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îles monuments religieux de l’ancien Ûeauvnzsis ilepiiis le vc siècle jusque vers la fin du xnc, par la docteur Egen J. Woilley (in-fol.) ; Elude historique sur tissèrent, près de Chantilly, par A.-P.-JI. Gilbert (Jlevue archéologique, 1854, 10» année), etc.

1.EU-TAVEHNV (SAINT-), bourg et commune île France (Seine-et-Oise), cant. de Montmorency, arrond. et à 14 kilom. S.-E. de Ponloise, dans la vallée de Montmorency ; 1,568 hab. Pendant la Révolution, ce bourg prit le nom de Claire-Fontaine ; il a porté, du 10 juin 1852 au 4 septembre 1870, celui de Nupoléon-Suint-Leu. La nouvelle église de Saint-Leu l’ut commencée en 1852. La façade du monument présente des peintures, des ornements sculptés, des gravures en creux et des dorures. Le tympan de la grande porte représente Jésus-Christ entre saint Leu et saint Egidius : celui de la porte latérale, la Vierge consolatrice des afjligés. C’est dans son château de Suint-Leu que le prince de Oondé l’ut trouvé, dans la nuit du 27 au 28 août 1830, pendu à l’espagnolette d’une fenêtre.

LEU (Thomas de), dessinateur et graveur, né à Paris eu 1570. Il est connu surtout par ses portraits, qui sont exécutés au burin avec une grande hnesse. On cite entre autres ceux de Henri l/f, de Marie Slitart, du Duc de Joyeuse, de Lesdiguières, du Duc de Mayenne, de Passerai et de Marie de Médius. La plupart de ses pièces sont marquées : Thomas ou Thom. de Leu.’ jec. et exe. On ignore l’époque de sa mort.

LEU (Jean-Jacques), historien et jurisconsulte suisse, né à Zurich en 1689, mort en 1768. Après avoir visité la plus grande partie de l’Europe, il se fixa dans sa ville natale, où il remplit diverses fonctions, notamment celles de chancelier (1729) et de bourgmestre (1759). Parmi ses ouvrages, nous citerons : Législation des villes et des campagnes de la Confédération (Zurich, 1727-1746,4 vol. in-4°) ; Dictionnaire générât de la Confédération helvétique (Zurich, 1747-1765, 20 vol. in-4°), vaste répertoire historique et géographique qui est encore estimé et auquel Holzhalb a ajouté cinq volumes de supplément (1786-1791).

LEUBUS, bourg de Prusse, province de Silésie, régence et h 41 kilom. N.-O. de Breslau, surTOder j 500 hab. Ancienne abbaye de cisterciens, convertie en haras ; maison d’aliénés.

LEUCA (cap), le lapygium promonlorium des Romains, jironiontuire du royaume d’Italie, sur les côtes de la Terre d’Otrante, à rextrémité S.-E. de l’Italie, cant. et-à 7 kilom. de (jagliano, par 39» 47’ de latit. N., et par 160 4’ de longit. K. Ce cap célèbre, qui forme le talon de la botte à laquelle on a comparé cette partie de l’Italie, détermine la séparation du canal d’Otrante et de la mer Ionienne.

LEUCACANTHE s. f. Ceu-ka-kan-te — du gr. leukos, blanc ; a/cantha, épine). Bot. Division du genre centaurée.

LEUCADE, en latin Leucas, nom ancien d’une île de la mer Ionienne, appelée aujourd’hui Sainte-Maure, près de la côte de l’Acarnanie. Les habitants de Leucade conservèrent leur indépendance pendant les troubles civils de la Grèce, mais la perdirent lors de l’expédition du consul Fluminius contre Philippe, roi de Macédoine. Sous l’empire d’Orient, dont elle fit partie lors du’partage de Théodose, elle fut souvent ravagée par les barbares, et iinit par tomber, en 1229, au pouvoir d’une famille napolitaine, qui la posséda avec plusieurs îles voisines sous la suzeraineté de Venise jusqu’en 1479, époqueoù elle fut conquise par Mahomet II. Reconquise en 1684 par les Vénitiens, elle leur resta jusqu’en 1797, et suivit depuis lors le sort des îles Ioniennes, dont elle fait partie sous le nom de Sainte-Maure. V. ce mot.

