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LÉVI

mies de Ttarin, de Mantoue, etc. On a de lui une trentaine d’écrits intéressants, entre autres : Essai sur le magnétisme (1793) ; Réforme des études (1793) ; Défense du roi Victor et du cardinal Costa d’Ariguano au sujet de la guerre fuite à la France (1792), etc.

LÉVISANE s. f. (lé-vi-za-ne — du lat. levis, léger). Bot. Syn. de staavie.

LEVITA (Benoit), jurisconsulte germanique qui vivait au milieu du ix<s siècle. Il a composé des recueils de textes juridiques anciens. « Aux fragments des capitulaires, dit M. de Savigny, aux ordonnances des rois et empereurs francs qui forment la partie la plus considérable du recueil, Levita a ajouté des extraits empruntés au code de Justinien, à celui de Théodose, aux Novelles de Julien, au Bréviaire, aux lois nationales des peuples germaniques et aux décrétâtes des papes. La meilleure édition des recueils de Levita se trouve dans les Monumenta de Piertz.

LEVITA (Elias), écrivain hébreu moderne. V. Elias Levita.

LEVITAMA, nom latin du LavedaN.

LÉVITE s. m. (lé-vi-te). Hist. juive. Membre de la tribu de Lévi voué au service du temple :

Lévites, de vos sons prêtez-moi les accords.

Racine.

— Par ext. Clerc, ecclésiastique :

Tel l’encens d’Yémen, dans un jour solennel, Touche à peine le feu qu’on présente à l’autel, Que des mains du lévite à la voûte brillante On la voit s’élever en nuée odorante. ■

Castei.

— Encycl. La tribu de Lévi avait manifesté un grand zèle pour le culte de Jéhovah, alors que les autres Israélites s’adonnaient au culte du veau d’or ; sa fidélité lui valut d’être choisie pour le service du sanctuaire. Les membres de cette tribu furent divisés en deux classes : les simples lévites et les prêtres. Ceux-ci, qui étaient recrutés exclusivement parmi les descendants d’Aaron, étaient supérieurs aux premiers, qui comprenaient tous les autres descendants de Lévi.

La charge des lévites était de garder le sanctuaire, à l’intérieur duquel les prêtres seuls pouvaient pénétrer. Ils étaient subordonnés aux prêtres et les aidaient dans les fonctions inférieures du culte, toutes les fois qu’il ne fallait pas s’approcher de l’autel ou Se servir des vases sacrés. Ils étaient chargés de porter le tabernacle et ses divers ustensiles. Quand le temple fut fondé, ils eurent mission de l’ouvrir et de le fermer ; ils durent. veiller à sa propreté et à celle des vases sacrés ; ils préparaient les pains de proposition nécessaires aux sacrifices ; ils avaient l’administration des revenus du temple et étaient chargés de la fleur de farine, de l’huile, de l’encens et des aromates. Plus.tard, on leur confia la musique sacrée.

Dans le partage de la terre de Chanaan, aucune portion du sol ne fut réservée à cette tribu ; mais quarante-huit villes leur furent accordées, dont trei ?e furent occupées par les prêtres et trente-cinq par les simples lévites. N’ayant pas de terre, ils ne pouvaient avoir de revenus ; mais ils recevaient les dîmes que les propriétaires offraient à Dieu chaque année sur les produits de l’agriculture et des troupeaux. D’un autre côté, les lévites étaient tenus de payer à leur tour un dixième des dîmes qu’ils percevaient, pour l’entretien des prêtres. Les lévites avaient aussi leur part du butin fait à la guerre, bien qu’ils fussent exempts du service militaire. La loi ne prescrivait qu’aux prêtres de porter un costume particulier

À l’époque de David, il y atait 38,000 lévites âgés de trente k cinquante ans. Quand le Toi eui construit le temple, il donna au corps dés lévites une nouvelle organisation. Il les divisa en quatre ordres ; 24,000 furent affectés au service des prêtres ; 6,000 entrèrent dans la classe des juges ; 4,000, sous le nom de portiers, furent chargés de la garde du temple, et 4,000 de la musique sacrée. Ce fut à ce dernier ordre que David consacra le plus de soin. Il composa lui-même un grand nombre d’bymnes ou psaumes et dirigea les études musicales des lévites.

