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Folies-Dramatiques et à la salle Comte ; l’un d’eux a pour titre : Ahl mon habit, que je vous remercie ! 11 a composé des à-propos et des pots-pourris que l’histoire littéraire peut négliger sans laoune, aussi bien que les Bêtises de Lepeintre jeune, calembours, etc., et autres recueils du même genre mis également sous son nom. C’était, en outre, un improvisateur ni plus ni moins que M. de Pradel, et, s’il n’a pas été du Caveau, c’est que sans doute la porte n’en était pas assez large. Du reste vif esprit, gai bonhomme, bon vivant, le dernier Géronte du vaudeville et le plus inoifensif des camarades, imprévoyant en diable, se gardant bien de paver ses dettes, jamais malade si ce n’est faute d’argent. Un jour, les portes de l’hôtel de la rue de Clichy s’élargirent pour lui ; alors le directeur se mit en tête d’arranger ses affaires et lui demanda d’établir son bilan : l’actif se montait à plusieurs zéros sans la moindre unité devant ; quant au passif, il s’élevait à vingt et quelques mille francs, dans lesquels se trouvaient compris mille écus de pommes de terre frites. Cela est historique. L’épitaphe de Lepeintre jeune aurait pu être celle-ci : à Ci-git qui pesait trois cents kilos. » On a préféré lui décerner cette autre : > Ci-glt Lepeintre jeune, le plus drôle de corps et le corps le plus drôle. » La postérité se tirera de là comme elle le pourra.

LEPEKttIN (Ivan - Ivanovitch), savant russe, né vers 1739, mort en 1802. Membre, puis secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg (1783), il fit, par ordre de l’impératrice Catherine un voyage d’exploration scientifique dans ses vastes États. On lui doit, entre autres écrits : Journal de voyages en diverses provinces de l’empire russe (Saint-Pétersbourg, 17.71-1780,3 vol. in-4°) ; Dissertation sur la culture des vers à soie (Saint-Pétersbourg, 1798) j Sur les moyens de préserver et de guérir les bestiaux de l épizootie (Saint-Pétersbourg, 1790).

LEPEL, ville de la Russie d’Europe, gouvernement et à 141 kilom. S.-O. de Witebsk, ch.-l. du district de son nom, sur le canal do Beresinj ; 2,700 bab. École de cadets.

LEl’lïL (Guillaume- Henri-Ferdinand-Charles, comte DE), érudit allemand, né au château de Nasseimeide (Poméranie) en 1755, mort en 1826. Il suivit d’abord la carrière diplomatique, fut chargé d’affaires de Prusse à Stockholm de 1787 à 1790, puis s’adonna entièrement à son goût pour les lettres et les arts. Dans des voyages qu’il fît en Allemagne, en Italie, en Sicile, en Suisse, dans les Pays-Bus, il réunit de magnifiques collections de gravures, de médailles, d’objets d’art, de livres précieux, etc., et légua sa belle collection de médailles à l’Académie des beaux-arts de Munich. On lui doit, entre autres publications : une Edition de l’œuvre de Claude Gelée (1809) ; un Catalogue de tous les tableaux de liaphaêl ; un Mémoire sur Wielitzka ; un Mémoire sur le manteau.de voyage du minéralogiste, dans 'Histoire naturelle de Voigt, des articles d’art, etc.

LE PELET1ER (dom Laurent), écrivain ecclésiastique, né vers 15C0. Il devint prieur de l’abbaye Saint-Nicolas d’Angers, appartenant à l’ordre de Fontevrault, et publia, entre autres ouvrages : Légende de Robert d’Arbrissel (Angers, 1586, iu-4°) ; Histoire ou Rriefoe description des ordres religieux et congrégations ecclésiastiques (Angers, 1626) ; la Chasteté et combien l’incontinence est dommageable (Angers, 1634).

LE PELETIER (Pierre), poëte fiançais, mort à Paris en 1680.11 exerçait la profession d’avocat ; mais son talent oratoire ne l’eût point fait sortir de l’oubli, si Boileau n’eût inscrit son nom dans les vers suivants ;

Parmi les Peletier on compte des Corneille.

(Épître dèdicatoire au roi.)

J’envie, en écrivant, le sort de Peletier.

(Satire 11.)

..... Et j’ai tout Peletier

Roulé dans mon offioe en cornets de papieitf

(Satire 111.)

