèbre bibliographe et érudit italien, né à Florence en 1633, mort en 1714. U reçut une instruction des plus élémentaires, et fut, jusqu’à l’âge de quarante ans, orfèvre sur le Port - Vieux. Mais, tout jeune encore, pris de la passion de s’instruire, il avait employé ses épargnes à acheter des livres, avait appris seul le latin, le grec, l’hébreu, et, grâce k une mémoire prodigieuse, qui lui permettait de ne rien oublier de ce qu’il avait lu, il avait acquis une vaste érudition, lorsqu’il entra en relation avec Michel Ermani, bibliothécaire du cardinal Léopold de Médicis. Bientôt après, son rare mérite fut apprécié par le grand-duc Cosme III, qui le nomma conservateur de sa. bibliothèque et l’autorisa à faire transcrire les manuscrits de la bibliothèque Laurentienne. À partir de ce moment, Magliabechi se livra avec une nouvelle ardeur à l’étude. Ce Varrou toscan, comme on l’a appelé, était, dit Mabillon, une « bibliothèque vivante. » Bien qu’il n’eût jamais quitté Florence, il connaissait mieux que personne, par la lecture des catalogues, les richesses que contenaient les grands dépôts littéraires. Un jour, dit-on, le grand-duc lui demanda un ouvrage fort rare : « Seigneur, lui répondit Magliabechi, il n’y en a au monde qu un exemplaire, qui est k Constantinople, dans la bibliothèque du Grand Seigneur : c’est le septième volume de la deuxième armoire du côté droit en entrant. ■ Tout entier à l’étude, il n’avait nul souci des convenances mondaines, et le grand-duc le dispensait de paraître k la cour. U était vêtu d’une façon plus que négligée, mangeait, dans l’endroit où la faim venait le

Îirendre, quelques fruits ou des poissons saés, avait pour tout ameublement deux chaises et un grabat chargé de livres, sur lequel il se couchait pendant l’hiver seulement, se contentant, l’été, de dormir sur un fauteuil délabré. Tout son avoir, il le consacrait k satisfaire son unique passion, celle des livres.

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« Sa maison, située rire Délia Scala, dit B. Hauréau, avait deux ou trois étages, et nonsuulement toutes les pièces de cette maison, mais les corridors et les escaliers étaient pleins de livres entassés, dont l’exact catalogue se trouvait dans son étrange cervelle. Les savants du monde entier venaient en ce lieu le voir et le consulter... Il n’était véritablement hospitalier que pour les érudits et pour les araignées. Il y avait des légions entières de ces insectes dans son logis, et aux visiteurs dont les mouvements trop brusques lui paraissaient inquiéter ses chères compagnes il disait avec émotion : « Prenez garde de faire du mal à mes araignées. » Il les aimait autant qu’il détestait les jésuites. »

Bien qu’il n’ait laissé aucun écrit important, Magliabechi a rendu de grands services aux lettres et aux sciences par les renseignements qu’il fournit aux nombreux érudits avec lesquels il était en correspondance. lia mis au jour plusieurs ouvrages inédits, entre autres : VHodoeporicon d’Ambroise le G’amaldule, YHistoria Florentinorum de B. Scala, les Poemata de Verini, etc. Diverses parties de sa correspondance ont été publiées en 1745 k Florence sous les titres de : Clarorum Beigarum epistols (2 vol. in-8o) ; Clarorum Venetorum epistolm (2 vol. in-8o) ; Clarorum Germanorum epistolss. Cet érudit légua k sa ville natale sa bibliothèque, qui se composait de plus de 3Û, oOO volumes.

MagUana (la), ancienne résidence des papes, située dans la vallée du Tibre, sur la route de Fiumieino, k environ 10 kilom. de Rome. D’après les uns, ce fut Sixte IV q^ui, vers 1480, construisit en Ce lieu une villa pour servir de rendez-vous de chasse ; d’après d’autres, ce fut Innocent VIII qui, vers 14S5, bâtit le casino primitif. Depuis lors, pendant plus d’un siècle, le nom de la Magliana est mêlé k toute la chronique papale. Jules II y fit ajouter plusieurs constructions, donna a la villa des proportions grandioses, la fit décorer par des peintres de l’école de Pérouse, notamment par Spagna, et alla s’y reposer au printemps et à I automne. Léon X y appela Raphaël et lui demanda de décorer de fresques la chapelle. Pie IV ordonna de construire dans la cour une charmante fontaine ; enfin, Sixte-Quint lit peindre quelques chambres restées sans décoration. Mais ce lieu de villégiature finit par être dédaigné par Grégoire XIII (1585), et fut définitivement abandonné par ses successeurs.

