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Numdncé ; qua ses contemporains..valent son talent en très-haute estime, et que sea funérailles furent faites aux frais de la république. Il no reste de ses trente satires et de» ses autres poésies que quelques fru«ments.

Nous reproduisons ici le jugement si équitable et si complet qu’a porté sur le talent et 1 œuvre du poeta hitin un critique compétent, M. Charles Labitte :

« Lucile a bien des vices de détail ; on peut lui reprocher, avec l’auteur de la Itétkorique a Heréunius, certaines transpositions prétentieuses de mots, et aussi l’emploi affecté des diminutifs, le désordre inculte du langage, sa « illusion négligée, La pureté lumineuse de In diction, l’art dans le choix des termes, l’aménité du rhythme, la simplicité ornée, ce que Pétrone a si bien défini d’un.mot, Horalii curwsa félicitas, toutes les qualités enfin des époques calmes et consommées lui manquent. Il n échappa pas au goût.peu sûr de son moment. La langue, il la prend de toute main, et on dirait volontiers de lui, à la façon de Montaigne i : Si le latin n’y suffit, que le grec y aille, et l’osque en plus, san3 compter l’étrusque. » La langue latine, qui ne s’était encore montrée dans sa fleur de politesse que pour Térence, semble continuer, dans l’œuvre de Lucile, son travail intérieur d’épuration ; non-seulement on a l’or, on a en sus et pêlemêle les scories, fin revanche, si Lucile, comme Régnier, est de ceux qui ne savent point employer des heures à regratter un mot douteux, il a deux qualités qui suffisent a constituer un grand écrivain, je veux dire 1 inspiration et la verve. On passe volontiers à sa muse ce ton de libre conversation, ces détails anecdotiques, ces comparaisons familières, ces tours proverbiaux, ces laçons de diro populaires ; car je ne sais quelle empreinte vigoureuse, je ne sais quella saveur forte et saine suffisent pour donner à ces fragments un caractère tout k part. La* vieille souche romaine se montre là rugueuse verte, pleine de sève. Il y a chez Lucile d’incontestables allures de génie. »

LUC1UUS (Junior), poète latin qui vivait dans le ter siècle après J.-C. Issu d’une fanulle pauvre et d’humble condition, il s’éleva par son seul mérite au rang de chevalier, et fut nommé par Néron procurateur do ia bicile. Il était l’ami et le disciple de Sénèque qui lui adressa un grand nombre de lettres et on le croit auteur du poème X’Elna, dont la paternité a été successivement attribuée à Virgile, à Quintilius Varus, à Cornélius beverus, à Pétrone et à Ciaudien. La meilleure édition de ce poëme est celle de F lacobs (Leipzig, 1826, iu-so), et la traduction française se trouve dans la seconde série de la Bibliothèque latine française de Punekoucke.

Luciiiu. (lettres À), par Sénèque. Ce recueil de lettres morales est généralement connu sous le nom de Lettres de Sénèque • ce n est pas une correspondance. L’auteur’ ou plutôt le maître adresse à son disciulé des dissertations ou des conseils sur divers sujets.de morale ; il soutient ues thèses un peu au hasard, suivant le cours des interrogations qui lui soni posées ou des pensées que suscitaient chez lui la méditation, la lecture.

Le recueil se compose de cent vingt-quatre lettrès-, quelques-unes sont de véritables cheis-d oeuvre, ce leur ensemble nous ollre un fc>eneque simple, familier, s’élovant parfois ires-haut, sans effort. Elles font contraste avec ce qu’il y a de recherché et de déclamatoire dans ses morceaux travaillés « Les uetails personnels abondent aussi ’duos cette correspuiidance, selon la remarque do luruebe, et souvent un accent ne tristesse vient trahir les inquiétudes et les douleurs secrètes du ministre do Néron. Cependant il iauc lavouer, les sentiments tournent toujours a la philosophie, et, si l’on veut étudier d ensemble les Lettres à Lucitius, on y retrouvera, sous une forme plus brève, i.lus vive, avec moins d’appareil de dissertation toutes les théories de sénèque. Il semble qu’il ait eu pour but de l’aire une éducation morale ne convenir son ami au stoïcisme, et qu’il ait été pour lui un véritable directeur de conscience. »

