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mière idée de la fameuse Banque de Saint-Georges. Les cinq membres de la Maona prirent lo nom de gouverneurs et se transportèrent en Corse (1378) ; mais ils virent bientôt s’évanouir les espérances qu’ils avaient fondées sur leur entreprise et, aoan/ donnant successivement l’île, ils laissèrent Leonello Lomellino seul gouverneur (1380) ; mais il avait a lutter contre un puissant adversaire, Polino Campocasso, qui le chassa peu à peu de ses positions et le confina dans Bastia, où il l’assiégea. Lomellino se décida alors à rentrer à. Gênes (1390) pour demander de nouveaux secours. Sur ces entrefaites, Gênes, désespérant de sortir de l’état continuel de troubles que suscitaient les grandes familles Doria, Spinola, Adomo et Fregoso, avait appelé la France a son secours. Charles VI répondit à cet appel, envoya des commissaires et nomma un gouverneur au nom

du roi de France. Leonello, qui, plus que tout autre membre de la Maona, avait lait des sacrifices, obtint du marquis de Calville, gouverneur de Gênes (1405), le titre de comte de Corse. Il revint dans l’île avec une troupe levée à ses frais ; mais Vincentello d’Istria avait relevé l’étendard de la révolte, et, à l’aide du roi de Sicile, il attaqua le nouveau gouverneur et le força pour la seconde fois à retourner à Gènes, où il mourut.

LOMELLINO (Andréa), frère du précédent, mort eu 1419. Gouverneur de Corse en 1404, pendant l’absence de son frère, il lutta, après le départ de celui-ci (U07), contre Vincentello d’Istria et le roi d’Aragon, embrassa le parti de Fregoso et gouverna la Corse au nom d’Abramo Fregoso, qui voulait en faire la conquête en son nom personnel ; mais il fut vaincu à Cervione, fait prisonnier et misa mort.

LOMKLLINO (Battista), doge de Gè ; les en 1533. Pendant les deux années de son dogat, la république fut en paix. Le repos fut toutefois de courte durée ; il cessa dès que fut signé le traité de Cambrai, qui rappelait d’Italie toutes les troupes françaises, et lorsqu’éclatërent les troubles que soulevèrent la

mort de Sforza et la succession au duché de Milan. La guerre se ralluma alors entre la Fronce et 1 empereur, et l’Italie fut encore le théâtre des hostilités. C’est par les soins de Lomellino que -furent revisées les lois de la république, et son œuvre est intitulée : Rébus domi gesiis, ctaruere Simon, Janolus, Baptista, qui partim legum reipublicx conditores, partim reformalores exstitere (Gênes, 1537, in-fol.).

LOMELLINO (Benedetto), prélat italien, né à Gènes en 1517, mort à Rome en 1579. Nommé en 1565 évêque de Viutimile, puis de Sarzano, il reçut, la même année, de Pie IV qui l’avait en grande estime, le chapeau de cardinal-prêtre, au litre de Sainte-Marie in Aguirio, puis de Sainte-Sabine. Il devint ensuite légat de la campagne romaine (1572), et légat a lalere auprès de Philippe II d’Espagne, alors en Flandre (1574). Il a laissé : Constituliones et décréta, condita in diocesana synodo Lunen-Sarzanen (Gênes, 1570, in-4») ; Consiitutiuiii sinodale d’Anagni (Gênes, 1572).

LOMELLINO (Gregorio), célèbre jurisconsulte italien, issu de la même famille que les précédents. Il est auteur d’un recueil de jurisprudence qui est longtemps resté classique à Gênes sous ce titre : Atcuni consulti légali di Gregorio.

LOMENl (Ignace), agronome italien, né à Milan en 1779, mort à Magenta en 1838. Reçu docteur en médecine à l’université de Padoue, il retourna dans sa ville natale ; il devint médecin de l’hôpital et publia plusieurs ouvrages estimés, notamment ; la Politique du médecin dans l’exercice de sa profession (Milan, 1826), traduit de Macoppe ; Traité de la fabrication du vin (Milan, 1829) ; École du magnanier (Milan, 1832) ; Mélanges d’agriculture et d’économie rurale et industrielle (Milan, 1834-1835), livre rempli d’expériences et d’observations nouvelles ; Notions historiques et instructives sur le mûrier des îles Philippines (Milan, 1837).

LOMENIE (Martial de), seigneur db Versailles, tué le 24 août 1572, le jour de la Saint-Barthélémy. Il était greflier du conseil lorsqu’il fut emprisonné comme protestant, et il fut mis à mort après que le comte de Retz lui eût fait.signer, dans sa prison, l’acte de vente de Versailles, moyennant un prix infime.