Dans sa deuxième satire, Boileau attaquait la manie de l’avocat de rimer d’innombrables sonnets, adressés au premier venu sous le moindre prétexte. Les commentateurs de Despréaux ajoutent même que Le Peletier prit pour une flatterie le trait du poëte, et qu’il lit imprimer la seconde satire dans un recueil de poésies qu’il avait honoré de quelques pièces de son cru. Boileau s’étant plaint au libraire de cette réimpression faite sans son consentement, celui-ci aurait allégué qu’il avait cru à la bonne foi de Le Peletier affirmant que la satire de Boileau avait été composée expressément à son éloge.

LE PELLETIER (Claude), homme d’État et jurisconsulte français, né à Paris en 1630, mort en 1711, 11 fut d’abord président au parlement ; puis, nommé prévôt des marchands de Paris (1668), il se distingua dans ces difficiles fonctions et Ht construire le quai qui porte son nom. En 16S3, Louis XIV le crut digne de succéder à Colbert. La douceur du nouveau contrôleur général ne lit que mieux ressortir la rigidité avec laquelle son prédécesseur avait administré les finances. Mais la situation malheureuse où se trouvait alors la Krance exigeait que le contrôleur général des tinanuos tût un homme supérieur ; or Le Pelletier n’était qu’un honnête homme. Comprenant son insuffisance, il se démit de son

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poste (1689), mais continua à être ministre d’État et membre du conseil du roi, et fut appelé aux fonctions de surintendant des postes, qu’il remplit de 1691 à 1697. À partir de cette époque, il vécut dans la retraite. On lui doit : le Corps de droit canon ; l’Ancien code ecclésiastique ; Cornes rusticus (Paris, 1692) ; Cornes senectutis (1709). Le Pelletier protégea les gens’de lettres et fut l’ami de Rollin.

LEPELLETIER (Jean), érudit et alchimiste français, né à Rouen en 1633, mort en 1711. Ce, fut à vingt ans seulement que, pris de la

fiassion de l’étude, il se mit à apprendre les angues anciennes, l’italien, l’espagnol, l’anglais, les mathématiques, l’astronomie, l’architecture, etc. Il étudia ensuite l’alchimie, et ne tarda pas à savoir ce qu’il fallait penser des prétendues merveilleuses découvertes de la science hermétique. Nous citerons parnn ses ouvrages : Dissertations sur l’arche de Noé (Rouen, 1704) ; VAlkaest ou le Dissolvant universel de Van Helmont (Rouen, 1704) ; Suite du traité de VAlkaest (Rouen, 170G) ; Traité des poids, des mesures et des monnaies des anciens, etc. Les Mémoires de Trévoux contiennent de lui plusieurs dissertations curieuses.

LEPELLETIER (dom Louis), philologue et bénédictin français, né au Mans en 16C3, mort en 1733. Il consacra de longues années à l’étude de la langue celtique, et, après d’immenses recherches, il composa son remarquable Dictionnaire de la langue bretonne, où l on voit son antiquité, son affinité avec les anciennes langues, et l’étymologie de plusieurs mots des autres langues (Paris, 1752, in-fol.).

LEPELLETIER (Claude), théologien français, né en Franche-Comté vers.1670, mort en 1743. Nommé curé et chanoine à Reims en 1719, il dut quitter cette ville à la suite de quelques affaires qui firent scandale, vint habiter Paris vers 1730, puis passa quelques années dans la solitude de Sept-Fonds. On lui doit un grand nombre d’ouvrages de piété, entre autres : Traité dogmatique et moral de la grâce universelle (1725) ; Traité de la pureté chrétienne (1725) ; Traité dogmatique et moral- de la pénitence (1728) ; Traité de la charité (1729) ; Traité des récompenses et des peines éternelles (1738) ; Traité de la mort (1740), etc.

LE PELLETIER DE LA SARTHE (Almire-René-Jacques), médecin français, né au

Mans en 1790. Il fit ses études médicales à Paris, où il fut reçu docteur en 1825. De retour dans sa ville natale, il composa, tout en se livrant à la pratique de sou art, des ouvrages estimés qui lui ont valu le titre de membre correspondant de l’Académie de médecine (1835) et la croix de la Légion d’honneur en 1837. Ses principales publications sont : Essai de médecine physiologique (1823) ; Traité de la scrofule et de ses variétés (1830) ; Physiologie philosophique et médicale (1831) ; Truite des hémorroïdes (1843) ; De l’emploi du tartre stibié à haute dose dans la pneumonie et le rhumatisme (1851) j Traité de l’érésipèle (183C) ; Essai de doctrine médicale ou doctrine biologique (1853) ; Traité de physionomie (1864).

