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docks des Indes occidentales, furent inaugurés le 27 août 1802.

Le développement considérable que la navigation à vapeur a pris dans ces derniers temps a été une nouvelle source de richesse pour la ville <îe Londres. En 1829, cinquante steamers seulement faisaient le commerce ; ce nombre fut doublé en cinq ans, et maintenant les bateaux de commerce à vapeur forment une véritable légion. •

Londres a eu à subir, à diverses reprises, des fléaux et de terribles désastres. En 1258, une famine extraordinaire la désola ; en 1348, la peste noire enleva 50,000 hab. ; en 1665, une épidémie !it périr 100,000 personnes ; en 166G, un incendie, en cinq jours, consuma 90 églises et 13,200 maisons. Mais les réfugiés bollandais que la guerre avait chassés de leur pays, les protestants français que la révocation de l’édit de Nantes exilait, introduisirent à Londres de nouvelles industries et augmentèrent par là lu population et la prospérité de la métropole anglaise. Divers traités ont été conclus à Londres : par celui du 2 janvier 1671, Charles II promettait à Louis XIV de se faire catholique, de réconcilier son royaume avec Rome, de coopérer à la guerre contre la Hollande, et acceptait 200,000 livres pour lutter contre son parlement, et 350.000 pour les frais de la guerre ; celui du 13 septembre 1C8S assurait à Jacques II l’appui d’une flotte française ; celui du 18 juillet 1718, connu sous le nom de Quadruple alliance, unissait l’Angleterre et la France contre l’Espagne. C est encore ù Londres que se sont tenues, en 1831, les conférences des cinq grandes puissances européennes relativement à la création du royaume de Belgique, et, en 1867, celles qui ont eu pour résultat la démolition des fortifications de Luxembourg et la neutralisation de cette ville et de son territoire, objet de contestation entre la France et la Prusse.

Conciles. De nombreux conciles ont été tenus à Londres. Nous ne ferons que citer ceux de 948, de 971 et de 1045, qui s occupèrent de faits insignifiants. En 1075, un concile national se réunit dans l’église Saint-Paul, sous la présidence de Lanfranc, archevêque de Cantorbéry. On y traita de points de discipline", de la vie monacale, de l’enseignement de la jeunesse, du célibat des prêtres, de la prohibition du mariage entre parents, etc. Au concile de 1102, présidé par saint Anselme, on drsssa trente canons réglementaires contre la simonie, l’incontinence des elerns, etc. Ou défendit aux évêques d’exercer les fonctions de magistrats civils, aux abbés de porter les armes. La vingt-quatrième canon porte qu’on fera couper les cheveux à tous les hommes, de façon qu’une partie des oreilles paraisse et que les yeux soient découverts ; le vingt-huitième défend de faire trafic des hommes et de les vendre comme des bêtes. Le concile de 1107 défendit les investitures par la crosse et par l’anneau. Le concile de 1108 décréta que les prêtres qui veulent encore célébrer la messe •doivent quitter leurs femmes et ne pourront plus leur parler que hors de leurs maisons et en présence de deux témoins. Au concile tenu en 1127 à Westminster, par Guillaume de Corbeil, archevêque de Cantorbéry, légat du saint-siége, assistèrent un grand nombre d’évêques d Angleterre et d’Écosse. On y lit douze canons. Les trois premiers condamnent la simonie ; les trois derniers ordonnent de payer exactement la dlme.

En 1138, le légat Albéric convoqua un concile composé de dix-sept évêques. On y lit dix-sept canons. Le treizième défendit aux ecclésiastiques de porter des armes et de s’engager dans la milice. Le quinzième défendit aux religieuses de porter des fourrures de prix, de se servir d’anneaux d’or et de friser leurs cheveux.

En 1175, un concile fut tenu par Richard, archevêque de Cantorbéry, en présence du roi Henri II. On y dressa dix-neuf canons ; défense fut faite aux moines et aux clercs de rendre des jugements et d’exercer la charge de prévdt séculier.

