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LEUf,

uder, mémo sons). Fauconn. Morceau de cuir rouge ea forme d’oiseau, qu’on jette en l’air pour rappeler le faucon, lorsqu’il ne revient pas sur le poing :

Son maître k rappelle, et crie et se tourmente, Lui présente le leurre et ]e poing, mais en vain.

La Fontaine.

(1 Chasse à l’oiseau où l’on emploie le leurre.

Il Oiseau de leurre, Oiseau de fauconnerie, dressé à revenir au leurre : Le roi de Danemark a envoyé un beau présent au roi : ce sont des oiseaux de leuhre, qu’il envoyait d’ordinaire à l’empereur. (Bussy-Rabutin.) Il Acharner le leurre, Y attacher un morceau de chair, pour habituer l’oiseau à y venir. Il Décharner le leurre, En détacher la chair qu’on y avait mise.

— Fig. Artifice, moyen employé pour tromper, pour faire tomber dans un piège : Le grand leurre des. hommes, c’est l’avenir. (Fontenelle.)

L’exemple est un dangereux leurre : Tous les mangeurs de gens ne sont pas grands seigneurs ;

Où la guêpe a passé, le moucheron ikmeure.

La Fontaine.

— Pèche. Appât factice attaché à l’hameçon.

— Syn. Leurra, amorce, app&i. V..AMORCE.

LEURRÉ, ÉE (leu-ré) part, passé du v. Leurrer. Dressé à revenir au leurre : Un oiseau bien leurre.

— Fig. Trompé par.un leurre : J’ai été leurré par de vaines espérances.

— S’est dit dans le sens de déniaisé, rendu habile :

..Un jeune homme, après avoir en France Etudié, s’en revint à Floretice Aussi leurré qu’aucun de par delà.

La Fontaine.

LEURRER v. a. ou tr. Ceu-ré —rad. leurre). Dresser à revenir au leurre : Leurrer un faucon.

— Par anal. Attirer dans un piège : On leurre facilement la souris par des appâts. (Buff.)

— Fig. Séduire, tromper, faire tomber artificiousemeut dans quelque erreur : Leurrer un innocent par de fausses promesses. L’espérance anime le sage et leurre le présomptueux. (Vauven.)

Se leurrer v. pr. Être leurré, en parlant d’un oiseau : Ces oiseaux se leurrent difficilement.

— Fig. Se laisser séduire, s’abuser : Il SE leurpu d’un fol espoir.

— Syn. Leurrer, abuser, umueer, attraper, décevoir, ilouner le change, duper, cmlialiouiuer, eujAlcr, en iuipoaei*, Hurprcudre, tromper. V. ABUSER.

LEUSDEN (Jean), orientaliste hollandais, né à Ulrecht en 1624, mort en 1699. Il lit ses études dans sa ville natale, fut admis au ministère évangélique en 1049, et se rendit u Amsterdam, afin de se perfectionner dans la langue hébraïque auprès des rabbins qui habitaient cette ville. L’année suivante (1650), il obtenait la chaire d’hébreu à l’université d’Utrecht et, dans tout le Cours ultérieur de sa vie, il ne s’absenta de cette ville qu’une seule fois, pendant un court espace de temps, pour vbiter les bibliothèques de l’Allemagne, de la France et de l’Angleterre, et interrogerles savants de ces pays. Suivant des critiques autorisés, Leusden ne fut ni un esprit original, ni un savant de premier ordre ; mais il eut l’incontestable mérite de faciliter par ses travaux les éludes philologiques nécessaires à l’intelligence de l’Ancien et du Nouveau Testament. Nous citerons parmi ses nombreux écrits : Prsscepta hebraica et chaldaica (1055, in-8o) ; Phitoloyus hebrmis (Utrecht, 1656, in-4») ; Philoloijus hebixo - mixtus (Utrecht, 1663, in-4o) ; P/tilologus hettrxo-yrgcus générales (Utrecht, 1570, in-4o) ; Onomaslicum sacrum, in quo oninia nomina propri« hebrxa, chaldaica, grxca et latina tam in Vetere quam in Novo Testamento oçcurrentia explicaniur (Utrecht, 1665-1684, in-8u) ; Clavis gr&ca Nuoi Testament !, cum annotationibus philologicis (Utrecht, 1672, in-8o) ; Clavis hebraicaet philologica Vetens Testamenti (1683, in-4<>) j Compendium. biblicum, etc. (Utrecht, 1673, in-8o) ; De, dialectis Novi Testamenti et de ejus hebraismis (Leyde, 1670, in-4o), etc.

