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Champmartin, la mort. — Espert, la mort. — Lakanal, la mort. — Gaston, la mort.

Aube.

Courtois, la mort. — Robin, la mort.Perrin, la détention, le bannissement à la paix. — Duval, la détention, le bannissement à la paix. — Bonnemain, la détention, le bannissement à la paix. — Pierret, la détention, le bannissement à la paix. — Bouge, la détention, le bannissement à la paix. — Garnie)’, la mort. — Rabaut-Saint-Étienne, la détention, le bannissement à la paix.

Aude.

Asema, la mort. — Bonnet, la mort. — Ramel, la mort. — Tournier, la détention, le bannissement à la paix. — Marragon, la mort. — Periès jeune, la détention, le bannissement à la paix. — Morin, la détention, le bannissement à la paix, sauf les mesures ultérieures, même la peine de mort en cas d’invasion. — Girard, la mort.

Aveyron.

, la mort. — Saint-Martin Valogne, la détention, le bannissement à la paix. — Lobinhès, la détention, le bannissement à la paix. — Bernard Saint-Affrigue, la détention.Camboulas, la mort. — Seconds, la mort. — Joseph Lacombe, la mort. (Se rallié à la motion de Mailhe. V. le premier nom de l’appel nominal.) — Louchet, la mort dans le plus bref délai. — Izarn-Valady, la détention.

Bouches-du-Rhône.

Jean Duprat, la mort. — Rebecqui, la mort. — Barbaroux, la mort. — Granet, la mort dans les vingt-quatre heures.— Durand-Maillane, la détention, le bannissement à la paix, sous peine de mort. — Gasparin, la mort.Moyse-Bayle, la mort dans vingt-quatre heures. — Baille, la mort. — Rovère, la mort.Duperret, la réclusion, le bannissement à la paix. — Pélissier, la mort. — Laurent, la mon.

Calvados.

Fauchet, la détention, le bannissement à la paix. — Dubois-Dubois, la mort, avec sursis. — Lomont, la détention, la déportation à la paix. — Henri Larivière, la détention, l’exil à la paix. — Bonnet, la mort. (Se rallie à la motion de Mailhe. V. le premier nom de l’appel nominal.) — Vardon, la détention, le bannissement à la paix. — Doulcet (Pontécoulant), la détention, le bannissement, à la paix. — Taveau, la mort, avec sursis. — Joueune, la mort. (Se rallie à la motion de Mailhe. V. le premier nom de l’appel nominal.) — Dumont, la détention, le bannissement à la paix. — Legot, la détention, le bannissement à la paix. — Cussy, la détention, le bannissement à la paix. — Delleville, la détention, le bannissement à la paix.

Cantal.

Thibault, la détention, le bannissement à la paix. — Milhaud, la mort dans vingt-quatre heures. — Mejansac, la détention, le bannissement à la paix. — Lacoste, la mort dans vingt-quatre heures. — Carrier, la mort. — Joseph Mailhe, absent par maladie. — Chabanon, la détention, le bannissement à la paix. — Peuvergue, la détention, le bannissement à la paix.

Charente.

Bellegarde, la mort. — Guimberteau, la mort. — Chazaud, la mort. — Chedaneau, la mort, avec sursis. — Ribereau, la mort.Devars, la détention, le bannissement à la paix. — Brun, la mort. — Crevelier, la mort dans les vingt-quatre heures. — Maulde, la détention perpétuelle.

Charente-Inférieure.

Bernard, la mort. — Bréard, la mort. — Eschasseriaux, la mort. — Niou, la mort. — Ruamps, la mort. — Garnier, la mort. — Dechezeaux, la détention, le bannissement quand la tranquillité publique le permettra. — Lozeau, la mort. — Giraud, la détention, le bannissement à la paix. — Vinet, la mort. — Dautriche, la détention jusqu’à la paix, sauf les mesures ultérieures.

Cher.