LOMENIE {Antoine de), homme d’État français, fils du précédent, né en 1560, mort en 1638. Il était secrétaire des commandements de Henri IV lorsque, au milieu des agitations de la guerre civile, il tomba aux mains des ligueurs qui l’emprisonnèrent à Pontoise. Quand le Béarnais monta sur le trône, il chargea Antoine de Loménie d’une ambassade extraordinaire en Angleterre, et le nomma ensuite secrétaire d’État.

LOMÉNIE DE BRIENNE (Henri - Auguste de), diplomate, fils du précédent, né à Paris en 1594, mort en 16SG. Il conclut, à Londres, le mariage de Henriette de France et du prince de Galles (1624), et dirigea avec sagesse et fermeté le départoinent’des affaires étrangères pendant les troubles de la Fronde. Le chancelier Letellier a porté sur lui ce jugement : ■ Qu’il n’uvoit jamais vu un homme

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plus intelligent dans les affaires, moins ébranlé dans les dangers, moins étonné dans les surprises et plus fertile en expédients pour s’en démêler heureusement. ■ Lorsque Louis XIV apprit la mort de Brienne, il prononça ces paroles flatteuses : « Je perds aujourd’hui le plus ancienne plus fidèle et le mieux informé de mes ministres. *

Le comte de Brienne a laissé les ou%Trages suivants : Mémnires Contenant les événements tes plus remarquables du règne de Louis XIII cl ceux du règne de Louis XIV jusqu’à la mort du cardinal de Mazarin (Amsterdam, 1717, 3 vol. in-12), publiés dans la Collection des mémoires pour servir à l’histoire de France, de Michaud et Poujoulat ; Observations sur les Mémoires de M. de La Châtre (Cologne, 1664, in-12), reproduits dans la collection que nous venons de citer.

Après avoir consacré exclusivement quarante années de son existence aux affaires politiques, de Loménie, sans fortune, vendit au roi la collection de manuscrits commencée par son père- et terminée par lui. Cette collection, qui figure k la Bibliothèque nationale sous le nom de Fonds de Brienne, comprend 360 vol. in-fol., contenant des traités de paix, négociations, traités d’ambassades, mémoires, etc.

LOMÉNIE DE BRIENNE (Louis-Henri de), homme d’État et littérateur, fils du précédent, né en 1635, mort en 1698. À dix-sept ans, il parcourut toute l’Europe en amateur des beaux-arts, et rassembla une magnifique galerie de tableaux, dont il adonné une description en vers et en prose. Mis à la tête du département des affaires étrangères (1663), il se démit au bout de quelques mois, pour se faire oratorien. Sa démission avait été forcée. Louis XIV l’exigea, parce qu’il avait filé la carte à la propre table de jeu du roi. Une passion fort vive qu’il conçut pour la princesse de Mecklembourg le fit chasser de l’Oratoire, et renfermer, comme fou, à Saint-Lazare, à la prière de ses parents. Ceux-ci, qui jouissaient de ses biens, intriguèrent tellement que c’est au bout de dix-huit ans seulement qu’il fut rendu k la liberté. On lui doit, entre autres œuvres : Ludovici Henrici Lomenii Brienns comitis itinerarium (Paris, 1660, in-12) ; De Pinacotheca sua (Paris, 1662, in-8») ; Recueil de poésies chrétiennes et diverses (Paris, 1671, 3 vol. in-12) ; Mémoires de Loménie, comte de Brienne (Amsterdam, 1720, 2 vol. in-12) ; Mémoires inédits (Paris, 1828, î vol. in-8<>).

Loménie de Brienne (MÉMOIRES DU COMTIS).

C’est de la prison de Saint-Lazare que le comte de Brienne data ces curieux Mémoires imprimés en 1720 (2 vol. in-12). Il faut y ajouter les Mémoires inédits publiés par F. Barrière (1828, 2 vol. in-8<>). Après avoir été secrétaire d’État, après avoir eu la confiance de Mazarin, puis celle du jeune Louis XIV, interdit comme dissipateur, emprisonné comme un homme dangereux, il

expia sa courte faveur par une captivité de dix-huit ans. Ce qu’il y a de singulier, c’est qu’il conserva sa bonne humeur ; jamais il ne parle avec aigreur du temps passé, et cet homme que l’on faisait passer pour fou montre au contraire l’esprit le plus fin et la mémoire la plus lucide.

