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ture et le tissage du coton, les toiles peintes, le linge de table, etc. Sa situation est pittoresque ; ses rues sont larges, bien alignées et bordées de maisons bien bâties. Lowell fabrique annuellement des machines pour prés do 45,000,000 de dollars. On la nomme le Manchester de l’Union. Elle est citée par la bonne tenue des fabriques, la conduite régulière des ouvriers, le soin donné à l’éducation des enfants. Il y a 50 écoles primaires, 5 éeolus secondaires, 1 école pour les études supérieures. Elle envoie 9 membres à la Chambre des représentants. Elle a pris son nom d’un des négociants qui, les premiers, ont établi des manufactures de coton.

LOWELL (James-Russel), poète américain, né à Boston en 1819. Il fit ses études de droit, mais renonça à suivre la carrière du barreau pour s’adonner exclusivement à son goût

fiour les lettres, devint un des rédacteurs de a Narlh american Jievievi, du Pioneer, puis prit la direction d’un journal, qui parut à Boston sous le titr&del’ Anli-slavery Standard, et dans lequel il défendit, avec autant de talent que de vigueur, la cause de l’émancipation des esclaves. M. Lowell s’est acquis un rang distingué parmi les poètes de 1 Union américaine. Parmi ses œuvres poétiques, nous citerons : la Vie d’une année (1S41) ; Poésies (184^), recueil dont les meilleures pièces sont la Légende bretonne et Promëthée : Poésies (1848), recueil contenant plusieurs morceaux fort remarquables, notamment ('Esclave fugitif, la Crise, pièces écrites contre l’esclavage ; BiglowPapers (1848), recueil de satires politiques et sociales ; la Vision de sir Launfall, poféme, etc. M. Lowell a publié en prose : Entretiens sur quelques anciens poêles (1845), série d’études littéraires ; Une fable dédiée aux critiques (1848), étude sur les journalistes américains, etc.

LOWENDERG, ville de Prusse. V. Lceven-

BEHG.

LOWENDAHL (Ulric-Frédéric-Woldemar, comte de), maréchal de France, né k Hambourg en 1700, mort en 1755. Son grand-père était fils naturel du roi de Danemark Frédéric III. Engagé à treize ans comme simple soldat, il servit d’abord dans les armées impériales, se distingua contre les Turcs à Peterwardein, à Belgrade, à Temeswar, fit

les campagnes de 1718 k 1721 en Sicile, passa ensuite au service d’Auguste, roi de Pologne et électeur de Saxe, qui le nomma maréchal de camp et inspecteur d’infanterie, et donna de nouvelles preuves de sa capacité, de sa brillante valeur k la défense de Cracovie (1733), et pendant les campagnes qui eurent lieu sur le Rhin de 1734 à 1735. Sa réputation, qui n’avait cessé de s’étendre, lui valut d’être appelé en Russie par l’impératrice Anne. Il consentit alors à servir dans lus armées russes, avec le grade de général d’ar^ lillerie, s’illustra comme commandant de l’artillerie au siège d’Oichakow (1736), chassa les Tartares de l’Ukraine, battit les Turcs k Çhoczim (1739), et prit une part brillante à l’expédition dirigée contre les Suédois en Finlande. Sur les instances de son ami’ le maréchal de Saxe, et sur celles de Louis XV, qui avait su apprécier ses talents militaires, Lowendahl consentit k quitter la Russie et k accepter le gracie de lieutenant général en France (1743). Il lit des prodiges de valeur a FoiHonoy, k la tête de la réserve, s’empara de Gund, d’Oudenarde, d’Ostende, de Niewport (1746), et prit en 1747 l’imprenable ville de Berg-op-Zoom, fait d’armes admiré de toute l’Europe, et qui lui valut le bâton de maréchal. Lorsque Maurice de Saxe apprit la reddition de cette dernière ville, il répondit à Louis XV, qui lui demandait quelle récompense il devait octroyer au vainqueur : « Sire, il n’y a pas de milieu, il faut faire pendre Lowendahl ou le faire maréchal de France. ■ L’année suivante il enleva encore Maastricht avec Maurice de Saxe. La paix d’Aix-la-Chapelle (1748) permit enfin à ce remarquable homme de guerre de passer les dernières années de sa vie dans le repos. Lowendahl était d’une taille élevée et d’une force.prodigieuse. Il avait une remarquable mémoire, une vive intelligence, beaucoup d’esprit, possédait des connaissances très-variées et très-étendues et connaissait presque toutes les langues de l’Europe. L’Académie des sciences l’admit au nombre de ses membres honoraires. Il mourut de la gangrène qui se mit k une engelure au pied.

