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la somme des moments des forces par rnp, port à un axe quelconque, passant par le point fixe, soit nulle d’elle-même. V. momknt.

La théorie du levier forme le point de départ de toutes les recherches en mécanique, bile est due ù Archimède, qui d’ailleurs s’est borné au cas où la puissance et la résistance sont parallèles. Le principe d’où part Archimède consiste en ce que deux forces parallèles, égales et de même sens peuvent être remplacées par une force parallèle à ces deux forces, appliquée dans leur plan à égale distance de l’une et l’autre, et double de l’une d’elles ; ou que des forces parallèles et de même sens, égales et équidistantes, se remplacentpar une seule force de même direction, égale à leur somme et appliquée au milieu de la perpendiculaire aux deux extrêmes. La réciproque de cette proposition permet à Archimède de remplacer les deux forces parallèles, qui agissent sur le levier, lors du

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moins qu’elles sont commensurables, par d’autres forces égales et équidistantes dont la résultante est facile a trouver. L’équilibre exige évidemment que la résultante passe au point fixe ; or cette condition donne, facilement celle que doivent remplir les forces proposées. Soient P = Zmp et Q = 2np, la puissance et la résistance appliquées en A et B, et O le point qui divise AB en parties proportionnelles à P et à Q, de telle sorte que l’on ait P : Q : : OA : OB. Si l’on prolonge OA et ÛB de longueurs égales AG et BD, et que l’on divise respectivement OC et OD en 2m et 2ij parties toutes égales, on pourra remplacer P par Zm forces égales à p, appliquées aux milieux des divisions de CO et Q par 2/î forces égales aussi à p et appliquées aux milieux des divisions de OD. On aura ainsi Zm + tn forces égales et équidistantes appliquées aux milieux des divisions de CD ; le point d’application de la résultante de

Fi.g 1.

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toutes ces forces sera au milieu de CD, c’est-à-dire au point F, tel que AF = OB, ou qui divise AB en parties réciproquement proportionnelles aux deux forces proposées ; d’ailleurs, la résultante de ces proposées leur sera parallèle et égale à leur somme. Archimède passe ensuite du cas où les forces proposées sont commensurables au cas général, au moyen d’un raisonnement par l’absurde, dont le principe est que, si l’une des forces roposées augmente, le point d’application de a résultante doit se rapprocher de cette force. Quant au cas où les forces proposées sont de sens contraires, on le ramène aisément au premier, en considérant la plus grande des deux comme la résultante changée de sens de la plus petite et d’une troisième de même sens que la seconde, appliquée de l’autre côté de la plus grande, et qui sera elle-même la résultante des deux proposées changée de sens. ’ •

Leuier arithmétique. D. Cassini a donné ce nom à un appareil imaginé par lui, en vue de démontrer par une expérience très-simple les lois de l’équilibre du levier. Nous alloua décrire cet appareil, tel-que M. Delaunay l’a fait exécuter, en ajoutant quelques perfectionnements de détail à la forme primitive.

Une barre prismatique de bpis AB est suspendue en son milieu O, à l’aide d’un couteau d’acier qui la traverse. L’arête de ce couteau, tournée vers le bas, repose sur un plan d’acier ou d’agate, en sorte que la barre peut tourner librement autour de cette arête. Cette barre forme un levier, dont les deux bras sont oA et oB. À partir du point de suspension o, les deux bras du levier sont divisés en un même nombre de parties égales. Au-dessous des points de division sont fixés de petits anneaux auxquels on peut accrocher des poids, qui sont parfaitement égaux, et qui, portant un crochet à leur- face supérieure, et un anneau à leur face inférieure, peuvent être suspendus les uns au-dessous des autres.

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Fig. 2.

Cela posé, on peut démontrer de diverses manières la loi de l’équilibre du levier. Considérons, par exemple, les points de division p et g, le premier occupant la troisième division a gauche du centre, et le second occupant la huitième division à droite. Pour que la barre reste en équilibre, il faudra que le nombre des poids suspendus en p soit au nombre des poids suspendus en g, comme s est à 3. S’il y a huit poids au points, il en faudra trois au point q... Que l’on choisisse d’autres points de division, que l’on varie le nombre des poids, l’équilibre, chaque fois, n’aura lieu qu’autant que les nombres de poids seront en raison inverse des longueurs des bras de lepier qui leur correspondent.