La première partie de ces mémoires, celle qui roule sur le règne de Louis XIII et le gouvernement de Richelieu, est écrite d’afrès les souvenirs et témoignages du père de auteur. Pour tout ce qui se rapporte à l’époque où Brienne fut aux affaires, il semblerait que, sachant ce que les autres devaient écrire, il ait pris à tache de ne pas parler des faits principaux et de ne relater que des circonstances ignorées. On lui doit d excellents détails à ajouter k ce que l’on sait des derniers moments de Mazarsn, des négociations de Fontarabie, de l’arrestation de Fouquet, du mariage du roi avec l’infante. A propos de la conspiration de Cinq-Mars, il accuse formellement Ulivarès d’avoir tout découvert à Richelieu et raconte avec esprit comment Fontrailles, l’agent de Cinq-Mars, le seul.qui parvint à sauver sa tête, dînant un jour avec lui, lui parla de cette sanglante tragédie : • L’événement fit voir, continua Fontrailles en me parlant du même ton leste, vif et dégagé, que je ne ma trompais pas. Si M. le Grand (Cinq-Mars) m’avait cru, il serait en vie, et je boirais ici k sa santé comme je bois à la vôtre (et il y but en effet en ce moment). Vous auriez de la joie sans doute de voir, de connaître un si honnête homme, un seigneur si bien fait, si accompli ; je n’y saurais penser sans me sentir ému... Nous ferons mieux d’entamer ce ragoût. Allons, laquais, du vin, et noyons le souci dans nos verres. » Mazarin figure dans cet entretien en homme d’esprit qui a la repartie vive et prompte. Anne d’Autriche y parait tout autre que dans les mémoires du cardinal de Retz, où elle est jugée avec passion et avec un dénigrement qui semble inspiré par un secret dépit. Deux ou trois anecdotes méritent d’être citées. Condamné par son médecin, Mazarin se tourne vers Brienne et lui dit : ■ Voyez-vous, mon ami, ce beau tableau du Corrége, et encore cette Vénus du Titien, et cet incomparable Déluge d’Antoine Carrache, car je sais que vous aimez les tableaux et que vous vous y connaissez fort bien : Ah I mon pauvre ami, il faut quitter tout cela 1 a C’est Brienne qui rapporte l’anecdote, d’à LOME

près laquelle la duchesse de Chevreuse fit Venir Richelieu devant la reine, en habit de baladin : ■ Vêtu d’un pantalon de velours vert, ayant des sonnettes d’argent à ses jarretières, tenant des castagnettes k la main, il dansa une sarabande. » La maligne duchesse lui avait persuadé que c’était le seul moyen pour lui d’entendre sonner l’heure du berger. Le cardinal y alla de son déguisement..., en pure perte. À lire tous ces jolis détails on croirait volontiers que le comte de Brienne fut enfermé non parce qu’il était fou, mais parce qu’il en savait trop long.

LOMÉNIE DE BRIENNE (Étienne-Charles db), prélat et homme d’État français, né k Paris en 1727, mort en 1794. Il se fit, dans son diocèse de Toulouse qui lui fut donné en 1763, la réputation d’un prélat instruit et d’un habile administrateur. C’est a ses soins que cette province doit le canal qui relie celui de Caraman à la Garonne, et qui porte encore aujourd’hui le nom de Brienne. Louis XVI le nomma, en 1787, contrôleur général des finances, à la place de Calonne. Les caisses de l’État étaient vides : Loménie lance des édits portant création de nouveaux impôts sur le timbre et les propriétés territoriales ; le parlement de Paris refuse de les enregistrer ; le ministre iiexile àTroyes, en change l’organisation, puis le rappelle, puis se retire après avoir accédé k la convocation des états généraux demandée par les parlements. Il fut remplacé par Necker le 24 mai 1788, et le peuple de Paris le brûla en effigie. Le roi, qui venait de lui donner l’archevêché de Sens, lui fit encore obtenir le chapeau de cardinal. En 1791, il prêta serment à la constitution civile du clergé, comme évêque de l’Yonne, et se démit du cardinalat. Arrêté en 1793, il fut remisen liberté, à lo condition de rester chez lui. On l’arrêta de nouveau ou mois de février de l’année suivante ; mais il mourut la nuit même qui suivit son incarcération, frappé d’une attaque d’apoplexie. Ce prélat avait été lié avec les philosophes de son temps. Bien que son bagage littéraire fût très-mince, l’Académie lui avait ouvert ses portes en 1770. D’Alerabert lui avait aplani les voies, et c’est à cette occasion que Voltaire écrivait k celui-ci : ■ On dit que vous nous donnez pour confrère l’archevêque de Toulouse, qui passe pour une béte de votre façon, très-bien disciplinée par vous. »

La feuille ultra-royaliste le Journal de la cour et de la ville (connue sous le nom du Petit Gautier), jouant sur son nom, l’appelait le cardinal 1 Ignominie, parce qu’il avait prêté serment à la constitution civile du clergé.