LE PELLETIER DE LA HOCSSAYE (Félix), homme d’État français, mort en 1723. Il fut nommé contrôleur des finances au milieu de la crise produite par la ruine de Law ; mais il manquait de l’énergie indispensable pour remédier hardiment au mal. Aussi se retira-t-il promp’tement des affaires, pour laisser aux frères Paris la tâche ardue de rétablir les finances de l’État.

LE PELTIER DES FORTS et non LEPELLE-TIER (Michel-Robert), homme d’État français, né en 1675, mort eu 1740. Contrôleur général des finances de 1726 à 1730, il se courba toujours devant l’autorité du cardinal Fleury..L’Académie des sciences le comptait au nombre de ses membres.


LE PELTIER DE SAINT-FARGEAU (Étienne-Michel), magistrat français, mort à Paris en 1778. Il était président à mortier au parlement de Paris alors qu’arriva l’affaire des jésuites, contre lesquels il prit la parole et dont il fut le premier à provoquer l’expulsion.


LE PELTIER DE SAINT-FARGEAU (Louis-Michel), homme politique et conventionnel, fils aîné du précédent, né à Paris le 29 mai 1760, assassiné dans la même ville le 20 janvier 1793. Avocat général, puis président à mortier au parlement de Paris, il fut nommé par la noblesse de cette ville député aux états généraux de 1789. Il défendit d’abord les intérêts de son ordre ; mais, au 12 juillet 1789, entraîné tout à coup par le mouvement généreux qui emportait alors tous les esprits, il se jeta dans le parti populaire. Dès le lendemain, il réclama avec force le rappel de Necker, sacrifié aux passions de la réaction, et prononça cette parole mémorable qui eût dû faire réfléchir les partisans obstinés de la résistance : « Représentons le peuple, si nous ne voulons pas qu’il se représente lui-même. » Il fut depuis, dans l’Assemblée dont il faisait partie, le défenseur constant des idées libérales et démocratiques. Appelé en 1790 au comité de jurisprudence criminelle, il s’y distingua par la netteté et la précision de ses vues, combattit énergiquement la peine de mort, et, n’ayant pu faire prévaloir ses idées sur ce sujet, il obtint du moins que la décapitation serait désormais substituée dans tous les cas aux anciens supplices. On voit que si la peine de mort s’est retournée ensuite contre les adversaires de Le Peltier, il n’y a du moins pas eu de la faute de ce généreux patriote. La même année, il proposa et fit voter le décret qui enjoignait aux nobles de reprendre leur nom de famille à l’exclusion de tout autre, et renonça lui-même au nom de Saint-Fargeau.

Élu en 1792 député à la Convention nationale par le département de l’Yonne, où il possédait de grands biens, Le Peltier défendit avec autant d’ardeur que d’éloquence la liberté de la presse. Il soutint ensuite le droit de l’Assemblée à juger Louis XVI, et vota la mort sans appel ni sursis. De quelque manière qu’on juge cet acte de Le Peltier, qui vota du reste avec la majorité de la Convention, il n’est pas douteux qu’il fut poussé dans cette solennelle occasion uniquement par la voix de sa conscience. Vouloir, avec certains écrivains royalistes, attribuer à la peur la détermination terrible qu’il crut devoir prendre, c’est méconnaître à la fois et le caractère de Le Peltier, et l’énergie singulière que donnait alors à tous les cœurs la gravité des circonstances. Quant aux paroles qu’on lui attribue : « Quand on a six cent mille livres de rente, il faut être à Coblentz ou au faîte de la Montagne, » elles sont trop absurdes pour pouvoir être même discutées. C’est une des mille inventions odieuses dont les royalistes ne se sont pas fait faute. La conviction sincère de Le Peltier, en cette occasion, est démontrée surabondamment par le zèle extrême qu’il déploya et auquel rien ne l’obligeait. Eût-il vu des dangers personnels dans un vote favorable au roi, il ne pouvait cependant se croire obligé d’écrire contre l’appel au peuple cette brochure violente jusqu’à la menace, qui faillit un instant le compromettre devant la Convention, dont on l’accusait d’avoir méconnu les droits. Le discours qu’il prononça pour sa défense n’eut pas seulement pour effft de le justifier, il entraîna quelques députés encore hésitants et contribua à faire rejeter l’appel au peuple, dernier espoir de salut auquel s’étaient rattachés les partisans du roi. Louis XVI fut donc condamné sans appel ; mais Le Peltier, qui avait puissamment coopéré à ce résultat, ne devait pas voir le jour de l’exécution.