— AlluS. bist. Levier d’Archiinède, Allusion au levier avec lequel Archiurede prétendait soulever le monde, et qui, dans l’application, désigne un<inoyen puissant et irrésistible. V. point d’appui.

LEVIER, bourg de France (Doubs), cheflieu de canton, arron’d. et à 21 kiloin. N.-O. de Pontarlier, dans une plaine ; 1,131 hab. Scierie ; taillanderies, fromageries. La forêt de sapins de Levier, aux avenues sombres et majestueuses, est une des plus belles de Francs.

LEVIÈRE s. f. Ce-viê-re — rad. lever). Pêche. Grosse corde enroulée autour d’un treuil, et servant à relever le lilet qu’on tend aux arches d’un pont.’

LEVIEUX (Renaud), peintre français, né à Nîmes vers 1630 ; on ignore la date de sa mort. Fils d’un orfèvre de Nîmes, il alla étudier à Rome les chefs-d’œuvre des grands maîtres italiens, et se fit une belle place parmi les peintres français de second ordre, par l’agencement de sa composition, la correction du dessin, la vigueur du coloris et la chaleur de ses carnations. Ses principaux tableaux sont : Saint Jean-Baptiste traîné en prison par les soldats d’Hèrode (musée du Louvre) ; cette toile faisait partie d’une série de tableaux représentant l’histoire de ce saint et faits pour 11 ; l chapelle des Pénitents noirs d’Avignon ; Jésus et tes pèlerins d’Emmaus ; la Visitation ; Saint Bruno en prière.

LÉVIFOL1É, ÉE adj. (lé-vi-fo-li-é — du lat. levt’s, lisse ; folium, feuille). Bot. Dont les feuilles sont lisses.

LÉVIGATEUR s. m. (lé-vi-ga-teur — rad. léviger). ïechn. Appareil employé dans l’industrie sucrière pour le lavage de la pulpe de betterave.

LÉVIGATION s. f, (lé-vi-ga-si-on — rad. léviyer). (Jhim. Action de léviger.

LÉVIGER v. a. ou tr. (lé-vi-jé — du lat. levis, léger. Prend un e après le g devant un a ou un o : Il léviyea, nous lévigeons). Chim. Réduire en poudre impalpable, en délayant dans un liquide qui laisse précipiter lu matière après l’avoir dissoute.

LEVIGNAC (Robert-Joseph), comte de Mac Carthy, homme politique français. V. Mac Carthy.

LEVIN (Apollonius), en latin Lnvriiiua, voyageur hollandais, né près de Bruges vers 1510, mort aux Canaries. On lui doit deux ouvrages curieux : Libri quinque de Peruvi» regionis inventione et rébus in cadem gestis (Anvers, 1567, in-8°) ; De naoigalione Gallorumin terrant Floridam (Anvers, 1568, in-8").

LEV1NA, nom latin du pays de Lenox.

LÉVIPÈDE adj. (lé-vi-pè-de — du lat. levis, léger ; pes, pedis, pied). Zool. Qui a les pieds légers ou agiles.

— s. m. pi. En tout. Tribu d’insectes hémiptères, de la famille des çercopides.

LÉVIRAT s. in. (lé-vi-ra — du latin levir, beau-frère, le même que le sanscrit dêvar, dèuara, dévala, dêvan, le frère du mari et plus spécialement le frère cadet, grec daèr, daeros, pour daFer, daiFer ; lithuanien deweris, russe deveri, illyrien djever, etc. Le l du latin levir est mis pour d, comme cela arrive souvent. Beufey ramène le sanscrit dêvar, pour dêhvar, à la racine dih, polluer, souiller, coïter, et y cherche un sens analogue à celui du grec moichos, adultère, interprétation peu favorable aux mœurs des Aryas. Pictet pense que la racine doit être div, dans l’acception’de briller ou de jouer, dêvar ayant pu être un terme laudatif, ou bien désigner le frère cadet du mari comme le compagnon de jeu de la femme. Ces deux dérivaiions nous paraissent également risquées). Mariage du beau-frère et do la belle-sœur, obligatoire d’après la loi du Moïse : Le lévirat est interdit par ta toi chrétienne, sauf dispense de la cour de Hume.

