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de même enrichir la langue, en devenant, iur figure, un nom commun. En cherchant ien, peut-être trouverait-on quelque écrivain qui a dit • une macette > pour. « une entremetteuse, t

Le po6te a tracé avec vigueur le portrait de ce type odieux. Macette est la vieille courtisane devenue dévote, qui continue son métier en dressant les jeunes filles à la prostitution. Sous le couvert de la religion, elle s’introduit partout et guide de ses conseils la jeunesse timide. Elle qui jusque-là n’avait connu d’autre ciel « que le ciel de son lit, » Elle lit saint Bernard, la Guide des pécheurs, Les.Méditations île la mère Thérèse..., A. des cas réservés grandes intelligences. Sait du nom de Jésus toute» les indulgences, Que valent chapelets, grains bénits enfilés Et l’ordre du cordon des pères récollets. Son œil toutpénitent ne pleure qu’eau bénite.

Il est rare qu’un poète rencontre souvent de tels bonheurs d’expression. Le cadre imaginé par Régnier fait de cette satire une sorte de petite comédie en un acte. Le poule feint d’avoir été longtemps la dupe de l hypocrite : un jour enfin il la voit entrer chez sa muîtresse, D’un Ave Maria lui donner le bonjour,

et, pour en avoir le fin mot, il se cache derrière une porte afin d’entendre les beaux dis- ’ cours du Tartufe femelle. Il faudrait citer toute l’admirable tirade mise par iMathurin Régnier dans la bouche de Macette. Avec quel art, dissimulant son honteux métier, elle loue d’abord la beauté de la jeune fille, puis elle la plaint de ne pns la voir vêtue de soie, ornée de brillants et de joyaux ! À quoi sert la vertu ? L’honneur est un vieux saint que l’on ne chôme plus.

La jeunesse est un don passager ; que l’on se hâte. Plus tard, il ne sera plus temps ; d’ailleurs il est des plaisirs discrets : On trouve bien la cour dedans un monastère... Un homme comme un autre est un moine tout nu.

L’important est de se vendre cher : Prenez tout s’il se peut, ne soyez jamaiB prise... Prenez de toute main, ma fille, et vous souvienne Que le gain a bon goûlde quelque main qu’il vienne.

Surtout il faut se méfier des gens de cour, brillants cavaliers qui n’ont pour tout potage qu’une fine moustache, et de ce petite crotté qui ne payé qu’eu sonnets et en madrigaux. Macette alors fait à la jeune fille ses offres de service-et lui promet de lui trouver mieux. Là-dessus, le pofiie sort de sa cachette et envoie la vieille à tous les diables.

Régnier a immortalisé ce personnage ; Molière n’a pas mieux que lui trouvé ces mots onctueux, ces phrases traînantes, ces sousentendus habiles dont se servent les dévots ; et même il a repris pour sou Tartufe quelques traits de Macette. Si l’hypocrisie est si méprisée chez nous, il faut s’en prendre aux grands génies qui lui ont porté les plus rudes coups :

  • Rabelais, Régnier, Pascal et Molière.

MACFARLANE s. m. (mak-far-la-ne, ou k l’anglaise inuk-far-lènn). Sorte de demi-manteau, dont la mode est due à un Écossais nommé Mucfarlane.

MACFARLANE (Robert), publiciste anglais, né en Écosse en 1734, mort en 1804. Il embrassa avec chaleur le parti whig et se fit longtemps remarquer par son talent comme rédacteur du Morning Chronicle et d’autres journaux. Il n’eut pas le même succès dans ses ouvrages de longue haleine, dont le plus important est intitulé Histoire du règne de George III (1770 et 1795, 4 vol. in-8°,). Lors de la grande querelle sur les poésies ossianiques, donc il était un enthousiaste admirateur, il fit paraître : Essai sur l’authenticité d’Ossian et de ses poèmes (1804). Citons encore de lui : Temora (Londres, 1796), trad. d’Ossian en vers latins ; Adresse au peuple anglais sur l’état présent et l’avenir présumé des affaires publiques (Londres, 1797), pamphlet dans lequel il désavoue la plupart des opinions politiques qu’il avait défendues jusque-là; la traduction en anglais du Dialogue de George Buchanan sur les droits de la couronne d’Écosse (1801). Macfarlane mourut écrasé sous les roues d’une voiture.