LOWENSTEHN (Isidore), archéologue allemand. V. Lœvknstkrn.

LOWER (Richard), médecin et anatomiste anglais, né k Bremer, dans la province de Cornouailles, en 1031, mort à Londres le 17 janvier 1G91. Il fit ses études médicales à Oxford, où il se lia avec Willis. Reçu docteur en 1665, il vint s’établir k Londres, où s’était déjà fixé son ami. Ce dernier étant mort jeune, Lower hérita de son immense clientèle, et amassa piomptement une belle fortune, qu’il légua en grande partie aux réfugiés français et irlandais et à l’hôpital Saint-Barthélémy. Lower est célèbre par son Traité du cœur, qui renferme un bon nombre d’observations neuves, qu’on retrouve citées dans la thèse soutenue par M. le docteur Chassaignac, lors du concours ouvert pour la chaire d’anatomie en 1836. Cet ouvrage, intitulé : Tractatus de corde, item de motu et colo+e sanguinis, et chyli in tuni transitu (Lon LOWI

dres, 1669, ïn-so), a eu un grand nombre d’éditions et a été traduit on allemand et en français. On doit encore à Lower : Dissertatio de origine entarr/ii, in quaostenditur illum non proveuire a cerebro (Londres, 1071) ; Bromographiu (1609, jn-S°).

LOWERZ, viliage de Suisse, canton de Schwycz, sur la rive septentrionale d’un charmant petit lac du même nom ; 475 hab. En JSOS, ce petit village faillit être détruit par la chute d’une montagne, qui a diminué d’un quart l’étendue du lac. « Les débris lancés dans le lac Lowerz, dit M. Zay, le comblèrent en partie, et chassèrent les eaux avec tant de violence que, s’élevant comme une muraille et passant par-dessus l’île de Schwanau, située au milieu du lac, et haute d’environ 22 mètres, l’énorme vague envahit la côte opposée, transportant des maisons et leurs, habitants au loin dans les terres, du côté de Schwytz, et k son retour en entraînant d’autres dans le lac. La chapelle d’Otten, bâtie en bois, fut trouvée à 30 mètres de l’endroit qu’elle occupait. Plusieurs grands blocs de pierre changèrent de place. •

LOWESTOFT, ville d’Angleterre, comté de Sufiblk, avec un port fouillé sur la mer du Nord, à l’extrémité E. de la Grande-Bretagne et a 35 kilom. S.-E. de Nonvich, k laquelle la joint un canal navigable ; 10,663 hab. Pèche abondante de harengs, morue et maquereaux ; les harengs de Lowestoft jouissent d’une grande réputation. Le 2 juin 1065, la flotte anglaise, commandée par le duc d’York, y remporta une brillante victoire sur les Hollandais, commandés par d’Opdam. Lowestoft est située au point le plus oriental de l’Angleterre, sur une éminence d’où l’œil embrasse une partie de l’océan Germanique. Les principales curiosités sont : l’église Sainte-Marguerite, remarquable par son porche, ses sculptures, son clocher haut de 40 mètres et ses monuments funéraires ; le théâtre, les bains, le port de refuge, la promenade du Mole, les phares, les entrepots et le mur qui défend la ville contre la iner.

LOWICZ, ville de la Russie d’Europe, gouvernement de Masowie (Pologne), sur la

rive droite de la Bzura, à 5L kilom. Û. de Varsovie ; 7,000 hab. École normale primaire ; gymnase de piaristes. Fabrication de toiles ; blanchisseries de cire.

