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ment total de la navigation est de 312 kilotn. ; 273 kilotn. de Bouquiès à la Garonne, La pente do cette dernière partie est de 156 mètres, rachetée par 73 écluses. Le tirant d’eau varie ; mais il est en général assez faible, et soumis à des diminutions très-considérables dans les sécheresses.

LOT (département du), division administrative de la région centrale de la France. Ce département, formé de la plus grande partie de l’ancien Quercy, doit son nom a la rivière du Lot, qui le traverse de l’E. À l’û. sur une étendue de 102 kilom. ; il a pour limites au N. le département de la Corrèze ; a

I E., ceux du Cantal et de l’Aveyron ; au S. celui de Tarn-et-Garonno, et à l’O. ceux dé Lot-et-Garonne et de la Dordogne. Sa plus grande longueur, du N. nu S., est de 100 kilom. ; sa plus grande largeur, do l’E. À l’O., de 87 kilom. Superficie : 521,173 hectares, dont 237,672 en terres labourables, 2-1,715 en prairies naturelles, 56,096 en vignes, 00,585 en pâturages, landes, bruyères et pâtis, 107,929 en bois, loréts, étangs, chemins, cours d’eau, etc., et 34,176 en autres cultures arborescentes.

II comprend trois arrondissements : Cahors, chet-Iieu ; Figeac et Gourdon ; 29 cantons, 321 communes et 281,404 hab. Il forme le diocèse de Cahors, sufiïugant d’Albi • la •*o subdivision de la 12" division militaire ; il ressortit à la cour d’appel d’Agen, à l’académie de Toulouse, a la 18» conservation des forêts.

Le département a ia forme d’un parallélogramme incliné du S.-O. au N.-E. Le sol est généralement accidenté, surtout dans la région de l’E., où se dressent de hautes montagnes granitiques qui forment trois chaînes principales, et entre lesquelles s’ouvrent des ravins profonds. Les points culminants des montagnes du. Lot sont : le pech Migon, 396 mètres : te pech Poujol, 360 mètres ; le signal de Carayrac, 413 mètres ; le signal de Cazals, 324 mètres ; le Pern, 368 mètres ; le moulin de Charry, 268 mètres. Au centre du département s’étend un vaste plateau calcaire, sur lequel courent en divers sens quelques.chaînes de collines. On y trouve aussi quelques vallées profondes, notamment celles du Lot, de la Dordogne et du Celé. Les flancs des montagnes du Lot recèlent du minerai de fer, de plomb, de zinc ; des mines de houille, de nombreuses variétés d’argile ■ des carrières de marbres variés, de granit’ de porphyre, etc. Parmi les nombreuses rivières qui arrosent le département, nous signalerons : le Lot, la Dordogne, la Gère,

Ouysse, la Bave et le Celé. Le Lot et la Dordogne sont seuls navigables. De toutes parts, sur les flancs des montagnes, jaillissent de nombreuses sources, qui forment de charmantes cascades, et dont quelques-unes sont minérales, notamment celles de Miers, de Gramat, de l’Hôpital, de Rueyres, de Reyrevignes et de Lagarde.

De grandes différences de température se font sentir sur l’étendue de la sur lace du département. Dans la région de l’E l’hiver

commence en novembre et dure près de cinq mois ; le printemps y est neigeux ou pluvieux. L’hiver est de courte durée dans la région du centre, mais le printemps y est très-variable. L’automne est la plus belle saison de ces contrées. Les vents dominants sont celui du N.-O., qui cause de grands dégâts dans les campagnes pendant l’été et 1 automne ; celui du S.-O., qui amène presque toujours des orages ; ceux du S., de l’E ? et du S.-E., qui souillent avec violence en mars et en novembre.