MACFAKHEIN (George - Alexandre), compositeur unglais, né à Londres en 1813. 11 entra à seize ans il l’Académie royale de musique, y apprit la composition et, a sa sortie de cette institution, suivit la carrière du professorat. Le premier ouvrage qui révéla au public le nom de Macfarren est une symphonie k grand orchestre, exécutée en 1834. Une seconde composition du même genre ayant reçu un accueil flatteur, l’auteur se décida a tenter l’épreuve du théâtre, et donna, eu 1837, l’Opéra du diable, qui le plaça au premier rang des compositeurs de sou pays. Eu 1846, il fit représenter avec un grand succès un lion (luicholle, puis, en 1849, Churtes II, dont la réussite bruyante rappela les ovations frénétiques de l’Italie. Enfin, en 1801, M. Macfarren emprunta aux légendes de sa patr.ie la partition du Robin Uood, œuvre essentiellement nationale, qui mit le comble à sa réputation. M ; Macfurren est un compositeur n’un très-grand et très-sérieux talent. En dehors de ses partitions, cet artiste a publié des ouvertures, deux quatuors, des cantates et un

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assez grand nombre de mélodies avec accompagnement de piano.

MAC-GEE (Thomas d’ArCï), homme d’État anglais, d’origine irlandaise, né en 1825, assassiné en 1868. A l’âge de dix-sept ans, il se rendit aux États-Unis et s’établit k Boston, où il collabora au journal le Pilote, dont il devint plus tard le seul éditeur. Après’un séjour de plusieurs années à Boston, il revint en Irlande et’ entra dans la rédaciion de la Nation, feuille qui paraissait à Dublin. Ayant pris part aux agitations de 1848, il dut quitter l’Irlande, se rendit à New-York et y fonda le Celte américain, organe des opinions irlandaises. Forcé bientôt par le manque de fonds de suspendre la publication de ce journal, il fut encore quelque temps le chef politique de ses compatriotes à New-York, puis partit pour le Canada, où il se fixa définitivement. Là, un changement radical s’opéra dans ses opinions : d’ardent républicain qu’il était auparavant, il devint un chaud royaliste, et cette palinodie lui valut d’être appelé aux plus hautes dignités. Premier çouunissaire du Canada aux Expositions universelles de Paris en 1855 et en 1867, et de Dublin en 1864, il remplit en outre, de 1864 à 1867, les fonctions de président du conseil exécutif du Canada et de ministre de l’agriculture, assista, en qualité de délégué, à toutes les conférences relatives à l’union des colonies anglaises de l’Amérique du Nord et eut la plus grande part à l’établissement de leur confédération. Le 6 avril 1868, il avait prononcé un discours à la Chambre canadienne et regagnait son domicile, lorsqu’un inconnu lui lira dans la tête un coup de pistolet qui le tua sur le coup. Mae-Gee était un orateur éloquent, spirituel et insinuant. Il a laissé des poésies remarquables, dont quelques-unes ont obtenu une grande popularité au Canada.

MAC-G1L (Thomas), négociant anglais, né dans la seconde moitié du xvme siècle. Il est l’auteur de deux ouvrages, intitulés : Voyage en Turquie, en Italie et en Itussie (1809, 2 vol.’ in-8"), et Nouveau voyage à Tunis (1811, in-8"), trad. en français par un anonyme en 1816. On trouve dans ce dernier écrit des renseignements précieux ’Sur le commerce des Européens sur la côte d’Afrique.

MAC-G1LL1VRAY (Guillaume), naturaliste écossais, né dans l’île d’Harris sur la fin du siècle dernier, mort en 1852. Il se livra de bonne heure k l’étude de l’histoire naturelle, et, après avoir été adjoint du professeur lameson au muséum d’histoire naturelle de l’université d’Édimbourg, fut nommé conservateur du muséum du collège royal des chirurgiens dans la même ville. Plus tard, il reçut de l’université d’Aberdeen le diplôme de docteur et fut appelé à professerThistoire naturelle au coliege Maréchal.de cette université. Il a laissé : Manuel de géologie, avec un glossaire et un index (1839) ; Histoire des quadrupèdes de ta Grande-Bretagne, qui fait partie de la liibliothèque des naturalistes, publiée par Jardine ; Histoire des mollusques des comtés d’Aberdeen, de Kincardine et de Banff (1843) ; Calepin du conchyliologiste, ouvrage qui a eu de nombreuses éuitions ; Histoire des oiseaux de la Grande-Bretagne, la plus importante des œuvres de l’auteur, qui n’eut que le temps d’en publier le premier volume ; les deux autres parurent après sa mort. Ils sont ornés de. planches gravées d’après les dessins que Mae-Gillivray avait lui-même exécutés d’après nature avec beaucoup de talent. Il laissait en manuscrit une Histoire naturelle du bassin de la Dee, que sa famille — ne voulut pas publier, k’eause ues frais qu’entraînait cette publication. La reine Victoria, informée du fait, lit imprimer l’ouvrage à ses frais, avec un grand luxe de gravures, et en envoya des exemplaires aux naturalistes, aux sociétés d’histoire naturelle et à toutes les bibliothèques publiques de la Grande-Bretagne. On a encore de Mae-Gillivray une édition du Classement des plantes de la GrandeBretagne, de Withering, ainsi que de nombreux mémoires publiés dans divers recueils, tels que les Mémoires de lar Société de Werner, le Nouveau journal philosophique d’Édimbourg, les liapports de la Société britannique et le Magazine de zoologie et de botanique.

