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non-seulement ils sont très-redoutables pour les voyageurs isolés, qu’ils dépouillent et font prisonniers, mais encore pour les pays voisins, où ils font Sans cesse des incursions, emmenant dans leurs montagnes tout le butin qu’ils peuvent faire, et dont ils ne rendent jamais que les hommes moyennant une forte rançon. Ils se réunissent souvent en groupes nombreux pour piller les villes de la Géorgie et de ht Perse. Si les Lesghiz, après avoir fait des prisonniers, sont poursuivis dans leur retraite par des forces supérieures, ils ne relâchent leurs captifs qu’après leur avoir coupé la main droite, qu’ils rapportent en trophée dans leur pays. Ces peuples, naturellement guerriers, se louent volontiers comme soldats. Quoiqu’ils habitent dans (les lieux très-escarpés et presque inaccessibles, leur pays n’est cependant pas partout dépourvu de fertilité ; les vallées et les penchants des montagnes abondent en blé, riz et fruits de toute espèce, surtout en raisins ; le coton croît aussi en certains endroits. Mais ce que les Lesghiz cultivent avec le plus de soin est le mûrier. En automne et en hiver, les femmes s’occupent à fabriquer des draps grossiers. Les villages ont des maisons en pierre, couvertes de chaume. Ils peuvent contenir tous ensemble 30,000 individus. Chaque village est gouverné par un chef, que l’on nomme dans une assemblée générale. Les chefs sont chargés de l’administration du pays et de la justice. Les Lesghiz sont la plupart inahométaiis de la secte d’Omar ; ils ont sous leur domination des Ingalos, habitants primitifs de la Géorgie, qui, pour rester dans le pays, ont renoncé à la religion chrétienne pour embrasser l’islamisme. La langue des Lesghiz se divise en nombreux dialectes (v. lesghien). lin IS03, les Russes forcèrent une grande partie des Lesghiz à leur prêter serment de rtdéfilé et à leur payer un tribut en soie. Dans la guerre de 1827 entre les Russes et les Persans, les Lesghiz inquiétèrent beaucoup les premiers. Après la guerre, les Russes s’einparèïent de la ville d’Akhal-Tsikhé, le point de retraite des Lesghiz, et usèrent de magnanimité k l’égard de ce peuple.

LESGUILLON (Pierre-Jean), littérateur et auteur dramatique français, né à Orléans en 1739, mort en 1S73. À dix-sept ans, il composa et fit recevoir au théâtre d’Orléans une comédie en trois actes et en vers, dont sa mère empêcha la représentation. Le jeune Lesguillon vint alors à Paris, seul, sans protection, pour s’y faire un nom. Il entra comme clerc chez un notaire, et composa une comédie en cinq actes et en vers. N’ayant pu obtenir de la lire à l’Odéon, il invoqua l’appui de Nepomucène Lemercier, et lui adressa une épître qui fut reproduite par les journaux (1824). Lemercier lut la comédie du jeune écrivain au comité de l’Odéon, qui la reçut. Mais la censure s’opposa à ce qu’on jouât la pièce, et l’auteur de l’épître à Lemercier se vit condamné par le tribunal de police correctionnelle à la prison et à l’amende pour attaque à la religion et k la royauté. Un an après, Lesguillon sortait de prison ; sa pièce lui était rendue par la censure, qui n’avait pu y reprendre un seul hémistiche, et elle fut jouée sous le titre des Nouveaux Adeiphes, avec un honorable succès (1825). Celte comédie devait être précédée d’un prologue en vers que la censure arrêta te jour même de la représentation, parce qu’il renfermait l’éloge de Molière. En même temps, I.esguillou concourait pour les prix des académies de province, écrivait des vers do circonstance, et, sans compter la part qu’il prenait à la rédaction des recueils périodiques existants, il aidait à fonder l’.ilbum national, le Conteur, la Jlev’ue des théâtres, la Vérité, l’Année française, etc. Lors du concours de l’Académie, k l’occasion de l’érection du monument de Molière, Lesguillon envoya une pièce de vers intitulée : Puquelin à ta censure ou le Monument de Molière. C’était une vive satire dans laquelle il s’attachait à montrer que la plupart de ceux qui admirent Molière s’opposeraient a ce qu on jouât ses pièces si, au lieu d’appartenir au xviie siècle, il était un contemporain.