Le département du Lot est très-fertile et produit en abondance du froment, du seigle, du maïs, des pommes de terre, des châtaignes, du chanvre, du lin, des légumes et des truits, surtout des noix. Le blé l’orme une des principales cultures du département. La vigne et les plantes industrielles occupent ensuite le premier rang. Le maïs est employé, partie à la nourriture de l’homme, partie à celle des animaux, surtout a l’engraissement des porcs et des volailles. La betterave prend chaque jour de l’extension ; elle rend beaucoup de services dans l’engraissement des bétes bovines. La pomme de terre est beaucoup employée, soitpour l’alimentation del’homme, sou pour 1 engraissement des porcs. Les prairies donnent un foin de bonne qualité mais un grand nombre d’entre elles ne sont pas arrosées. Le sainfoin sert à former des prairies artificielles dans les sols calcairesle trèfle et la luzerne demandent de meilleurs terrains. Les bois, composés en grande partie de chênes et toujours situés sur des terrains assez maigres, no donnent lieu à aucun mouvement d’exportation. Les noyers sont communs partout. Les châtaigniers couvrent les arrondissements de Gourdon et de Figeac. Dans la vallée du Lot, les terres très-divisées sont exploitées par des fermiers qui payent de 200 à 400 francs de fermage pour un hectare, et y cultivent alternativement du tabac et du blé. Le sol d’aJluvion de cette vallée est d’une haute fertilité, qu’accroissent tous les jours les fortes fumures exigées par la culture du tabac. On fume à raison de 50,000 kilogrammes de fumier de ferme par hectare tous les deux ans. Le poids de la récolte peut être évalué à près de 1,800,000 kilogrammes en feuilles livrées à la’ régie, soit près de 1,000 kilogrammes par hectare, d’une valeur moyenne de 950 francs. Environ

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5,600 planteurs s’occupent de cette culture ; les tabacs du Lot sont de première qualité et servent surtout à la fabrication du tabac à priser. La vigne est cultivée un peu partout, mais principalement aux environs de Cahors, où se trouvent les meilleurs crus. Les vins sont exportés dans les départements voisins, à Bordeaux et à Paris. Pendant longtemps ils n’étaient utilisés que comme vins de coupage pour les vins légers de Bordeaux, mais aujourd’hui ils sont très-estimés comme vins de table. Ils acquièrent beaucoup de qualité en vieillissant. On compte dans le Lot environ 60,000 bêtes bovines, 480,000 moutons ou brebis, 50,000 parcs, 6,000 chevaux, 4,000 ânes, 3,000 mules ou mulets. Les animaux de l’espèce bovine appartiennent à la race garonnaise dans le midi, et à la race de Salers dans le nord du département. Le3 "bêtes ovines sont de race commune. Elles forment de grands troupeaux sur le plateau calcaire connu sous le nom de Causse. L’espèce chevaline n’appartient à aucune race particulière. Tous les porcs appartiennent à la race périgourdine, soit pure, soit croisée avec les races anglaises perfectionnées. Les volailles grasses font l’objet d’un commerce important ; on distingue surtout des dindes et des oies de l’espèce de Toulouse. Une grande partie de ces volailles est expédiée truffée sur Paris et Bordeaux. Le département fournit des truffes aussi estimées que celles du Périgord. Dans les environs de Gourdon, Salviac et Cahors, on engraisse des bœufs, des moutons et des porcs. Sur un grand nombre de points, particulièrement aux environs de Gramat, on fait, avec un mélange de lait de chèvre, de vache et de brebis, des fromages très-estimés. Le poisson est abondant partout. La Dordogne fournit le brochet, le saumon, la truito, l’alose, etc. ; le Lot donne la carpe, le barbeau, le chabot. La truite existe dans les moindres ruisseaux. Ce département est essentiellement agricole. Dans les terres fertiles, la propriété est très-divisée. Elle l’est beaucoup moins dans les autres, et les fermes d’une cinquantaine d hectares y sont assez nombreuses. Mais les parties les moins morcelées sont presque toujours celles où la culture est le plus arriérée. Le nombre des propriétaires fonciers dépasse 170,000. La majorité des propriétaires cultivent par eux-mêmes. Le reste des propriétés est exploité par des fermiers à prix d’argent ou par des métayers. Ces derniers partagent par moitié. Le cheptel appartient au propriétaire. La machinerie agricole est loin d’avoir reçu tous les perfectionnements désirables. La charrue Dombasle est employée dans l’arrondissement do Cahors et dans quelques autres lieux ; mais l’ancien araire est encore employé dans la plus grande partie du département. Les autres améliorations consistent dans l’introduction do quelques extirpateurs, rouleaux, houes a cheval et machines à battre à manège. Ou connaît à peine de nom les engrais commerciaux et les composts. Le drainage est presque inconnu ; mais depuis longtemps ou a coutume d’assainir les terres trop humides au moyen de fossés d’écoulement qui les traversent ou les circonscrivent.