La Magliana est aujourd’hui une réunion d’édifices k moitié ruinés et habités par des fermiers. En face d’un pont jeté sur le Magliano se trouve la porte principale, une porte monumentale flanquée de colonnes et surmontée d’un arc en plein cintre. Cette porte donne dans une cour rectangulaire, entourée de murailles crénelées, et qui précède des bâtiments de différentes époques et d’inégale hauteur, dans un grand état de délabrement. La partie la’plus curieuse de l’édifice est la grande salle du premier étage, ayant vue sur les méandres du Tibre, dans la direction de Rome. « Cette grande salle, à la cheminée gigantesque, au plafond historié, était tout entière peinte k fresque, dit M. Erdan. Il reste beaucoup de traces de ces peintures. Sur les parois, on voit les neuf Muses, un peu retroussées pour des Muses papales. Apollon aux cuisses nues, sur la cheminée, préside le chœur des filles de Mnéinosyne et de Jupiter. » Quant k la chapelle, qui a intérieurement un air semi-gothique et porte les armes de Jules II, elle est presque intacte. Un élève du Pérugin, probablement Spagna, peignit de chaque côte de l’unique fené’tre des fresques représentant l’Annonciation el la Visitation ; quelques années plus tard, Raphael exécuta ou fit exécuter, d’après ses dessins, k la voûte qui surmonte l’autel, un Père éternel bénissant le monde au milieu d’un cortège d’anges et de chérubins , et, dans un des arcs verticaux de la nef, un Martyre de sainte Cécile. En 1830, un fermier de la Magliana fit percer une porte au beau milieu du Martyre de sainte Cécile, qui se trouva presque entièrement perdu. Quelques années plus tard, les religieuses de Sainte-Cécile, à qui appartient la Magliana, ayant eu besoin d’arfent, firent transporter sur toile ce qui restait es fresques de Raphaël, pour les engager au niont-de-piété de Rome. V. l’article suivant.

Magliana (fresque de la). Cette œuvre, qui représente le Père éternel bénissant le monde, est due k Raphaël et a été détachée, comme nous l’avons dit dans l’article précédent, de la chapelle de la Magliana.

Cette fresque, dont on a.fait un tableau, est haute de lul,50. et large de 3 mètres. Au centre de la composition, on voit le Père éternel, la tête inclinée, levant la main droite pour bénir le monde, étendant la main gauche pour l’attirer k lui. Le foyer de lumière au milieu duquel il est placé est circonscrit par un grand limbe en forme d’amande, appelé par les Italiens mandorla. Dans la mandorla, k fond d’azur constellé d’étoiles, sa montrent sept têtes de chérubins. À droite et k gauche du limbe, deux anges, les ailes déployées dans un ciel d’un bleu intense, répandent k pleines mains sur le monde les bénédictions et les fleurs. Cette composition a beaucoup souffert du temps et des restaurations. La tête du Père éternel, très-endommagée, a été repeinte en partie et a perdu de çon caractère. Le travail d’un restaura MAGM

teur inintelligent se voit particulièrement dans les retouches faites au nez, k la lèvro inférieure, aux yeux, k la barbe. Mais la main droite, la tunique rouge et le manteau bleu ont conservé leur beauté primitive. Quoi qu’il en soit, le Père éternel porte d’une façon saisissante la marque du style et de l’inspiration de Raphaël. Le limbe a beaucoup plus souffert, et les sept têtes de chérubins ont été malheureusement repeintes, les unes en partie, les autres entièrement. Les deux anges qui complètent le tableau sont dans un état passable de conservation, et il est impossible de ne pas être frappé de leur caractère essentiellement raphaélique. L’ange de droite,