LÉVIROSTRE adj. (lé-vi-ro-stre — dû lat. levis, léger ; rostrum, bec). Ornith. Qui a le bec léger.

— s. m. pi. Famille d’oiseaux grimpeurs, caractérisée par un bec gros, mais de contexture celluleuse et légère, comprenant les genres perroquet, kakatoès, ara, toucan, barbu, couroucou, etc.

LEVIS adj. m. Ce-vi — rad. lever). Qui se lève ; n’est usité que dans l’expression pontlbvis.

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LEVIS, île d’Écosse, dans l’océan Atlantique, la plus grande et la plus septentrionale des Hébrides, séparée du continent par le Grand Minch, entre 57» n’ et 58° 28° de lat. N., et entre 8° l2r et 99 25’ de long. O. La partie septentrionale, qui porte spécialement le nom de Levis, appartient au comté de Ross, et la partie méridionale, ou péninsule de Jlarns, dépend du comté d’Inverness ; 100 kilom. sur 50 ; 18,110 hab. La seule ville est Starnaway, sur la côte orientale, avec un bon port. Les côtes sont découpées par des baies nombreuses. Les plus remarquables sont, à l’E., le loch Tua, au S.-E. duquel s’avance la presqu’île d’Aird, le loch Starnaway, le loch Seaforth et l’East-loch-Tarbet. Sur la côte occidentale, on trouve le Westloch-Tarbet, à l’entrée duquel est l’Ile de Tararsay, le loch Besest et Je loch Barnera. Un grand nombre d’Iles sont répandues sur les cotes et surtout dans le détroit de Harns, qui sépare la péninsule-de ce nom de l’Ile North-Uist, au sud. Levis est traversée dans sa longueur par une chaîne de montagnes, dont les sommités les plus remarquables sont le Barvas-Hill et le Munach, dans le nord. Il y a peu de rivières ; mais la partie méridionale est sillonnée par une multitude de ruisseaux et renferme plusieurs petits lacs. Le sol offre, presque partout un mélange de sable et d’arfile ; d’ailleurs, le climat n’est point favorale à la culture. Les principales productions sont le seigle, l’avoine, les légumes, les pommes de terre et le houblon. Les pâturages nourrissent des chevaux, des moutons et des chèvres. Les côtes sont très-poissonneuses et donnent beaucoup de coquillages. La pèche au hareng y est très-abondante. Levis renferme quelques châteaux et des autels druidiques.

LÉVIS (duché de). Les terres et seigneuries de Lurcy-le-Sauvuge, de Poligny, La Baudrière, Champroux et autres, situées en Bourbonnais, furent érigées en duché-pairie sous le titre de Lévis, par lettres du mois de février 1723, en faveur de Chartes-Eugènede Lévis, comte de Charlus et de Saignes, lieutenant général des armées et gouverneur du Bourbonnais, puis gouverneur de Bergues, mort en 1734, ayant eu de Marie-Françoise d’Albert de Luynes plusieurs enfants, dont aucun ne lui a survécu.

