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Elle entra au théâtre Louvois, alors sous la direction de Picard, le spirituel auteur de la Petite^ ville, qui l’aida de ses conseils et de ses leçons, passa au théâtre de l’Odôon, sut s’y faire applaudir, et essaya d’entrer à la Comédie-Française. M’io Mars et M’te Contât y régnaient alors en souveraines, et la première empêcha les débuts de celle en qui elle devinait une rivale. Mlle Leverd alla jouer en province jusqu’en 1808, époque à laquelle elle obtint enfin de débuter au Théâtre-Français (30 juillet) dans le rôle de Célimène. Son succès fut incontestable. À Saint-Cloud, elle joua le rôle de la marquise dans le Legs, de Marivaux, avec assez de talent pour obtenir aussitôt son admission comme sociétaire à demi-part.

L’année suivante, à la fin de 1809, MHe Contât ayant pris sa retraite, à fallut donner son héritage ; on le partagea entre M1’8 Mars et M’o Leverd. Mais ce partage donnant lieu à des conflits sans fin entre les deux rivales, la Comédie-Française pensa tout concilier en les faisant jouer tour k tour dans les mêmes rôles. Dans cette lutte, M’e Leverd devait sombrer ; elle n’avait pas autant de talent, quoiqu’elle en eût beaucoup, et de plus elle manquait de cette parfaite habileté que M’te Mars mettait au service du sien. Celleci lui disputait donc avec acharnement la possession de ses Tôles, lorsque parut le fameux décret de Moscou, interdisant à tout comédien de remplir deux emplois en chef. Le public, sans égard pour le décret, continua sa faveur à M"" Mars dans tous ses rôles. Les talents supérieurs de MUo Leverd ne lui permettant pijs de rester au second rang, elle se retira. Après quelques mois de retraite, elle reparut dans 1 Intrigant, d’Étienne. Cette rentrée fut assez bien accueillie ; mais la comédienne allait avoir à lutter contre un autre ennemi, l’embonpoint ; sa taille, pleine de grâce et de noblesse, peu à peu’s’épaissit ; Mlle Leverd devint obèse. Elle dut renoncer aux rôles de grandes coquettes pour prendre celui des mères, dans lesquels elle vit baisser peu à peu la, faveur qu’elle avait su conquérir dans ses premiers rôles. Mlle Leverd fut surtout remarquable dans les rôles de Célimène, du Misanthrope ; de Roxelane, des Trois Sultanes ; de M"’» Evrard, du Vieux célibataire ; de Mme Patrice, du Chevalier à la mode, dans la Femme jalouse, dans la Mère coupable, etc.

LEVER dieu s. m. Moment de la messe où le prêtre élève l’hostie, il On dit plus ordinairement ÉLÉVATION.

LEVEBIDGE (Richard), chanteur et compositeur anglais, né en 1670, mort en 1758. Il jouit parmi ses contemporains d’une grande réputation, et composa les paroles et la musique d’un grand nombre de joyeuses chansons, dont il publia le recueil en deux volumes in-8o. Son nom est resté populaire en Angleterre, grâce surtout à sa musique de la Suzanne aux yeux noirs, de Gay, un des airs que les Anglais citent de préférence lorsqu’ils veulent prouver k l’étranger incrédule leur génie musical. Quoique Leveridge ne menât pas précisément la vie d’un anachorète, il atteignit l’âge de quatre-vingt-huit ans, et conserva jusqu’au dernier jour la gaieté et la joyeuse insouciance de la jeunesse.

I.EVERRIER (Urbain-Jean-Joseph), astronome français, né à Saint-Lô (Manche) le il mars 1811. Admis en 1831 à l’École polytechnique, il en sortit élève, ingénieur des tabacs et se livra d’abord à quelques recherches de laboratoire, dont il a, en 1837, publié les résultats, peu importants d’ailleurs, dans les Annales de physique et de chimie. Il fut nommé vers cette époque répétiteur du cours de géodésie et de machines à l’École polytechnique, et remplaça quelque temps le professeur Savary après sa mort, arrivée en 1839, D’importants mémoires sur la stabilité de notre système solaire et sur la détermination des limites entre lesquelles doivent osciller les inclinaisons mutuelles des orbites des planètes principales attirèrent sur lui l’attention, et Arugo s’empressa de lui prêter son appui et ses conseils. Les perfectionnements qu’il apporta k la théorie de Mercure et ses travaux relatifs à différentes comètes périodiques lui ouvrirent, en 1846, tes portes de l’Académie des sciences, où il succéda au comte Cassini. Peu de temps après son élection k l’Institut, il entreprit, sur la théorie d’Uranus, le grand travail qui l’a conduit à la découverte de la planète Neptune. Cette planète d’Uranus faisait depuis longtemps le désespoir des astronomes ; Laplace avait, à la fin du xvuie siècle, corrigé les formules d’une équation assez considérable relative à l’action exercée sur elle par Jupiter, et Delambre avait aussitôt réduit en tables la théorie de Laplace.- Les divergences entre la théorie et les formules s’étaient trouvées ainsi fort amoindries ; mais peu d’années suffirent pour rendre manifestes celles qui subsistaient encore. Bouvard avait, en 1821,