MAC-GUEGOR (John), économiste anglais, né à Stornoway (comté de Koss) en 1797, mort à Boulogne (France) eu 1857. Il passa une partie de sa jeunesse au Canada, s’y livra à des opérations commerciales, puis retourna en Angleterre, se fixa k Liverpool et publia, en 1832, un ouvrage intitulé : British America, plein de faits, de détails statistiques et de vues intelligentes. Le succès qu’obtint cet intéressant travail lui valut d’être chargé, sous le ministère de lord Melbourne, de missions commerciales dans différents pays de l’Europe. U fit paraître en 1836 : Aly note book, dédié k son ami "Sisinondi, journal de ses voyages, où abondent les observations les plus intéressantes. Nommé, — en 1840, secrétaire adjoint au département du board oftrade (bureau de commerce), il se montra partisan chaleureux de réformes économiques dans le sens du libre échange. L’ouvrage qu’il publia en 1847 : Progress o{ America front the discovery by Coluiuous to theyear 184G (2 vol. in-8u), est regardé encore connue la source la plus importante de renseignements sur l’Améri| que, principalement au point de vue do son

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développement, commercial. Elu la même année député au Parlement par la ville de Glnscow, il y appuya les mesures libérales et fit partie de la ligue de Cobden. Il renonça ensuite à la carrière politique, organisa une frande banque sous le nom de Royal British ank et en devint gouverneur ; mais il échoua et mourut de chagrin dans la pauvreté. On a de lui, outre les ouvrages déjà cités : Commercial statistics ; Ilistory of the British Empire from the accession of James I, inachevé, et une multitude de rapports et de brochures.

MACHA-ALLAH ou MESSAHALA, astronomeet astrologue juif. Il vivait au ixe siècle et obtint une grande réputation par ses prédictions et ses livres astrologiques. On a de lui : De receptionibus planetarum (Venise, 1493) ; De scientia motus orbis (Nuremberg, 1504) ; De elementis et orbibus cculestibus (Nuremberg, 1549). Il a laissé, en outre, un grand nombre d’ouvrages manuscrits sur l’astrologie et l’astronomie.

MACHABÉE s.’ m. (ma-ka-bé — nom biblique). Entom. Espèce de papillon d’Europe.

MACHABÉE, célèbre famille juive. V. MAC-CHABÉE. ’,

MACHACOIREs. f. (ma-cha-koi-re).Techn. Masse dont on se sert pour écraser le chanvre et le lin.’ Il On l’appelle aussi macque.

MACH ADO (RIO-), rivière du Brésil. V, Jëu-

PARANA.

MACHADO (Diego), érudit et biographe portugais. V. Barbosa-Machado.

MACHOIRE s. m. Crust. V. machère.

MÀCHJÉRIË s. f. (ma-kê-rt — du gr. , màT chaira, couteau). Bot. Genre de légumineuses’ de l’Amérique tropicale : Mach^erib ponctuée, MacujKiue réticulée. Il On dit aussi ma-. chjERium s. in.

MACH^ERODE s. m. (ma-ké-ro-de). Mamm. V. MACHKRODE.

MACHVEROTTE S. f. Entom. V. MAÇHÉ-. ROTTK.