Le fond de son enseignement à Lucilius est en ettet le stoïcisme, a cette époque de dégradation et de terreur, les esprits généreux se rattachaient invinciblement à cette doctrine généreuse, la seule qui ollrît un appui solide contre les menaces du pouvoir, un reluge contre la corruption universelle. A défaut d’autres libertés, Sénèque eu revendique une qu on ne peut lui arracher, celle de s ouvrir les veines ; c’était comme un pressentiment-dô ce qui lui était réservé. Tous les sujets de théologie, de philosophie, de morale idéale et pratique sont abordés dans côs Lettres, avec un rare talent d’exposition et de critique. C’est le recueil qui peint le mieux 1 état des croyances au déclin ou paganisme alors que les dieux anciens sont morts et qu utto religion nouvelle aspire à en créer de plus jeunes. Quelques traits épars dans Sénèque ont même induit des Pères de l’Église a croire qu’il était chrétien, tant, ils sont conformes aux principes du christianisme ils prouvent, au contraire, que le christianisme issu d’une prétendue révélation, se bornait a suivre, en morale, un grand courant d’idée3

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qui entraînait déjà, sans lui et en dehors da lui, bon nombre d’esprits d’élite.

LUCILLE (Lucilla Annia), impératrice romaine, fille de Marc-Aurèle et de Faustine, femme de Lucius Verus, née vers 147 après J.-C, morte vers 183. Fiancée à l’âge de dix-sept ans à Verus qui commandait l’armée romaine en Syrie, elle le rejoignit dans son gouvernement. Habitué à la débauche asiatique, Verus se dégoûta promptement de sa femme, et Lucille eut la douleur de se voir méprisée dans tout l’éclat de la jeunesse et de la beauté. Egarée par la haine, Nelle crut venger les offenses de son mari en se livrant comme lui à la dissolution. Verus étant mort, — quelques historiens accusent Lucille de l’avoir empoisonné, — elle épousa Claudius Pompeianus d’Antioche, sénateur d’une grande distinction, mais déjà avancé en âge. Elle pouvait être heureuse en renonçant au désordre. Aîalheureusement le calme de la vie domestique ne pouvait lui suffire ; l’habitude lui rendait nécessaire une vie tourmentée, les plaisirs à outrance. À la cour, elle avait conservé les honneurs dus au rang d’impératrice ; mais Commode, son frère, ayant épousé Crispiné, elle dut céder le pas à sa belle-sœur. Irritée de cette préséance qu’elle regardait comme un affront, elle ourdit contre Commode une conspiration, dans laquelle elle lit entrer plusieurs personnages éminents. Le complot ayant été découvert, les conjurés turent mis à mort, et Lucille, reléguée d’abord à Caprée avec la vie sauve, subit quelque temps après le même sort, sur l’injonction de l’empereur son frère.

Luciude ou la Maudite, par Fréd. de Schlegel (1800, in-go). Pour le fond, ce roman, qui est une des rares œuvres originales du fameux critique allemand, n’offre guère qu’une copie intelligente de la FiammHla de Boccace. Sehlegel y retrace, sous une forma d emprunt, ses propres amours, en les colorant d une teinte idéale qu’ils n’eurent probablement pas. Il avait inspiré une vive passion à une dame mariée ; qui eut recours au divorce pour s’unir à lui. L’auteur exalte la sensibilité comme la seule source du bonheur dans la vie privée et de l’inspiration dans les travaux littéraires. Son héroïne est une pure abstraction, le composé d’un dualisme : l’esprit et la chair ; ce n’est pas une femme sensible, c’est une femme sensuelle, qui se trouve avoir de l’esprit. L’auteur rit paraître seulement la première partie, et elle excita chez ses amis un enthousiame sans bornes. tl est certain que la mise en scène du roinan est de toute beauté, qu’un souille éloquent le traverse, et que le style est d’une correction et d une pureté admirable.

Lucine s. f. (lu-si-ne — nom mythol,). Moil. Genre d’acéphales à coquille bivalve, comprenant trente-cinq espèces vivantes et plus de cent espèces fossiles : Presque toutes tes LiiciNtsS sont des coquilles suborùiculuires (Deshayes.)

— Arboric. Variété de poire qu’on appelle aussi citron.