LOWICZ (Jeanne Grudzinska, princesse du), femme de Constantin, grand-duc de Russie, morte en 1831. Elle était la fille aînée du comte polonais Grudzinski. Lorsque le grand-duc Constantin fut investi du gouvernement de la Pologne (1815), il vitk Varsovie la jeune comtesse Jeanne, fut vivement frappé de sa grâce, de sa beauté, de sa douceur, et conçut pour elle la plus vive passion. À cette époque, il avait épousé une princesse de Cobourg, dont il s’était séparé peu après son mariage. Il résolut néanmoins de faire de Jeanne sa femme, et fit part de sa résolution à son frère l’empereur Alexandre. Celui-ci s’opposa vivement à ce projet, mais finie par y consentir, à la condition que Constantin renoncerait à ses droits au trône de Russie en faveur de son second frère Nicolas. Pour épouser Jeanne, le grand-duc consentit à tout ce qu’on lui demanda, obtint du synode une sentence de divorce, et parvint alors au but de ses désirs (1820). Cette même année, la fille du comte Grudzinski reçut le titre de princesse de Lowicz. La belle et frêle Polonaise acquit sur son brutal et farouche époux la plus grande, la plus heureuse influence, et fit tourner cette influence au profit de ses compatriotes. L’empereur Alexandre, qui la vit pendant sou séjour k Varsovie, en 1825, n’échappa point au charme qu’elle exerçait : « C’est un ange, disait-il un jour ; elle a un caractère peu commun ; mon frère est très-heureux. » Seule, elle parvenait par ses larmes k calmer Constantin lorsqu’il tombait dans ses effrayants accès de colère. Lorsque, à la suite de l’insurrection de Varsovie (1831), Constantin fut forcé de quitter cette ville, Jeanne Grudzinska le suivit dans sa retraite, et, comme elfe le voyait malheureux, elle lui donna plus que jamais des preuves d’affection et de dévouement. La mort de son mari, frappé par une attaque de choléra, porta le dernier coup k sa santé faible et chancelante, et cinq mois après elle le suivait dans la tombe.

. LOW1TZ (Georges-Maurice), astronome allemand, né en 1722, mort en 1774. Il abandonna la profession d’orfèvre qu’il exerçait pour s’adonner k la physique et aux mathématiques, et commença par fabriquer des

planisphères pour la société cosmographique fondée à Nuremberg par le docteur Frantz. Successivement professeur de physique et de mathématiques au Gynuiasium /Egidianum, directeur de l’observatoire de Nuremberg, chargé de la chaire de mathématiques pratiques k l’université de Gcettingue, il fut en 1767 nommé membre de l’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg, section de l’astronomie. Ses études sur le mouvement des astres et les phénomènes célestes ne l’empêchèrent point de se livrer à des travaux d’utilité générale ; il songeait à reprendre la construction du canal qui devait unir le Volga au Bon, lorsqu’il tomba entre les mains d’une bande de Cosaques, appartenant au parti de Pougatschef, et fut mis k mort. On doit k Lovitz, entre autres écrits ; De quadrant ?

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astronomicis et géographicis usibus aptato (Nuremberg, 1751, in-4o) ; Recueil des expériences qui démontrent les quatiiés de l’air (Nuremberg, 1755, in-4o), etc.

LOWITZ (Tobie), chimiste allemand, fils du précédent, né à Gœttingue en 1757, mort en 1804. Appelé à Saint-Pétersbourg pour y occuper une chaire de chimie, il fut nommé membre de l’Académie de cette ville, et parcourut ensuite une partie de l’Europe occidentale. Lowitz découvrit un procédé pour conserver l’eau douce en mer au moyen du charbon, et obtint en 1790 une grande médaille d’or. Il fit, en outre, plusieurs découvertes utiles, qu’on trouve consignées dans le recueil de l’Académie de Saint-Pétersbourg et dans le Journal de Crell.

LOWLANDS (fiasses terres), contrée de l’Ecosse qui comprend tout le pays qui n’est pas occupé par les Highlands. « Les Lowlands, dit M. Alphonse Esquiros, où se sont établies les races Scandinave et anglosaxonne, ne se distinguent plus depuis longtemps, ni par les mœurs, ni par les coutumes, ni par le langage de leurs habitants des comtés voisins de l’Angleterre. ■ V. Écosse et Highlands.

LOWOS1TZ, ville de l’empire d’Autriche. Y. Lobositz.

LOWKY (Wilson), graveur anglais, né en 1762, mort en 1824. Issu d’une famille indigente, il commença par exercer la profession de peintre en bâtiment, puis se lia avec un graveur qui lui enseigna les premières notions de son art. Lowry exécuta alors quelques gravures imparfaites, mais déjà originales, dont le prix lui permit de se rendre k Londres pour y perfectionner son éducation et son instruction. Dès son arrivée, il eut le bonheur de se lier avec des artistes qui le recommandèrent k des libraires-éditeurs et à des marchands d’estampes, et il publia, sous un pseudonyme, un grand nombre de pièces qui furent très-remarquées. Une fois son existence assurée, il s’occupa de rechercher les moyens d’améliorer les procédés d’exécution pour la gravure, et découvrit la machine à tracer des cercles concentriques, ainsi que la pointe diamantée. Grâce k ces inventions, il acquit alors une réputation considérable, notamment par ses dessins de mécanique et d’architecture, pour lesquels il n’a point rencontré de rivaux. Ses œuvres principales dans ce dernier genre sont disséminées dans divers grands recueils, tels que : la Cyclopœdia de Rees, le Vitruve et la Magna Grsecia de Wilkins, l’Architectural Dictionary de Nicholson, et l'Encyclopsdia melropolitana.

