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collections de minéraux. Il a publié, dans les Mémoires des Académies de Munich et de Saint-Pétersbourg, dont il était membre, plusieurs articles sur l’argenture et le platinago galvano-plastique.

LEUCIFER s. m. Ceu-si-fèr). Crust. Genre de crustacés stomapodes, type de la tribu des leucifériens, comprenant deux espèces dont le type a été trouvé dans l’océan Indien. •

LEUCIFÉBlEN, ienne adj. Ceu-si-fé-riain, iè-ne — rad. leucifer). Crust. Qui ressemble ou qui se rapporte au leucifer. Il On dit aussi

LEUCIFÉRITE.

— s. m. pi. Tribu de crustacés stomapodes, ayant pour type et genre unique le genre leucifer.

— Encycl. L’un des traits les plus remarquables de l’organisation des leucifériens est la longueur excessive de la portion antérieure, de la tête, la brièveté extrême de la partie du corps occupée par la bouche et constituant le thorax, et le grand développement de l’abdomen. Ce groupe est un des plus singuliers que l’on connaisse. Le leucifer de Reynaud se trouve dans l’océan Indien.

LEUCIFÉRITE adj. Ceu-si-fé-ri-te). Crust. Syn. de leucifkrien.

LEUCINE s. f. Ceu-si-ne — du gr. leukos, blanc), Chim. Corps qui se produit par la putréfaction de la caséine.

— Encycl. La leucine Ci*AzHi»04 appartient à la série des substances albuininoïdes ; c’est un corps cristallin, blanc, soluble dans l’eau et dans l’alcool, mais insoluble dans l’éther, se comportant comme une base avec les acides, puisqu’elle donne des sels parfaitement dôiiiiis et cristallisables. L’acide azotique la dissout très-bien, et la dissolution laisse, après refroidissement, un dépôt d’azotate de leucine ; l’acide chlorhydrique la dissout également. Fondue avec la poiasse caustique, elle donne naissance à l’acide valérianique et à l’acide butyrique.,

La leucine se forme pendant la putréfaction de la caséine au contact de l’air, et aussi quand on traite la viande, la gélatine, la laine, le blanc d’oeuf, la corne, etc., par l’acide sulfurique ou par la potasse hydratée.

LEUCIPPE s. f. Ceu-si-pe). Crust. Genre de crustacés décapodes brachyures, de la famille des oxyrhyuques, tribu des maïens, comprenant deux espèces qui vivent sur les côtes du Chili et de la Patugonie.

LEUCIPPE, philosophe grec, fondateur présumé de ta doctrine atomistique, plus tard illustrée par Épicure, né environ 480 ans avant l’ère chrétienne. Les trois villes d’Abdère, d’Elée et de Milet se disputaient l’honneur de lui avoir donné.lejour : Abdère, parce que la doctrine de Leucippe était celle de Démocrite ; Elée, parce qu’il fut l’adversaire décidé do l’école d’Elée et qu’on suppose que, pour l’avoir combattue si savamment, il avait dû en être d’abord un adepte ; enfin Milet, parce que Leucippe était un philosophe naturaliste et que Milet avait le privilège de fournir à la Grèce cette secte philosophique. On n’est pas d’accord sur le nom du maître qui lui enseigna la philosophie. Diogène Luerce le fait disciple de Zenon l’Eluen et compagnon de Démocrite. Néan’ moins, l’antiquité est unanime il le reconnaître pour 1 auteur du système des atomes, dont il a fourni les éléments à Démocrite. Il est difficile de préciser la part qu’a prise Leucippe dans l’économie de ce système, depuis si célèbre ; car Aristbte cite en même temp3 Démocrite quand il parle d’une opinion de Leucippe. Il est cependant quelques idées qui paraissent personnelles à ce dernier : 1 existence du vide et des atonies voguant dans ce vide est le fond général de la philosophie atomistique, que Démocrite et après lui Épicure ont formulée d’une manière plus explicite. V. ATOME.

LEUCIPPE, fille de l’argonaute Thestor. V. Thestor.

LEUCIQUE adj. Ceu-si-ke— du gr. leukos, blanc). Chim. Se dit d’un acide extrait de la leucine.