particulièrement, est la plus belle figure du tableau et suffirait seule k faire de cette composition une œuvre d’art de premier ordre. « Tous les traits sont plongés dans l’extase, dit un écrivain ; les yeux sont remplis de ferveur et d’amour ; la bouche parle et prie ; les cheveux blonds qui ombragent la iront s’agitent comme dans un saint transport ; les grandes ailes bleues et roses semblent avoir peine à quitter la mandorla, où elles sont encore engagées. Voilk de ces choses ininiitables, dans lesquelles l’idée, la forme, j’oserai presque dire l’exécution du maître, se trouvent tout entières. » En résumé, toute dégradée qu’elle est aujourd’hui, la fresque de la Magliana est une œuvre da premier ordre. Cette fresque a-t-elle été peinte entièrement par Raphaël ? N’a-t-elle été peinte par lui qu’en partie ? A-t-elle été seulement exécutée sous ses yeux par un de ses élèves ? U est impossible de trancher la question. Mais ce qui est hors de toute discussion, c’est que Raphaël seul a pu en donner les dessins, parce qu’elle contient son esprit, sa grâce, son style, sa forme, en un mot, tout ce qu’il y a d unique et d’incomparable en lui.

Déposé par les religieuses de Sainte-Cécile au mont-de-piété de Rome, le Père éternel bénissant lu monde resta engagé plus d’une année dans cet établissement, puis fut déposé dans une salle d’entrée de la basilique de Sainte-Cécile -in- Transtevere, et enfin vendu en 1869, moyennant 5,000 francs, k M. Oudry, avec ce qui restait du Martyre de sainte Cécile.

M. Oudry transporta k Paris ces œuvres d’art et proposa au gouvernement d’en faire l’acquisition. Mais ses prétentions exorbitantes (il demandait du tout 500,000 francs) firent repousser ses offres en 1S70. L’admiration que montrèrent pour la grande fresque des hommes d’une haute compétence artistique, notamment MM. Charles Blanc, Vitet et Beulé, décidèrent M. Thiérs k acheter, en 1873, au nom du gouvernement de la République, le Père éternel moyennant une somme de 206,500 francs, sauf ratification de cet achat par l’Assemblée nationale. l’Assemblée, appelée k sanctionner cette acquisition après la chute de M. Thiers, accorda le crédit demandé le 26 juillet 1873, k la suite d’une discussion assez vive, à laquelle prirent part, d’un côté, MM. "Waddington et Jules Simon, qui s’attachèrent à la fois k défendre l’œuvre critiquée et k justifier son acquisition/et, d’un autre côté, MM. de Rainneville, Buisson de l’Aude et Saisy, qui, pour diverses raisons, se prononcèrent contre l’achat fait par M. Thiers. M. Paul Balze a reproduit le Père éternel bénissant le monde dans un grand émail qui décoré la cour d’entrée de l’École des beaux-arts de Paris.

MAGL]AISO ALPI, bourg du royaume d’Italie, province de Cuneo, district et à 3 kilom. N. de Mondovi, mandement de Carru ; 2,331 hab.

MAGLUMO DE’M ARS1, bourg d’Italie, province de l’Abruzze Ultérieure Il«, district et mandement d’Avezzauo ; 3,251 hab.

MAGL1ANO IN TOSCANA, bourg du royaume d’Italie, province et district de Grosseto, mandement et circonscription électorale de Scansano ; 2,3’S hab.

MAGL1ANO SABINO, ville du royaume d’Italie, province de Pérouse, district de Rieti, ch.-l. de mandement ; 2,455 hab. Cette petite ville, située sur la rive gauche du Tibre, non loin des frontières des États de l’Église, est le chef-lieu d’un évêché.

MAGLIB, ville du royaume d’Italie, province de la Terre d’Otrante, district et k 30 kilom. N.-E. de Gallipoli, ch.-l. de mandement et de circonscription électorale ; 5,049 hab.

MAGL1ETTI (Girolamo), peintre italien. V.

MaCCHIKTTI.

MAGLOIRE (saint), né en Angleterre, au pays de Galles, mort en 575. Il vint se fixer en Armorique et fut nommé évêque de Dôle vers 565. U mourut k Jersey dans un monastère qu’il avait fondé, après s’être livré aux plus grandes austérités. Toujours couvert d’un cilice, il s’adonnait k un jeûne presque continuel et ne vivait que de pain et de légumes. L’Église l’honore le 24 octobre.

MAGMA s. m. (ma-gma). Chim, Masse épaisse et visqueuse comme de la bouillie.

— A signifié Partie la plus grossière d’un parfum.

MAGMENTAIRE adj. (ma-gman-iè-rerad. magmentum), Antiq. rejm. Qui a rapport au magmentum. il Qui est consacré par le magmentum : Victime magmentairs.