Par la nature de leurs fonctions, les lévites se trouvaient placés au-dessus de la majorité de leurs concitoyens et étaient, en effet, plus instruits. Aussi les voyons-nous, en dehors de leurs devoirs officiels, remplir le métier d’écrivains public et prêter leur ministère aux gens du peuple. Ceux qui faisaient particulièrement profession de l’art d’écrire portaient une écritoire à la ceinture, comme c’est encore l’usage chez les Orientaux. De là vint le nom de scribe que l’on donnait à une catégorie des lévites.

Lévite d’Epbrnïm (le), poème en prose, de J.-J. Rousseau. Ce poème fut composé en route, lorsque, après la publication de l’Emile, Rousseau fut obligé de s’expatrier pour éviter d’être arrêté. Il n’a sûrement rien écrit en sa vie où règne une douceur de mœurs plus attendrissante, un coloris plus frais, des peintures plus naïves, une simplicité plus antigue en toute chose ; et tout cela, malgré la triste situation d’esprit dans laquelle il devait se trouver et l’horreur du aujet ; car l’épisode du lévite d’Ephraïm est un des plus tragiques qu’offrent les Écritures.

LEVI

j Lévite d’iipbraïm (le), tableau de Couder ; musée du Luxembourg. Un lévite, voyageant avec sa femme, s’arrêta dans la ville de Gabaa ; il y reçut l’hospitalité chez un homme, comme lui de la tribu d’Ephraïm ; mais les habitants de cette ville, se livrant à une abominable débauche, vinrent la nuit pour se saisir du lévite, qui parvint à s’échapper, laissant sa femme entre leurs mains, « Le matin, dit la Bible, le lévite, s’étant levé, ouvrit la porte pour continuer son chemin, et il y trouva sa femme couchée par terre, ayant les mains étendues sur le seuil de la porte. Il crut d’abord qu’elle était endormie et il lui dit : « Levez-vous et allons-nous en ; » mais, elle, ne répondant rien, il reconnut qu’elle était morte. » Telle est la scène représentée par le peintre dans ce tableau, qui fut exposé au Salon de 1827, et justement admiré. « Le corps de la jeune femme est jeté avec abandon ; il est cependant encore rempli de grâce, quoique la mort s’en soit déjà emparée, dit Duehesne ; la tête, le cou, les bras, les pieds sont peints avec habileté, et toute cette figure est pleine de sentiment. Celle du malheureux lévite est aussi remarquable ; la tête est de la plus belle expression, et les draperies sont d’un style excellent, qui rappelle celui de Lesueur. » Ce tableau est maintenant au palais du Luxembourg. Il a été gravé, en 1829, par Toussaint Caron, pour la Société des amis des arts, et par Réveil dans le Musée de peinture.

LÉVITE s. f. (lé-vi-te — de lévite s. m. par comparaison de ce vêtement avec l’habit ecclésiastique). Espèce de robe ample que portaient autrefois les femmes : Mandez-moi de grâce si les lévites sont toujours à la mode. (M»« de Genlis.) Il Longue redingote d’homme : // était vêtu d’une grande lévite bleue, boutonnée du haut en bas, et décoré de la Légion d’honneur. (Alexandre Dum.)

LÉVITIQUEadj. (lé-vi-ti-ke— rad’. lévite). Hist. juive. Qui appartient, qui a rapport aux lévites. Il Loi lévitique, Ensemble des proscriptions de Moïse sur les fonctions sacerdotales.

— s. m. Hist. relig. Membre d’une secte chrétienne issue des gnostiqu.es.

Lévitique, troisième livre du Pentateuque, ainsi nommé par les traducteurs grecs de l’Ancien Testament, parce qu’il contient de nombreuses lois rituelles, relatives, par conséquent, aux prêtres et aux lévites. Les rabbins le désignent assez souvent sous les noms de Thoraih Cohanini (Loi des sacrificateurs), de Thorath Sorbanôth (Loi des offrandes) ; mais il est plus connu chez les juifs sous le titre de Vayyikerd (Et il appela), du premier mot de ce livre.