Cette Ile était surtout célèbre, dans l’antiquité, par un promontoire qui la terminait au S. et qui était formé par un rocher élevé, en face de l’Ile de Céphalonie ; ce promontoire tirait son nom de la blancheur de ses rochers. Au sommet était un temple célèbre d’Apollon, redouté, dit Virgile, des gens de mer, sans doute parce que les approches de ce cap leur paraissaient dangereuses. Leucade était primitivement une presqu’île qui ne tenait à l’Acarnanie que par un isthme de 500 pas de longueur et de 120 de largeur. Les habitants coupèrent cet isthme et tirent ainsi une île de Leucade. Le canal qui la séparait de l’Acarnanie était d’ailleurs peu profond, et, avec le temps, il fut comblé par les sables.

La légende rapporte qu’un enfant, appelé Leucatée, s’élança du haut de ce rocher dans les flots pour échapper à l’infâme poursuite d’Apollon et qu’il donna son nom à cette île. C’était là, depuis cet événement, que les amants malheureux venaient chercher un remède à leurs maux, en se précipitant du haut du promontoire dans les liots. Ceux qui échappaient à la mort après ce saut périlleux étaient guéris de leur amour ; mais bien peu résistaient à ce remède héroïque. Les prêtres d’Apollon encourageaient cette superstition. Us prirent de grandes précautions pour que les premières épreuves ne fussent pas mortelles. Ainsi, dans une fête en l’honneur d’Apollon, on précipitait une victime dans les Ilots sacrés ; mais, pour rendre la

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chute moins dangereuse, on attachait k ses habits des ailes d’oiseaux et même des oiseaux vivants qui le soutenaient en l’air ; des bateaux rangés autour du précipice volaient à son secours.

Les yeux du peuple s’accoutumèrent à ce spectacle, et les ministres d’Apollon se donnèrent le barbare plaisir d’attirer de toutes les parties de la Grèce une foule de malheureux qu’ils poussaient à la mort. Quelquesuns échappèrent cependant ; Sapho ne fut malheureusement pas de ce nombre. Ayant cherché dans la fatale expérience un remède à son amour pour Phaon, elle y succomba, dit-on. Mais il est plus que probable que tout ce récit n’est qu’une légende.

Lamartine a consacré une de ses Méditations à raconter les plaintes de Sapho avant de s’élancer dans la mer. Voici le passage le plus remarquable de cette pièce :

Mais déjà s élançant vers les cieux qu’il colore, Le soleil de son char précipite le cours. Toi qui viens commencer le dernier de mes jours, Adieu, dernier soleil ! adieu, suprême aurore ! Demain, du sein des flots vous jaillirez encore ; Et moi, je meurs ! et moi, je m’éteins pour toujours ! Adieu, champs paternels ! adieu, douce contrée ! Adieu, chère Lesbos à Vénus consacrée !

Les écrivains font de fréquentes allusions au saut de Leucade, qu’ils considèrent comme le symbole des remèdes héroïques, des ressources désespérées :

> Malgré les diversions inévitables, les sourires donnés à la foule et reçus, le monde devint comme une plage solitaire de Leucade à cette Sapho désespérée (Mme Desbordes-Valmore), et sa plainte éternellement déchirante répète à travers tout :

Malheur à moi ! je ne sais plus lui plaire, Je ne suis plus le charme de ses yeux... > Sainte-Beuvé, «... Laissons là des détours superflus : Je vous aimais tantôt, je ne vous aime plus. Vous avez su d’un mot me remettre a ma place ; Mais j’y suis retombé le cœur frappé de glace. Les chutes que l’on lait d’une telle hauteur Sont des sauts de Lntcade et guérissent le cœur. •

E. Aooiek.

LEUCADENDRON s. m. Ceu-ka-dain-dron — du gr. leukos, blanc ; dendron, arbre). Bot. Genre d’arbres et d’arbrisseaux, delà famille des protéacées, tribu des protéées, comprenant plusieurs espèces qui, croissent au Cap de Bonne-Espérance, il Syn. du genre protée ou section du même genre.

LEUCAN1E s. f. Ceu-ka-ni — du gr. leukos, blanc). Entom. Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, formé aux dépens des noctuelles, et dont l’espèce type est très-commune en Europe.

LEUCANILINE s. f. {leu-ka-ni-li-ne — du gr. leukos, blanc, et de aniline). Chim. Substance obtenue par la réduction de l’aniline.

— Encycl. La leucaniline répond à la formule C2«1121Az3, Elle se produit lorsqu’on fait agir les agents réducteurs sur la rosanifine et présente vis-à-vis de ce dernier corps les mêmes relations que l’indigo bleu vis-àvis de l’indigo blanc.