— Encycl, MolK L’animal des lutines est assez épais, enveloppé dans un manteau àlobes égaux, à borus finement frangés, présentant au bord ventral trois ouvertures, dont la plus grande livre passage au pieu, qui est allonge et cylindrique ; la bouche est très-petite et dépourvue de palpes labiales. La coquille est orbiculaire, comprimée, régulière, a ueux vulves égales et presque symétriques) a sommets assez proéminents et inclines en avant ; elle est généralement blanche ou peu colorée, et présente des stries, des lamelles ou des côtes transversales, très-rarement longitudinales. Ce genre renferme un grand nombre d’espèces, souvent assez difficiles à distinguer entre elles. On en trouve dans toutes les mers ; mais les plus grands appartiennent à cehes des pays chauds. Leurs mœurs, peu connues, paraissent se rapprocher de celles des donacos et des tellmes ; la chair de quelques espèces sert de nourriture ou d’appât pour la pèche. On connaît aussi un grand nombre d’espèces fossiles répandues dans tous les terrains. Les lutines sont recherchées des amateurs plutôt pour 1 élégance de leurs formes que pour la beauté de leurs couleurs.

LUCINE, déesse de la mythologie romaine. Elle presiuuit aux accouchements, et de là l’expression Iréquente chez les auteurs : • Crier Lucine, » pour « être en travail d’enfant, n Cette déesse n’était pas’ autre, à l’ori-me que Junon, et Lucine (Juno Luciua) n était quune epithète ; il y eut mémo toujours- à Home un temple dédié à Junon Luciuia. Ou en vint toutctois à en faire une déesse spéciale, qui eut aussi son temple à elle.

Les Romains adoraient également Lucine sous le nom d’Ilithyu, connue en témoigne la strophe ii’lloraoe (tipodes, Odo xiv Chant séculaire) : ’

Aile maturos aperire parttts, Lents llithya, lucre maires, Sive tu Luciua prûbas vocari, Seu Gûmtalis.

  • Toi qui présides aux accouchements heureux,

protège les nieras, douce IHthya : a moins que tu n’aimes mieux être appelée Lucine ou Génitalie. » On trouve dans cette strophe la trace de cette superstition particulière aux Romains, qui craignaient tou LUCK

jours de blesser leurs divinités, et cherchaient pour elles les appellations les plus favorables, comme s’ils avaient hésité entre elles : de là le Sine tu probas vocari.

Sénèque, dans un des chœurs de Médée, nous apprend qu’on immolait h Lucine une gemsse blanche ; les offrandes ordinaires des matrones se composaient de guirlandes et de couronnes. Lucine était représentée, comme Junon, tenant une coupe de la main droite et une knce, de la main gauche : on la figurait aussi assise, tenant dans ses bras un enfant emmaillotté.

Quelques mythologues ont aussi appliqué à Diane le nom de Lucine : ce rapprochement ne nous parait nullement en accord avec la réputation qu’on prête à cette vierge farouche.

LUCINÉE s. f. (lu-si-né). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des rubiacéeSj tribu des gardéniées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent dans l’Inde.

LUC1NGE (René dk), seigneur des A limes ■ et de Montiîosat, homme de guerre et écrivain savoisien, -né en 1553, mort en France vers 1615. Il était h’isd’un Savoisien, Charles de Lucmge, qui mourut en 1564, laissant la réputation d’un des plus hardis et des plus vaillants capitaines de son époque. René prit du service dans les armées de l’empereur, combattit contre les Turcs en 1572, et, de retour en Savoie, il devint successivement auditeur général de l’armée (1582), ambassadeur en France (1586), maître des requêtes, conseiller d’État et premier maître d’hôtel. Envoyé de nouveau en France, il y signa le traité de Lyon. Le duc de Savoie ayant désapprouvé ce traité, Lucingo écrivit un mémoire pour justifier sa conduite, et se fixa en France. On lui doit les ouvrages suivants : le Premier loisir de René de Lucinge (Paris, |5Sfi, in-go) ; De la naissance, durée et c/iute des JCtals (Paris, 15SS), écrit traduit en plusieurs langues ; les Occurrences et le motif de ta. dernière paix de Lyon (1603) ; la Manière de lire l’histoire (16U, in-8t>).

LUCINl (Antoine-François), dessinateur italien et graveur à l’eau-forte, né à Florence en igio. Parmi les compositions de cet artiste, qui tenta d’imiter Cullot, on cite : son Sié’je de Malte (1505), suite de seize estampes tort rares, et une Fête donnée à Pise sur t Arno.

LUCINIE s. f. (lu-si-nl — de Lucine, nom

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LUCinie s. f. (lu-si-ni — de Lucine, non mythol.). Bot. Syn. d’AMYRiDK, genre de bur séracées.