MACHAM ou MACHEAN bu MACHIN (Robert),

aventurier anglais qui vivait au xiv*-’ siècle. Il aurait, d’après un récit dont la valeur historique est fort contestée, déeouvert l’île de Madère en 1344. Robert Macham, rapporte l’historien portugais Antonio Gal — vain, était un jeune gentilhomme qui s’éprit de la fille d’un des plus grands personnages ’ de l’Angleterre, le duc de Dorset. Ne pouvant épouser celle qui partageait son amour, ril l’enleva et s’embarqua avec elle pour la France. Mais le navire, poussé par des vents contraires, erra pendant douze jours sur l’O — céan. Enfin, le matin du treizième, le 8 mars 1344, l’équipage aperçut une grande île, couverte de bois, ce qui lui fit donner par les Portugais le nom de Madeira (Madère). Macham, Anna Dorset et plusieurs de leurs compagnons descendirent k terre, dans un port appelé depuis Machico. Pendant la nuit, une tempête violente se déclara et le navire fut rejeté en pleine mer, La belle Anna éprouva un tel chagrin de cet abandon dans une lie déserte qu’elle mourut peu de jours après. Macham ne survécut point k ce malheur, d’après une version ; n’après une autre, il construisit avec ses compagnons une sorte de radeau, qui vint échouer sur la côte du Maroc. Là, les aventuriers tombèrent en esclavage ; mais, par la suite, ils recouvrèrent la liberté et retournèrent en Angleterre. Acaforado a écrit en portugais le récit de ces aventures, réelles ou plus vraisemblablement imaginaires, lequel a été traduit en français sous le titre de Relation historique de la découverte de Madère (Paris, 1671 ;. Ce fut Gonçalvez Zarco qui retrouvaou plutôt découvrit en réalité cette lie en 1421.

MACHA-MONE s. f. (ma-cha-mo-ne). Bot ; Espèce de calebasse dont la chair est rafraîchissante, il On dit aussi machemonb.

MACHANÉE s. f. (ma-ka-né). Chron. anc. Onzième mois des habitants de Corfou.

MACHAMDAS, tyran de Sparte, mort en 206 av. J.-C. Il usurpa le pouvoir suprême l’an 210 av. j.-C, se rendit.odieux par ses crimes et par son pouvoir tyrannique, ne respecta ni les lois, ni les coutumes religieuses, ni les droits de ses sujets, résolut de s’emparer de la domination du Péloponèse et entra en lutte avec la ligue Achéenne ; mais il fut vaincu et tué près deMantinèe par Philopçeuiun. Pour perpétuer le souvenir de cet exploit, les Achéens érigèrent k Delphes une statue représentant leur général portant à, Machanidas le coup mortel.,

MACHAO, nom ancien du village de Mb-

NKRBKS.’ ' ’ "

MACHAON s. m. (ma-ka-oh — nom mythol.). Entom. Ceure d’insectes lépidoptères.

— Encycl. Les machaons, vulgairement appelés gruuds porté-queue, ont les ailes d’un beau jaune marbré de noir et bordées intérieurement de deux bandes bleues terminées l’uin. et l’autre, près du corps, par une tache rouge oculiforme. Ces beaux pupillons planent majestueusement comme des oiseaux de proie, dès les premiers soleils de printemps, dans les jardins, les champs de luzerne et sur les lisières des fossés exposés au midi. On les trouve dans touto l’Europe. La

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chenille vit particulièrement sur la carotte et le fenouil,

MACHAON, un des fils d’Esculape, frèrfc de Podalire, roi de Tricca et d’Ithome, en Thessalie, célèbre par ses connaissances dans la médecine, qu’il.tenait du fameux centaure Chiron, si nous en croyons Homère. Machaon ■ figure avec honneur dans V Iliade ; c’est lui qui guérit Ménélas de la blessure que lui a faite ’■ le traître Pandarus.iC’est encore Machaon qui guérit Philoctète de son horrible plaie. Mais cet habile chirurgien s’exposait trop volontiers dans les combats : il reçut lui-même plusieurs blessures, et finit par en recevoir une mortelle que lui fit Eurypyle. Après sa mort, les Messéniens lui élevèrent un temple. U nous est parvenu des bas-reliefs antiques sur lesquels figure Machaon. * ’

MACHAONIE s. f. (ma-ka-o-nî — de Ma-.’ chaon, nom mythol.j. Bot. Genre de plantes, de la famille des rubiftcées, comprenant des arbres et des arbrisseaux de l’Amérique tropicale. •.

MACHAONIE, ÉE adj. (ma-ka-o-ni-érad. machaonie). Bot. Qui ressemble k la machaonie.