C20t119Az3 ■+- 112 = C20H«Az3 Rosaniline. Hydrogène. Leucaniline.

Onl’obtieiit en abandonnantleohlorhydrate de rosaniline avec du zinc métallique ou plus facilement encore, en soumettant la fuchsine du commerce par le sulfure d’ammonium. Il se forme une masse résineuse qu’on divise le plu’s finement qu’on peut, et qu’on traite par l’acide chlorhydrique après l’avoir lavée à l’eau. La solution, traitée par l’acide chlorhydrique concentré, donne un abondant précipité cristallin, brun ou jaune, de chlorhydrate de leucaniline impur. On purifie ce sel en le dissolvant, à plusieurs reprises, dans l’acide chlorhydrique faible et le précipitant par le même acide concentré. Il se dépose par le refroidissement de sa dissolution chlorhydrique étendue, bouillante, en très-petites plaques rectangulaires, que l’on obtient tout à fait pures en les faisant cristalliser une dernière fois dans l’eau ou en les dissolvant dans l’alcool et en les reprécipitant par i’éther.

La leucaniline est précipitée de son chlorhydrate sous la forme d’une poudre blanche, qui acquiert à l’air une légère teinte rosée. L’eau froide la dissout à peine, l’eau bouillante la dissout un peu mieux ; elle est peu soluble dans l’éther et assez soluble dans l’alcool. A 100°, elle fond en un liquide transparent d’un rouge foncé, qui, par le refroidissement, se prend en une masse à peine colorée. Les agents d’oxydation, tels que le peroxyde de baryum, le chlorure ferrique et le chromate de potassium, la convertissent facilement en rosaniline. Le chlorure de benzoïle et le sulfure de carbone se combinent à la leucaniline en donnant des composés qui n’ont point encore été examinés.

Les sels de leucaniline cristallisent bien, le sulfate excepté ; ils sont tous solubles dans l’eau et précipitables par les alcalis. Le chlorhydrate C»>H2iAz3.3llCl.1120 n’abandonne sou eau que lorsqu’on le chauffe pendant longtemps dans un courant d’hydrogène. Lorsqu’on fait bouillir sa solution avec un excès de leucaniline, l’excès de cette base se dépose en magnifiques cristaux sans qu’il

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se forme de sel basique. Le chloroplatinate (CS011îiAz3.3HCl)23PtC !'> 4. 21120 est peu soluble dans l’eau froide et décomposable par l’eau bouillante. Il perd son eau avec difficulté, même à 100°. L’azotate

C*>H2lAz3.3Az1103.HîO

forme des aiguilles blanches solubles dans l’eau et l’alcool, insolubles dans l’éther, peu solubles dans l’acide azotique et décomposables à 100°.

Triphémjl-leucanilmc C201118(C6115)3Az3. Elle se produit lorsqu’on soumet la triphénylrosaniline à l’action des agents réducteurs. La solution de chlorhydrate de triphényl-rosaniline est décolorée par l’hydrogène naissant dégagé au moyen du zinc, et la liqueur claire, traitée par l’eau, donne un précipité qui peut être purifié par l’éther. Le même corps s’obtient sous la forme d’une résine cassante, non basique, par l’action du sulfure d’ammonium sur le chlorhydrate de triphényl-rosaniline. Ce chlorhydrate est anhydre. Les agents oxydants le convertissent en chlorhydrate de triphényl-rosaniline.

LEUCANTHE adj. Ceu-kan-te — du gr. leukos. blanc ; anthos, fleur). Bot. Qui a des fleurs blanches.

LEUCanthèME adj. Ceu-kan-tè-me — du gr. leukos, blanc ; anthêma, fleur). Bot. Qui a des fleurs blanches.

— s. m. Bot. Espèce de chrysanthème h fleurs blanches.

LEUCATE s. m. Ceu-ka-te) Chim. Sel produit par la combinaison de l’acide leucique avec une base.

LEUCATE, bourg et commune de France (Aude), canton de Sigeon, arrond. et k 39 kilom. S. de Narbonne, dans une presqu’île, entre l’étang du même nom et la Méditerranée, avec une redoute près du cap et du grau de Franqui ; 1,461 hab. Ateliers de salaison pour les sardines ; fabrication d’eau-de-vie et d’alcool ; entrepôt de vins du Roussillon. Dans la commune de Leucate, sur le littoral de la Méditerranée, se trouve l’anse de la Franqui, présentant un port naturel qui peut recevoir des bâtiments d’un fort tonnage. I ! L’étang de Leucate, dont un tiers seulement est dans le départ, de l’Aude, couvre une superficie de 5,710 hectares. Il a 19 kilom. de longueur ; sa largeur variede 1 kilom. 1/2 a 9 kilom. Lorsque les déversoirs maritimes ne sont point obstrués par les eaux, ses plages sont en partie à sec. Il est alimenté par les sources salines de la fou Estrame et de la fou Dame. Le grau de Saint-Laurent et le port de Barcarès le mettent en communicacation avec la mer.