donné de nouvelles tables d’Uranus plus parfaites que celles de Delambre ; mais il ne croyait pas lui-même être arrivé à la perfection, dont une cause inconnue semblait devoir éloigner longtemps encore nos savants.

Plusieurs astronomes avaient émis l’hypothèse que les irrégularités du mouvement de l’astre rebelle pouvaient <kro dues k l’attraction exercée par une planète encore inconnue, placée a une distance plus grande du

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soleil. M. Leverrier s’attacha à cette idée, forma les équations qui devaient lier la masse et les éléments de l’orbite de la planète inconnue aux perturbations caractéristiques d’Uranus, parvint à comprendre entre des limites assez rapprochées les coordonnées du nouvel astre à une époque définie, et assigna la place où on pourrait le voir à cette époque. La prédiction se trouva à peu près justifiée

fiar l’événement. Un juge autorisé, M. Deaunay, dit dans son Astronomie ; « L’idée émise par Bouvard en 1821 était regardée comme vraisemblable par tous les astronomes. M. Leverrier, après avoir repris la comparaison de la théorie avec l’observation, et s’être assuré que les actions des planètes connues ne pouvaient pas suffire à expliquer toutes les perturbations d’Uranus, entreprit de déterminer la position que la planète inconnue devait occuper dans le ciel pour produire les perturbations dont on ne pouvait se rendre compte. D’un autre côté, M. Adams, alors étudiant de l’université de Cambridge, se livra également à l’examen de cette question sans que ni M. Leverrier ni lui se doutassent qu’ils s’occupaient en même temps de la même recherche. Ces deux savants furent ainsi conduits, chacun séparément, à assigner le lieu où devait se trouver la planète inconnue ; leurs résultats s’accordèrent presque complètement. Mais M. Leverrier publia son travail avant M. Adams. Le jour même (23 septembre 1846) où M. Galle, de Berlin, en reçut la nouvelle, il dirigea une lunette vers le point du ciel indiqué par M. Leverrier, et y vit, en effet, la planète annoncée, k laquelle on a donné depuis le nom de Neptune. Le lieu qu’elle occupait était éloigné de moins d’un degré de la position que la théorie lui avait assignée. • 11 n’est pas possible, ajoute M, Delaunay, de trouver une preuve plus éclatante eu faveur des théories astronomiques modernes.

La sensation produite par cette découverte fut immense. Louis-Philippe, par deux articles d’une même ordonnance, nomma M. Leverrier chevalier, puis officier de la Légion d’honneur ; le roi de Danemark lui envoya l’ordre de Danebrog, et la plupart des Académies de l’Europe s’empressèrent de se l’associer ; une chaire d’astronomie fut créée pour lui k la Faculté des sciences de Paris, et il fut nommé astronome adjoint au Bureau des longitudes. Le mémoire étendu de M. Leverrier sur la planète Neptune a paru dans la Connaissance des temps pour 1849.

M. Leverrier fut envoyé, en 1849, à l’Assemblée législative par le département de la Manche. Il siégea parmi les membres réactionnaires, mais ne se fit remarquer que dans les commissions, son défaut absolu d’éloquence ne lui permettant guère de prendre la parole en public. Lors du coup d’État, il fut nommé sénateur (1852), inspecteur général de l’enseignement supérieur et membre du conseil de perfectionnement de l’École polytechnique. L’influence qu’il a exercée dans ces dernières fonctions n’a pas été heureuse, et il ne reste rien aujourd’hui des innovations que le pouvoir avait adoptées par ses conseils. La singulière idée d’introduire dans l’enseignement des lycées et des grandes écoles du gouvernement de prétendues éludes pratiques, aussi mal conçues que possible d’ailleurs, a gêné professeurs et élèves pendant quelques années, puis l’application en a été unanimement abandonnée.