Le Lot est peu favorisé sous le rapport des établissements industriels ; on y trouve cependant : de nombreux moulins sur le Lot et

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a Dordogne, des usines et des forges, de tanneries, dix minières de fer exploitées, e. quelques mines de houille pour la plupart abandonnées. L’industrie de la briqueterie a seule une asses grande importance. Le commerce d’exportation a pour objet principal les productions agricoles, telles que grains, vins, toiles, tabac, truffes, huiles de noix. Le commerce d’importation consiste surtout en produits manufacturés et en denrées coloniales.

Les vents dominants sont ceux du sud-est, du sud-ouest et de l’ouest. Ce dernier amène généralement la pluie. Les mois où il tombe le plus de pluie sont ceux de mars, d’avril et de mai. La grêle est assez fréquente pendant les orages des mois d’avril, juillet et août. Les arrondissements de Gourdon et de Figeac sont ceux où il tombe ia plus grande quantité de neige. L’état des routes est assez satisfaisant ; cependant il reste beaucoup à faire sous ce rapport. Une ligne do chemin de fer est depuis quelque temps en exploitation.

LOT-ET-GAROMVE (département de), division administrative de la région S.-O. de la France, formée de la plus grande partie de l’Agenois, d’une partie du Bazadais, du Condomois et do la Lomagne, pays compris dans la ci-devant province de Guyenne. Ce département doit son nom à la rivière de la Garonne, qui le traverse du S.-E. au N.-O., et à celle du Lot, qui vient s’y jeter dans la Garonne, après un parcours de 72 kilom. de 1 E. À l’O. ; il a pour limites : au N., ie département de la Dordogne ; à l’E., ceux du Lot et de Turn-et-Garotina ; au S., celui du Gers ; au S.-O., celui des Landes, et à l’O. celui de la Gironde. Sa superficie est de 535,396 hectares, dont 291,910 lieet. en terres labourables, 41,800 en prairies naturelles, 06,792 en vignes, 26,335 en pâturages, landes, bruyères et pâtis, 104,245 en bois, forêts, étangs, chemins, cours d’eau, etc. Il comprend arrondissements : Agen, chef-lieu ; Marmande,

Nérac et Villeneuve ; 35 cantons, 319 com LOT

munes et 319,289 hab. Le département de Lot-et-Garonne forme le diocèse d’Agen, suffragant de Bordeaux ; la 5° subdivision de la 140 division militaire ; il ressortit à la cour d’appel d’Agen, à l’académie de Bordeaux, a la 29Ç conservation des forêts.

Ce département ne présente aucune chaîne do montagnes proprement dites ; mais on peut s’en représenter la surface comme une haute plaine sillonnée par des vallées et entrecoupée de collines. Du S.-E. au N.-O.

court la vallée de la Garonne, l’une des plus belles et des plus fertiles de la France entière ; elle s’étend dos deux côtés du (leuve sur une superficie do 960 kil. carr. Les collines qui la bordent sont couvertes de vignes et d’arbras fruitiers, La vallée du Lot, qui court de l’E. À l’O., est dominée par des coteaux élevés ; sa superficie est de 185 kil. carr. ; elle est d’une fertilité remarquable. Au S. se dressent de hautes collines qui se rattachent aux rameaux pyrénéens. Des landes et des marais couvrent la partie S.-O. du département. « Situé sous le plus beau ciel de la France, dit M. Girault de Saint-Fargeau (Dictionnaire des communes de France), le départ, de Lot-et-Garonne produit tout ce qui est nécessaire ; mais pour avoir une idée juste de la nature du sol, il faut bien se garder de le juger d’après les larges vallées que la Garonne et le Lot présentent aux voyafeurs. Sans doute sa surface est variée par e nombreux coteaux, mais il s’en faut qu’ils soient tous riants et fertiles ; leur sommet, presque partout dénué de bois, n’offre le plus souvent que des terres médiocres, délayées par les pluies, la plupart stériles et quelquefois incuites. Vers la partie orientale, à peu de distance des bords de la Garonne et du Lot, ces coteaux deviennent arides et ne sont formés que de rocailles calcaires, où l’on voit échouer toutes les ressources de l’agriculture. Dans la partie du ci-devant haut Agenais, le pays change surtout d’aspect et de nature ; la terre n’est presque partout dans celte contrée qu’uno argile rebelle, fortement colorée par le fer. Enfin, la portion des landes, assez étendue pour former le huitième du département, ne so compose en général que de plaines d’un sable aride, où s’élèvent quelques buttes au lieu de coteaux ; de marécages, dont les eaux en s’évaporant empoisonnent l’atmosphère ; do pâturages, où languissent des troupeaux aussi faibles que les pasteurs qui les conduisent. »

