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vestigations nécessaires, en s’y prêtant du moins de mauvaise grâce. Lorsqu’il fut question notamment de visiter le linge, ils jetèrent les hauts cris et ce ne fut que sur un ordre formel, après une longue résistance, qu’ils y consentirent. On eut ensuite la preuve qu’ils avaient suscité de faux témoins pour dépister l’instruction. Si celui d’entre eux qui fut condamné n’était pas coupable, comme le pensent encore bien des gens malgré toutes les apparences contraires, sa condamnation fut surtout rendue certaine par une foule de manœuvres maladroites de ses amis. Disons d’abord comment se forma la conviction des magistrats.

L’établissement des frères se compose de deux vastes édifices séparés l’un de l’autre par une rue, et communiquant ensemble au moyen d’un passage souterrain pratiqué sous la rue. Le plus important, appelé le noviciat, est spécialement destiné au service des frères : il y a, outre le noviciat proprement dit, une école normale où l’on prépare les frères aux examens pour le brevet d’instituteurs, et des bâtiments spéciaux pour l’habitation des frères employés aux écoles gratuites de la ville. L’autre édifice est occupé par un pensionnat primaire dirigé par la congrégation. C’est dans ce dernier que se trouve le jardin de la communauté : on y pénètre du novi-^, cîat, quand on a parcouru le passage souterrain, en suivant un long couloir a ciel ouvert, compris entre le mur du pensionnat et celui d’une caserne, Au débouché de ce couloir dans le jardin, et à gauche, se voit un bâtiment de dimensions relativement peu considérables, dont le rez-de-chaussée sert d’écurie, tandis que l’étage au-dessus contient une chambre pour plusieurs domestiques et un grenier à fourrages. Enfin, à la suite de ce bâtiment vient une espèce de hangar ou de grange découverte. Or tout cela, jardin, grange et écurie, est commun aux deux parties de l’établissement, noviciat et pensionnat.

D’uprès l’état des lieux, la justice pensa que Cécile avait été entraînée dans l’écurie, sous un prétexte ou sous un autre, que là s’était commis la tentative de viol, puis l’assassinat, et que le cadavre, porté au sommet du mur du jardin a l’aide d’une échelle, avait été jeté dans le cimetière. Des traces de piétinement existaient au bas du mur, du côté du jardin des frères ; des fleurs et des herbes étaient brisées au couronnement de ce mur ; de plus on trouva dans les plis des vêtements de la jeune fille des brins de paille et de sainfoin, ce qui s’expliquait aisément si elle avait été violée dans la grange. Il faut dire néanmoins que les traces de foulage étaient légères, quoiu’il eût plu toute la nuit, et que les vêtements e la jeune fille n’étaient aucunement souillés dé boue ; qu’en second lieu la justice donna très-vite une grande valeur aux dépositions du patron delà victime, le sieur Conte, homme d’une immoralité notoire, qui tergiversa si bien dans ses premiers récits, qu’on l’incarcéra comme prêtant aux soupçons les plus fondés. Il avait déjà débauché sa bellesœur, en se livrant sur elle à des actes honteux.

Aussitôt que la disparition de la jeune apprentie avait été constatée, il s’était montré triste et préoccupé de cet événement ; mais, au lieu de faire des recherches, il avait parcouru la ville avec un de ses parents, pour acheter des roues dont il n’avait nul besoin, et le soir il était parti pour Auch, où rien no prouvait que sa présence fût nécessaire. De retour à Toulouse le 17, son premier soin avait été de s’informer auprès d’agents de police du sort de Cécile, et comme ceux-ci avaient déclaré l’ignorer, Conte s’était écrié : « Quoiqu’il en soit, je suis innocent I » Arrêté peu d’instants après qu’il eut regagné son domicile, Conte dit d’abord que la jeune fille avait dû être entraînée dans quelque mauvais lieu ; mais, le lendemain 18, sans doute instruit par la rumeur publique de la théorie adoptée par l’instruction, il changea complètement de langage. Ayant alors provoqué un second interrogatoire, il déclara qu’en arrivant dans le vestibule du noviciat avec ses ouvrières il y avait vu les frères Léotade et Jubrien, et, précisant son accusation, il émit l’idée que Cécile avait pu être entraînée, soit par frère Jubrien, qui l’aurait conduite dans la chambre où l’on déposait les livres à relier, soit par frère Léotade, qui, sous prétexte de lui montrer des lapins, lui aurait dit de le suivre à l’écurie. Enfin, le 20, il arrêta ses soupçons sur ce dernier, et lui attribua des actions et des paroles immorales.