Le Lévitique ne contient que très-peu de morceaux historiques. On y énumère les diverses espèces de sacrifices et les cérémonies qui doivent les accompagner. On y établit les lois sur te sacerdoce, sur les purifications, sur les animaux purs et impurs, sur les souillures de diverses sortes, en particulier sur la lèpre et les lépreux, sur la sainteté des prêtres, sur les fêtes, sur le chandelier d’or, sur le blasphème, la peine de mort, l’année du jubilé, les vœux, etc. Un fragment, qui n’appartient peut-être pas au corps de l’ouvrage, ne contient guère que des ordonnances relatives aux devoirs de la vie civile. Parmi ces lois si nombreuses et si variées, nous pouvons saisir la sagesse de quelques-unes ; beaucoup d’autres nous paraissent ou puériles, ou bizarres, ou vexatoires’, ou odieuses. Mais il faut reconnaître que la différence des temps et des mœurs nous met hors d’état déjuger d’une façon parfaitement motivée tout cet amas incohérent de prescriptions si singulières à nos yeux. Ces considérations doivent inspirer quelque retenue à la critique aussi bien qu’à 1 admiration. En somme, la lecture des vingt-sept chapitres du Lévitique n’offre plus guère d’intérêt, même pour les lecteurs orthodoxes.

LÉVITONA1RE s’, m. (lé-vi-to-nè-re — rad. lévite). Tunique sans manches que portaient autrefois les moines égyptiens.

LEVITSCHN1G (Henri, chevalier de), écrivain et poète allemand, né à Vienne en 1810, mort en 1862. Il étudia d’abord le droit et la médecine, puis suivit la carrière des armes, et fit en 1831 la campagne d’Italie ; mais, bientôt lassé de la vie militaire, il donna sa démission en 1834 et vint habiter la capitale de l’Autriche, où il s’adonna exclusivement aux lettres. Tout en écrivant dans plusieurs revues allemandes et dans des recueils purement littéraires, il fit paraître Ruslan, poème romantique (1841), des Poésies choisies (1842), donna au théâtre, sans succès, deux drames : Lord Byron et le Lion et la rose (1847), et publia ensuite : les Orientales (Vienne, 1847) ; Amour brûlant (Vienne, 1852) ; l’Alphabet des soldats (Vienne, 1852) ; le Monténégrin ou les Souffrances des chrétiens en Turquie (Vienne, 1853), etc. En outre, M. Levitsehnig a fourni de nombreux articles au Journal de Pesth, de, 1845 à 1849.

LEVIZAC (Jean-Pons-Victor Lecoutz de), grammairien français, mort à Londres en 1813. Pendant la Révolution, il quitta la France, se rendit en Hollande, puis à Londres, où il se fixa, et s’adonna avec succès à l’enseignement. Nous citerons de lui : Bibliothèque portative des écrivains français (Londres, 1800,3 vol. in-8°); Grammaire française théorique et pratique (Londres, 1805); Dictionnaire des synonymes (Londres, 1809); Essai sur la vie et les écrits de Boileau (Londres, 1809).

LEVIZZANO, bourg du royaume d’Italie, prov. de Modène, à 25 kilom. S.-E. de Reggio, près de la rive droite de la Secchia ; 2,300 hab.

LÉVOGYRE adj. (lé-vo-ji-re — du lat. Isvus, gauche ; gyrare, tourner). Chim. Se dit des substances qui dévient à gauche le plan de polarisation.

LEVOT (Prosper-Jean), littérateur français, né à Brest’en 1801, mort le 3 février 1878. Après avoir été professeur particulier, il fut nommé en 1831 conservateur de la bibliothèque du port de Brest. Appelé quelque temps après à Paris, il fut chargé de dresser le catalogue des bibliothèques dépendant du ministère de la marine, puis il retourna dans sa ville natate, où il a fondé la Société académique. M. Levot était correspondant du ministère de l’instruction publique pour les travaux historiques et membre de plusieurs sociétés savantes. Indépendamment de nombreux articles, insérés dans divers journaux et recueils, on lui doit : Catalogue général des bibliothèques du département de la marine et des colonies (Paris, 5 vol. in-8<> et in-fol.), écrit sous une forme synoptique qui le rend commun à onze bibliothèques ; Essai de biographie maritime (Brest, 1847, in 8°) ; Biographie bretonne (Vannes, 1852-1857, 2 vol. in-8o), comprenant environ 900 notices ; Histoire de la ville et du port de Brest (Paris et Brest, 1864-1866, 3 vol. in-8°) ; Récits de nauvrages, tempêtes, etc. (1867, in-18) ; les Gloires maritimes de la France (1865, in-18), recueil de notices biographiques, etc. On lui doit aussi une édition des Batailles navales de la France, par O. Troude (1867 :1S68, 4 vol. in-8»). V. Supplément.