LÉVIS, ancienne famille française, connue depuis le xio siècle, et qui doit son nom à une terre située en Hurepoix, près de Chevreuse. Elle avait pour représentant, à la fin du xu« siècle, Gui de Lévis, qui suivit le comte de Montfort dans sa croisade contre les albigeois, fui fait maréchal des croisés, et obtint, sur les dépouilles des vaincus, la seigneurie deMirepoix. En commémoration de ces faits, ses successeurs, dans la branche de Lévis-Mirepoix, ont depuis lors porté le titre de maréchaux de la Foi. Gui de Lévis eut pour nls Gui II, père de Gui III, seigneur de Mirepoix, de Montségur, de Florensac, etc., qui suivit Charles d’Anjou en Italie, et qui vivait encore en 1286. Il avait épousé la fille de Bouchard de Montmorency, Isabeau, dont il eut, entre autres enfants, Jean, qui a continué la filiation directe ; Thibault dk Lévis, auteur de la branche des barons de Montbrun, éteinte à la seconde génération ; Philippe de Lévis, auteur de la branche des vicomtes de Lautrec, comtes de Villars, d’où est sorti le rameau des ducs de Ventadour (v. Villars et Visntadour) ; Pierre de Lévis, évêque de Bayeux. Jean Ier de Lévis, seigneur de Mirepoix, fils aîné de Gui III, eut deux fils, Jean II, qui continua la filiation des Lévis de Mirepoix, et Gaston de LÉvts, auteur de la branche des seigneurs de Leran. Un des descendants de Jean II fut Alexandre de Lévis, marquis de Mirepoix, sénéchal de Carcassonne et de Béziers, tué à l’attaque des lignes de Leucate, par les Espagnols, en 1637. Sou fils, Gaston-Jean-Baptiste de Lévis, manjuis de Mirepoix, gouverneur dès pays et comtés de Foix, d’Onesan et d’Andorre, mort en 1687, eut pour petit-fils Gaston-Charles-Pierre-François de Lévis et de Lomagne, maréchal de France, ambassadeur à Vienne et à Londres, créé duc deMirepoix en 1751. Sa postérité s’est perpétuée jusqu’à nos jours.

Dans son livre intitulé laitance, lady Morgan rapporte une anecdote qui montre à quel point la famille dont nous parlons était entichée de l’antiquité de sa noblesse. Les Lévis, à ce que raconte l’écrivain, ont élevé la prétention de descendre de la tribu de Lévi. Pour consacrer cette haute origine, un des membres de cette famille aurait fait peindre un tableau que lady Morgan assurait avoir vu au château do Lévis. Sur cette toile, la Vierge Marie adresse cette politesse à un personnage qui se tient devant elle, la tête découverte : « Mon cousin, couvrez-vous I » et le cousin répond : « Ma cousine, c’est pour ma commodité. » Aussi, lors de la réception du duc Pierre-llare-Gaston de Lévis à l’Académie française, on fit circuler dans le public l’épigramme suivante :

Tu triomphais, ô chaste Académie,

Ce jour déjà si loin de nous, Où tu reçus dans la couche endormie Le seigneur de Lévis pour quarantième époux.

Jamais l’éclat dévot d’un cierge A plu» sainte union ne servit de fanal ; Chacun semblait redire : ■ O pacte virginal] Il est juste d’unir le cousin de la Vierge À la fille d’un cardinal.*

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LEVIS (François-Gaston, marquis, puis duc de), maréchal de France, né en 1720, mort en 1787. Après avoir fait les campagnes du Rhin, de Bohême, de Sonabe, d’Italie, il fut promu brigadier d’infanterie (1756). Peu après, il se distingua dans la guerre du Canada sous les ordres du maréchal de Lévis-Mirepoix, son cousin ;’ reçut le commandement d’un corps d’armée (1758), avec le grade de maréchal de camp, mais ne put, malgré sa bravoure et en dépit d’une victoire remportée sur les Anflais, conserver la colonie française, et il ut capituler. À son retour en Europe, Lévis devint lieutenant général (1761). Il prit alors du service en Allemagne, puis revint en France, et servit à l’armée du Rhin sous les ordres de Soubise et de Condé. En 1783, il obtint le bâton de maréchal ; en 1784, le titre de duc, et termina ses jours à Arras comme gouverneur de l’Artois.

LÉVIS (Pierre-Marc-Gaston, duc de), écrivain français, fils du précédent, né en 1755, mort en 1830. Membre de l’Assemblée constituante en 1789, il ne montra d’abord aucune antipathie pour les idées nouvelles ; mais, revenu à d’autres sentiments, ilémigra en 1792, rejoignit l’année des princes, prit part d l’expédition de Quiberon, où il fut blessé, et revint en France sous le Consulat. Sous l’Empire, le duc de Lévis s’occupa de travaux économiques et devint successivement, après le retour des Bourbons, membre du conseil du roi, membre de l’Académie française par ordonnance royale et pair de France. Nous citerons de lui : Considérations morales sur les finances (1816, in-8°) ; Considérations sur la situation financière de la France (1824, in-8°) ; Maximes et réflexions sur divers sujets (1808), recueil de pensées souvent ingénieuses et son meilleur ouvrage ; l’Angleterre au commencement du sixs siècle (1814), etc. — Le dernier membre de cette famille qui ait attiré sur lui l’attention publique est le duc Gaston DE LÉVIS, né en 1794, mort en 1863. Il fut pair de France, suivit Charles X dans l’exil et devint un des conseillers politiques du comte de Chambord.

