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pour la biographie d’autres personnages remarquables de cette famille, Guise, Harcourt, Isabelle, Louise, reine de France, Marie, reine d’Écosse, Mayenne, etc.


LORRAINE (Jean-Baptiste DE), graveur français, né en 1737, mort en 1795. Ii était fils du graveur Augustin de Lorraine, qui lui enseigna l’art de la gravure ; c’est le seul renseignement qu’on possède sur son existence. Les principales compositions de cet artiste sont : Vénus recevant la pomme, d’après Boucher ; Hommage à l’Amour, d’après Carie Vanloo ; l’Onde tranquille, d’après Joseph Vernet ; Vue des côtes de Gênes et vue des côtes de Malte, d’après le Lorrain.


LORRÉ, ÉE adj. (lor-ré). V. loré.

L011REZ-LE-BOCAGE, bourg de France (Seine-et-Marne), ch.-l. de oant., arrond. et k 28 kilom. S.-E. de Fontainebleau, sur la rive droite du Lunain ; pop. aggl., 515 hab.

— pop. tôt., 910 hab. Fabrication de tuiles et de plâtre. Beau château du xvie siècle.

LOHIUS, bourg de France (Loiret), ch.-l. de cant., arrond. et à 21 kilom. S.-O. de Montargis, dans une contrée marécageuse et près du ruisseau du Casseau ; pop aggl., 1,412 hab.

— pop. tôt., 2,002 hab. Source minérale froide. Commerce de bois, moutons, laines, abeilles. On v voit une belle église et un hôtel de ville, classés au nombre des monuments historiques, des^ ruines de vieilles tours, derniers vestiges d’un ancien château royal. Lorris est surtout cé.ëbre par ses coutumes, qui passaient pour les plus anciennes du royaume, et qui ont longtemps régi une assez grande partie de la Fiance. Toutefois, la pratique de Lorris parait être devenue ridicule ; car on disait greffier de Lorris pour dire un greffier pour rire, un greffier sans besogne. On disait de même que, dans la coutume de Lorris, ce sont les battus qui payent l’amende.

LOIIR1S (Guillaume du), poète français. V. Guillaume.

LORRY (Paul-Charles), jurisconsulte, né à Paris en 1719, mort en 1766. Reçu docteur, il devint agrégé, puis professeur à la Faculté de droit de Paris (1751). On doit k ce jurisconsulte de talent : Essai de dissertation ou Essai sur le mariage en sa qualité de contrat et de sacrement (Paris, 1760) ; Mémoire sur le moyen de rendre les études de droit plus utiles (1764), On lui doit aussi quelques éditions d’ouvrages.

LORRY (Anne-Charles), médecin français, frère du précédent, né à Crosne (Seine-et-Oise) en 1726, mort en 1783. Il vint exercer la médecine k Paris, où il acquit la réputation d’un excellent praticien, et fut appelé k saigner Louis XV dans sa dernière maladie. Malgré sa brillante clientèle, tels étaient son désintéressement et sa générosité, qu’il tomba, vers la fin de sa vie, dans un état voisin de la pauvreté. Ses ouvrages se recommandent autant par l’élégance du style que par leur valeur scientifique, mais ils manquent un peu de méthode. Les principaux sont : Essai sur les aliments (Paris, 1757, 2 vol.), son traité le meilleur et le plus connu ; Mémoires pour servir à l’histoire de la Faculté de Montpellier (1767) ; De prxcipuis morborum mutationibus et couversioitibus tentamen medicum (1784). On lui doit, eu outre, des traductions de divers ouvrages avec des additions, notamment celle de l’Essai sur la conformité de la médecine ancienne et moderne dans le traitement des maladies aiguës, de Barker (176S), et le Tractutus de murbis -cutaneis (Paris, 1777), qu’il traduisit de l’allemand.

LORS adv. (lor —du lat. hora, heure, d’où

l’ou a fait ore et l’ore, eu préposant l’article). En ce temps, à cette époque, en ce moment : Vous aviez lors la panse un peu moiriB pleine.

LA I^ÛNTAINE.

Vœux, serments et regards, transports, ravissements, Tout par ce couple heureux fut {or* mis en usage.

La I-’qntaine.

Lors le richard en larmoyant lui dit : « Je pleure hélas ! sur ce pauvre llolopherne, Si méchamment mis à mort pur Judith. »

Kacine.

Il Vieux mot. On se sert aujourd’hui exclusivement du mot alors, excepté dans le style marotique.