— Encycl. L’acide leucique C6H1S03 est homologue de l’acide lactique C3M603. Il se produit : 1° au moyen de la leucine : a, sous l’influence de l’acide azoteux, qui agit sur la leucine ou ainide leucique, comme sur toutes les ainides en général, en dégageant de l’azote et en régénérant l’acide d’où l’amide dérive ; on peut ; pour cette réaction, dissoudre la leucine dans l’eau, dans l’eau acidulée par l’acide azotique ou dans l’acide azotique concentré ; f), par l’action du chlore sur la leucine en dissolution dans la potasse caustique. L’acide formé peut être séparé du mélange par une méthode analogue à celle au moyen de laquelle on sépare l’acide benzoglycolique de l’acide hippurique.

2° L’acide leucique, ou plutôt un isomère de cet acide, l’acide diétnoxalique, se produit encore, d’après Erankland, par l’action du zincéthyle sur l’oxalate d’éthyle. Le produit direct de cette action n’est pas toutefois l’acide leucique, mais bien un éther zinco-leucique que ! eau transforme en éther leucique, lequel

Ïieut être facilement saponifié au moyen de a baryte, ce qui fournit le sel barytique et conséquenunent l’acide lui-même. La réaction consiste en ce qu’un atome d’oxygène de

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l’acide oxalique est remplacé par deux radicaux éthyle.

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Oxalate d’éthyle.

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Au lieu de préparer séparément le zincéthyle, il est plus simple de faire agir simultanément, sur l’éther oxalique, du zinc en poudre et de l’ioduro d’éthyle.

— I, Prrraration. l° On dissout de la leucine pure dans de l’eau pure acidulée d’un peu d’acide azotique, on chauffe modérément la solution et on y dirige un courant’d’acide nitreux jusqu’à ce que tout dégagement d’azote ait cessé. Le liquide brunit et dépose des flocons bruns. On l’abandonne au repos, puis, quand il est froid, on l’agite avec de l’éther et l’on abandonne les solutions éthérées à l’évaporation spontanée. Le résidu est une huile brune non miscible à l’eau, qui, petit a petit, se prend en une masse cristalfine rayonnée. Les solutions aqueuses, débarrassées d’acide leucique par l’éther, laissent, lorsqu’on les évapore, un abondant résidu d’acide nitva-leucique. Pour purifier l’acide leucique brut obtenu comme nous venons de le dire, on le dissout dans une grande quantité d’eau ; on ajoute au liquide bouillant une solution aqueuse d’acétate de zinc. On recueille sur un filtre le leucate de zinc’qui se dépose, on le lave à l’eau, on le fait cristalliser dans l’alcool, et finalement on le met en suspension dans 1 eau et on le décompose par un courant d’acide sulfhydrique. La liqueur filtrée est presque incolore. Lorsqu’on 1 évapore en consistance sirupeuse et qu’on la laisse reposer, elle donne de l’acide leucique en aiguilles cristallines. Si au contraire on décompose par l’acide sulfhydrique la solution alcoolique du sel de zinc, l’acide obtenu est dur et cassant.