Le concile de 1185 décida que le roi devait rester dans son royaume pour y gouverner ses sujets et non aller guerroyer à l’extrême Orient. Le concile de ! 200 régla diverses matières de discipline. Dans le concile de 1237, présidé par le cardinal légat Olhoia, on lit trente et un règlements de discipline ; on renouvela les décrets contre les prêtres concubinaires et on détermina l’étendue de la juridiction ecclésiastique. Le concile de 1268 publia cinquante-quatre canons pour rétablir la discipline, réformer les moines et les religieuses, etc. Le concile de 1297 décida que le clergé pourrait aider le roi de ses biens en temps de guerre, malgré la défense du pape. En 1342, deux conciles furent tenus à Londres, lis réformèrent l’exercice delà juridiction ecclésiastique et portèrent des peines contre ceux qui attaquent l’Église ou refusent de payer les dîmes. Le concile de 13S2, présidé par l’archevêque de Cantorbéry, Courtenay, condamna les doctrines de W’iolef et de ses disciples. Le coucile de 1486, le dernier tenu à Londres, ne lit qu’un règlement insignifiant sur le service mortuaire des évéques.

Londres (traité de), conclu en 151S entre François Ier et le roi d Angleterre Henri VIH. Le roi de France s’était réconcilié avec tous ses ennemis, a l’exception d’un seul, le roi

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d’Angleterre. Mais c’étaient les intrigues de ce dernier qui avaient longtemps fomenté la haine de l’empereur contre nous ; c’était son argent qui avait soudoyé nos plus implacables ennemis. De plus, maître de Toumay et de Calais, il demeurait pour la France un perpétuel sujet d’inquiétudes. Sachant que, pour obtenir une paix honorable, il faut être assez fort pour la conquérir, François Ier fit équiper une flotte et exécuter des armements considérables, comme s’il avait eu l’intention de faire la guerre à Henri VIII ; mais, en même temps, il envoyait à Londres un habile négociateur, Guillaume Gouftier, plus connu sous le nom d’amiral Bonnivet, personnage plus rompu aux affaires diplomatiques qu’aux opérations militaires. Il avait mission d’employer surtout ses talents à gagner la bienveillance du cardinal Wolsey, le tout-puissant ministre de Henri VIII. François Ier feignit lui-même une haute estime pour les lumières et l’expérience du cardinal, affecta de le consulter au sujet des affaires les plus secrètes et de montrer la plus grande déférence pour ses avis. Comme Wolsey mettait le roi d’Angleterre au courant de ces circonstances, Henri entrevit la possibilité de gouverner par son entremise la cour do France, et ne se sentit que mieux disposé à accueillir les offres du négociateur français.

Moyennant une pension de 12,000 livres qui fut promise au cardinal, Bonnivet aplanit les difficultés qui s’opposaient au succès de sa mission. Il obtint la cession de Tournay, et Henri aurait peut-être même consenti à la restitution de Calais, si le cri de l’opinion publique ne l’avait arrêté. Le 4 octobre 1518, une double convention fut signée à Londres par le cardinal et le négociateur français. D’une part, Tournay, Montagne et Saint-Amand furent cédés à la France moyennant une somme de 600,000 couronnes à 35 sols, que François Ier s’engageait à payer successivement à raison de 500,000 livres par an. D’autre part, il fut convenu que le dauphin français, âgé de sept mois, serait fiancé à Marie, tille de Henri VIII, laquelle n’avait pas plus de deux ans et demi. Elle devait apporter une dot de 333,000 couronnes, et celui des deux souverains qui apporterait des obstacles à la conclusion du mariage devait payer à l’autre un dédit de 500,000 couronnes.

François Ier allait donc se trouver en paix avec tous ses ennemis ; mais déjà on pouvait entrevoir à l’horizon le nuage d où allait sortir la tempête qui éclata si longtemps sur l’Europe, la rivalité de François Ier et de Charles-Quint.

Loudres (conférknck de). À la fin de l’année 1870, pendant le siège de Paris, une conférence se réunit à. Londres. Le traité de Paris, signé à la suite de la prise de Sébastopol, y fut modifié au profit de la Russie, à laquelle fut rendue la libre navigation de la iner Noire.