Alasseux, la détention, le bannissement a la paix. — Foucher, la mort. — Beaucheton, la détention, le bannissement à la paix.Fauvre-Labrunerie, la mort. — Dugenne, la détention, le bannissement à la paix.Pelletier, la mort,

Corrèze.

Brival, la mort dans le plus bref délai. — Borie, la mort. — Chambon, la mort. — Bidon, la mort. (Se rallie à la motion de Mailhe. V. le premier nom de l’appel nominal.) — Lanot, la mort dans les délais de la loi.Pénière, la mort. Il demande pour l’avenir l’abolition de la peine de mort. — Lafon, se récuse.

Corse.

Salicetti, la mort. — Chiappe, la détention, la déportation à la paix. — Casa-Bianca, la détention. — Andrei, la réclusion. — Bosio, la détention, le bannissement à la paix.Mottedo, la détention pendant la guerre.

Côte-d’Or.

Basire, la mort. — Guyton-Morveau, la mort. — Prieur, la mort. — Oudot, la mort. — Florent-Guyot, la mort. — Lambert, la détention, le bannissement à la paix. — Marey jeune, la détention, l’expulsion quand les despotes coalisés auront reconnu la République. — Trullard, la mort. — Rameau, le bannissement perpétuel. — Berlier, la mort.

Côtes-du-Nord.

Couppé, la détention, le bannissement à la paix. — Champeaux, la détention pendant la guerre, l’expulsion à la paix, sous peine de mort. — Gautier jeune, la détention perpétuelle. — Guyomard, la détention, le bannissement à la paix. — Fleury, la détention, le bannissement à la paix. — Girault, la détention, le bannissement à la paix. — Loncle, la mort. — Gondelin, la détention, le bannissement à la paix, sauf, en cas d’invasion, à faire tomber sa tête si le peuple le demande.

Creuse.

Huguet, la mort. (Se rallié à la motion Mailhe. V. le premier nom de l’appel nominal.) — Debourges, s’abstient de voter, ne croyant pas avoir reçu le pouvoir d’être juge. — Coulissons-Dumas, la réclusion. — Guyès, la mort. — Jaurand, la détention, le bannissement à la paix. — Baraillon, la détention, le bannissement contre tous les Bourbons. — Texier, la mort.

Dordogne.

Lamarque, la mort. — Pinet aîné, la mort. — Lacoste, la mort. — Roux-Fasillac, la mort. — Taillefer, la mort. — Peyssard, la mort.Cambert, la mort. — Allafort, la mort.Meynard, la détention. — Bouquier aîné, la mort.

Doubs.

Quirot, la réclusion, le bannissement à la paix. — Michaud, la mort. — Seguin, la détention, le bannissement à la paix. — Monnot, la mort. — Vernery, la mort. — Besson, la mort,

Drôme.

Julien, la mort. — Sauteyra, la mort. — Gerente, la détention, la déportation à la paix. — Marbos, la détention. — Boisset, la mort. — Calaud-Lasalcette, la détention, le bannissement à la paix, la mort en cas d’invasion. — Jacomin, la mort. —Fayolle, la détention, le bannissement à la paix. — Martinet, la détention, le bannissement à la paix.

Eure.

Buzot, la mort. (Se rallie à la motion de Mailhe. V. le premier nom de l’appel nominal.) — Duroy, la mort ; exécution sur-le-champ. — Lindet, la mort. — Richoux, la détention, le bannissement à la paix. — Lemaréchal, la détention, le bannissement à la paix. — Topsent, absent par maladie. — Fouillerot, la mort. — Vallée, la détention jusqu’à la reconnaissance de la République par l’Europe, l’expulsion à la paix ; néanmoins, la mort dans le cas où les ennemis pénétreraient sur le territoire. — Savary, la détention jusqu’à la paix. — Dubusc, la détention, le bannissement quand la sûreté publique l’exigera. — Robert Lindet, la mort.

Eure-et-Loir.

Lacroix, la mort. — Brissot, la mort, avec sursis. — Pêtion, la mort. (Se rallie à la motion de Mailhe. V. le premier nom de l’appel nominal.) — Giroust, la réclusion. — Lesage, la mort. (Se rallié à la motion Mailhe. V. le premier nom de l’appel nominal). — Loiseau, la mort. — Bourgeois, absent par maladie.Chasles, la mort. — Fremenger, la mort.