On doit a de Loménie les œuvres suivantes : Oraison funèbre du dauphin (1766, in-4<>), et le Conciliateur ou Lettres d’un ecclésiastique à un magistrat, en collaboration avec Turgot (Rome, 1754, in-8°).

LOMENIE (Louis-Léonard de), littérateur français, né à Saint-Yrieix (Haute-Vienne) en lsl8. Il descend de François de Loménie, qui était, au xvie siècle, conseiller au présidial de Limoges et avait pour frère Martial de Loménie, dont nous avons parlé plus haut, et qui fut tué lors de la Saiut-Barthélemy. Lorsqu’il eut terminé à Avignon de brillantes études, M. Louis de Loménie vint suivre à Paris la carrière des lettres. A vingt-deux ans, il commença à se faire avantageusement connaître en publiant une longue série de biographies, avec portraits, sous ce titre : Galerie des contemporains illustres par un homme de rien (Paris, 1840-1847, 10 vol. in-18). Ces études, écrites avec esprit et dans lesquelles l’auteur sait avec beaucoup de tact exciter la curiosité sans avoir recours à des révélations indiscrètes, eurent un succès des plus vifs et tirent grand bruit. En 1845, J.-j. Ampère, avec qui il s’était lié, le fit nommer son suppléant a la chaire de littérature du Collège de France ; mais, s’il succéda à ce lettré siérudit, on ne pourraitdire qu’il le remplaça, et si ses cours furent très-suivis, ce fut surtout par des femmes. Nommé, quelques années après (1849), répétiteur de littérature à l’École polytechnique, il devint professeur en titre en 1842, et, deux ans plus tard, également titulaire de la chaire du Collège de France, dans laquelle, vers la fin de l’Empire, il se fit suppléer par M. Guillaume Guizot. Le 30 décembre 1871, il a succédé k Mérimée comme membre de l’Académie française. M. de Loménie a publié dans divers journaux des biographies des Hommes de 1789, collaboré k la Revue des Deux-Mondes et k la Revue nationale et fait partie, mais pendant quelques jours- seulement en 1861, de la rédaction de la Presse. Il a publié avec M. E. Gans une traduction de Y Histoire du droit de succession en France au moyen âge (1845). En outre, il a fait paraître : Beaumarchais et son temps, études sur la société français/ ! (1855, 2 vol. in-8°), travail intéressant ; la Comtesse de Rochefprt et ses amis (1870), étude beaucoup moins’ réussie ; les Mirabeau (1870, in-s°). Lors d’une élection complémentaire dans la Haute-Vienne (avril 1873), M. de Loménie, qui avait passé jusque-là pour un esprit très-libéral, engagea ses omis à voter en faveur du candidat^monarchique et clérical, M. Saint-Marc Girardin fils.

LOMENTACÉ, ÉE adj. (lo-man-ta-sé — du lat. tomentum, savon de farine de fève). Bot. Se dit du fruit des légumineuses, quand il est

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divisé par des cloisons transversales en une série d articles monospermes.

— s. f. pi. Section de la famille des légumineuses, comprenant tes genres qui ont un fruit lomentacé. Ce groupe est peu naturel.

LOMENTAIRE s. f. (lo-man-tè-re — du lat. lomenlum, savon de farine de fève). Bot. Genre d’algues, de la famille des floridées, comprenant une douzaine d’espèces qui croissent surtout dans les mers des zones tempérées.

LOMET (Antoine-François), baron de Fotjcaux, ingénieur français, né à Château-Thierry (Champagne) en 1759, mort à Paris en 1826. Élève.des ponts et chaussées, il devint, en 1782, ingénieur à Bordeaux, puis fut successivement adjoint à l’état-major, lieutenant-colonel, aide de camp du général Servon

en Espagne, professeur de mécanique et de topographie k l’École des travaux publics, organisée à Paris par Carnot, et professeur de physique et de chimie h 1 école centrale de Lot-et-Garonne. Sous Napoléon, Lomet reçut le commandement de Braunau-sur-Inn, puis celui de Jaca en Espagne (1808) et prit sa ratraite en 1810. Il s’est beaucoup occupé d’apporter des perfectionnements à la lithographie, alors dans son enfance. Parmi ses ouvrages nous citerons : Mémoire sur les eaux minérales et les établissements thermaux des Pyrénées (Paris, 1795) ; Mémoire sur l’emploi des machines aérostatiques aux reconnaissances militaires (1802) ; Théorie et pratique du nivellement ; Traité des machines de théâtre (in-fol.).