— Loc. adv. Dès lors, Dès ce temps, dès ce moment-là : Il commença dés lors à vivre tranquille. [I Couséquenunent : Il se tut ; oks lors il fut éoident qu’il était coupable.

— Depuis lors, Depuis ce temps, depuis ce moment : H ne s’est pas montré depuis lors.- La terra vit naître.

Dans un instant, tous les fléaux divers Qui depuis lors inondent l’univers.

J.-B. Rousseau.

— Pour lors, En ce temps-là, h cette époque, en ce moment, alors : Thaïes s’enfuit en ^OyP’e, où tes sciences jlorissaient pour lors. (Feu.) Ce qui ne nous parait pas de conséquence pouvait l’être pour lors. (Montesq.)

— Loc. prép. Lors de, À l’époque, au moment de : Lors de la prise de Cartliage. Lors de la naissance de votre fils aine. Lors D’une révolution, tout parait changer. (Boiste.) Certes, il nous est impossible aujourd’hui de comprendre le charme que lu Coran exerça lors de s&n apparition. (Renan.)

— Loc. conjonct. Lors même que, Même au

LORT

moment où, même lorsque ; en ce sens, la locution est toujours swvie d’un verbe à l’indicatif : La fortune nous joue, lors même Qu’elle nous est libérale. (Boss.) Les capitaines doivent avoir le cœur doux et charitable, lors même que leurs mains sont sanglantes. (Fléch.) En France, on capitule toujours avec la majorité, lors même qu’ou veut la combattre. (Mme de Staël.) Il Quand même, même si ; le verbe qui suit se met ici au conditionnel : Lors.mêmk qv’H 'y consentirait. Lors même que vous auriez dit vrai.

Dès lors que, Du moment que, au moment même où :

Dés lors que son démon commence a l’agiter.

Boileau.

Il Puisque, étant advenu que : DÈS lors QUtV a refusé, il n’en faut plus parler.

LOUSAY (Eustache), dessinateur et littérateur fiançais, né en 1823, mort à Paris en 1871. Il s’adonna à la peinture, mais se lit principalement connaître comme dessinateur, et collabora, k ce titre, au Magasin pittoresque, k l’Illustration et k un grand nombre d’autres publications illustrées. Lorsay excellait surtout à dessiner des costumes. Littérateur à ses moments perdus, il fit paraître des articles dans divers journaux et écrivit quelques pièces de théâtre : Charles XIl, en collaboration avec Taillade ; le Chevalier d’Assns, etc.

LORSCII, ville du grand-duché de Hesse, prov. du Starkenburg, à 26 kilom. S. de Durmstadt, sur la Weschnitz ; 2,800 hab. On y voit les ruines d’une abbaye fondée sous Pépin le Bref par Cancor, un des comtes de l’Oberheingau, rebâtie plus tard, et consacrée le 2 septembre 794, en présence de Charlemagne et de la reine Hildegarde, incendiée en 1090, rebâtie depuis, et donnée, en 1232, à l’archevêque de Mayence. Elle fut une des plus riches abbayes de l’Allemagne, ce qui attira souvent dans ses murs le meurtre et le pillage. Le duc Thassilo de Bavière, déposé par Charlemagne, y finit ses jours.

LORSQUE conjonct. (lor-ske — de lors et àeque). Quand, à l’époque, au moment où : Le sotdal, quelque courageux qu’il suit, se bat mal lorsque est à jeun. (L. Cruveilhier.) La colère s’enfuit lorsque l’nmour la chasse-Fa. de Neufcqateau.

Lorsque deux factions divisent un empire, Chacun suit au husard la meilleure ou la pire.

Corneille.

On peut bien faire une bévue

Lorsque l’on est dans les brouillards.

DÉSAUG1EK8.

il Dans le cas où : Il sert peu d’avoir de l’esprit lorsqu’on n’a point d’âme. (Vauven.) Lorsquk l’esprit mauvais fascine des âmes droites, ce n’est que pour un temps. (I.afmenn.) Les peuples ne sont libres que lorsqu’î/.s ne sont pas dupes. (Guizot.) Tout ce dont la vanité s’empare pour faire montre perd son prix LORSQu’c^/e est seule. (De Bugny.) La femme n’est séduite que LORSQu’eZ/e veut l’être. (Le P. Ventura.)

11 n’est pas d’union qui n’ait ses mauvais jours, Mais lorsqu’on s’est aimé l’on s’en souvient toujours.