Loudrei il y a cent ans, par M. Francis Wey (1859). Sous la forme d’un roman historique, M. Wey a donné dans ce livre une spirituelle biographie d’Hogarth, En rattachant à la vie de l’artiste la peinture de la société au milieu de laquelle il vivait et qui l’inspirait tous les jours, il apu composer un tableau aussi intéressant que véridique de la vie k Londres au dernier siècle. Un autre artiste presque aussi célèbre, James Tornhill, est le second héros du livre ; il aime la fille d’Hogarth et l’épouse. Comme roman, le livre n’est donc qu’une esquisse très-simple de ht vie de famille ; mais l’étude consacrée k Hogarth est excellente. « Les grandes toiles ou gravures si populaires, dit M. Vapereau, telles que la Vie du libertin, Y Election parlementaire, l’Industrie et ta paresse, les Buveurs de punch, forment elles-mêmes des événements. Toute la vie politique et domestique de la vieille Angleterre vient se refléter dans l’œuvre immense de William Hogarth. Son atelier se transforme en un observatoire d’où l’on peut étudier à son aise la cour, la ville, la bourgeoisie et le peuple. Toute la société contemporaine passe devant nos yeux, telle que l’a vue et dépeinte le grand artiste satirique. Les traits sont vifs, les couleurs riches et animées, la ressemblance ou la vraisemblance parfaite. La vie et le mouvement font illusion : on ne se défie plus du penchant qui entraîne la satire aux exagérations de la caricature ; on croit voir un siècle, un peuple renaître ; on vit au milieu de lui ; l’on se dit : ■Voilà la véritable histoire. »

Le point de vue auquel s’est placé M. Wey. comme critique et comme moraliste, ne manque pas d’élévation. Il voit toute la société anglaise et toute la politique de la Grande-Bretagne à travers l’humeur chagrine du caricaturiste. Il montre les défauts et les vices de l’Angleterre, signale les abus et leur donne tout le relief d’une mise en scène dramatique. À propos de dessins d’Hogarth, il montre ta pratique des élections à Londres et la corruption qui en est la base ; d’autres gravures lui permettent de faire voir comment était jugée, par un artiste indépendant, la politique anglaise en 1763, a l’époque du traité de "Versailles. Et pourtant 1 auteur reste, avec raison, plein d’admiration pour le génie de l’Angleterre et plein de foi dans les ressources de la liberté contre ses propres excès.

LONDRES (Ansquer de), jésuite français. V. Ponçol.

LONG

LONDRES s. m. (lon-drèss). Comm. Sorte de cigare havanais, qu’on fabriqua d’abord spécialement pour l’Angleterre : Fumer un

LONDRES.

LONDRIN s. m. (Ion-drain — de Londres, nom de ville). Comm. Sorte de drap qui se fabriquait anciennement dans plusieurs localités de la Provence, du Languedoc et du Dauphiné, et qui était presque entièrement destiné k l’exportation dans le Levant : Les londRinS étaient ainsi appelés parce qu’ils avaient été créés en Angleterre. (W. Maigne.)

LÔNE s. f. flô-ne — du bas lat, launa ou launia, cours d eau, en gaélique len ou lenn, en grec lénos, cuve). Nom donné, dans la vallée du Rhône et dans celle de la Saône, k des masses d’eau stagnantes en communication avec un cours d’eau.

LONG, LONGUE adj. (Ion, lon-ghe — lat. longus, mot qu’Eicbholf rapproche du gothique longs et du sanscrit lagnas, adhérent, continu, de la racine lag, approcher, adhérer. D’autres comparent l’ancien slave dlugu, le polonais dlugo, russe dolgo, grec dolichos, ancien persan drantja, zend daregha, Sanscrit dirgha, dont la racine est inconnue. La forme slave, en effet, peut permettre de supposer une forme latine dlongus. Curtius et Corssen rattachent longus au grec langasô, longazà, tarder, être long). Qui a une certaine dimension, de l’une à l’autre de ses extrémités : Un pont long de 100 mètres. Un bâton long de 4 pieds. Avoir une jambe plus longue que l’autre. Prendre le chemin le plus long. La ligne droite est la moins longue entre deux points. Les oiseaux sont, en général, les animaux dont le cou est le plus long. (Buff.) Il Qui a certaines dimensions dans son sens le plus étendu : Une table plus longue que large, trop longue pour sa largeur. Il Qui a des dimensions considérables de l’une k l’autre de ses extrémités : Un long habit. Un long bdton. Une longue rue. Une longue taille. Un long nés. Un jour, sur ses longs pieds, allait je ne sais où Le héron au long bec emmanché d’un long cou.