La mort de Casimir Delavigne inspira à Lesguillon une éloquente pièce de vers, qui fut applaudie plusieurs fois à l’Odéon. Outre les. Nouveaux Adelphes, cet écrivain a écrit un grand nombre de pièces de théâtre, parmi lesquelles nous citerons : le Naufrage, comédie en un acte et en vers (1826) ; le Cachemire, comédie en un acte et en vers, avec d’Anglemont (1820) ; Tuncrède, livret de l’opéra de Rossini (1827) ; la Cachette (1830) ; Méphistopkétès, drame en trois actes et en vers (183 ?) ; Charles IX à Orléans, drame en quatre actes et en vers (1832) ; la Fiancée du proscrit, drame (1834) ; AJorin, drame en cinq actes, avec Mme Lesguillon (1834) ; Une toi unglaise, vaudeville en un acte (1835) ; le Jeton de Frascati, drame (1837) ; Nauon, Ninon et Maintenait, vaudeville en trois actes, avec Danois et ïhéaulon, qui eut un vif succès (1839) ; Léonore, draine en un acte, avec Oh. Loiseleur (1849) ; les Prétendants ou Complot de dupes, comédie en trois actes et en vers ; le Protégé de Molière, comédie en un acte et en vers, avec M. Saint-Yves ; le Dernier Figaro ou Cinq journées d’un siècle, comédie en cinq époques et en prose ; Figaro en prison, comédie en un acte et en prose, avec Louis Monrose (1850) ; les Veux lièvres, comé LÈSI

die en un acte et en vers ; Washington, drame (iSGGj. On lui doit en outre quelques romans et ouvrages en prose : Mnrie Touchel (1833, iu-8") ; Schildine (1834) ; Albéric ou la Comédie de quinze ans (1839, 2 vol. in-8o) ; la Camaraderie (1833) ; les Devoirs de l’homme de lettres (1834), etc. Enfin Lesguillon a produit un grand nombre de poésies, et remporté de nombreux prix dans les concours ats académies de province. Nous citerons, entre autres : la Colonne (1830) ; Emotions (1833, in-8o), recueil de vers ; Napoléon au camp de Boulogne, poëme (1847) ; le Télescope, poème couronné aux jeux Floraux (1852) ; un recueil de dithyrambes remplis de basses adulations en l’honneur de l’auteur du coup d’État du 2 décembre, la Poésie à Napoléon 111 (1S52, in-8o) ; un autre recueil de poésies de lauréat. Concours académiques (1801, in-18) ; la Musique, poème lyrique (1856), etc.

LESGUILLON (Hermance Sandrin, dame), femme de lettres française, épouse du précédent, née vers 1810. Elle épousa en 1836 Jean Lesguillon, et comme lui, souvent avec lui, elle cultiva la poésie et les.lettres. M"1" Lesguillon a écrit avec une extrême facilité, qui parfois touche à la négligence de scyle, des recueils de vers, des romans et des livres pour les enfants. Nous citerons, parmi ses poésies : Rêveuse (1833) ; liosées (1837) ; ({ayons d’amour (1841) ; le Midi de l’âme (1842) ; le Prêtre au xix« siècle (1845) ; Contes du cœur (1855) ; parmi ses romans : liosane (1843) ; les Mauvais jours (1846) ; les Femmes dans cent ans (1857) ; l’Esprit qui cherche un corps (1866) ; parmi ses livres pour l’enfance : les Sept venus (1838) ; les Anges de Noél (1851), etc. Elle a publié en outre des nouvelles dans divers recueils : le Prisonnier d’Allemagne (1871, in-8o) ; Ninette et Ninon, opéra-comique en un acte (Athénée, mai 1S73).

LESIES, divinités slaves. V, Lecsibs.

LES IN (saint), évêque d’Angers. V. Lézin.

LESINA, l’ancienne Pharos, Ile de la mer Adriatique, Sur la côte de la Daimatie autrichienne, entre les lies de Brazza au N. et de Curzola au S., par 43» 10’ de latit. N. et 140 é de longit. E. Elle s’étend de l’O. À l’E. sur une longueur de 99 kilom., tandis que du N. au S. elle n’a pas plus de 10 kilom. de largeur moyenne ; 15,000 hab. ; ch.-l., Lésina, sur la cote occidentale, avec un bon port ; siège d’un évëché, suffragunt de Zara. Les cotes de l’île sont abruptes et atteignent jusqu’à 670 mètres d’altitude. Le sol est en grande partie stérile ; on y récolte cependant du vin, de l’huile et des fruits estimés. Excellent climat. Pèche abondante de sardines.