À partir de ce moment, l’instruction sembla marcher avec sûreté.Les médecins avaient examiné des matières fécales qui souillaient la chemise de la victime, et y avaient reconnu la présence d’un certain nombre de graines de figue. Or on trouva au noviciat une chemise sale, sur laquelle étaient des taches offrant les caractères de la même matière fécale ; l’une de ces taches se trouvait placée sur le bas de la chemise, par devant, et dans les matières étaient semées également des graines de figue. Cet indice, ajouté au premier refus des frères de laisser voir leur linge, était accablant ; il ne déposait toutefois contre Léotade que parce que celui-ci, comme économe, avait les clefs de la lingerie du noviciat.

En rapprochant tous ces indices, l’instruç ï

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tion expliquait le double crime de la manière suivante. Cécile avait disparu presque au moment où Conte portait les livres à la procure. Attirée par Léotade, qui voulait lui montrer des pigeons ou des lapins, elle avait successivement traversé la cour du noviciat, le passage souterrain et le couloir du jardin. Arrivé là, Léotade l’avait fait monter dans la chambre des domestiques, où il avait essayé de la violer, ce que semblait prouver une plume trouvée dans les plis de sa chemise, et qui pouvait provenir d’un des lits placés-dans cette chambre. N’ayant pu venir a bout d’assouvir sa lubricité, Léotade avait poussé sa victime dans la grange voisine. Là, il avait fait une nouvelle tentative et, pour dompter la jeune ouvrière, il lui avait porté à la tête des coups qui avaient entraîné la mort. Le meurtrier avait alors caché le cadavre sous un tas de fourrage, puis, la nuit venue, il était allé le jeter dans le cimetière, en s’aidant d’une échelle pour atteindre le couronnement du mur de séparation.

Ces déductions sont logiques et vraisemblables ; ceux qui tenaient pour l’innocence des frères en général et de Léotade en particulier leur opposaient les considérations suivantes :

D’abord, la position du cadavre ; son arrangement parfait et la siccité de toutes ses parties, tandis qu’il avait plu pendant la nuit, indiquaient suivant eux qu’il avait été apporté à l’endroit où il gisait, enfermé dans une enveloppe quelconque, sous laquelle il avait été comprimé pendant qu’il était encore chaud. De plus, comme il pleuvait depuis quinze jours, s’il eût été lancé du haut du mur, il aurait dû produire une dépression sur la terre détrempée ; or quand on l’enleva, la. terre qu’il recouvrait se trouva n’être ni foulée ni même égratignée. Autre circonstance inexplicable : le corps était à 21 centimètres du pied du mur, et ce mur avait, du côté du cimetière, un couronnement en saillie de 25 centimètres, ce qui excluait la possibilité de la projection. Quant aux légères dégradations découvertes sur le mur des frères, elles ne prouvaient rien, car il était de notoriété publique que, dans la matinée du 16, avant l’arrivée de la justice, plusieurs curieux" étaient montés sur le mur, pour mieux voir. Il existait à proximité du cimetière des maisons de prostitution, dans l’une desquelles le crime avait pu être consommé ; la porte du cimetière ne fermait pas a clef et le gardien était absent de su loge pendant la nuit.