LEVIS (Justine db), femme poète italienne, née à Crémone au xive siècle.. Elle était la bisaïeule de la fameuse Clotilda de Surviile. D’après les mémoires vrais ou supposés de cette femme, révélée tout à, coup au monde des lettres par le marquis de Surville en 1803, Justine était fille d’André Perrot de Sasso-Ferrato, l’une des branches de la maison de Levis. Il paraît qu’elle écrivit d’abord en italien et qu’elle eut une correspondance poétique avec Pétrarque. Mais bientôt, cédant aux conseils d’Amélie de Montendre, elle se décida à ne plus écrire qu’en français. Un événement romanesque, qu’il ne faut sans doute accepter que sous bénéfice d’inventaire, la confirma, dit-on, dans cette résolution. Justine se promenait dans un bois avec deux de ses parentes, lorsqu’elles aperçurent un jeune chevalier endormi. Sa beauté frappa les trois amies ; Justine ne put s’empêcher de déposer ses tubleites auprès du bel inconnu, après y avoir écrit quatre vers italiens qui étaient une sorte de déclaration. Elle s éloigna ensuite avec ses compagnes. On peut juger de l’étoiineinent du chevalier lorsqu’il trouva ces tablettes et lut ce qu’elles contenaient. Louis de Puytendre (c’était son nom) ne s’occupa plus que do la recherche de l’inconnue : il parcourut inutilement l’Italie entière, et enfin, au bout de dix-huit mois, il la rencontra dans un tournoi, en devint amoureux et l’épousa. Puytendre était Français ; Justine n’écrivit plus que dans la langue de son époux. Elle produisit des idylles pleines de verve, dont la richesse surabondante est le défaut le plus > saillant. ^

Voici, afin que le lecteur puisse apprécier la « manière » de Justine de Levis, un fragment d’une de ses pièces : C’est icy qu’apparuat a ma veue encharmée Le héroz que seulet tiens l’esgal d’ugne armée, Que, pour sien bel Âdon, eust prias mère d’amour... Pardonne, 6 tendre Erosl s’entr’iceux ne te nomme ; Maiz ne scay l’enfant on comparer au jostie homme. T’eusse veu sans esmoy ; ne le vy sans paslir, Me troubler, perdre voix, palpiter, frosinollir, Languir de volupté, sentir en ma poitrine, Toute en rapides feulx circuler la Cyprino, etc.

L’existence de cette femme distinguée, aujourd’hui bien établie, a été longtemps un véritable problème historique.

LEVIS (Jacques-Eugène de), écrivain et archéologue italien, né à Crescentino en 1737, mort à Turin en 1810. Il entra dans les ordres, devint directeur de l’hôpital de sa ville natale, puis se rendit à Turin (1768), où il publia divers ouvrages, et reçut le titre d’antiquaire royal pour les monuments ecclésiastiques. Parmi ses nombreux écrits, nous citerons ; Lettres didactiques (Turin, 1768, in-8°) ; Collection des anciennes inscriptions trouvées dans les Etals du roi de Sardaiyue (Turin, 1781-1784, 2 vol. iri-4o) ; Anecdota sacra (Turin, " 1789, in-4o) ; Antiguti Cisalpiiix reipubltcœ historien monumenta (Turin, 1801), etc. Il a laissé, en outre, vingt-cinq ouvrages manuscrits.

LEVIS (Jean-Augustin dé), moine augustin et écrivain italien, frère du précédent, né à Crescentino eu 1740, mort à Cuan.l-de-Montferrat en 1805. D’abord professeur, il devint ensuite déliniteur général, puis prieur du. couvent do Casai. Il faisait partie des Acadê-