LESINA, bourg du royaume d’Italie, province de la Capitanate, district et à 20 kilom. N.-E. de San-Severo, sur un petit lac ; 1,191 hab. Siège d’un évêché. Ce bourg fut détruit par un tremblement de terre en 1627.

LÉSINANT, ANTE adj. (lé-zi-nan, an-terad. lésiner). Qui lésine :

Et, s’il ne se fût point avisé de mourir,

Sa lésinante humeur nous eût bien fait souffrir. Hauterociiu.

LÉSINE s. f. (lé-zi-ne — L’origine de ce mot est inconnue. Il existe, à la vérité, un livre italien de la fin du xvio siècle, Délia famosissima compagnia délia lésina, où il s’agit d’une société d’avares portant le nom de société de l’alêne — lésina eu italien, — et qui raccommodent eux-mêmes leurs chaussures ; mais rien ne prouve que l’auteur de ce dialogue n’a pas bâti toute son histoire sur un simple jeu de mots, ce qui serait absolument dans le goût italien). Epargne sordide : Il n’y a point d’association plus commune que celle du faste et de la lésinb. (J.-J. Rouss.)

Chassez la famélique et honteuse lésine.

Boileau.

LÉSINER v. n. ou intr. (lé-zi-né — rad. lésine). Faire des économies sordides : Vous savez qu’en affaires il faut agir grandement : il ne faut pas LÉSiNUR, parce que la fortune, la protection el l’adresse sont tout dans te monde. (Al. Duval.)

LÉSINERIE s. f. (lé-zi-ne-rî — rad. lésiner). Action ou vice de celui qui lésine : La générosité est très-compatible avec l’économie, et la lésinerie avec la prodigalité. (Latena.)

LÉSINEUR, EOSE adj. (lé-zi-neur, eu-zerad. lésine). Personne qui lésine : Je ne suis pas LÉsiNiiUR, mais je veux mon compte.

LÉSINEUX, EUSE adj. lé-zi-neu, eu-zerad. lésine). Qui a le caractère de la lésine : Économie lésineuse.

LÉSION s. f. (lé-zj-on — lat. Issio ; de Isdere, blesser). Action de léser, dommage, préjudice : La lésion des intérêts publics. Je restreins les crimes contre la tranquillité.aux choses qui contiennent une simple lésion de police. (Montesq.)

— Altération, atteinte physique d’un organe ou d’une fonction : La lésion de l’artère brachiale par suite d’une saignée maladroite. Une lésion organique du cœur. La LÉ-SION du cervelet ne produit ni douleurs ni convulsions. (Flourens.)

— Eneycl. Méd. En médecine, on donne le nom de lésion à toute altération survenue dans la forme, la position, la structure intime

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des organes solides du corps, dans la composition des liquides et même des gaz qui y sont renfermés. Telle est la définition déjà bien large du mot lésion ; quelques auteurs lui donnent une portée encore plus étendue en admettant des lésions purement vitales. Ils se basent, pour cela, sur ce que, dans certaines affections, après avoir constaté des troubles plus ou moins grands dans une fonction, il a toujours été impossible de trouver l’altération correspondante dans les parties solides, liquides ou gazeuses de l’organisme. Cette opinion est évidemment fausse. D’une part, chaque fonction ayant pour siège un organe dont elle constitue le mode d’activité, naissant avec lui, s’accroissant avec lui, cessant avec lui, il serait difficile de concevoir qu’elle pût, à un instant donné, être modifiée sans lui. D’autre part, les progrès de l’anatomie pathologique et de la chimie médicale ont permis de constater des altérations d’organes là où, jusqu’à présent, on n’en avait point aperçu ; il est donc présumable qu’à mesure que les moyens d’analyse et d observation deviendront plus parfaits on verra toutes les maladies correspondre à une altération matérielle ou se classer parmi celles dont l’altération est connue.

— Jurispr. La lésion n’est point, en général, pour les personnes majeures, une cause d’annulation oude rescision des engagements. Il n’était pas possible, sans ouvrir la voie à des procès sans nombre, de demander sans cesse aux juges de rechercher cette douteuse équivalence de charges et d’avantages dans toute sorte de conventions commutatives. Quand on est majeur et qu’on a contracté sans surprise, on doit loyalement exécuter les engagements que l’on a pris, quelque onéreux qu’ils puissent être ; voilà la règle générale. Cette règle ne comporte que deux exceptions pour les parties majeures et capables, l’une en matière de partage, l’autre en matière de vente. Le code, voulant réagir contre les anciens privilèges d’aînesse et de masculinité, s’est particulièrement préoccupé de maintenir une stricte égalité dans les partages entre cohéritiers. C est pourquoi il a voulu que, par exception, la lésion commise au préjudice de l’un des cosuccesseurs donnât lieu à la rescision du partage. Ce n’est cependant pas une lésion quelconque, et si minime soitelle, qui peut ainsi vicier le partage et en motiver l’annulation ; il faut que le principe d’égalité soit notablement compromis et que le cohéritier soit lésé de plus du quart de la part qui aurait dû lui être allouée, pour qu’il y ait heu à la rescision du partage (art. 896, C. Nap.).