2° Thudichum fait passer du bioxyde d’azote à travers une solution aqueuse assez chaude do leucine, évapore après avoir ajouté à la liqueur assez de leucine pour saturer l’acide azotique libre de manière à éviter l’oxydation de l’acide leucique, agite le résidu avec de l’éther et purifie l’acide leucique impur qui reste après l’évaporation de l’éther, soit en le faisant recristalliser dans l’eau bouillante, soit en comprimant fortement les cristaux entre plusieurs doubles depapier buvard, soit en précipitant la solution aqueuse par l’acétate de plomb, lavant le précipité, le décomposant par un courant d’acide sulfhydrique, filtrant et faisant évaporer la liqueur filtrée au bain-marié d’abord, puis dans un excitateur sur de l’acide sulfurique. 3° On mêle de l’éther oxalique avec son poids de zinc-éthyle dans un vase entouré d’eau froide, pour éviter 1 élévation de la température, qui pourrait" occasionner des réactions secondaires donnant de grandes quantités d’éthylène et d’hydrure d élhyte ; vers la fin de l’opération, toutefois, il est nécessaire de chauffer un peu pour aider la réaction. Après refroidissement, ffa. ajoute de l’eau au liquide, qui d’ordinaire reste fluide. Il se dégage alors des torrents d’hydrure d’éthyle provenant d’une certaine quantité de zinc-éthyle qui est restée indécomposée. On évapore ensuite au bain-marié. Il passe à la distillation de l’alcool aqueux tenant en dissolution une huile" éthérée.. On obtient une nouvelle quantité de cette huile en ajoutant une nouvelle quantité d’eau dans le vase distillatoire et en distillant au bain de sable. L’huile est précipitée par l’eau de sa solution alcoolique, puis décantée au moyen d’un entonnoir à robinet, desséchée sur du chlorure de calcium et rectifiée. La majeure partie passe entre 1740-176° et est constituée principalement par de l’éther leucique. On peut simplifier beaucoup ce procédé en chauffant simplement un mélange d’iodure d’éthyle, d’éther oxalique et d’amalgame de zinc. L’opération peut étro considérée comme complète lorsque le mélange se prend en une masse d’aspect résineux. On la traite alors par l’eau et l’on achève la préparation de l’éther leucique comme lorsqu’on se sert du zinc-éthyle préparé à l’avance. L’éther leucique, chaulfé avec de l’hydrate de baryum, se saponifie en

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donnant du leucate do baryum et de l’alcool. Il suffit de décomposer la solution aqueuse du leucate de baryum par l’acide sulfurique pour avoir de l’acide leucique. Il ne reste plus qu’à filtrer pour séparer le sulfate de baryte et k évaporer.

— II. Propriétés. L’acide leucique se présente en aiguilles ou en prismes incolores, durs, cassants, qui appartiennent au système trimétrique ou monoclinique, suivant le mode de préparation. Il est plus lourd que l’eau et se coupe comme le savon dur ou comme l’acide stéarique. Sa saveur et sa réaction sont acides, suivant Thudichum, tandis que, suivant Waage, sa réaction serait surtout amère. Il fond au-dessous de 100° et se solidifie par le refroidissement, d’après Thudichum ; d après Waage, il fond à 73" et se solidifie à quelques degrés, au-dessous de son point de fusion. Quelquefois il reste liquide même à ou. L’eau, l’alcool et môme l’éther le dissolvent facilement.

— III. Réaction. L’acide leucique se volatilise à 100° sans décomposition apparente. Lorsqu’on le place sur un verre se montra et qu’on le chauffe au bain-marié, les parois du verre se recouvrent de franges de cristaux d’acide sublimé, qui se dissolvent facilement dans l’eau, en laissant cependant quelques flocons insolubles consistant peut-être en anhydride leucique. La masse liquide qui reste au milieu du verre est.sirupeuse, ne se dissout dans l’eau qu’après une ébullition prolongée, mais se dissout facilement dans l’alcool et l’éther. C’est probablement aussi de l’anhydride leucique. Chauffé pendant quelque temps dans une étuve à eau, l’acide leucique émet des vapeurs acides et finit par laisser un sirop qui ne se solidifie plus par le refroidissement et qui’ est graisseux, d’un brun foncé. Cet anhydride, dont l’odeur est fort désagréable, demeure inaltéré lorsqu !on l’abandonne pendant plusieurs jours sous un excitateur contenant de l’acide sulfurique. L’eau le dissout à peine. Il tombe au fond du vase sous la forme d’une huile. Une petite quantité de ce composé insoluble se forme également lorsqu’une solution (même étendue) d iicide leucique est chauffée jusqu’à son point d’ébullition ou évaporée. L’acide leucique peut être bouilli avec l’eau sans se décomposer, et l’eau n’entraîne que des traces de ce corps. L’acide leucique fortement chauffé à l’air répand des fumées, noircit, puis prend feu et brûle avec une flamme jaune fuligineuse, en laissant un léger résidu de charbon.

— IV. Leccates. L’acide leucique est diatomique et monobasique. La composition de ses sels neutres est conséquemment représentée par la formule CWM’OS. Il parait exister toutefois un sel acide d’argent

— C6H"AgOS.CWî03.