Le 20 janvier, veille de la mort du roi, Le Peltier était allé dîner au Palais-Royal, dans l’établissement d’un nommé Février. Au moment où, debout devant le comptoir, il réglait sa dépense, un ancien garde du corps, du nom de Pâris, se présenta à lui et lui demanda s’il se nommait Le Peltier et s’il avait voté la mort du roi. « Oui, » répondit-il. Et il ajouta aussitôt : « Au surplus, qu’est-ce que cela vous fait ? » À l’instant même, Paris enfonça un large couteau dans le cœur du député, qui tomba expirant. Avant de rendre le dernier soupir, Le Peltier eut, dit-on, le temps de prononcer encore ces belles paroles : « Je suis satisfait de verser mon sang pour la patrie ; j’espère qu’il servira à consolider la liberté et l’égalité et à faire reconnaître ses ennemis. » L’authenticité de ces paroles a été contestée. Les funérailles de Le Peltier Saint-Fargeau furent un deuil immense pour la ville de Paris. Son corps sanglant, exposé nu sur le piédestal de la place Vendôme, d’où l’on avait enlevé la statue de Louis XIV, fut ensuite transporté solennellement au Panthéon, au milieu d’un immense concours de population. La Convention, la société des jacobins, les sections de Paris assistaient en corps à la cérémonie ; toutes les corporations s’y trouvaient avec leurs bannières, parmi lesquelles on voyait au bout d’une lance les vêtements sanglants de la victime. David fit de la mort de Le Peltier un tableau, qui fut placé dans la salle des séances de la Convention. L’Assemblée adopta la fille unique de Le Peltier.

Le Peltier a laissé quelques écrits : un Plan d’éducation publique, lu par Robespierre devant la Convention ; des Discours et des Rapports ; le tout a été publié par son frère (Bruxelles, 1826, in-8°).

Le Peltier (mort de), tableau de David. Un mois après l’assassinat de son collègue, David présentait à la Convention un tableau commémoratif de cet événement. Ce tableau n’existe plus. Son dernier possesseur, obéissant à un sentiment de haine politique contre le personnage mis en scène par l’illustre artiste, le lacéra et le brûla ; il n’en reste d’autre souvenir qu’un dessin à la plume fait d’après la tête de la victime. Ce dessin est fort beau, émouvant et vrai. Le Peltier est tombé foudroyé sous le coup de l’assassin ; les traits du visage n’ont pas été altérés par l’agonie ; ils sont restés beaux et fins, et la mort n’a fait que les affermir davantage. La tête de Le Peltier est du même sentiment que celle du Marat expirant, et tout aussi puissante peut-être, mais d’un profil plus pur. Quant au tableau lui-même, placé surtout comme il l’était dans la salle des séances de la Convention, il impressionnait vivement au premier abord, mais il laissait beaucoup à désirer, paraît-il, sous le rapport de la composition.


LE PELTIER DE SAINT-FARGEAU (Félix), publiciste et homme politique français, frère du précédent, né en 1769, mort en 1837. Il était, avant la Révolution, aide de camp du prince dé Lambesc, et donna sa démission le 3 juillet 1789. En 1793, il reçut les derniers soupirs de son frère, et resta depuis inviolablement attaché à sa mémoire. La démocratie le compta au nombre de ses partisans les plus dévoués ; il la défendit par ses écrits pendant toute la période comprise entre le 9 thermidor et le 18 brumaire. Impliqué dans l’affaire de Babeuf, acquitté par la haute cour de Vendôme, Le Peltier fut compris d’abord parmi ceux qui devaient être déportés aux îles Séchelles ; mais le premier consul le laissa ensuite vivre tranquille dans ses propriétés de la Seine-Inférieure. Sous l’Empire, Félix Le Peltier refusa la croix de la Légion d’honneur et le titre de duc. Nommé en 1815 membre de la Chambre des représentants, il s’y distingua par ses motions patriotiques, fut proscrit sous la Restauration, et ne rentra en France qu’en 1820, pour aller finir ses jours dans la retraite.