LEUSDEN (Rodolphe), philologue hollandais, fils du précédent, auquel il succéda dans la chaire d’hébreu de l’université d’Utrecht. On a de lui : Novum Testamentum grxcum, in quo non tantum selecti versiculi 1900 continentes omnes voces Novi Testamenti astericis notantur, sed etiam omnes et singulas voces seine/ vels&piusoccurrentes, peculiaribusintextu signis disiinguuntur et in margine latine transferuntur (Francfort, 1692, in-8o).

LEUTARD, hérésiarque français, du bourg des Vertus, en Champagne. Vers l’an 1000, il prêcha une réforme qu’il appuyait sur l’autorité de l’Écriture. Il brisait les crucifix et les images dites miraculeuses, et déclamait contre le payement des dlineâ ; aussi se vit-il bientôt entouré d’un grand nombre de prosélytes. Gibuin, évêque de Chàlons, l’appela à une conférence, après laquelle on annonça au peuple que Leutard, se %’oyant convaincu d’erreur, s était de lui-même noyé dans un puits.

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LEBTHËN, ville de Silésie. V. Lissa.

LEUTHNER (Jean-Antoine-Népomucène, chevalier de), médecin allemand remarquable, né à Westersheim en 1740, mort à Munich en 1814. Il commença en 1760 ses études médicales à l’université d’Ingolstadt, où il fut reçu docteur en 17G4. Envoyé à Strasbourg, aux frais du gouvernement, pour y perfectionner ses études, Leuthner y séjourna trois ans ; puis, à son retour à Munich, il fut nommé médecin de la cour, conseiller intime et chevalier. Nous citerons, parmi ses ouvrages : Stalera physico-medica, qua véritates et manila practica D. Oswald examinavit (Munich, 1708) ; Snpplementum et judicium et décisio lilis mediciB inler J.-N.-A. Leuthner et Fr.-f. Oswald (Munich, 17GS) ; Neue pralslische Versuc/ie (Munich, 1777) ; Physisch-chemische Untersucliung (Munich, 1790).

LEUTINGER (Nicolas), historien allemand, né à Landsberg (Brandebourg) en 1547, mort en 1612. Il fut recteur de divers collèges, pasteur à Landsberg, puis visita la plus grande partie de l’Europe et reçut du roi de Danemark ie laurier poétique. Ses principaux ouvrages sont : Carmina (Wiltemberg, 158G) ; De marchia Brandeburgensi ejusque statu commentarii, histoire élégamment écrite, publiée avec le recueil de ses œuvres, Opéra omnia (Francfort, 1729, in-4»).

LEUTK1HCH, ville du royaume de Wurtemberg, cercle du Danube, à 70 kilorn. S. d’Ulin, ch.-l. du bailliage de son nom, sur l’Eschach -, 2,207 hab. Bijouterie, cuirs, toiles ; commerce de bestiaux. "Ville libre impériale jusqu’en 1803, réunie au Wurtemberg en 1810. Sur une vaste lande des environs s’est tenue pendant plusieurs siècles l’une des cours de justice impériale.

LEUTSIËHITZ, ville de Bohême. V. Leit-

MEIRITZ.

LEUTOJIISCHL ou LEITOHISCHL, vilie de l’empire d’Autriche, dans la Bohème, cercle et à 61 kilom. S.-E. de Chrudhn ; 6,400 hab. Haute école de sciences et de lettres ; gymnase de piaristes. Fabrication de toiles, lainages, mousselines ; distilleries d’eau-de-vie. Coulerie de glaces et cristalleries renommées. On y voit le château des comtes de Waldstein.

LEUTRITE s. f. Ceu-tri-te). Miner. Espèce de marne calcaire et sablonneuse, qu’on tire de Leutra, en Saxe, et qu’on emploie à amender les terres.

LEUTSCHAU, en hongrois Lœcze, ville de l’empire d’Autriche, en Hongrie, dans le commit de Zips, à 202 kilom. N.-E. do Bude, sur le Hernad ; 6,400 hab. Gymnase luthérien, le plus ancien du royaume de Hongrie ; gymnase catholique de prémontrés. Evéché. Culture du safran et carrières de belles pierres de taille ; fabrication de toiles et d’hydromel renommé. Commerce de fromages estimés. On y remarque une belle cathédrale et un riche hôtel de ville. Celte ville fut bâtie en 1245 par le roi Bêla IV ; elle fut pendant longtemps une des villes les plus riches et une des forteresses les plus importantes du royaume de Hongrie.