LOWT1I (Simon), théologien anglais, né dans le comté de Northampton vers 1630, mort k Londres en 1720. Il exerça les fonctions pastorales dans le comté de-Kent, et devint doyen de Rochester, fonctions dont il dut se démettre k la suite de son refus de prêter serment au roi Guillaume. On a de lui : Lettres entre Gilbert liurnet et Simon Lowth (1684, in-4o) ; Où réside le pouvoir de l’Église {16S5, in-8oj ; Collections historiques concernant ’« déposition des évêques (1096, in-4»).

LOWTH (Guillaume), théologien anglais, né k Londres en 1661, mort k Winchester en 1732. Il fit ses études au collège de Saint-Jean, k Oxford, et obtint plusieurs bénéfices, grâce à l’amitié de l’évêque de Winchester. On a de lui : Défense de ta dioiue autorité et de l’inspiration des Livres saints (1692), écrit dirigé contre Jean Leclerc ; Commentaires sur les grands et tes petits prophètes (Londres, 1714 et suiv., 4 vol. in-4o), et des Notes sur Clément d’Alexandrie, sur l’Histoire de Josèphe et sur les historiens ecclésiastiques, etc.

LOWTH (Robert), théologien et hébraîsant anglais, fils du précédent, né k Winchester en 1710, mort k Londres en 1787. Il remplaça Spence dans la chaire de poésie de l’université d’Oxford (1741), puis il fut chargé de l’enseignement de 1 hébreu. Nommé successivement pasteur d’Ovington, diacre de Winchester, chapelain de lord Devonshire,11 fut élevé au siège épiscopal de Limerick, qu’il échangea avec le docteur Lesdie pour la prébende de Durham et le rectorat clë Sedgefield. En 1777, il fut appelé k l’évêché de Londres. Lowth fut plutôt un homme de goût qu’un amateur, et un critique érudit qu’un savant proprement dit ; il était plus capable d’apprécier les grands travaux que de les exécuter ; cependant on reconnaît une grande valeur aux leçons qu’il publia sur la poésie hébraïque. Nous citerons de lui : Courte introduction à la grammaire anglaise, avec des notes critiques (Londres, 1762, in-8u) ; Isaie, nouvelle traduction, avec une dissertation préliminaire et des notes critiques, philologiques et explicatives (Londres, 1778, in-4"), traduit en allemand, avec des additions et des notes (Leipzig, 1779-17S1, 4 vol. in-S°) ; De sacra poesi Mebneorum (Oxford, 1753, in-4<>), réimprimé cum nolis et epimetris J.-D. Michaelis (Gcettingue, 1758-1702, 2 vol. in-s°), ouvrage très-estimé, tant en Allemagne et en France qu’en Angleterre. Laharpe l’a cité avec honneur dans le discours qu’il a placé en tête de la traduction française des Psaumes ; Roucher a profité des remarques de Lowth dans les notes de son poSme des Mois, et de Genoude l’a également mis k contribution pour sa traduction d’isaïe. 11 en existe deux traductions françaises, l’une"

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de Lyon (1812, 2 vol. in-8<>)’ ; l’autre de Pari3 (IS13, 2 vol. in-S°). On a publié, en anglais, des Mémoires sur la vie et les écrits de l’évêque Lowth (l7S7j in-8o)

LOXANTHE s. m. (lo-ksan-te — du gr. loxos, oblique ; anthos, fleur). Bot. Genre d’arbrisseaux, .de la famille des acanthacées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent dans l’Inde.

LOXÀNTHÈRE adj. (lo-ksan-tè-re — du gr. loxos, oblique, et de anthère). Bot. Dont les fleurs ont des anthères obliques.

LOXARTHRE s. m. (lo-ksar-tre — du gr. loxos, oblique ; arihron, articulation). Méd Direction vicieuse d’une articulation, qui détermine une fausse direction du membre.

LOXIADE adj. (lo-ksi-a-de — de loxia, nom scientifique du gros-bec, et du gr. eidos, aspect). Omith. Qui ressemble au gros-bec. Il On dit aussi loxiiDB.

— s. m. pi. Famille de passereaux ayant pour type le gros-bec.