LA FONTaIHE.

Fille se coiffe volontiers D’amoureux à longue crinière.

La Fontaine.

Il Qui est d’une stature élevée, en parlant dune personne : Une femme longce, mince et maigre. Celui gui suivait était un cohéritier aussi mince et aussi long que le premier était gros et court. (T. de Saint-Germaiu.)

— Qui s’étend à une grande distance, en parlant de la vue : Avoir la-vue très-LonauE. Les presbytes ont la vue longue et faible.

— Qui dure un certain. temps ; Les jours Sont moins longs en hiver qu’en été.

Le temps est assez long pour quiconque en profite.

Voltaire.

Il Qui dure longtemps : Une longue vie. Une LONGUE journée. Attacher un long regard sur quelqu’un. Si la vie est courte pour le ptaisir, qu’elle est longue pour la vertu/ (J.-J. Rouss.) Les longs ressouvenirs conviennent aux LONGS malheurs. (1Ier0« de Staël.) Si l’homme n’a pas un but, sa vie n’est qu’une longue mort. (Boiste.) Une longue habitude fait tout supporter, tout pardonner, hors ce gui avilit. (De Custine.) Que la nuit paraît longue à la douleur qui veille !

Saukin. Le pauvre se console avec les longs souhai ts.

Ponsard.

Il Nombreux, en parlant d’intervalles de temps répétés : Passer de longues heures à causer. Vivre de longs jours. Souhaiter de longues années à quelqu’un. Si l’on savait se résigner avec une mâle fermeté au sort, l’homme verrait avec sérénité s écouter de longues années. (Virey.)

— Etendu, en parlant d’un ouvrage ou d’un morceau écrit ou parlé : Un long traité de morale. Un long sermon. Une longue lettre. Je n’ai fait cette lettre plus longue que parce que je n’ai pas eu le loisir de la faire plus courte. (Pasc.) Un élovrneau peut apprendre à prononcer de suite des phrases un peu LONGUES- (Buff.)

Un sonnet sans défaut vaut seul un long poème.

BOU.EAO.

Les longs ouvrages me font peur.

La Fontaine.

Il Qui manque de concision, en parlant des œuvres de l’esprit : Un morceau d’une page est quelquefois bien long. Vous saurez écrire avec clarté et précision, lorsque vous aurez observé ce qui rend le discours long, pesant et embarrassé. (Condill.)

— Dont les œuvres ou les discours sont étendus, trop étendus : Ne soyez jamais long, si vous voulez être lu. C’est surtout quand il s’agit de choses utiles qu’il faut éviter d’être long. (A. Karr.)

J’évite d’être long et je deviens obscur.

Boileau.

Il Qui parle ou agit avec lenteur : Mon Dieu, que vous êtes long 1 Vous êtes bien long dans vos affaires. Il est peu de femmes qui ne soient longues pour s’habiller. Qui progresse avec lenteur : Ce travail est long à finir. Les marronniers sont des arbres longs à pousser.

— Habit long, Soutane et long manteau

LONG

d’ecclésiastique : Les prêtres de Rome ne sont presque jamais en habit long.

Carré long, Nom impropre du rectangle, figure qui a quatre angles droits^ comme le carré, mats qui n’a pas ses quatre côtés égaux.

Lunette de longue vue. V. longue-vue.-

Longue haleine, Gronde étendue d’un ouvrage, grande durée d’une affaire : Une œuvre de longue haleine.

Long cours, Grande étendue de chemin, grande distance k parcourir : Un voyage de long cours.