— s. m. pi. Tribu de rubiocées, ayant pour type le genre machaonie. v MACHAItÈS, ’ roi du Bosphore. Il était fils de Mithridate et le trahit en faveur de Lucullus (70 av. J.-C). Dans la suite, craignant la vengeance de son père, il se tua. ■

MACHARY s. m. (ma-ka-ri). Comra. Etoffe fabriquéo en Hollande.

Macimsar, nom d’un livre de prières fort en usage chez les Israélites. Machasor, en hébreu, signifie cycle. On ne voit pas trop quel rapport a ce nom avec le livre dont il est le titre. Plein de prières en vers, d’un style concis et difficile k.comprendre, le Machasor a eu de nombreuses éditions en Allemagne, en ’ Pologne et en Italie. La bibliothèque de la Sorbonne en possède un exemplaire manuscrit., r

MACIIAU (Guillaume, de), poète et musicien français. V. Guillaume de Machau. i

•MAC11AULT, bourg de France (Ardennes), . ch.-l. de cant., urrond, et k 17 kilonv. S.-O. de Vouziers ; 686 hab. Commerce de moutons. Sous la place et sous les maisons du bourg existent de vastes souterrains ; tout autour de Machault, on voit encore de larges fossés qui servaient à la défense de cette localité.

MACHAULT (Jean dk), jésuite et écrivain, français, né k Paris en 1551, mort dans lamémo ville en 1619. Il professa là rhétorique* k Paris, devint ensuite recteur à Rouen et fut banni de France pour avoir publié, sous le nom de Gaiiua j’urUeoua’uiio, un ouvrage intitulé : In Jacobi Thuani, Mstoriarum libros notationes lècloribus utiles et necessaris (Ingolstadt, .1614, in-4«), lequel fut brûlé par la main du bourreau i comme pernicieux, contenant plusieurs discours tendant k sédition, plein d’impostures et de calomnies contre les’ magistrats et officiers du roi. • Machault se rendit alors dans les Pays-Bas. y acquit beaucoup de réputation comme prédicateur, devint ’ pur la suite recteur du collège de Font-k-Mousson et obtint enfin la permission de revenir à Paris, Ses notes sur l’histoire de De Thou ont été publiées avec cette histoiréà Londres (1733, 7 vol. in-fol.).,

MACHAULT (Jean-Baptiste de), jésuite et historien, neveu du précédent, né k Paris en 1591, mort on 1640. Il a écrit on latin l’histoire de l’expédition de Louis XIII en Italie. sous ce titre ■.LudoviciXUI expeditio in Italiam (Paris, 1630, inr4<>). On lui doit, en outre : Éloge et discours sur la réception du roi à Paris après la réduction de La Rochelle (Paris, 1029, in-fol.) ; Vie du bienhe^eu’ir Jean de Montmirel (Paris, 1641, in-s°) : une traduction de VHistoire de ce qui s est passé aux royaumes de la Chine et du Japon (1627), .etc. MACHAULT (Jacques de), jésuite et littérateur, frère du précédent, né k Paris eu 1C00, mort en 1680. Il devint recteur k. Alençon, k Orléans et k Caen. On lui doit, entre autres ouvrages : De missionibus Paraguarisc ■et aliis in America meridionali (Paris, ’1630, in-8°) ; De rébus japonicis (Paris, 1646) ; De regno conchinchinensi (Paris, 1652) ; De missionibus in India (Paris, 1659) ; De missioni-, bus in Perside (Paris, 1659), etc. Ces ouvrages, dans lesquels on trouve beaucoup de détails intéressants, sont tombés dans l’oubli depuis la publication des Lettres édifiantes.

MACHAULT D’ARNOUVILLB (Jean-Baptiste), contrôleur général des finances, né lo 13 décembre noi, mort le 12 juillet 1794, dons la prison des Madelonnettes. U était fils de Louis-Charles, conseiller d’État, ancien lieutenant de police, qui avait une grande réputation de sévérité. • C’était, dit Saint-Simon, un homme intègre et capable, exact et’dur, magistrat depuis les pieds jusqu’k la tête, fantasque et bourru. » 11 mourut en 1750, âge de quatre-vingt-quatre ans.

Jean-Baptiste, d’abord conseiller au parlement, puis maître des requêtes* fut ensuite nommé intendant du tlainatil par l’influence du comte d’Argenson, son parent ; enfin il fut appelé au contrôle général en 1745, après le renvoi de Philibert Urry. Laborieux et capable, mais n’ayant pas alors des connaissances bien étendues en matière de finances, il se borna d’abord, pour faire face aux dépense»

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