LEUTZE (Emmanuel), célèbre peintre allemand, né en 1816, mort à Washington en 1868. Il partit tout enfant pour l’Amérique avec sa famille, et perdit quelques années après son père à Philadelphie. Se trouvant presque sans ressource, il songea à utiliser les notions de dessin qu’il avait acquises seul, apprit rapidement la peinture, et exécuta des portraits qu’il vendait un prix fort modique. De Philadelphie, il vint à Washington pour y commencer la publication d’une série de portraits d’hommes politiques ; mais cette publication n’ayant pas réussi, il retourna à Philadelphie. Retombé dans le déuûment, il composa un tableau emprunté à la Bible : Agar et IwsmuËl dans le désert. Cette toile fut presque immédiatement achetée par un riche particulier, qui lui commanda en même temps un Indien adorateur du soleil et lui procura d’utiles connaissances. En 1841, Leutze partit pour l’Europe, et fut présenté à Lessing, directeur de 1 école de Dusseldorf, qui l’admit dans son académie. Sa première œuvre remarquable en Europe fut un Christophe Colomb au concile de Salamanque, acheté pur la Société des arts et qui fut suivi de trois autres toiles se rapportant à l’histoire de ce grand homme : C’A. Colomb dans les fers ; Colomb devant la reine, et la Réception de Colomb à Barcelone, Vers 1843, Leutze se rendit à Munich, pour y étudier les œuvres de Cornélius et de Kaulbach. Il parcourut ensuite l’Italie, et, en 1845, revint se fixer à Dusseldorf, qu’il quitta, en 1859, pour aller décorer divers monuments de Washington, aux États-Unis. Ce fut là qu’il termina sa vie. Outre les tableaux mentionnés, nous citerons de lui : la Débarquement des Normands en Amérique ; Cromwell et sa fille ; la Fuite des puritains ; la Cour d Elisabeth ; les Iconoclastes ; Henri VIII et Aune Jiouten, et, en dernier lieu, Washington passant la Delaware, etc.

LEDVEN (Adolphe, comte Ribbino, dit de), auteur dramatique français, né en 1800. Il est le fils du comte Ribbing qui fut banni de Suède, en 1792, avec le comte de Horn, et sa famille s’était, en 1815, retirée à Villers-Cotterets. Là, M. de Leuven connut Alexandre Dumas, avec lequel il écrivit, en 1825, son œuvre de début, qui était en même temps la

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début d’Alexandre Dumas au théâtre. Celte pièce, simple vaudeville en un acte, du genre plaisant, était intitulée la Chassé et l’amour, et les auteurs étaient désignés’sur l’afliche sous les noms de MM. Rouencnu Adolphe (do Leuven) et Davy (Alex. Dumas). M. de Leuven s’est associé depuis à un. grand noir.-bre de librettistes, de vaudevillistes et’ de dramaturges, notamment à Scribe et à M. de

Saint-Georges, et il a produit avec eux environ cent cinquante pièces de tout genre, parmi lesquelles se trouvent un grand nombre de livrets d’opéras-comiques. Au mois de décembre 1862, il a été nommé directeur du théâtre de l’Opéra-Coinique, il la tête duquel il se trouve encore au moment où nous écrivons ces lignes (juin 1873). Parmi les œuvres que M. de Leuven a écrites seul, nous citerons : le Réveil du lion ou Paris dans les immortelles journées de juillet 1830, par un patriote de 1789 (1830) ; le Comte de Paris, stances (1838) ; 'Automate de Vaucansou, opéracomique en un acte (1840). Au nombre des pièces qu’il a faites en collaboration, mentionnons : Biribi le mazourlciste ; la Chasse aux maris ; Un conte de fées ; les Deux voleurs, joli petit opéra-comique, musique do Girard ; Alaaanoiseile de Mérange ; le Panier fleuri, opéra-comique ; la Roue de Péronne, opéracomique ; Sylvandire ; Vert- Vert (18271849) ; les Commères (1847), sous le pseudonyme de Granvui ; le Voyage sentimental, vaudeville (Palais-Royal, 1S53) ; la Promise (Théâtre-Lyrique, 1854) ; la Fanchonnette (Théâtre-Lyrique, 1855) ; Joguarita l’Indienne, avec Saint-Georges ; Sc/iahabaham II' ; Margot, avec Saint-Georges (1855-1857) ; Afaitre Patelin, opéra-comique (1S50) ; l’rois femmes contre un secret, opéra-eomiquo (1857) ; les Désespérés, opéra-comique (1858) ; le Jardinier galant opéra-comique (18G1) ; Maître Claude, opéra-comique (1861) ; le Joaillier de Saint-James, opéra-comique.(18G2) ; (a. Poupée de Nuremberg, opéra-comique, avec M. de Beauplan (1870), etc.