Mais ce sel, s’il existe, est analogue aux biacétates et représente bien plutôt l’union moléculaire d’une molécule d’acide avec une molécule de sel neutre. La plupart de ces sels sont cristallisables et prennent naissance lorsqu’on fait bouillir la solution aqueuse de l’acide avec les carbonates alcalins. Ils^ se dissolvent moins dans l’eau et plus dans l’alcool que les lactates.

On a étudié les leucates d’ammonium, de potassium, de sodium, d’argent, de baryum, de calcium, de magnésium, de zinc, de cuivre, de mercure, de cobalt et de plomb.

Leucate d’éthyle CSHllfCWJOî. Nous avons vu comment on le prépare au moyen de l’éther oxalique. C’est un liquide incolore, huileux, transparent, d’une odeur éthérée pénétrante. Il est insoluble dans l’eau, facilement soluble dans l’alcool et l’éther. IL bout à 175». Sa densité de vapeur = 5,240. Les bases le saponifient aisément.

LEUCISQUB s. m. Ceu-si-ske — du gr. leukos, blanc). Ichthyol. Syn. d’ABLts, genre de poissons cyprinoïdes.

LEUCITE s. f. Ceu-si-te — du gr. leukos, blanc). Miner. Silicate aluminico-potassique, que l’on trouve aux environs de Rome.

— Encycl. On a donné ce nom à un silicate aluminico-potassique K2A]2S0 !S, que l’on rencontre aux environs de Rome, sur le Vésuve et dans quelques autres localités. Sa forme la plus ordinaire étant l’icositétraèdre ou le trapézoèdre, ce minéral a reçu le nom de leucitoèdre ou plus simplement leucite. Il présente un clivage cubique très-imparfait. La surface des cristaux est quelquefois, mais rarement, brillante. La leucite se rencontre tantôt en grains disséminés, tantôt, mais plus rarement, en masses granulaires. Sa dureté varie de 5,5 à 0, sa densité de 2,483 à 2,49 ; son éclat est vitreux ; sa couleur est le gris cendré, le gris fumée ou le blanc. Sa poussière est incolore. Elle est opaque ou translucide, cassante, et présente une cassure conchoïdale. Elle ne fond pas au chalumeau, à moins d’être mêlée avec du borax ou du carbonate de calcium. Avec ce dernier fondant, elle fond même difficilement ; mais cependant elle fond en un globule limpide. Avec le sel de cobalt, elle fournit une perle bleue.

Dans la leucite, on observe assez souvent’ que la potasse est remplacée en grande partie par la soude.

La leucite se rencontre dans les terrains de formation volcanique anciens ou modernes. Les trachytes des bords du Rhin en contiennent en abondance ; à Borghetla, au

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nord de Rome, à Albano et à Frascati, au sud de la même ville, plusieurs laves anciennes paraissent en être presque exclusivement composées. Ces laves sont employées comme, pierres meulières de nos jours, et l’on a dé-. couvert à Pompéi des meules qui étaient fa- t briquées avec cette substance.

Le feldspath et le kaolin renferment de la leucite altérée.

LEUCITOPHYRE s. m. Ceu-si-to fi-re — de leucite, et du gr. phurô, je pétris). Miner. Roche composée d’une pâte d’amphigène mélangée d’un peu dé pyroxène et de quelques cristaux d amphigène et de pyroxène.

LEUCKFELO (Jean-Georges), historien allemand, né à Heringen (Thuringe) en 1668, mort en 1726. Ce fut seulement à dix-sept ans qu’il commença ses études ; mais il sut regagner le temps perdu, et devint pasteur à Groningue. Ses principaux ouvrages sont : Antiquitates Poelaenses, Blankenburgenses, eic. (1705-1721, 15 vol. in-4o) ; Notices historiques de théologiens (1723, in-4o).

LEUCOBLÉPHARÉ, ÉE (leu-ko-blé-fa-rédu gr. leukos, blanc ; blepharon, paupière). Zool. Qui a les paupières blanches.

IiEUCOCARPE adj. Ceu-ko-kar-pe — du gr. leukos, blanc ; karpos, fruit). Bot. Dont les fruits sont blancs.