LUCIODONTEs. f. (lu-si-o-don-te — du gr. haletas, brochet ; odous, dent). Ichthyol. Dent fossile de brochet.

LUCIOLE s. f. (lu-si-o-le — dimiu. du lat. lux, lumière). Entom. Nom vulgaire des insectes qui ont des propriétés lumineuses : Les lucioles s’allumaient dans l’herbe autour de nous, (G. Sand.)

Parmi les cheveux noirs le diamant reluit

Comme la luciole illuminant la nuit.

Alex. Duuas.

— Bot. Syn. de luzulb, genre de joncées.

LUCIOPERCA s. m. (lu-si-o-pèr-ka —du lat. lucius, brochet ; perça, perche). Ichthyol. Nom scieutifique du genre sandre.

LUCIUS (saint), roi breton, appelé dans les chroniques Licurwg, Leuter, Lies. Il vivait au no siècle de notre ère. D’après Bède, ce princo lit demander en 154 au pape Eleuihére d’envoyer des missionnaires dans son royaume (aujourd’hui comté de Glainorgan), et se convertit au christianisme, ainsi qu’un grand nombre de ses sujets. D’après une légende, qui ne repose sur aucun fondement sérieux, non-seulement tous les sujets de Llcurwg ou Lucius se convertirent, mais encore ce roi se rendit en Italie, avec sa sœur sainte Emérite, et fut martyrisé avec elle à Curia, en Rhétie.

LUCIUS, nom de plusieurs papes. V. Luck.

LUCIUS DE PATRAS, écrivain grec, né à Patras, en Achaïe, qui vivait, à ce qu’on croit, vers le milieu du ne siècle, sous l'empereur Antonin. On le considère comme le premier auteur du roman de l’Âne d’or, connu primitivement sous le titre de : Lucius ou les Métamorphoses, que Lucien, Apulée et Machiavel ont reproduit ou imité.

LUCIUS (Jean), historien dalmate, né à Trau eu 16U, mort it Rome en 168-i. Il fit de longues recherches pour écrire l’histoire de son pays, visita l’Italie, l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, puis se fixa à Rome. Ses principaux ouvrages sont : Le regno Datmati$ et Croatie (Amsterdam, 1666, in-fo).) ; Memorie delta cilla di Trau (Venise, 1S73, uwo).

LUCIUS, fils n’Agrippa et frère de Caïusl V. Ces.vr (Oaïus).

. LUCIUS AMPELIUS, écrivain latin. V. Am-

PELIUS.

LUCIUS, littérateur suisse. V. Luz.

LUCIUS VERUS, césar romain. V..Verijs ;

LUCK ou LOUTSK, ville de la Russie d’Europe, gouvernement de Volhynie, a 282 kilom. N.-O.deJitomiretiUOkilom. N.-O.deûoubno, sur la Styr ; 4,000 hab. Siège d’un évêché grec uns. Ou y voit un château et quelques autres beaux bâtiments ; le reste de la ville ne consiste qu’en misérables maisons de bois,

la plupart habitées par des juifs. Elle renferme plusieurs églises grecques et une église catholique. Les juifs font quelque commerce, et il s y tient des foires. Cette ville lut importante sous le gouvernement polonais ; elle était, alternativement avec Vladimir, le siège d une diète. Le palatin y résidait. En uîo, il s y tint une assemblée brillante, où sa trouvèrent l’empereur Sigismond, deux roiset plusieurs autres princes. La plus grande partie de la ville fut consumée en 1752.

LUCK (Jean-Jacques), dit Luchius, généalogiste ulsacien, né vers ia fin du xvtn siècle,mort à Strasbourg en 1G53. Il consacra presque toute son existence à rétablissement de la généalogie des familles nobles de.l’Alsace, et, en même temps, il s’était occupé de former un cabinet de médailles et de monnaies. On lui doit : Sylloye numismatum élégantiorum (Strasbourg, 1G20, ia-fol.). :

J.UCKAU, ville de Prusse, province de-Brandebourg, régence et à 80 kilom. S.-O. do Francfort-surrl’Oder, chef-lieu du cercle, dé son nom, sur la Berste ; 4,700 hab. Gymnase ; maison d’aliénés. Fabrication de toiles, draps, tabac, amidon. Les Prussiens y battirent les Français en 1813.