La Garonne, le Lot, la Bayse, le Gers, la Gélise, l’Avance, le Dropt, la Léde, la Lémance, le Boudouyssou, la Nasse, les deux Auvignons, la Séoune et les deux Tolzats sont les principales rivières qui arrosent le département. Le Lot, la Garonne et la Bayse y sont seules navigables. Los points culminants sont : le moulin de Ferrussac, 264 met. ; le moulin de Marsac, 244 met., et le pech de Fargues, 132 met. Le climat est généralement doux et sain, excepté dans la région marécageuse des landes. Le printemps est fort variable ; mais l’automne, ordinairement beau, est la saison la plus agréable de l’année. La sécheresse est ordinaire pendant l’été et cause souvent des pertes sensibles aux cultivateurs. Les orages sont aussi très-fréquents et les désastres qu’ils occasionnent les font justement redouter. Les vents d’ouest et de nord-ouest amènent ia pluie. Go départe. ment se trouve sur la limite de la région de l’olivier, qui n’y mûrit ses fruits qu’à la faveur d’une bonne exposition. On trouve ça, et là quelques petits lacs, mais de peu d’importance ; les principaux, ceux de la Lague, de Dtivert, de la Tusque, de Mazières sont plutôt des étangs que de véritables lacs. On trouve aussi quelques marais ; les plus remarquables, ceux de Castel-Jaloux, de Montesquieu, de Coutures, de Meilhan, sont en voie de dessèchement.

Les produits minéraux du département consistent en minerai de fer, sables, calcaires, argiles, faluns, gypses et tourbes. Les produits agricoles sont très-nombreux et très-abondants et l’agriculture est en progrès. Dans les riches vallées fécondées par les alluvions, elle est aussi avancée que sur aucun autre point de la France. Les céréales, les légumes, le chanvre, le colza^ le sorgho, le tabac, les prairies naturelles ou artificielles y ont une végétation admirable. Plantée sur les limites de champs eu même temps que le saule et le peuplier, la vigne attache k leurs branches ses rameaux chargés de fruits. Les froments verseraient infailliblement, si on n’avait la précaution de les semer très-tard ou de les faire pâturer au commencement du printemps. Le maïs atteint do 2 à 3 mètres de haut et porte une demi-douzaine d’épis sur chaque tige. Malhemeusement le grain ne mûrit pas toujours. Le chanvre pousse comme en Limagne. La luzerne donne toujours trois coupes et plus souvent quatre. Les cultivateurs font des primeurs qui vont approvisionner les marchés de Paris et de Bordeaux. Leur bétail, presque exclusivement composé de bêtes bovines, est l’objet de soins assidus. C’est là que l’on trouve, dans toute sa beauté native, ia magnifique race garonnaise, qui peuple un si grand nombre des départements do cette région. Dans la plaine de la Garonne, la terre se vend jusqu’à 15,000 fr. l’hectare et quelquefois plus. Elle est extrêmement morcelée, et naturellement les plus petites parcelles se louent fort cher, quand ce n’est pas le propriétaire lui-même qui les