— Auoir les dents longues, Être depuis longtemps privé de nourriture.

Avoir le bras long, les mains longues. Avoir beaucoup de pouvoir ou d’influeuce : C’est un homme qui a lk bras long, et qui pourra vous aider.

Ne pas la faire longue, Ne pas vivre iongtemps : Le pauvre homme ne la fera pas longue.

Tant que le jour est long, Tant que dure le jour :

Tant que le jour est long, il gronde entre ses dents.

Begnaed.

Boire à longs traits, Boire longtemps sans s’arrêter pour respirer. Il Fig. Subir longtemps : Boiee À longs tkaits le calice de la douleur.

Faire courte messe et long diner, Être plus gourmand que dévot.

— Prov. De longues terres, longues nouvelles, Qui vient de loin peut en dire long. Il Longues paroles font les jours courts, Les longues conversations font passer le temps rapidement.

— Gramm. Que l’on met longtemps à prononcer : Voyelle longue. Syllabe longue. O est long dans apôtre. Les vers grecs et lutins sont des combinaisons de syllabes longues et de syllabes brèves. V. longue.

— Jurispr. et eomin. Long terme, Long espace de temps qu’on a pour payer : Accorder Je longs termes à ses débiteurs, il Bail à long terme, Bail dont la durée dépasse la limite ordinaire.

— Pratiq. Assignation à longs jours, Assignation qui accorde un long délai à la personne assignée.

— Mar. Capitaine au long cours, Capitaine reconnu upte à entreprendre les plus longs voyages.

— Techn. Se dit d’une pâte ou matière molle, qui a la faculté de s’étendre beaucoup sous la main, sans se diviser : Pâle longue.

— Art culin. Sauce longue, Sauça trop claire, trop délayée : Celte sauce est un peu

LONGUE.

— Anat, Se dit de certaines parties peu épaisses relativement à leur longueur : Les os longs. Le muscle long dorsal. Le muscle long extenseur du doigt.

—Econ. rur. Longues cornes, Race de moutons anglais à cornes longues et recourbées. U Longue laine, Race ovine à laine longue et lisse.

— s. ni. Longueur, étendue dans la plus grande dimension : Une table de 2 mètres de long. Un terrain de 200 mètres de long sur 150 de large.

Le long, le plus long, Le plus long chemin : Prendre le long. Suivre le plus long. Je prendrai le plus long. (La Font.) u Le moyen le moins rapide : Dans les affaires, lu plus long est quelquefois le plus court. Tout chemin mène ù Borne, c’est vrai ; mais il y a des yens gui, pour y aller, s’amusent aux buissons, aux pierres, et prennent le plus long. (Alex. Dum.)

Tout de son long ou De tout son long, De façon que tous les membres soient développés : Il s’est étendu tout de son long au milieu de la rue.

La langue toute rouge et U gueule béante, Haletant, je l’ai vu de sa croupe géante. Inondant le velours du troue renversé, Y vautrer tout du long sa fauve majesté,

A. Uarbieb.

— Joui du long de i’uune, Etourdiment, avec entrain et sans aucune retenue :

C’est véritablement la tour de Babylone, Car chacun y babille, et tout te long de l’aune.

Molière. Il En donner à quelqu’un tout du long de l’aune, En donner à quelqu’un du long et du large, Le duper de toutes les mauières, ou bien le battre sur tout le corps : Donnons-en a ce fourbe et du long et du large.

Molière. Il En dire long, Entrer dans de longs détails. 11 Tirer de long, S’enfuir rapidement : La colombe l’entend, part et tire de long. La Fontaine. Il En savoir long, Être très-instruit -.Voilà un avocat gui en sait long, /’en sais long sur votre compte. Il Être un luron, un rusé : VoiVà une matoise qui en sait long. Il avait épousé une fille gui en Savait long. (A. La Font.)

— Techn. Grande auge de salinier, où l’on fuit déposer la niuire. Il Scieur de long, Ouvrier qui débite en planches les pièces de bois, en les sciant dans le sens de la longueur.

— Anat. Long du cou, L’un des muscles do la colonne vertébrale.