Ponsakd,

— Rem. Lorsque s’écrivait autrefois en deux mots, et cette orthographe a persisté dans la locution conjonctive tors même que.

V. LORS.

— Gramm. Le e final de lorsque s’élide dans cette conjonction devant il, elle, on, ils, elles, un, une : mais il ne s’élide jamais devant un autre mot. Il ne faut donc pas écrire : Lorsqu Alexandre eut vaincu Darius, mais Lorsque Alexandre, ce qui n’empêche pas que, dans la prononciation, ou ne fasse nullement sentir le e final,

LOUTA (Jean-François), sculpteur français, né en 1759, mort vers 1820. Les détails manquent sur son existence ; on sait seulement qu’il eut pour maître Bridan père, et que sa statue de la Paix remporta le prix à un concours artistique national. Parmi ses autres œuvres, on cite : Hercule au repos ; l’Unité conduisant le peuple français à lu victoire ; le Peuple français ; Diane surprise au bain ; Vénus couronnant l’Amour ; Y Amour endormi ; enfin des bustes à’Helvétius, de Caton, du Corrége et de Louis XI V.

LOBTET (Pierre), médecin et littérateur français, né à Lyon en 1792, mort à Oullins en 18GS. Lorsqu’il eut passé son doctorat à Paris (1819), il retourna dans sa ville natale, ’ où, tout en exerçant son art, il collabora à l’Indépendant et au Précurseur, organes des idées libérales, devint secrétaire du comité philhellénique, et fit preuve d’un grand dévouement à la cause de l’indépendance de la Grèce. En 1836, Lortet fut nommé administrateur des hôpitaux de Lyon. Elu, après la révolution du 24 février 1848, commandant de la garde nationale de Lyon, il alla, peu après, siéger comme représentant du Rhône à l’Assemblée constituante, mais ne tarda pas à donner sa démission pour retourner à ses travaux scientifiques. C’est lui qui a fondé à Lyon, en 1854, la Société protectrice des animaux. Outre d’intéressants articles insérés dans la Bévue du Lyonnais, les Annales de la Société d’agriculture, la Bévue germanique, la Bibliothèque allemande, le Journal de minéralogie d’Heidelberg, etc., on lui doit des traductions do l’Essai historique sur les mœurs,

LORY

la littérature et la nationalité allemandes, par Jahn (1825) ; de l’Idée d’une guerre légitime, par Fichte (1831), etc.

•LOUTIC ou LOUT1E (André), théologien protestant français, né vers le milieu du xvue siècle, mort à Londres. Nommé, en 1674, pasteur à La Rochelle, il publia, l’année suivante, un livre de controverse qui fut déféré aux tribunaux, parce qu’il n avait pas été soumis aux magistrats et. parce que l’auteur n’avait pas pris le titre de ministre de la R. P. R. Le livre fut supprimé, et injonction fut faite à Lortic’ et k ses collègues de prendre k l’avenir en tous actes, tant publics que particuliers, la qualité de ministres de la H.’P. R., à peine de 1,500 livres d’amende et de punition corporelle. Peu de temps après, Lortic fut obligé de s’enfuir en Angleterre, où il desservit, dit-on, l’Église de la Savoie. On a de lui quelques écrits : Traité de ta sainte Cène (La Rochelle, 1647, in-12) ; Discours pratiques concernant ta repentance et la nature de la religion chrétienne (Londres, 1693, 8 vol. in-12), en anglais.