Finistère.

Bohan, la mort. — Blad, la mort, avec sursis. — Guezno, la mort. — Marec, la détention, le bannissement à la paix. — Queinec, la détention, le bannissement à la paix.Kervélégan, la détention, le bannissement à la paix. — Guermeur, la mort. — Gommaire, la détention, le bannissement à la paix.

Gard.

Leyris, la mort. — Bertezène, la mort, avec sursis. — Vouland, la mort. — Jac, la mort, avec sursis. — Aubry, la mort, avec sursis. — Balla, la détention, le bannissement quand la sûreté publique le permettra. — Rabaud-Pommier, la mort, avec sursis. — Chazal fils, la mort. (Se rallie à la motion Mailhe. V. le premier nom de l’appel nominal.)

L’appel nominal se termina le 17 à huit heures du soir ; il avait duré vingt-quatre heures sans désemparer. Pendant le recensement des votes, on apporte une lettre du chargé d’affaires d’Espagne. (Il s’agissait de propositions pour sauver le roi ou du moins pour obtenir un délai.) Après quelques paroles brèves et hautaines de Danton sur l’audace d’une puissance qui ne craint pas de prétendre exercer son influence sur les délibérations de la Convention, après une proposition de Gensonné, qui considère comme injurieuse toute intervention dans les affaires particulières de la République, l’Assemblée passe unanimement à l’ordre du jour en refusant la lecture de la dépêche.

Un député, Duchatel, malade et la tête enveloppée, vient apporter un nouveau suffrage pour l’indulgence. Il vote pour le bannissement.

Résultat du troisième appel nominal :

L’assemblée est composée de…….. 749 membres
Absents par commission………….. 15
Absents par maladie……………… 8 total : 28
Non votants…………………….. 5

Nombre restant…………………721 membres

La majorité absolue est de… 361 membres

Deux ont voté pour les fers (Condorcet et Dupin de l’Aisne)………… 2 membres

Pour la détention, le bannissement, la réclusion, la mort conditionnelle, etc. 256

Pour la mort avec sursis………………..46

Pour la mort…………………………361 total 387

Pour la mort, en demandant avec Mailhe une discussion sur le point de savoir s’il conviendrait à l’intérêt public qu’elle fût ou non différée ; mais en déclarant leur vote indépendant de cette demande…………………… 26

Total…………………………721 membres

Résumé :

Pour la mort sans condition…………….. 387 membres
Pour la détention, les fers, le bannissement, la mort conditionnelle, etc…………………….334
Absents et non votants…………………..28
Total…………………………..749 membres

Le président ('avec l’accent de la douleur)  : Je déclare, au nom de la Convention nationale, que la peine qu’elle prononce contre Louis Capet est la mort.

L’Assemblée entend ensuite dans le plus grand silence les dernières réclamations des défenseurs de Louis, rejette l’appel à la nation que ce dernier prétend opposer au jugement, et ajourne au lendemain la discussion sur la question de savoir si l’exécution sera différée, conformément à la proposition de Mailhe.

Cette séance mémorable avait duré trente-six heures. La question du sursis ne fut réglée que dans la nuit du 19 au 20, après d’orageuses délibérations. Voici le résultat du quatrième appel nominal qui eut lieu à ce sujet. Il y eut 690 votants (le reste absent par commission, maladie, non votants, etc.).

Pour le sursis…………….310
Contre le sursis…………….380
Total…………….690

La Convention rejette le sursis.

[Les parties essentielles des délibérations qui précèdent sont textuellement conformes aux procès-verbaux. On n’a résumé que ce qui aurait grossi démesurément cet article, déjà si long, sans offrir aucun intérêt pour les recherches.]