Aux termes de l’article 1674 du code civil, le vendeur d’un immeuble peut demander la rescision du contrat lorsqu’il en résulte, à son préjudice, une lésion de plus de sept douzièmes, c’est-à-dire lorsque le prix moyennant lequel il a aliéné son immeuble est inférieur de plus des sept douzièmes à la vuleur vénale et réelle de cet immeuble.

Relativement aux mineurs et aux interdits, la sunple lésion les rend, en général, restituables contre toute sorte d’engagements (art. 1305 du code civil). Cette disposition a fait naître de graves questions, dont la plus importante est celle de savoir si le mineur est restituable pour lésion, non-seulement contre les actes qu’il a passés seul et sans l’assistance de son tuteur, mais même contre les actes où il a été régulièrement représenté par son tuteur. La doctrine la plus accréditée s’est prononcée pour la rescision toutes les fois qu’il y a lésion, et sans distinguer si le mineur a contracté seul ou s’il a été assisté ou représenté par son tuteur. Il y a cependant quelques actes que la loi a entourés de garanties multiples et contre lesquelles le mineur n’est pus restituable pour lésion. Telles sont, entre autres, les conventions matrimoniales du mineur, pourvu que ce dernier ait été assisté par les personnes dont le concours et le consentement sont requis pour la validité de son mariage. Tel est encore le partage judiciaire dans lequel un mineur peut eue intéressé, si ce partage a été opère avec les formalités requises par le code civil et par le code de procédure.

LESKE (Nathaniel - Godefroi), naturaliste allemand, né à Muskau (haute Lusace) en 1757, mort à Marbourg eu 1780. Il s’adonna à renseignement à Leipzig et à Marbourg, et publia, entre autres ouvrages : Ùe génératione vegétabitium (Leipzig, 1773) ; Éléments d’histoire naturelle (1779, 111-8"), traduits en plusieurs langues ; Magasin de sciences physiques, mutheimuigues et économiques (Leipzig, 1786-1788, 7 vol. in-8o) ; Voyage à travers la Saxe au point de vue de l’histoire naturelle et de l’économie (1785), etc.

LESKÉE s. f. (lès-ké — de Les/ce, sav. allem). Box. Genre de mousses, de la tribu des bryacées, comprenant plusieurs espèces qui croissent dans les diverses régions du globe.

LESK.IE s. f. (lès-kî — de Leske, sav. allein.). Bot. Syn. de leskbk.

LES KO ou LESZKO 1", roi de Pologne, qui vivait dans le milieu du vue siècle. Son véritable nom était Pneuiysins, qu’il changea contre celui de Lesko (premier duc de Pologne, dont le souvenir était resté cher à la nation), lorsque les Polonais lui déférèrent la couronne, à la suite des succès qu’il remporta sur les hordes hongroises.

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LESKO ou LESZKO II, roi de Pologne, mort au commencement du IXe siècle. Voici la légende qu’on raconte au sujet de l’élection de ce prince : < Les palatins se disputant la couronne, on convint de choisir pour roi le vainqueur à une course de chevaux. Un des compétiteurs sema des pointes de fer dans le champ de courses, ne laissant intact qu’un espace suffisant pour son cheval. Mais un paysan découvrit l’artifice. Le peuple déchira le traître, et-noinma pour roi le paysan, qui prit le nom de Lesko, et gouverna sagement la nation. — Lusko III, son fils et son successeur, vécut et mourut ignoré.

LESKO ou LESZKO IV, roi de Pologne. 11 était petit-fi !s de Plast, et il gouverna la Pologne de 892 à 913. Son règne passa inaperçu dans l’histoire..