LORTZING (Gustave-Albert), compositeur allemand, né à Berlin en 1803, mort en la môme ville en 1851. Il fut.udmis, dès ses plus jeunes-années, à l’école de chant connue sous le nom d’Académie royale, et, à l’âge de neuf ans, quitta cette institution pour suivre ses parents qui, par enthousiasme pour la carrière théâtrale, avaient abandonné le commerce et embrassé la profession incertaine de comédien. Tout en remplissant les rôles d’enfant dans la troupe à laquelle s’étaient joints ses père et mère, Lortziug travaillait assidûment la musique et étuuiait la composition dans les traités harmoniques d’Albreohlsberger et autres écrits didactiques. Vers 1819, la voix de l’artiste prit nettement le timbre du ténor, et il fut engagé à Dusseldorf pour tenir l’emploi de ténor comique. Deux ans après, l’organe ayant acquis un grand développement, Lortzing fut engagé eu qualité de premier ténor par le directeur des théâtres de Cologne et de Brunswick. En 1821 fut représenté, k Cologne, Ali de Janinu, son premier opéra, qui réussit brillamment. Neuf ans s’écoulèrent, pendant lesquels Lortzing délaissa la composition pour figurer comme chanteur sur les théâtres de Hambourg, de Cologne et de Manheim. Cette période terminée, l’artiste présenta au public deux petites partitions, le Polonais et son enfant et un Episode de la vie de Mozart. Ces deux compositions, favorablement accueillies, déterminèrent Lortzing, alors attaché au théâtre ne Leipzig, à écrire de nouvelles œuvres. En 1837, il donne à ce théâtre le Csar et le charpentier, opéra considère comme son œuvre capitale, puis, eu 1840, Bans Sachs, qui mit le sceau à sa réputation. Dans le courant de 1844, Lortzing renonça au théâtre et accepta la place de chef d orchestre à Leipzig. Le triomphe de sa partition à’Ondine, qui fut jouée k Hambourg, le fit appeler à Vienne, au théâtre d’An der >Vienn, pour y diriger 1 orchestre et y mettre en scène son opéra de l’Armurier, représenté en 1846. Des discussions avec le directeur de cette dernière scène lyrique l’amenèrent à donner sa démission, et, après avoir fait représenter en 1849, à Leipzig, les Ecuyers de hotund, qui furent applaudis avec enthousiasme, il manifesta l’intention de reprendre à ce théâtre la direction de l’orchestre. Par malheur, cinq années d absence avaient fuit oublier sou nom et son talent ; un autre artiste fut choisi pour remplir ce poste, et Lortzing conçut un tel chagrin de cette humiliation, qu’il s’éloigna immédiatement de Leipzig et se rendit k Berlin pour y exercer la direction qui venait de lui être si ingratement refusée. Huit mois environ après son arrivée à Berlin, une attaque d’apoplexie emporta le compositeur.

M.Pétis a qualifié Lortzing d’Adolphe Adam de l Allemagne. Le rapprochement n’est pas juste. Comme popularité, l’artiste allemand l’emporte encore peut-être sur le musicien français ; mais la musique populaire en Allemagne porte un cachet plus soigné et plus idéal que nos ariettes dites populaires, et les compositions de Lortzing les plus répandues ne sont point entachées de cette trivialité qui dépare l’œuvre d’Adam. S’il est vrai que la pensée musicale du compositeur ullemand n’atteint pas toujours la grandeur de l’idée dramatique qui la inspirée, si l’originalité, l’individualité manquent parfois dans sou oeuvre, il faut aussi reconnaître que l’effet scénique y est toujours compris, que la mélodie est abondante sans facilité excessive, et que l’instrumentation est très - suffisamment soignée.

En sus des partitions que nous avons citées dans le cours de cette notice, on doit encore k Lortziug : les Deux militaires, le Trésor de l’Incu, Caramo, Casanova, l’Arquebusier, le Grand amiral, Jtegina, la Bépéiilion de t’opéra, partition bouffe, et enfin les airs d’un vaudeville intitulé la Grisette berlinoise.

LORULE s. m. (lo-ru-le — dim. du lat. lorum, courroie). Bot. Expansion filamenteuse ou rameuse des lichens,

LORUM s. in. (lo-romm — mot lat. qui signifie courroie). Ornitlm. Bande nue ou colorée, qui s’étend, chez certains oiseaux, de la base du bec jusqu’à l’œil.

LOUY (Gabriel), peintre et graveur suisse, né en 17G0, mort en IS30. On lui doit de nom LOSA

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breuses aquarelle^ gravées d’après ses dessins originaux, et une grande quantité do paysages. Il avait choisi, comme collaborateur, son fils Georges, dont le nom est insé-Farablement attaché k celui de son père ; et œuvre commune est tellement fondue, tellement une, qu’on ne saurait distinguer le travail du père d’avec celui du fils. Parmi leursprincipales compositions on remarque :

Vue de Berne ; Entrée de la vallée de Chamouni ; Vue de Lausanne ; Voyages pittoresques dans l’Oberland bernois ; Voyage pittoresque de Genève à Milan par le Simpton ;

Voyage aux glaciers de Chamowii ; Costumes suisses.

I.ORYMA, nom latin de Lloret, ville d’Espagne.

LOItYOT (François), moraliste et jésuite français, né k Laval en 1571, mort à Angers en 1042. Il professa la philosophie, la théologie, la morale et composa divers ouvrages d’une médiocre valeur. Nous citerons de lui : les Secrets moraux concernant les passions du cœur humain (Paris, 1G13) ; Parallèle de l’amour divin el humain (Paris, IG20).