LOMI (Baccio), peintre italien de l’école florentine, né à Pise, et qui vivait dans la seconde moitié du xvi<* siècle. Il était élève de Taddeo Zuceheri, etilaexécutédans son pays natal la majeure partie de ses œuvres. Sa composition la plus importante est l’Assomption qui décore la salie du chapitre de la cathédrale.

LOMI (Aurelio), peintre italien de l’école florentine, neveu du précédent, né en 1556, mort en 1622. Successivement élève de Baccio Lomi, du Bronzino et du Cigoli, il parvint k se créer une manière personnelle qui l’a placé parmi les bons peintres de second ordre. C est à Pise, sa ville natale, qu’il a exécuté le plus grand nombre de ses ouvrages, bien qu’on rencontre plusieurs de ses peintures à Florence, à Pistoia, à Modène et à Gênés. Dans cette dernière ville, on admire deux de ses compositions les plus estimées par les connaisseurs : Saint Antoine de Padoue et le Jugement dernier.

LOMI (Orazio) dit Gontiioaehi, peintre italien de l’école florentine, et frère du précédent, né en 1563, mort en’1646. Successivement élève d’Aurelio et de Baccio, puis-d’Agostino Tassi, il se -fixa quelque temps à Rome, où il décora le Quirinal et le palais Rospigliosi, se mit ensuite à parcourir l’Europe et, vers la fin de ses jours, se retira en Angleterre à la cour de Charles Ier. Van Dyck faisait, dit-on, le plus grand cas du talent de cet artiste, dont les principaux ouvrages sont : Sainte Cécile et Saint Valèrien, au palais Borghèse ; David tuant Goliath, àGènes ; Madeleine pénitente et le Repos en Égypte, au musée de Vienne ; l’Assomption et Moïse sauvé des eaux, k Madrid ; une Sainte Famille, au Louvre.

LOMI (Artemisia) dite Gentlleicbi, femme peintre italienne, fille du précédent, née en 1590, morte en 1642. C’est le Guide qui acheva l’éducation qu’avait commencée le père de cette artiste. Dirigée par un tel maître, elle affirma proroptement son talent et acquit une grande réputation. Elle s’était fixée à Naples et s’y était mariée. Mais après la mort de son mari, elle rejoignit son père en Angleterre et termina ses jours dans ce pays. Parmi ses rares tableaux d’histoire, on cite • une Judith coupant la tête d’Holopherne, au musée de Florence ; Naissance de saint JeanBaptiste et Femme tenant deux pigeons, à Madrid ; mie Sibylle, k Londres ; Saint JeanBaptiste endormi, à Naples ; l’Aurore, au palais Arrighetti, à Florence. Mais c’est surtout comme portraitiste qu’elle a attaché k son nom une juste célébrité.

LOM1A s. f. (lo-mi-a). Astron. Planète télescopique découverte en 1871.

LOMIE s. f. (lo-mî — du gr. lama, frange). Crust. Genre de crustacés décapodes anomoures, de la famille des aptérures, tribu des homoliens, dont l’espèce type habile les mers d’Australie.

LOMM (Josse van), en latin Lomuiim, Jodocu», médecin hollandais, né k Buren (Gueldre). Il vivait au xvie siècle, étudia son art k Paris sous le grand Fernel, puis exerça la médecine à Tournay et k Bruxelles où il se fixa vers 1557. Praticien fort remarquable, Lomin fut un écrivain très-distingué et ses savants ouvrages eurent beaucoup de vogue. Nous citerons notamment : Observalionum medicinarum librilll (Anvers, 1560), trad. en français par Lebreton ; De curandis febribus continuis (Anvers, 1563). Ses œuvres complètes, Opéra omnia, ont été publiées à Amsterdam (1745, 2 vol. in-12).

LOMMÀTZSCH, ville du royaume de Saxe, cercle de Dresde, bailliage et k 10 kilora. N.-O. de Messein ; 2,772 hab. Récolle abon-