La mort d’Arago (octobre 1853) laissantvacante la place de directeur de l’Observatoire, M. Leverrier fut appelé à lui succéder (30 janvier 1854). On le vit alors modifier ou bouleverser complètement tout ce qui s’était fait avant lui, et s’attacher, avec aussi peu de tact que de mesure, surtout k l’Académie des sciences, à jeter le blâme sur l’administration et les vues de son prédécesseur, que le sentiment public a classé au nombre îles grands hommes dont la France s’honore. Le gouvernement ayant accepté les réformes qu’il avait proposées dans le mode et la nature des observations, il mit eu œuvre son système, et en publia les premiers résultats dans les Annales de l’Observatoire de Paris (1855-1856, 2 vol. in-4o). l’artisan déclaré de l’absolutisme en politique, toujours prêt, au Sénat, à appuyer les mesures.les plus antilibérales, il mit en pratique, dans le centre scientifique qu’il dirigeait, ses théories gouvernementales, devint à l’Observatoire un tyran au petit pied, et souleva contre lui tous ses coopérateurs par ses procédés intolérables. A plusieurs reprises, la presse retentii de plaintes contre son administration. Ces plaintes devinrent si vives, que l’opinion publique s’en émut et que M. Duruy, ministre de l’instruction publique, crut devoir instituer, au mois de novembre 18G7, une commission d’enquête. À la suite des travaux de cette commission, on adjoignit au directeur de l’Observatoire une sorte de comité de surveillance, chargé de refréner son goût pour l’arbitraire. Mais cette demi-mesure ne produisit pas les résultats que le pouvoir en attendait ; M. Leverrier continua sa façon d’agir habituelle, et devint, au sein même de l’Académie des sciences, l’objet des plus vives attaques, qu’il justifia lui-même par ses outrecuidantes explications. Enfin, k la suite de nouvelles discussions intestines k l’Observatoire, le ministre de l’instruction publique, M. Ségris, destitua (le 5 février 1870) M. Leverrier, qui fut remplacé par M. Delaunay. Quelques

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mois plus tard, le 4 septembre 1S70, le calculateur de Neptune perdait, dans l’effondrement de l’Empire, son siège au Sénat, et était rendu à la vie privée et aux sciences mathématiques, qu’il eût mieux fait, pour sa réputation, de cultiver exclusivement.

Par décret du 19 février 1873, M. Leverrier a été appelé de nouveau aux fonctions de directeur de l’Observatoire, en remplacement de M. Delaunay ; mais son pouvoir a été diminué par une sage réglementation, et il est rentré à l’Observatoire non en potentat absolu, mais en monarque constitutionnel. « Comme homme politique, dit, au sujet de cette nomination, la Ilépublique française, M. Leverrier est universellement connu. En 1847, il brûlait, au témoignage du ministre Salvandy, de porter aux pieds du roi l’hommage de son dévouement ; sous l’Empire, il fut sénateur cléricalisant et non moins inféodé aux intérêts de l’autel qu’à ceux de la dynastie... Tout le monde connaît également l’esprit de domination tyrannique dont il a fait preuve dans la position de potentat qu’il a trop longtemps occupée à l’Observatoire : le souvenir en fait frémir encore ceux qui souffrirent sous ses ordres, livrés k sa discrétion presque absolue... Toutefois, dans les conditions nouvelles établies par le décret, on s’explique le choix de M. Thiers ; si M. Leverrier traîne derrière lui un fâcheux passé politique et administratif, il est juste de reconnaître en lui un savant de premier ordre, un travailleur infatigable : le monde savant le considère c*omme le plus important des astronomes français, le plus autorisé peut-être des astronomes actuels. »

LÈVES, en latin Lsvi, peuple de l’Italie ancienne, dans la Gaule Transpadane, d’origine figurienne. Leur chef-lieu était Ticinum, aujourd’hui Pavie.

LÈVES, village et commune de France (Eure-et-Loir), canton nord, arrond. et à 3 kilom. de Chartres, sur une colline près de l’Eure ; l,202 hab. Dans les environs se voient une caverne et une fontaine, qui rappellent des souvenirs druidiques ; les ruines d’un monastère fondé au vie siècle ; les restes d’une abbaye du xue siècle, et un asile de vieillards et d’enfants, construit par le marquis d’Aligre.