LUCKE (Gottfried - Christian - Friedrich), théologien allemand, né à KgeJn, près do Magdèbourg, en 17B«, mort h Gœttingue en 1855. Il lit de brillantes études h l’université do Halle, sous la direction du célèbre Gesonius, dont il adopta les principes de critique large et indépendante. Familiarisé nvec les problèmes les plus compliqués de l’exégèse et de la philologie, il devint répétiteur à Gœttingue en 1813, et se rendit ensuite à Berlin, où il se lia avec deux hommes qui ont joué un grand rôle dans l’histoire.théologique du siècle, De Witte et Schleiermacher. Grâce a leur appui, Lucke fut nommé eu 1818 professeur extraordinaire à l’université, de Bonn, qui venait d’être fondée ! En 182~ ; il fut appelé à l’université de Gœttingue, dont il devint prorecteur a la fin de 183t. « Lucke, dit M ; Alfred Maury, prit position par ses opinions entre l’école purement rationaliste et celle do la vieille orthodoxie protest ; uite ; il entreprit, par une étude approfondie des textes, dédonner à la fois une juste satisfaction à la critiqué, tout en maintenant dans l’interprétation des livres saints l’idée religieuse et chrétienne qui la viitie. » Ses ouvrages sont : Commeittatio de Jîcclesia chrisliânorum apostolicà (Gœttingue, 1813, ’ in-4o) ; Sur le canoii du Nouveau Testument dEusèbe de Cësarée (Berlin, 1816, iu-s°) ; Esquisse de l’àerméneutique du Nouveau Testament et de son histoire (Gœttingue, 1817, in-so) ; Commentaire sur tes écrits de saint Jean l’Evangélîste (Boni), 1820-1832, 4 vol. in- ?o) : Journal lAéolor/ique (Berlin, 1819-1822, 3 part. in-6°) ; Journal pour les chrétiens instruits (Elberfeld, 1823-1824, 4 part, in-8»), etc.

LUCKEJNWAI.D, ville de Prusse, — province de Brandebourg, régence do Potsdum, U 42 kilom. S ; de Berlin, sur la Nathe ; 8,200 hab. École supérieure. Fabrication de draps, papier, bière, oau-de-vie de grain ; blanchisseries, teintureries de laine.

LUCK1SEII (Nicolas), maréchal de France, né à Campen (Bavière) en 1722, mort sur l’échafaùd, à Paris, en 1704. Il fit avec distinction la guerre de Sept ans, au service de la-Prusse, et passa ensuite dans l’armée française, avec le grade de lieutenant général (17G3). S’ôtant montré favorable h la Révolution, il reçut de Louis XVI, en 1791, sur la présentation de l’Assemblée législative, le bâton de maréchal, et le commandement de l’armée du Nord. En 1702, il pritMcnin et Courtray ; mais presque aussitôt après (30 juin), malgré les représentations des généraux Biron et Valence, il évacua les Pays-Bas, et se replia sur Lille. Au mois de juillet, il prit le commandement en chef des corps d’armée placés sous les ordres de La Fayette et de Birou et, le ;0 août, il battit les Autrichiens près de Vulenciennes ; mais le dénûmeut de son armée l’empêcha de résister a celle du roi de Prusse, La Convention, suspectant sa fidélité, le mit d’abord en non-auiivilé, puis le destitua, et enfin l’appela à sa barre. Luckner purvint à se justifier. Cependant, étant resté à Paris, il fut arrêté pendant lu l’erreur, conda.mné à mort par le tribunal révolutionnaire comme auteur ou complice d’une conspiration entre Capet, les ministres, plusieurs généraux et les ennemis pour introduire les troupes coalisées.en France, et fut exécuté le 5 janvier.

LUCKNOW, ville do l’Indoustan anglais, V. Laknau.

LUCOH, bourg du royaume d’Italie, pro» vincu de l’Abruzze Ultérieure 11», district et à8 kilom. S.-O. d’Aquila ; 2, l !5 hab. Carrière de marbre aux environs.

LUÇON, ville de France (Vendée), cheflieu de canton, arrond. et à 29 kilom. O. dé Fontenuy-le-Comte, au bord du marais et à la naissance du canal de son nom, qui la met en communication avec l’Atlantique ; j>op. aggl., 5,445 hab. —pop. tôt., 0,0C2hab. Siège d un èvèché suffrugunc de-Bordeaux, et dont le cardinal PioWicu fut titulaire de 1606 à 1024 ; grand séminaire ; collège communal ; syndicat maritime. Fours à chaux, brasseries, chapelleries, coutellerie ; fabriques de toiles, draps, liqueurs ; entrepôt des houil-