Louis XVI au Temple (JOURNAL DE LA CAPTIVITÉ DE), connu également sous le nom de Journal de Cléry, par J.-B. Cant Hanet Cléry, valet de chambre de Louis XVI (Londres, 1798, in-8o). Le journal de Cléry eut à son apparition une certaine vogue ; il fut exploité par les passions réactionnaires, et coopéra beaucoup à la légende du roi martyr. Voici quel est le préambule du livre : « J’ai servi pendant cinq mois le roi et son auguste famille dans la tour du Temple, et, malgré la surveillance des officiers municipaux qui en étaient les gardiens, j’ai pu cependant, soit par écrit, soit par d’autres moyens, prendre quelques notes sur les principaux événements qui se sont passés dans l’intérieur de cette prison. En classant ces notes en forme de journal, mon intention est plutôt de fournir des matériaux à ceux qui écriront l’histoire de la fin malheureuse de l’infortuné Louis XVI, que de composer moi-même des mémoires : je n’en ai ni le talent ni la prétention. Seul témoin continuel des traitements injurieux qu’on a fait souffrir au roi et à sa famille, je puis seul les écrire et en attester l’exacte vérité ; je me bornerai donc à présenter les faits dans tous leurs détails, avec simplicité, sans aucune réflexion et sans partialité. Je commencerai donc ce journal à l’époque du 10 août 1792, jour affreux où quelques hommes renversèrent un trône de quatorze siècles, mirent leur roi dans les fers et précipitèrent la France dans un abîme de malheurs. »

La fidélité est une vertu ; nous ne blâmerons donc pas ce serviteur fidèle. Il a vu les événements sous un jour faux, mais il ne lui était pas possible de les voir autrement. Il était témoin de mesures rigoureuses qu’il ne pouvait apprécier, et il ne lui était pas loisible de remonter des effets aux causes. Son injustice pour la Révolution, qu’il ne comprend pas, lui, le serviteur d’un monarque, n’a rien qui nous surprenne ; elle ne nous empêche pas de voir que le narrateur n’a jamais inventé ou calomnié, ce que les écrivains royalistes ne se gênaient pas de faire, à cette époque, pour la plus grande gloire de leur parti. Il est partial, et c’était inévitable, mais il n’est pas haineux. Les souffrances de gens qu’il était habitué à vénérer lui paraissent, pour la nation, des crimes inexpiables : son entendement ne va pas au delà.

Ce brave serviteur n’a vu en Louis XVI qu’un homme malheureux et opprimé, tandis que la Révolution, en le frappant, croyait frapper en lui quatorze siècles de tyrannie. Comme homme, on peut plaindre Louis XVI ; comme roi, on ne saurait l’absoudre qu’avec la foi d’un aveugle. C’est le cas de Cléry, qui a raconté avec simplicité et d’une manière touchante les épreuves et les malheurs de la famille royale jusqu’à la mort de Louis XVI. Sa relation est exacte et sans prétention.

Louis XVI (règne de), par M. J. Droz (1839-1842, 2 vol. in-8o). L’auteur n’a voulu écrire l’histoire de ce règne que « pendant les années où l’on pouvait prévenir ou diriger la Révolution française. » Tel est le cadre qu’il s’était tracé à l’avance, et l’on a lieu de le regretter ; car, abandonnant Louis XVI à la clôture de l’Assemblée constituante, il s’est ainsi privé d’achever la leçon si dramatique et si terrible que l’histoire lui fournissait. On n’est pas libre d’arrêter l’histoire où l’on veut. Puisque M. Droz reculait devant la seule narration des faits qui ont suivi, que ne nous expliquait-il, du moins, par quelle déplorable série de fautes le roi, la noblesse et le clergé ont précipité une révolution, que, suivant M. Broz, ils pouvaient prévenir ou diriger vers le bien commun ; comment, au lieu de la modérer, ils l’ont aigrie, irritée et rendue furieuse ?