LEUCÉ s. m. Ceu-sé — gr. leukê ; de leukos, blanc). Pathol. Espèce de lèpre blanche, mal connue aujourd’hui, mais souvent nommée au moyen âge.

LEUCÉ, c’est-à-dire blanche, île du Pont-Euxin, près de la rive occidentale, non loin de l’embouchure de l’Ister. C’est aujourd’hui l’île des Serpents. La mythologie grecque y plaçait les âmes heureuses des héros.

LEUCÉIQUE s. f. Ceu-sé-i-ke).Crust. Genre de crustacés décapodes brachyures, qui se trouve dans les mers de l’Afrique australe.

LEUCÉRIE s. f. Ceu-sé-rî — du gr. leukos, blanc). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des nassauviées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent au Chili. Il On dit aussi leucherie.

LEUCES ou LEUQUES, en latin Leuci, peuple de la Gaule ancienne, dans la Belgique Ire, entre les Médiomatrices au N. et les Séquanais au S. Leurs villes principales étaient Tullum (Tou !) et Nasium (Noix). Leur territoire comprenait la plus grande partie des départements actuels de la Meurthe et de la Moselle.

LEUCÉTHIOFIE s. t (du gr. leukos, blanc ; aitfiiops, nègre). Pathol. Maladie des nègres, à la suite de laquelle leur peau devient blanche : La leucÉthiopië règne parmi les Papouas, dans la Nouvelle-Guinée. (M.-Br.)

LEUGHÉMIE s. f. Ceu-ké-mî — du gr. leukos, blanc ; haima, sang). Pathol. V, LEOCO CYTHÉMIK.

LEUCHERIE s. f. Ceu-ké-rî). Bot. Syn. de LEUCÉRIE, genre de composées.

I.EUCIIT (Chrétien-Léonard), publiciste et jurisconsulte allemand, né à Arnstadt (Thuringe) en 1645, mort en 1716. Après avoir exercé avec une grande distinction la profession d’avocat à Dresde, il devint conseiller du comte de Reuss (1683), puis du comte de Limbourg et de la ville de Nuremberg, et reçut de l’empereur le titre de comte palatin (1690). On lui doit d’importants ouvrages, dont les principaux sont : Elecla juns publici curiosa (Francfort, 1694-1697, 3 vol. in-4°), sous le pseudonyme de Ciuianilcr Tlmcclliu» ; Chancellerie des États de l’Europe (Nuremherg, 1697-1716, 61 parties, in-s°), recueil périodique, sous le pseudonyme de Antoine Foiicr ; Actes publics du Saint-Empire romain (1715-1722, 5 vol. in-fol.), où l’on trouve un grand nombre de documents précieux. Il a donné, en outre, de bonnes éditions de plusieurs ouvrages.

LEUCHTENBERG, village de Bavière, dans le cercle du haut Palatinat, à 35 kilom. N.-E. d’Amberg, sur la rive gauche de la Luhe ; 500 hab. Leuchtenberg fut autrefois le nom d’un landgraviat de Bavière, dont le titulaire avait, comme prince de l’empire, siège et voix à l’ancienne diète ; ce landgraviat, en 1707, passa par héritage dans la maison de Bavière. En 1817, le roi Maximilien-Joseph de Bavière le céda avec une partie de la principauté d’Eichstædt à son gendre, Eugène Beauharnais, ancien vice-roi d’Italie, qui prit alors le titre de duc de Leuchtenberg et prince d’Eichstædt, en faisant abandon à la couronne de Bavière, en échange de ces domaines, de l’indemnité de 5 millions de francs à lui due par le royaume des Deux-Siciles pour ses dotations à Naples. Le duc obtint pour lui et ses successeurs, par ordre de primogéniture, le titre d’altesse royale ; les autres membres de sa famille portent le titre de prince et de princesse, avec la qualification d’altesse sérénissime. La maison de Leuchtenberg en Bavière, prend rang immédiatement après la famille royale, et, en cas d’extinction de la ligne mâle, elle arrive à la couronne par représentation de la ligne féminine.