LECVEN (Adolphe - Louis Ribbing de), homme politique suédois. V. Ribbing,

LECVIGILDE, roi dosVisigoths d’Espagne.

V. LÉOVIGILDE.

LEUW (Guillaume de), graveur flamand. V. Leeuw.

LECJWARUEN, ville de Hollande. V. Lkeu-

WARDEN..

LEUWEMIOECK (Antoine), illustre naturaliste hollandais, né à Délit en 1632, mort en 1723. Envoyé, dès l’âge de seize ans, à Amsterdam pour y apprendre le commerce, il revint au bout de quelques années dans sa ville natale, s’y maria et s’y livra à l’étude des sciences naturelles, dont il s’était, sans maître ni guide, assimilé les éléments. Il Vêtait déjà fait une réputation par la taille des verres des microscopes et des lunettes qu’il employait pour ses recherches ; il acquit un renom bien plus grand encore quand parurent ses travaux de physiologie et d’anatomie, et qu’on put apprécier la variété et l’exactitude de ses recherches sur la structure intime des diverses parties du corps humain. C’est lui qui, le premier, démontra, aille oculos, pour ainsi dire, la circulation du sang, et décrivit la forme des globules qui le composent ; le premier encore il lit connaître la structure lamellaire du cristallin et en donna d’excellents dessins. Leuwenhoeck a revendiqué également la priorité de la découverte des spennatozoaires. Parmi ses autres découvertes microscopiques, on cite surtout celle du rotifère. Dans ses observations, Leuwenhoeck ne s’est pas toujours délié de son imagination et a souvent pris ses hypothèses pour d’incontestables réalités ; c’est le se il défaut qu’on puisse lui reprocher, et ce défaut est d’ailleurs commun à presque tous les micrographes.

Ce grand naturaliste a été en relation avec tous les savants les plus célèbres de son temps, qui l’honoraient de la plus grande considération. Leibnitz, entre autres, lui témoignait une estime toute particulière, et on sait que Pierre le Grand faisait le plus grand cas du micrographe hollandais. On raconte quo, lorqu’en 1698 ce prince passa devant Delft, il envoya deux de ses gentilshommes le prier de se rendre auprès de lui dans un des bateaux de charge qui le suivaient et d’apporter ses admirables microscopes. Il lui fit même aire « qu’il serait allé le -voir en passant par Delft, s’il n’avait été contraint de se dérober à la foule qui l’importunait. » Le physicien, après avoir montré ses instruments à l’empereur, lui fit voir le phénomène curieux de la circulation du sang dans la queue d’une anguille.

Les’principaux ouvrages de Leuwenhoeck ont pour titre : Observations sur les êtres invisibles, etc. (Leyde, 1684, in-4o) ; Arcana naturm délecta sive Epistolie ad societatem Regiam Anyliam scriptas (Delft, 1693, in-4o) ; Analnmia et coittemplalio nonnullorum naturx invisibitium secretorum (Leyde, 1685) ; Epistolarum continuatio (Leyde, 16S9, in-4o) ; Anatomia, sive inleriora rerum lurn animatarum cum inaminatarum détecta (Leyde, 1687) ; Cuntinuatio nurandorum ’arcanorum naturse detectorum, etc. (Leyde, 1719) ; Epislolx physiologicœ, etc. (Delft, 1719, in-4o). Une partie des travaux de ce savant a été traduite en français par Mesmin, sous le titre d’Observations faites avec le microscope sur le sang, le

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lait, le sucre, le sel et la manne (Paris, 1679, in-12). Ses œuvres complètes ont été recueillies et publiées sous ce titre : Opéra omnia, sive arcana naturx ope exactissimorum microscopiorum détecta (Leyde, 1724,4 vol. in-4«, avec gravures), mais la collection est incomplète et In traduction latine défectueuse.

LEUY ou 1,1) Y, rivière de France (Landes), formée au pied du château de Gaujacq- par la réunion du Leuy-de-France et du Leuyde-Béarn, deux petits cours d’eau qui viennent du département des Basses- Pyrénées. Le Leny coule dans une vaste plaine qu’il couvre comme un lac immense dans ses débordements, reçoit le ruisseau d’Arrimbla,

l’Arrigou, le Basseq, coule dans une charmante vallée boisée que remonte le chemin de fer de Dax à Pau, et se perd dans l’Adour à 4 kilom. en amont de Saubuse, après un cours de 5G kilom. (141 depuis la source du Leuy-de-France). Le Leuy est navigable depuis la digue du moulin d’Oro jusqu’à l’Adour (25 kilom.).