LOS s. in. (loss — lat. laits, même sens). Gloire ; louange :

Tous renonçaient ou los des belles actions.

La Fontaine.

A payer ce sera

Quand votre los et renom cessera.

Cl. Marot.

Tu surpasses l’esprit d’Homère et de Virgile, Que leurs vers a ton loi ne peuvent égaler.

RÉGNIER.

Il Vieux mot. t

— Jurispr. anc. Gré, consentement, volonté : Avoir son los et choix.

— Métrol. anc. Mesure pour les liquides, appelée aussi lot.

LOS (Jean-Christophe), en latin Loaiua, savant allemand, né à Wernigerode en 1059, mort à Hildesheim vers 1710. Il professait lu philosophie et les belles-lettres au gymnase d’Hildesheim, dont il devint directeur en 1092. Ou a de lui : Epitome chronologie et historix universa metrica (Helmstsedt, 1G84, in-4o) ; Apparatus styli libérions (Hildesheim, 1C90, in-8u) ; la Géographie victorieuse (Hildesheim, 1708) en vers allemands ; six comédies, etc.

LOS (Jean-Justin), théologien allemand, fils du précédent, né en 1685, mort vers 1740. Après avoir terminé ses études théologiques, il prit ses grades et se consacra k renseignement. Parmi les ouvrages dus à sa plume, on cite : Biga dissertâtionum de porno Aristotelis et de consensu kubbatisticorum cum philosophia dogmatum (Giessen, 1706, in-4<>) ; De phitosophia Jobi (Giessen, 1707, in-4o) ; De occultalione librorum quorumdam sar.rorum per ductores judaïcos otim tentata (Helmstoodt, 1730, in-8»).

LOSADA (Diego), aventurier espagnol conquérant du Venezuela, né au commencement du ivi" siècle, mort en 1509. Arrivé au nouveau monde avec les premiers envahisseurs, il se mit k la tète de 15û hommes résolus et conquit la vallée de Caracas. Lorsqu’il fut question de partager le territoire des vaincus, ses soldats se révoltèrent contre lui et le dénoncèrent au gouverneur général espagnol qui le destitua et le remplaça par Ponce do Léon. Losada succomba au chagrin que lui causa l’ingratitude de ses compagnons.

LOSADA (Gomez de), écrivain espagnol, mort vers 1GS0. Il visita l’Algérie au moment où les chrétiens subissaient les plus atroces persécutions et, à son retour à Madrid, publia la relation très-fidèle et très-intéressante de son voyage souscétitro : Escuela de trabajos diuididus en quatro libros ; Primicra parte, Del cautiverio mas cruel y tirano ; Segunda parte, Noticias y gouierno de Arget (Madrid,1070, in-4o).

LOSANA (Matthieu), naturaliste italien, né k Vigone (Piémont) en 173S, mort en 1833. Il entra dans les ordres, devint docteur ei curé, et consacra tous ses loisirs à étudier et k enseigner dans son presbytère l’économie rurale. En même temps, il lit du petit domaine attaché à sa cure une sorte de ferme modèle et expérimentale. Parla suite, de 1800k 1803, il professa le dogme k l’université de Turin. Outre de nombreux mémoires insérés dans les Actes de l’Académie des sciences de Turin, dont il était membre, on lui doit : Becherches entomotogiques (Turin, 1810) ; Délie malultie del grano in herba (Turin, 1811) ; Breviario del f’edele (1816).

LOSANGE s. m. (lo-zan-je. — L’origine de ce mot est controversée. Scaliger croit que les losanges ou lausanges ont été ainsi appelés par corruption pour lau ranges, k cause de leur ressemblance avec une feuille de laurier, et quelques-uns admettent cette explication. Le Père Labbô veut que les losanges aient été ainsi appelés du gr. toxos, oblique. D’autres, voulant compléter cette explication, achèvent de la rendre ridicule, en faisant dériver losange du grec loxos et du français angle. M. Guyet tire losange de l’espagnol losa, dans la signification de carreau k paver. Cette étymoiogie paraît acceptable, surtout si l’on considère que les Grecs appelaient les losanges plintlna, proprement petites briques h paver. Scheler, d’après Gnchet, pense que ce mot n’est pas autre que l’ancien français losange, louange, flatterie, <jui est uno «.utre