De son mariage avec Amélie-Auguste, fille aînée du roi Maximilien-Joseph de Bavière, née le 21 juin 1788 et morte le 13 mai 1851, Eugène Beauharnais avait eu quatre fils, dont deux moururent en bas âge, et quatre filles. L’aînée de celles-ci, Joséphine, née en 1807, a épousé en 1822 le prince Oscar, qui fut plus tard roi de Suède ; la seconde, Kugénik, née en 1803, morte en 1847, avait épousé le duc de Hohenzollern-Hochingen ; la troisième, ■ Amélie, est veuve de l’empereur du Brésil dom Pedro ; la quatrième, Tuéodelinde, née en 1814, a épousé en 1841 le comte Guillaume de Wurtemberg.

L’aîné des fils d’Eugène, Charles-AugusteEugène-Napoléon, né à Milan en 1810, avait épousé en 1835 la reine de Portugal doua Maria, et mourut à Lisbonne, le 28 mars de la même année, deux mois à peine après son mariage. Le cadet, devenu chef de sa maison à la suite du décès de son frère aîné, Maximilien-Eugène-Joseph-Napoléon, né en 1817, mort eu 1852, a laissé des fils, dont l’aîné, Nicolas, est prince Roinanolfski, duc de Leuchtenberg et prince d’Eiehstœdt, et siège en cette qualité dans la Chambre des pairs de Bavière. Les possessions de la maison de Leuchtenberg qui étaient situées dans les États de l’Église furent vendues au gouvernement pontifical pour une vingtaine de millions de francs, somme dont il u été fait immédiatement emploi en acquisition de la terre de Tainbov, en Russie. Enfin, après de longues négociations, les domaines que cette maison possédait en Bavière ont été également revendus au gouvernement bavarois. Elle est donc devenue aujourd’hui complètement russes

LEUCHTENBERG (Auguste-Charles-Eugène-Napoléon, duc de), prince d’EiCBST^EDT, né à Milan en 1810, mort à Lisbonne en 1835. Fils d’Eugène de Beauharnais, il fit ses études classiques sous la direction de Mejean, suivit les cours de l’université de Munich vers 1826, et accompagna ensuite au Brésil la princesse Amélie, sa sœur, qui allait épouser l’empereur dom Pedro. À son retour, il entra dans l’armée, et, sans l’opposition du gouvernement français, il serait monté sur le trône de Belgique, que lui proposait la Chambre des députés. En 1834, on lui offrit la main de la reine doua Maria de Portugal, qu’il accepta. Le mariage fut célébré le 25 janvier 1835, et deux mois après le prince Auguste fut emporté par une angine coueuneuse.

LEUCHTENBERG (Maximilien-Eugène-Joseph-Napoléon, duc i>e), prince d’EicusT^EDT, frère du précédent, second fils d Eugène de Beauharnais, né à Munich en 1817, mort à Saint-Pétersbourg en 1852. Sous la direction aussi sage qu’éclairée da sa mère, il avait reçu l’éducation la plus solide. En 1837, son oncle, le roi Louis ne Bavière l’envoya assister aux grandes manœuvres de cavalerie exécutées par ordre de l’empereur Nicolas dans les plaines deAVossnosensk, 11 y fut accueilli avec une extrême distinction par la famille impériale, et l’année suivante, ayant eu occasion de rencontrer à Kreulh, près de Tegernsée, l’impératrice de Russie et sa famille, des rapports plus intimes s’établirent de part et d autre. Le 16 octobre, le prince partit pour Saint-Pétersbourg, où, le 4 novembre, il se fiança avec la grande-duchesse Marie, tiille aînée de l’empereur. Ce mariage fut célébré le 14 juillet 1839, et le lendemain parut un manifeste impérial, accordant au duc, petit-fils adoptif de Napoléon, le titre d’altesse impériale, le grade de général-major dans l’armée russe, et constituant à la jeune duchesse et à ses descendants un riche apanage. Après avoir longtemps souffert d’une maladie de poitrine gagnée dans un voyage aux monts Oural, le jeune duc mourut à Saint-Pétersbourg le 20 octobre 1852. Les enfants issus de son mariage ont été élevés dans la religion grecque et portent le litre d’altesse impériale. Comme membres de la famille impériale de Russie, l’empereur leur a, en outre, accordé le nom de Romanoffski. Le.duc de Leuchtenberg avait fait une étude toute particulière de la minéralogie et de la chimie, et il possédait de riches