LEUZE, ville de Belgique, provinco de Hainaut, arrond.etù 16 kilom. E. de Tournai, sur la petite Dendre et le chemin de. fer de Bruxelles àTournai ; 6,400 hab. Industrie très-aclive. Fabrication considérable de bonneterie de coton et de laine au tricot et au métier ; fabrication de cotonnades ; teintureries, raffineries de sel, tanneries ; centre d’une importante fabrication de bas. Charlemagne fonda à Leuze, pour saint Ludger, évêque de Munster, un monastère qui est devenu une abbaye considérable. En 1691, le maréchal de Luxembourg y battit les alliés commandés par le prince de Waldeck.

LEUZÉE s. f. Ceu-zé — de Deleuze, bot. fr.). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des carduacées, comprenant une dizaine d’espèces qui habitent la région méditerranéenne, la Sibérie et l’Australie.

LEVACIIEU (Gilles), chirurgien français, né au château de Chaleuses (Bourbonnais) en 1G93, mort en 17G0. S’étant lixé à Besançon en 1719, il y professa l’anatomie, devint en 1723 chirurgien-major de l’hôpital Saint-Jacques, puis médecin consultant des armées, membre correspondant de l’Académie des sciences. C’était un homme fort instruit, qui excellait dans l’opération de la taille. Nous citerons de lui : Observation de chirurgie sur une espèce d’empyème au bas-ventre (1737) ; Dissertation sur le cancer des mamelles (1740) ; Histoire de frère Jacques, lithotomisle de la Franche-Comté (1750), etc.

LE VACHER (Michel-Gabriel), médecin français, né à l’Ile Sainte-Lucie (Antilles françaises) en 1802. Il vint de bonne heure à Paris, où il fut reçu docteur en 1825, et retourna aux Antilles afin d’observer les maladies propres aux régions intertropicales. Le résultat des nombreuses recherches et des curieuses observations qu’i) a faites sur cet important sujet a été publié à son retour, sous le titre de Guide médical des Antilles et des régions intertropicales (1833, 1 vol. in-8o ; édit., Paris, 1840). On lui doit, en outre : un travail particulier sur la fièvre jaune, et une Dissertation sur l’origine du pian frambxsia de Beteman (micosis d’Alibert) ; des Observations sur l’emploi de l’albumine de l’œuf dans le traitement du choléra asiatique (1833). En 1841, il a fait part à l’Institut do la découverte d une nouvelle espèce de tssnia solium, ténia à trois lames ou feuillets, beaucoup plus incommode et plus dangereux qua les espèces du ténia déjà connues.

LEVACUER DE C11ARNO1S (Jean-Charles), littérateur français. V. CuarnoiS.

LEVACHER DE LA FEUTH1E (A.-F.-Thomas), médecin français, né près d’Evroux en 1739, mort en 1824. Reçu docteur à Cuen, il vint ensuite à Paris, où il devint docteur régent en 1765, et fonda la Société médicale d’émulation de Puris, qui existe encore aujourd’hui. Outre quelques articles insérés dans ('Encyclopédie méthodique, il a publié : 'Traité du rachitis ou l’Ar* de redresser les enfants contrefaits (Paris, 1772, in-8o) ; Recherches sur la pellagre (1805, in-8o). Ce médecin est en outre auteur d’un bizurre volume portant pour titre : VÉcole de Salerne ou l’Art de conserver ta santé, en vers latins et français, avec des remarques (Paris, 1779, in-12). C’est une réimpression, avec la traduction en vers français, du recueil des aphorismes et des sentences, en vers latins léonins, de Jean de Milan, potune connu sous le nom de l’École de Salerne. L. Martin, médecin français, avait déjà traduit ce recueil en 1647 ; plus tard, en 1743, le géographe Bruzen de La Martinière entreprit et mena à bonne fin le même travail. La traduction de Levacher de La Feutrie est supérieure à celles de ses prédécesseurs.

LEVACI, ancien peuple belge, que l’on croit avoir habité le pays.autour de Louvain.

LEVADE (Jean-David), pasteur protestant et littérateur suisse, né à Lausanne en 1750, mort dans cette ville en 1S34. Il commença par desservir l’Église wallonne d’Amsterdam, puis obtint, en 1810, la chaire de théologie dogmatique à l’Académie de Lausanne, ot fonda, en 1816, la première société biblique établie dans le canton de Vaud. L’aménité de son caractère, la variété et l’étendue de ses connaissances luisaient recb.ercb.or sa