LEVOYER (Jean), en latin de VUorius, érudit et dialecticien français, né au Mans vers « le commencement du xvie siècle, mort à une époque que nous ne pouvons préciser. La Croix du Maine, qui le donne pour « un homme docte en grec et en latin, » le connaissait peu, car il lui attribue des ouvrages que Levoyer n’a pas composés, et il n’a pas fait mention des écrits philosophiques qui lui appartiennent réellement. On sait que Levoyer, alors professeur au collège de Bourgogne, à Paris, se posa en violent adversaire des doctrines d’Aristote, en même temps que Lefebvre d’Etaples et Ramus.

On possède de lui ; Compendiosa librorum Rudolphi agricole de inventtone dialecticx epitome (Paris, 1534, in-8°) ; Johannis Visorii ingeniosa nec minus élégans ad dialectices candidates melhodus (Paris, 1534) ; Topica Marci Tulli Ciceronis cum Anicii Manlii Boetldi et Joh. Visorii commentariis (Paris, 1538). Ces commentaires ont été souvent réimprimés avec ceux de Boecesur ce même ouvrage de Cicéron. On y trouve des détails sur les querelles qui avaient lieu dans les écoles du xvie siècle, détails très-rares sur cette matière. Levoyer parle des Hiberniens au langage ténébreux et de la barbarie espagnole toujours aux prises, des querelles entre les scotistes et les thomistes. Les principaux défenseurs.de saint Thomas étaient des élèves portugais venus de Ooïmbre.

LEVRAUDÉ, ÉE (le-vrô-dé) part, passé du v. Levrauder. Harcelé : Il est triste d’être sans cesse levraudé par des critiques de mauvaise foi. (Acad.)

  • LEVRAUDER v. a. ou tr. Ce-vrô-dé — rad.

levraut). Harceler, poursuivre comme on poursuit un lièvre : Il est un peu extraordinaire qu’on ait harcelé, honni, lkvraudé un philosophe de nos jours très-estimable, l’innocent, le bon Heloétius. (Volt.)

LEVRAtLT (Laurent-François-Xavier), imprimeur et homme politique, né en 1763, mort en 1821. Après avoir achevé son apprentissage dans une imprimerie, Use fit recevoir avocat au conseil souverain d’Alsace et devint successivement conseiller du roi, avocat général au magistral de Strasbourg, échevin et membre du conseil des Trois-Cents. Substitut de 1790 à 1792 pendant la Révolution, puis procureur général syndic du département du Bas-Rhin, il protesta énergiquement contre la journée du 10 août. Suspendu après sa protestation, il s’enfuit à Bàle, où il travailla comme ouvrier imprimeur, ’rentra en France en 1795, fut nommé tour à tour membre du jury d’instruction publique, membre du conseil général du Bas-Rhin après,1e 18 brumaire, adjoint au maire de Strasbourg, inspecteur d’académie, enfin conseiller de préfecture en lSll, et eut, en cette dernière qualité, mission d’approvisionner les places frontières et les troupes d’occupation. Élevé en 1818 au poste de recteur de l’académie de Strasbourg, il s’occupa très-activement de l’instruction primaire et de la propagation de la langue française en Alsace. Avant d’accepter les fonctions publiques, il exploitait à Strasbourg une importante maison de librairie qu’il avait fondée, et dont la direction fut reprise par sa famille. On doit à Levrault le Guide pratique de l’instituteur primaire, précédé d’un aperçu sur la pédagogie en France (Strasbourg, 1833, in-12, nouv. édit.).

LEVRAUT s. m. Ce-vrô — diroin. de lièvre).

LEVE

Jeune lièvre : Tuer un levraut. Manger un levraut. Le renard chasse les jeunes levrauts en plaine. (Buff.)

— Bot. Espèce de chardon.

LÈVRE s. f. (lè-vre — lat. labrum ; de lambere, gr. laptein, lécher). Anat. Partie externe charnue, placée au devant des dents des deux mâchoires et fermant l’ouverture de la bouche : Le mouton et la chèvre coupent l’herbe de très-près , parce que leurs lèvres sont minces. (Buff.) Une lèvre inférieure qui se porte en avant dénote un homme fanfaron et stupide. (Lavater.) lèvre supérieure fort avancée est le signe de la prudence. (T. Thoré.)

La vertu qui sourit sied bien aux lèvres roses.