LE PENNEC ou PENNEC (le R. F. Cyrille), écrivain religieux français, mort en 1649. Il entra dans 1 ordre des carmes, au couvent de Saint-Pol-de-Léon, où il mourut après avoir composé un certain nombre d’ouvrages religieux, dont plusieurs sont restés manuscrits. Nous citerons de lui : le Dévot pèlerinage de Folgoèt (Morlaix, 1634, in-S») ; De la Salutation augélique (Morlaix, 1634, in-18) ; Calendrier des festes de la Vierge (Morlaix, 1634, in-18).


LEPÈRE (Jean-Baptiste), architecte français, né à Paris en 1761, mort en 1844. Il fit partie de l’expédition d’Égypte, fut chargé par Bonaparte d’un plan de restauration de l’ancien canal de Suez, puis figura dans la commission chargée de rédiger Te grand ouvrage sur l’Égypte. Nommé, à son retour en France, architecte de la Malmaison, il reçut la mission d’élever la colonne Vendôme (1805), sur laquelle il replaça en 1S33 la statue, de Napoléon. À la suite de ce beau travail, l’empereur nomma Lepère architecte de Saint-Cloud. La Restauration lui continua sa faveur ; mais, en 1830, il perdit ses places. On doit encore à Lepère l’érection du piédestal de la statue de Henri IV sur le pont Neuf (1821), enfin, en 1824, la construction de la magnifique église de Saint-Vincent-de-Paul, que M. Hittorf, son gendre, a terminée.

LEPÈRE (Charles), avocat et homme politique, né à Auxerre en 1823. Un des avocats les plus distingués de sa ville natale, il se fit remarquer dans les dernières années de l’Empire par sa vive opposition au pouvoir, fut élu membre du conseil général, et posa sans succès sa candidature au Corps législatif en 1869, contre celles de MM. Frémy et Rainpont. Nommé député de l’Yonne à l’Assemblée nationale le 8 février 1871, M. Lepère alla siéger parmi les membres de l’extrême gauche, et il n’a cessé de se montrer depuis lors un des plus chauds partisans des institutions républicaines. Il a voté contre les préliminaires de la paix, contre les prières publiques, contre l’abrogation des lois d’exil frappant les Bourbons, contre la dissolution des gardes nationales, contre le pouvoir constituant de l’Assemblée, pour le retour de la Chambre à Paris, pour la dissolution de l’Assemblée, pour le gouvernement, lors de la coalition de la majorité monarchique pour renverser M. Thiers (29 novembre 1872), etc. A diverses reprises, M. Lepère a prononcé des discours, notamment pour protester contre la rentrée des princes en France (S juin 1871), pour défendre M. Gambetla violemment attaqué par la droite (13 juin iS72), pour combattre la loi sur le jury (13 juillet 1872), pour rappeler M. de Goulard au respect de fa loi au*sujet des frères maristes de Castelsarrasin (18 janvier 1873), etc., et chaque fois il a excité contre lui les fureurs de la droite monarchiste. Le 24 niai 1873, il vota pour M. Thiers, puis fit une vive opposition au gouvernement de combat, se prononça contre le septennat, acquit une grande autorité à la Chambre en défendant avec vigueur les principes républicains, vota la constitution républicaine du 25 février 1875 et devint cette même année président du groupe de l’Union républicaine. Réélu député dans l’Yonne le 20 février 1876, il a été nommé le 13 mars suivant vice-président de la Chambre. Il est, en outre, depuis 1871 président du conseil général de l’Yonne.

LÉPÉRIZB s. f. (lé-pé-rt-ze). Bot. Syn. de

CHRYSIPHIAL.B.

LÉPÉSOPHTHEIRE s. m. (lé-pé-ZC-ftè-re). Crust. Syn. de caliqk.

LE PETIT (Jean-Françnis), historien belge, né à Béthune en 1546, mort en 1615. Il fut greffier dans sa ville natale ; puis, ayant abjuré le catholicisme, il alla se fixer à Aixla-Chapelle. On lui doit : la Grande chronique ancienne et moderne de Hollande (Dordrecht, 1601, 8 vol. in-fol.) et la République de Hollande, contenant une ample description des États du duché de Gueldre, des comtés de Bollande, de Zélande, etc. (Arnheim, 1615, in-4<>).

LE PETIT (Claude), poète français du xviib siècle. V. Petit.

LEPIC (Louis, comte), général français, né à Montpellier en 1765, mort en 1828. Il se distingua dans les campagnes de la République et de l’Empire j particulièrement au combat