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cultive. Sur les hauteurs, la richesse du sol diminue, mais les ressources de la culture ne paraissent pas beaucoup amoindries. La vigne seule est un produit qui en vaut plusieurs autres. Là, elle vient à peu près partout et donne des vins excellents. Nous citerons parmi les vins blancs ceux da Clairac et de Port-Sainte-Marie ; parmi les vins rouges, ceux de Gontaut, de Buzet, de Thézac et de Péricard, Ces derniers ont un moelleux et un parfum qui les fait particulièrement rechercher des gourmets. « Le vignoble de Clairac, dit M. Rendu (Ampélographie française), contient d’après le cadastre 200 hectares, dont 40 sont spécialement affectés à la fabrication des vins pourris, nom sous lequel on désigno les vins blancs liquoreux de cette commune, confectionnés avec des raisins parvenus à leur extrême maturité. Les plus estimés so récoltent dans la côte, sur le calcaire et à l’exposition du sud. Le vin blanc de Claira’c est un joli vin, pourvu de bouquet, de finesse et de sève ; il peut être bu à trois ans, mais on ne lo met guère en bouteilles avant sept ans ; plus il vieillit, plus il acquiert de qualité. » Marmande, Nérac, produisent des vins de chaudière avec lesquels on fabriqua des armagnacs de première qualité. C est aussi dans eotto partie de Lot-et-Garonne que se récolte lo tonneins, ce roi des tabacs. Près de 4,000 hectares sont consacrés tous les ans à cette culture qui donne jusqu’à 5,000 kilogrammes de feuilles par hecturo. Sur les coteaux de la rive droite de la Garonne, ou trouve le prunier d’ente, autrement dit robe de sergent, dont les fruits sont si estimés. Au bord du Tolzat, un petit cours d’eau sans importance d’ailleurs, sont des plantations d’orme tortillard qui donnent do très-beaux revenus. On sait quo le bois de cet arbre est extrêmement recherché pour les affûts et les chariots de l’artillerie, ainsi que pour Je charroiinage en général. Dans les landes, on ne rencontre que de vastes espaces incultes ou couverts seulement d’une végétation chôtive. Une partie de ces landes est cependant occupée par de belles forêts de chênes-lièges qui donnent de beaux produits. Dans ces mêmes forêts, on récolte des truffes inférieures à celles du Périgord et qui s’en distinguent par une couleur plus claire. Sur tous les autres points de cette région, les habitants sont adonnés à la culture pastorale, comme dans le département dès Landes. Les animaux de travail appartiennent presque tous à l’espèce bovine. On no rencontre de bêtes à laine que dans la région des landes, à cause sans doute du morcellement de la propriété. On élève beaucoup de porcs et on engraisse de nombreuses volailles, surtout aux environs d’Agen, où l’on remarque de nombreux troupeaux d’oies d’une très-belle espèce. Ces oies, engraissées avec du maïs, confites à la graisse et mises en pot, sont fort estimées ; leurs plumes et leur duvet donnent lieu à un commerce assez important. Dans ce département, on connaît peu les engrais commerciaux, mais le système des récoltes vertes enfouies en guise do fumier est général et donne de bons résultats. Les instruments agricoles sont-oncore peu perfectionnés ; cependant l’ancien araire a reçu quelques améliorations. L’instruction agricole est peu répandue dans les masses. Pourtant Agen possède depuis près de cent ans une société scientifique où l’agriculture n’est pas oubliée. En outre, Agen, Nérac, Villeneuve, Marmande ont des comices agricoles. Enfin, dans ces dernières années, l’administration départementale a fondé une pépinière et une école d’arboriculture.

L’industrie de ce département consiste principalement dans la fabrication de tissus do coton, de soie, de laine, de toiles à voile et de toiles de ménage ; nombreuses distilleries d’eau-de-vioj fabrication d’instruments aratoires, d’armes et de machines. Hauts fourneaux, forges, fonderies, martinets à cuivre, verreries, tanneries, corderies, nombreux fours à chaux, manufacture nationale des tabacs. On compte dans le département près do 70 fabriques de bouchons, qui occupent 700 ouvriers et livrent annuellement au commerce 130,000 quintaux métriques do bouchons ou de liège façonné. Le commerce a principalement pour objet des farines d’excellente qualité, les eaux-de-vie, les vins, le tabac, les pruneaux, les figues sèches et confites, les oies grasses, le chanvre, le lin, les toiles, les bouchons, le goudron, etc.

LOTA s. m. (lo-ta). Petit vase de cuivre ou de terre, à large base, mais ù col étroit, d’un usage universel dans toutes les parties do l’Inde anglaise.

LOTALITE s. f. (lo-ta-li-te). Miner. Variété de diallage de couleur verte, qu’on trouve à Lotala, en Finlande.

LOTÉ, ÉB adj. (lo-té — du lat. lotus, lotierj. Bot. Qui ressemble ou qui se rapporta au lotier.

— s. f. pi. Tribu de la famille dos légumineuses, ayant pour type le genre lotier.

LOTEN ou LOOTEN (Jacob), peintre hollandais du xvno siècle, mort à Londres vers 1085. On no commit ni le nom de son maître, ni les commencements de son existence. Il habita, dit-on, fort longtemps l’Angleterre ou se trouvent la plupart de ses ouvrages, et cultiva principalement lo paysage ; ses toiles représentent gonérnleineut des sites désolés

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