LESKO ou LESZKO V, dit le Blnno, duc de Pologne, né vers 1185, mort en 1227. Il était encore mineur lorsqu’il fut appelé en 1194 à succéder à son père, Casimir II. La régence fut des plu** orageuses ; la mère de Lesko fut obligée d’abandonner le gouvernement à Mtéczyslas, oncle de Lesko, à la condition que ce prince adopterait son neveu. Tour à tour détrôné et rappelé au trône, eu guerre avec ses voisins, en lutte avec ses seigneurs, Lesko fut assassiné par Swientopolk, gouverneur de Pomèranie. — BolESLas V, le Chaste, fils de Lesko V, lui succéda. V. Bo LESLAS.

LESLEY (Jean), évêque et théologien catholique écossais, né en 1527, mort en 1596. Il étudia dans les principales universités de France, et fut attaché à la reine Marie Stuart, qui l’employa dans plusieurs négociations. Pendant la captivité de cette princesse, il fit de grands efforts pour la délivrer, et vint inutilement solliciter des secours auprès des gouvernements du continent. Il est auteur de plusieurs écrits, parmi lesquels on cite : Afflicti animi consolationes (Paris, 1574, in-S°) ; De origine, moribus el rébus geslis Scotorum (Rome, 1578) ; Defence of the honour nf Mary queen of Scotland (Liège, 1571, in-s°).

LESLEY (Alexandre), orientaliste et jésuite écossais, ne dans le comté d’Aberdeen en 1694, mort à Rome en 1758. Après avoir été employé à diverses missions, il devint préfet des études au collège des Écossais, à Rome, puis au collège des Anglais. Il publia, avec un commentaire estimé, le.Missel mozarabique (Rouie, 1755), et travailla, de 1749’jusqu’à sa mort, à la publication du Trésor liturgique.

LESLIE (John), prélat écossais, né à Balquhaine vers 1570, mort à Clogher en 1671. 11 visita l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et la France, et apprit avfec une rare facilité les langues de ces divers pays. Après de longues années passées à parcourir les cités les plus importantes et k étudier les trésors des bibliothèques, il retourna dans sa patrie. Nommé évêque des Orcades, puis de Raphoe (1633), il bâtit dans cette ville un spleudide palais épiscopal fortifié, dans lequel il soutint un siège en règle à l’époque de la révolution anglaise, et qui fut le dernier château de l’Ecosse à. se rendre aux soldats de Cromwell, puis se retira à Dublin. En 1661, la Restauration lui donna l’évêché de Clogher, où il termina ses jours, âgé de plus de cent ans.

LESLIE (Charles), controversiste anglais, fils du précédent, né en Irlande dans la première moitié du XVIIe siècle, mort en 1722. Il entra dans les ordres vers 1680, et fut nommé chancelier de l’Église cathédrale de Connor, en 1688. Doué de talents supérieurs, il gagna promptement la confiance des protestants et se montra digne de cette faveur en luttant sans cesse contre les envahissements du catholicisme. Quand Jacques II eut été renversé du trône, Leslie resta fidèle à son roi, et cette conduite, qui lui fit perdre ses bénéfices, le rendit odieux au nouveau pouvoir. Expulsé d’Angleterre, il suivit le prétendant. Mais le pain de l’exil était amer à sa bouche, les pérégrinations incessantes avaient épuisé ses forces. Il retourna en Angleterre en 1721 et mourut peu de temps après. On a de lui : l’État des protestants en Irlande (1692, in-4o) ; Cassandra (1703) ; Récits (1704) ; Méthode courte et aisée pour combattre les juifs (1689) ; État présent du quakerisme en Angleterre (1701, in-8o) ; Méthode courte et aisée pour combattre les déistes (1694, in-8o) ; la Vérité du christianisme démontrée dans un dialogue entre un chrétien et un déiste (1711, in-8o) ; le Socinianisme discuté (1708) ; Du jugement privé et de l’autorité en matière de foi, etc. Tous ses écrits théologiques ont été réunis en 2 vol. (Londres, 1721).

LESLIE (John), physicien, chimiste et mathématicien écossais, né en 1766, mort en

1S32. Se-s précoces dispositions pour les sciences lui valurent des protecteurs qui l’envoyèrent étudier, à leurs frais, à l’université de Saint-André, puis a Édimbourg. Leslie donna ensuite des leçons particulières, visita les États-Unis, puis se fixa près de Londres (1790), et publia des articles dans divers journaux. En 1794’, il parcourut la Hollande, puis visita successivementl’AUemagneetlaSuisse ’ (1790), les pays Scandinaves (1799), et obtint en 1S05 une chaire de mathématiques à l’université d’Édimbourg. En 1819, il succéda à Play fair comme professeur de philosophie naturelle, et reçut en 1822 le titre de baronnet.