En acceptant l’ouvrage de M. Droz tel qu’il l’a conçu, on doit reconnaître que nul historien n’a mieux compris et expliqué le caractère de Louis XVI, mieux louvoyé entre les deux versions qui en font un traître ou un martyr. M. Broz, tout en rendant justice à ses bons instincts, condamne sa faiblesse et le juge impartialement. Que de ressources, pendant tout son règne, le monarque n’a-t-il pas eues sous la main, ressources qu’il a toutes laissé échapper par l’incertitude éternelle de son esprit. Pour prévenir la Révolution, il a eu Turgot et Malesherbes ; il a eu Necker, qui, s’il n’était pas un génie politique, savait du moins réparer le désordre des finances, et qui, pendant son premier ministère, lui fournit les moyens de soutenir et d’achever une guerre glorieuse sans écraser le peuple. Il n’y a pas jusqu’à ce ministre léger et dissipateur, si fatal d’ailleurs à la France, le contrôleur général Calonne, que la justesse naturelle de son esprit n’ait fini par ramener aux idées de réforme, dans lesquelles seules était alors le salut de la monarchie. Louis XVI commençait toutes les réformes par justice et les laissait toutes inachevées par indolence, irritant la passion d’innover sans la satisfaire, faisant entrevoir le bien sans l’opérer, ne touchant d’une main aux abus que pour les rendre insupportables de l’autre. Pour prévenir la Révolution, Louis XVI n’avait su rien faire de Malesherbes, de Turgot, de Necker ; pour la diriger, il eut, l’un après l’autre, et non moins inutilement, les premiers constitutionnels, Mounier, Malouet, Lally, et, après ceux-ci, Mirabeau, après Mirabeau, Barnave et les Lameth, La Fayette enfin. Rien d’écrasant, pour la cause de Louis XVI, comme cette exposition de son incapacité, qui croît à mesure que les événements, chaque jour aggravés, exigent une intelligence plus active. Même dans le point de vue spécial auquel il a plu à M. Droz de se placer, son livre reste un bon livre ; il montre comment s’est perdue irrévocablement, en France, la cause de la royauté.

Louis XVI, par M. de Falloux (1840). Ce livre est moins une histoire qu’une homélie et un pamphlet : homélie, quand il célèbre les vertus du roi martyr ; pamphlet, lorsqu’il touche aux grands hommes et aux grandes choses de la Révolution. C’était le début de l’auteur qui s’est rarement montré plus maladroit dans ses apologies. « Le souvenir de Louis XVI, dit-il, ne reste confié désormais qu’à l’histoire de la Révolution qui l’immola. Cela est-il juste ? » Répondant négativement, M. de Falloux se pose en historiographe posthume ; il prend Louis XVI à sa naissance et l’accompagne jusqu’à l’échafaud, plus loin même, jusqu’à son exhumation en 1815. Son livre, qui implique la condamnation de la Révolution de 1789 et de ses principes, est un manifeste réactionnaire sous une forme élégiaque. Louis XVI est un agneau sans tache, la Révolution de 1789 un bourreau, un assassin, et tous les malheurs qu’elle a entraînés sont la faute de Voltaire et de Rousseau. Un procès de tendance est fait, à ce sujet, aux philosophes et à l’Encyclopédie, procès absolument déplacé ; car, si les grands principes de la Révolution ont été posés par les philosophes, la mort de Louis XVI ne fut qu’un accident tout à fait indépendant de ces principes. Nous n’analyserons pas ce livre, dont il nous faudrait réfuter chaque page ; notre impartialité nous obligeait seulement à le mentionner.

Louis XVI (journal de), publié par M. Nicolardot (Paris, 1873). C’est un cahier de notes intimes peu fait pour relever dans l’estime publique le prestige de ce prince. M. Nicolardot, cet ennemi passionné de Voltaire, ce partisan déclaré de la monarchie et du cléricalisme, en dépit de son culte pour Louis XVI, n’hésite point à avouer qu’il connaissait mal l’orthographe ; mais ce n’est point tout. Dans ce journal, écrit régulièrement tous les jours, Louis XVI consigne tout ce qui l’a frappé et intéressé depuis le matin, et rien n’est plus étrange, plus puéril, rien ne donne une plus triste idée de l’homme qui te-