LÈVE-SOLE s. m. Art vétér. Instrument qui n’est autre chose qu’un morceau de fer plat, allongé et aplati par le bout, et dont le maréchal se sert pour enlever ta sole de corne de dessus la sole charnue.

LEVESQUE (Louise Cavelier, dame), femme de lettres française, née k Rouen en 1703, morte à Paris en 1745. Fille d’un procureur au parlement de Normandie, elle reçut une éducation soignée, et, k vingt ans, elle épousa M. Levesque, gendarme du roi. Quelque temps après, elle alla habiter Paris, où elle entra en relation avec des écrivains distingués et s’adonna bientôt elle-même k la littérature. Mlnu Levesque a composé des poésies, des romans et quelques pièces de théâtre. Ses romans seuls eurent une certaine vogue. Ils sont écrits avec facilité, mais dans un style sans relief, et la fiction en est’souvent outrée. On lui doit : Lettres et chansons de Céphise et d’un ami (Paris, 1731, in-8<>) ; Célénie, roman allégorique (Paris, 1733, 4 part, in-12) ; Minet, poème (Paris, 1736, in-12) ; le Siècle ou les Mémoires du. comte de Solinmlle(La Haye, 1736-1741, in-12) ; Lilia, histoire de Carthage (Amsterdam, 1736, in-12) ; Sancho Pança, gouverneur, poème burlesque (Amsterdam, 1738, in-8«) ; le Prince des Aiguës-Mortes et le Prince invisible, contes (Paris, 1744, in-12) ; 'Augustin, poème sérieux, et plusieurs pièces de vers dans les Amusements du cœur et de l’esprit ; Judith, opéra en cinq actes (Paris, 1736) ; VAmour fortuné, comédie (Paris, 1740).

LEVESQUE (Pierre-Charles), helléniste et historien, né à Paris en 1737, mort en 1812. Il apprit d’abord le métier de graveur, puis débuta dans la littérature par des ouvrages philosophiques qui le firent remarquer de Diderot, et lui valurent la recommandation de l’illustre philosophe auprès de Catherine II. L’impératrice appela immédiatement Levesque en Russie (1773), pour y occuper une chaire de belles-lettres k l’École des cadets nobles. Arrivé k Saint-Pétersbourg, il se livra avec ardeur k l’étude du russe et du slavon, rassembla les matériaux d’une histoire de Itussie, et revint en France, en 1780, pour la publier. Ce travail, édité en 1782, obtint un tel succès, que l’Académie des inscriptions admit l’auteur dans son sein (1789), et qu’on le nomma professeur d’histoire au Collège de France. Pendant l’impression de son Histoire, il collaborait k la collection des Moralistes anciens, de Didot, pour laquelle il fit d’excellentes traductions des Caractères de Théophraste, des Entretiens mémorables de Socrate, des Sentences de Théogonis, de Phocylide, etc., des Pensées morales de Ménandre, etc. Pendant la Révolution, Levesque vécut dans la retraite et dans l’étude, principalement occupé de sa traduction de Thucydide (1795, 4 vol.), et fut il rappelé à l’Institut, lors de la reconstitution de ce corps. Il est mort en travaillant k une Histoire générale de la monarchie française, qu’il avait entreprise k l’âge de soixante-seize ans. C’était un homme d’une vaste érudition, mais qui a | manqué souvent d’un sûr esprit de critique

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et dont le style n’était pas sans reproche. Outre des Mémoires, des Notices, des Analyses, etc., nous citerons de lui : les /lèves d’Aristobule (1761) ; l’Homme moral (1775) ; Histoire de Itussie (Yverdun, 1782-17S3, 6 vol. in-12) ; Histoire de la France sous les cinq premiers Valois (1788, 4 vol.) ; Histoire critique de la république romaine (1807, 3 vol.) ; Études de l’histoire ancienne et de celle de la Grèce (1811, 5 vol.).

LEVESQUE (Marie-Louise-Rose), femme de lettres, fille du précédent, née à Paris en 1768. À dix-huit ans, elle publia ses premiers essais poétiques sous le titre à’Jdyl/es ou Contes champêtres (1786), qui lui valurent de vives félicitations de la part de Palissot, de Florian et de Gessner : Elle épousa, quelque temps après, M. Pétigny de Saint-Romain. Barbier lui attribue un roman anonyme, intitulé : Aurëlie ou l'Intéressante anonyme (2 vol. in-so). On ignore l’époque de sa mort.

LEVESQUE DE BUlilÛNY (Jean), historien français. V. liuniGNY.