— s. m. Genre de plantes, de la famille des personnées, tribu des gratiolées, comprenant des espèces qui croissent au Mexique.

LEUCOCARPON s. m. (leu-ko-kar-pondu gr. leukos, blanc ; karpos, fruit). Bot. Syn.

de DENHAMIE.

LEUCOCÉPHALE adj. Ceu-ko-sé-fa-le — du gr. leukos, blanc ; kephalê, tête). Zool. Se dit d’un animal qui a la tête blanche.

— Bot. Se dit d’une plante qui a des fleurs blanches.réunies en capitules, ou d’un champignon qui a le chapeau blanc.

LEUCOCÈRE adj. Ceu-ko-së-re — du gr. leukos, blanc ; keras, corne). Entom. Qui a les antennes blanches.

— s. f. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des cycliques, tribu des chrysomèles, comprenant huit espèces, toutes originaires des Antilles.

LEUCOCERQUE s. m. Ceu-ko-sèr-ke — du gr. leukos, blanc ; kerkos, queue). Orhith. Genre d’oiseaux, voisin des gobe-mouches.

LEUCOCHLORIDIE s. f. Ceu-ko-k !o-ri-dldu gr. leukos, blanc ; chlorizo", je suis vert). Helminih. Genre d’helminthes, qui vit en parasite dans les viscères des mollusques du genre ambrette.

LEUCOCOME adj. Ceu-ko-kô-me — du gr. leukos, blanc ; komé, chevelure). Zool. Qui a des poils blancs.

LEUCOCORYNE S. f. Ceu-ko-ko-ri-ne — du gr. leukos, blanc ; korunê, massue). Bot. Genre ae plantes, de la famille des liliacées, tribu des agapanthées, comprenant des espèces qui croissent au Chili.

LEUCOCRINE s. f. Ceu-ko-kri-ne — du gr. leukos, blanc ; krinon, lis). Bot. Syn. dewiiL DÉNIE.

LEUCOCROTAPHE adj. Ceu-ko-kro-ta-fedu gr. leukos, blanc ; krotuphos, tempe). Zool. Dont la tête offre de chaque.côté une bandelette blanchâtre.

LEUCOCYTE s. m. Ceu-ko-si-te — du gr. leukos, blanc ; kutos, objet creux). Physiol. Globule blanc du sang.

LEUCOGYTHÉMIE s. f. Ceu-ko-si-té-mlde leucocyte, et du gr. /mima, sang). Pathol. Affection due à l’augmentation des leucocytes ou globules blancs dans la masse du sang. Il On dit aussi luuchémie.

— Encycl. Cette maladie est bien distincte de la chlorose et de l’anémie, qui sont dues à la diminution des globules rouges. Si, en effet, le résultat, c’est-à-dire l’altération du sang, semble être le même, les causes, la marche de l’affection et sa terminaison sont complètement distinctes. C’est une cachexie de nature spéciale, qui parait débuter par une altération de la rate et des ganglions lymphatiques, et souvent aussi du foie. Cette cachexie a pour caractère essentiel la prédominance des globules blancs du sang. Elle est une complication, une conséquence possible, mais non pas obligée, des lésions organiques qui viennent d’être indiquées.

Les malades atteints de leucocythémie s’affaiblissent très-rapidement, et présentent en peu de temps tous les symptômes de la’cachexie ebloro-anéinique. De plus, on observe, chez eux une hypertrophie considérable du foie et de la rate, à laquelle s’ajoute, chez quelques-uns, l’hypertrophie des ganglions lymphatiques des régions cervicale, axillaire et inguinale. La fièvre est irrégulière, elle arrive par accès. Les complications qui s’observent le plus souvent sont l’œdème, soit général, soit partiel, et une tendance aux hémorragies, qui ont lieu tout particulièrement par les narines et par l’intestin.

La leucocythémie, comme toutes les maladies constitutionnelles, est une affection de longue durée. Sa durée moyenne varie de six mois à deux ans, et, lorsqu elle est bien confirmée, elle se termine fatalement par la mort.

L’étude des causes laisse jusqu’à présent beaucoup à désirer. On l’a successivement

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