LOXIDION s. m. (lo-ksi-di-on — du gr. loxos, oblique).’ Bot. Genre de légumineuses de !a Nouvelle-Hollande.

LOXIE s. f. (lo-ksl — du gr. loxos, oblique). Omith. Genre d’oiseaux, plus connu sous le nom de bec-croisé.

— Encycl. Le genre loxie était autrefois composé de tous les oiseaux vulgairement appelés gros-becs. Aujourd’hui, il ne comprend que ceux auxquels on donne le nom de beccroisé. Nous avons exposé k ce dernier mot les caractères du genre ; il nous reste k ajouter quelques détails sur son espèce principale. La loxie bec-croisé est un peu plus grosse que le moineau’franc ; sa longueur totale est d’environ 0°i,15. Son plumage est verdâtre, tirant sur le rouge dans le mâle adulte, sur l’olivâtre dans la femelle ; les ailes et la queue sont brunes ;’ le bec et les pieds noirs. Les jeunes ont, avant la première mue, le dessus du corps d’un gris blanchâtre, tacheté de brun. Du reste, ces couleurs sont assez sujettes k varier. Suivant un préjugé populaire assez répandu, le bec-croisé change de couleur trois fois par an : il est vert k l’automne, jaune en hiver et rougeâtre au printemps ; on croit aussi qu’il passe d’une année k l’autre par chacune de ces couleurs.

Cet oiseau habite les régions septentrionales des deux continents ; il se montre quelquefois en France, et s’avance jusque dans les provinces du midi ; ses migrations ne sont pas régulières ; mais, quand il paraît, c’est toujours en grand nombre. Son chant est faible, mais assez agréable, et ne se fait entendre que durant l’hiver. II se nourrit quelquefois de racines et de bourgeons, qu’il coupe très-facilement, mais surtout de graines de pins, qu’il sait extraire avec beaucoup d’adresse de leurs cônes, k l’aide de son bec ; aussi se tient-il de préférence dans les forêts d’arbres résineux. À défaut, il se jette sur les pommes, qu’il met en pièces pour en extraire les pépins ; aussi est-il un fléau pour les pays k cidre, comme la Normandie.

Les becs-croisés sont tout à fait sans méfiance, surtout quand ils sont occupés k manger ; ils se laissent approcher d’assez près pour qu’on puisse les tuer k coups de bâton ou même les prendre aveu la main. Par une singularité unique, ils nichent toujours pendant les grands froids, en janvier ; leur nid, placé dans les forêts de pins, est construit de mousses et de lichens, et rendu imperméable k l’humidité par la résine, qui sert aussi k le fixer aux arbres ; on a trouvé quelquefois de ces nids aux environs de Paris. La femelle pond quatre ou cinq œufs blanchâtres, rayés et tachetés de rouge de sang un gros bout. La chair de ces oiseaux, malgré son odeur résineuse, est de bon goût. Les loxies supportent bien la. captivité ; elles s’accrochent de mille manières aux barreaux de leur cage ou aux branches des arbres. On les nourrit sans peine avec du chènevis,

LOXIGELLE s. f. (lo-ksi-jè-le — dimin. de loxie). Ornith. Syn. d’AMADiNE ou iiSTHELUu.

LOXINÉ, ÉE adj. (lo-ksi-né — rad. loxie). Ornith. Qui ressemble ou qui se rapporte k la loxie ou bec-croisé.

— s. f. pi. Tribu de la famille des fringillidées, comprenant les genres loxie ou beccroisé, psittacin et paracloxéë.

LOXOCARPE s. in. (lo-kso-kar-pe — dugr. loxos, oblique ; karpos, fruit). Bot. Genre de plantes, de la famille des gesnéracées, comprenant plusieurs espèces qui croissent dans l’Inde.

LOXOCARYE s. f. (lo-kso-ka-rî — du gr. loxos, oblique ; karuon, noix). Bot. Genre de plaines, de la famille des restiacées, comprenant plusieurs espèces qui croissent en Australie.

LOXOCÈRE s. f. (lo-kso-sè-ro — du gr. loxos, oblique ; Itéras, corne). Entom. Genro d’insectes diptères brachocères, voisin des mouches, et dont l’espèce type habite la France.

LOXOCOSME s. m. (lo-kso-ko-sme — du gr. loxos, oblique ; Icosmos, monde). Astron. Instrument k l’aide duquel on démontre ie mouvement de la terre et tout ce qui s’y rapporte, comme l’inégalité des jours, les saisons, etc., phénomènes résultant de l’obliquité de l’axe terrestre sur le plan de l’écliptique.