LEVESQUE DE POUILLY (Louis-Jean), administrateur et moraliste français, né k Reims en 1691, mort en 1750. Il était frère de Levesque de Burigny. S’étant rendu à Paris, il cultiva d’abord les mathématiques, qu’il abandonna pour se livrer aux lettres. Vers 1727, il fut nommé lieutenant général de sa ville notule, qu’il dota d’écoles, de promenades et de fontaines publiques. Cet érudit comptait parmi ses amis Pluche, Fréret, Newton et Bolingbroke, qui lui écrivait : " Je ne connais que trois hommes dignes qu’on leur confie le gouvernement des nations : vous, Popo et moi. » La Théorie des sentiments agréables (Genève, 1747, in-8o), où il établit que la vertu est le souverain bien, est le seul ouvrage que Levesque nous ait laissé. Il avait été udmis, en 1722, à l’Académie des inscriptions.

LEVESQUE DE PO01LLY (Jean-Simon), littérateur frunçais, fils du précédent, né à Reims en 1734, mort en 1820. Lieutenant général du présidial de sa ville natale, conseiller d’État et membre de l’Académie des inscriptions avant la Révolution, il éinigra en 1792, puis revint en France et vécut dans la retraite. Nous citerons de lui : Vie de Michel de L’Hospital (1764), et Théorie de l’imagination (1803).

LEVESQUE DE LA RAVAL1ERE (Pierre-Alexandie), philologue français, né k Troyes en 1697, mort en 1762. Après avoir commencé l’étude du droit k Orléans, il se rendit à Paris, où il no tarda pas k se livrer à des travaux d’érudition, et devint membre de l’Académie des inscriptions en 1743. C’était un homme laborieux et instruit, un esprit assez original, mais trop systématique. Il croyait notamment que le français dérive du celtique et qu’il n’a presque rien emprunté au latin. Outre un certain nombre de Mémoires, insérés dans le recueil de l’Académie des inscriptions, nous citerons de lui : Doutes proposés sur les auteurs des Annales de Saint-Bertin (.1736) ; les Poésies du roi de Navarre (1742, 2 vol. in-S°), suivies d’un Précis des révolutions de ta langue française, etc. Il a laissé manuscrite une Histoire des comtes de Champagne.

LEVET, bourg de France (Cher), ch.-l. de canton, arrond. et k 18 kilom. S. de Bourges ; pop. aggl., 467 hab. — pop. tôt., 984 hab. Voie romaihe.

LEVEUR, EUSB s. Ce-veur, eu-ze — rad. lever). Techn, Ouvrier qui, dans les fubriques de papier et de carton, puise dans la cuve, il Celui qui détache les feuilles, après qu’elles ont été pressées. Il Ouvrière qui, dans le point d’Alençon, lève le morceau attaché au parchemin. »

— Féod. Celui’ qui levait des droits seigneuriaux.

— Typogr. Ouvrier qui enlève les feuilles de la presse, k mesure qu’elles sont imprimées : Liiviiua de feuilles. Il Leveur de lettres, Ouvrier compositeur qui travaille d’une manière expédiiive.

LEVEZOïV, chaîne de montagnes de la France méridionale, qui sépare la rivière du Tarn de celles du Lot et de l’Aveyron, et qui donne naissance à cette dernière, au Viaur et k plusieurs torrents. Cette chaîne, généralement nue et stérile, se termine, du côté du Tarn et du Lot, par de magnifiques escarpemoins. Ses points culminants atteignent 1,089, 1,092 et 1,099 mètres.

LÉVI, patriarche hébreu, né en Mésopotamie l’an 1748 av. J.-C, mort en Égypte en 1612. Il était le troisième fils de Jacob ot de Lia. C’est lui qui, voulant venger Dina, sa sœur, enlevée et outragée par Sichem, extermina, avec le concours de son frère Simon, les Sichémites. Il fut le chef d’une tribu d’où sortirent Moïse et Aaron, et qui devint, chez les Hébreux, la caste sacerdotale. Les lévites n’eurent point de part dans la distribution des terres conquises en Palestine ; exclusivement consacrés au service des autels, ils furent dispersés dans les quarante-huit villes dites léoitiques, où ils percevaient la dîme de tous les produits.

LÉVI (Daniel), dit Barrit», théologien et poète juif espagnol. Il vivnit dans la seconda moitié du xvue eicole et habitait Amsterdam, se livrant k la culture de la poésie espagnole.