E. AUOIEK.

Une lèvre où s’empreint la rougeur du corail, De la blancheur des dents relève en cor l’émail.

Delille. Cherchons au fond du vin les sciences rebelles Et l’amour idéal sur les lèvres des belles.

Ta. de Banville. Les lèvres des enfants s’ouvrent comme les rostl Au souffle de la nuit.

A. de Mossbt.

Il Repli cutané fermant une ouverture naturelle : Les lèvres de la vulve. Il Grandes lèvres, Bords extérieurs de la vulve. Il Petites lèvres, Bords intérieurs du même organe.

— Bouche considérée comme l’organe de la parole <-. Tant qu’il reste une âme juste avec des lèvres hardies, le despotisme est inquiet. (Lacordaire.)

Mets dans mon âme la justice. Sur nies /étires la vérité.

Lamartine.

— Bords saillants d’une ouverture quelconque : Les lèvres d’une blessure. Les lèvres au ravin s’écartent, et l’on voit surgir brusquement, au sommet d’une colline boisée, une admirable ruine, (V. Hugo.)

Des lèvres, En paroles seulement : Ne prier Dieu que des lèvres.

Du bout des lèvres, Avec indifférence ou dédain : Approuver, mais du bout des lèvres seulement, [| Sourire du bout des lèvres, Sourire à contre-cœur, sans en avoir envie.

Ne pas passer le bord des lèvres, Consister dans une pure grimace, être feint, affecté : Vous rien, mais votre rire me passe pas

LE BORD DES LÈVRES.

— Se suspendre aux lèvres de quelqu’un, L’écouter avec une attention avide : L auditoire était suspehdu aux lèvres de l’orateur.

Avoir une chosésur le bord des lèvres, Être ou se croire sur le point d’en retrouver le souvenir.

Avoir le cceur sur les lèvres, Être très-franc : Candide, qui avait le cœur sur les lèvres, conta à l Espagnol toutes ses aventures. (Volt.) Je n’aime rien tant que les gens francs et sincères qui ONT LE CCEUR SUR LES lèvres. (Mérimée.) il Avoir des nausées, des envies de vomir.

Avoir encore le lait sur tes lèvres, Être très-jeune, très-naïf, très-inexpérimenté ; Il paraissait si neuf, qu’il avait encore, comme on dit, le lait sur les lèvres. (Le Sage.)

Se mordre les lèvres, Serrer sa lèvre inférieure avec les dents pour s’empêcher de rire ou pour contenir l’expression de quelque passion : Le Cachemirieu se mordit les lèvres de peur d’éclater de rire au nez de l’Indien. (Volt.)il Eprouver un secret dépit, le repentir d’une chose qu’on a faite : Si vous suivez ce conseil, vous vous en mordrez les lèvres.

— Prov. Il y, a loin de la coupe aux lèvres.

V. COUPE.

— Manège. S’armer de la lèvre, Se dit du cheval qui ne sent pas la pression du mors.

— Archit. Rebord de la campane, qui forme les chapiteaux corinthiens ou composites.

— Teuhn. Levier dont l’ardoisier se sert pour abattre les blocs.

— Entom. Nom donné aux pièces uniques et impaires qui, chez les insectes, ferment la bouche en avant et en arrière, du côté du front.

— Moll. Chacun des deux bords d’une coquille univalve.

— Bot. Nom donné aux deux lobes principaux d’un calice ou d’une corolle bilabiée ou personnée. il Lèvre de Vénus, Cardère cultivée.

— Encycl. Anat. et Physiol. Les lèvres donnent en grande partie au visage humain la physionomie qui lui est propre. Leur plan antérieur est sensiblement vertical. Ceue direction est spéciale à l’espèce humaine et plus particulièrement à la race caucasique : des lèvres déjetées en avant et non placées sur le même plan vertical donnent à la physionomie un caractère de bestialité.

Les deuï lèvres présentent à considérer une face antérieure ou cutanée, une face postérieure ou muqueuse, un bord adhérent, un bord libre et doux commissures. La face antérieure de la lèvre supérieure offre sur la ligne médiane une rainure verticale, dite sillon sous-nasal, qui naît de la soùs-cloison du nez et se termine en bas à un tubercule. Cette rainure est le vestige d’une division de la lèvre qui est naturelle à plusieurs mammifères, et le vice de conformation, consistant dans la division de. la lèvre et connu sous le