En ce qui concernait spécialement Léotade, on s accordait en ceci que, soit avant, soit depuis son admission dans la communauté, il s’était toujours distingué par la régularité de sa conduite, la pureté de ses mœurs. De plus, il était en convalescence d’une longue maladie qui l’avait beaucoup affaibli. En outre, lors de la visite qu’il avait dû subir avec tous les frères et les novices de la maison, au nombre décent quatre-vingt-six, on n’avait trouvé sur lui aucune lésion, aucune excoriation. Or, disait-on, comment expliquer un fait aussi singulier, en présence des déchirures effroyables qu’offraient les organes de la victime ? Quant à la fameuse chemise, rien ne prouvait que Léotade s’en fût servi : c’était d’ailleurs une simple chemise de malade qu’on avait déposée dans la chambre au linge sale, en attendant le moment du blanchissage. Des objections graves étaient également faites à la partie de l’instruction qui concernait la perpétration du crime. Ainsi, en admettant que Léotade eût été assez influent pouf déterminer Cécile à le suivre, ce qui semblait d’autant plus difficile qu’il n’était pas connu de cette jeune fille, on regardait comme une chose radicalement impossible qu’il eût pu lui faire franchir, sans rencontrer personne, la grande distance qui sépare le vestibule du noviciat et le jardin. Mais n’avait-il rencontré personne et les frères n’avaient-ils pas ordre de se taire absolument ? Voilà le grand point. Le mutisme obstiné des uns, dans l’instruction et devant la cour, l’air innocemment béat des autres, les mensonges flagrants de quelques zélés suffirent pour donner du poids à ce qui ne pouvait être que des conjectures. Il fut évident que tous les frères obéissaient à un mot d’ordre, se taisaient ou parlaient suivant qu’il leur était enjoint par leur supérieur, et qu’on ne tirerait d’eux aucune lumière. Une de leurs dernières manœuvres perdit complètement l’accusé. Ils répandirent le bruit que de nouveaux indices étaient venus à leur connaissance et exigèrent une enquête supplémentaire : on la leur accorda. Us firent alors comparaître deux individus qui firent des dépositions trop semblables pour qu’on prît le change. Un sieur Lancet, ferblantier, déclara devant le parquet de Carcassonne qu’ayant rencontré dans la ville un chaudronnier ambulant, nommé Marcenat, cet individu lui avait fait part des bruits contradictoires circulant k Toulouse à propos de l’affaire Léotade. Il avait ajouté que certaines personnes attribuaient ce crime aux frères, mais que cela n’était pas exact ; qu’à, côté de l’établissement de ces derniers se trouve une maison qui communique avec celle des frères, ou deux personnes d’un sexe différent étaient dans l’habitude do se rendre ; qu’elles s’y trouvaient au moment où le crime aurait été commis ; que, pendant qu’elles causaient, un grand bruit s était fait entendre dans une LEOV •

pièce voisine ; l’une d’elles dit à l’autre : « Je crois qu’on s’assassine, il faut nous retirer ; » que la femme sortit la première, et qu’au moment où l’homme allait la suivre quelqu’un l’enferma à clef ; qu’après l’avoir laissé pendant plusieurs heures un relieur et deux autres personnes ouvrirent la porte, le conduisirent dans une chambre voisine, lui firént jurer de se taire, sur le cadavre de Cécile Combettes. Marcenat aurait ajouté que l’homme dont il s’agissait lui était connu, mais qu’il ne le désignerait pas afin de ne pas se compromettre. ■ Une déclaration identique quant au fond fut faite à Limoux par un marchand de parapluies, appelé Trible. 11 avait aussi rencontré Marcenat, qui lui avait tenu absolument le même langage. Par malheur, la justice eut beau chercher, elle ne parvint jamais à mettre la main sur Marcenat, ni même à trouver quelque indice de sa personnalité réelle. Le parquet en conclut que Marcenat était un être imaginaire et que Lancet et Trible jouaient le rôle de compères. Les débats s’ouvrirent le 7 février 1848, au milieu d’une agitation inexplicable ; ils n’ap— ! prirent rien de nouveau ; mais l’attitude des supérieurs et des confrères de Léotade ne put qu’accentuer davantage l’àpreté de l’ac— I cusation. Quelques-uns des frères furent in— | careérés pour faux témoignage évident ; le silence et les restrictions des autres eurent j un effet si déplorable, que le ministère public’ laissa presque de côté 1 accusation pour faire : le procès des ordres religieux, cette noire lé-. gion qui prétend vivre en dehors des lois,. et n’avoir de compte à rendre qu’à Dieu seul. I La session, interrompue par la révolution de’ Février, fut reprise le 13 mars suivant ; le jury rendit un verdict de culpabilité, avec circonstances atténuantes, et Léotade fut condamné aux travaux forcés à perpétuité. Il mourut deux ans après, sans avoir cessé de protester de son innocence ; il la jura une dernière fois, à son lit de mort, en présence du prêtre qui l’administrait et du commissaire de la République : on avait espéré jusqu’à ce moment qu’on obtiendrait de lui des révélations suprêmes, propres à éclairer cette mystérieuse affaire.

LÉOTAUD (Vincent), jésuite et géomètre français, né à Val-Louise en 1595, mort en 1672. Il écrivit contre Grégoire de Saint-Vincent et ses disciples : Examen guadraturs circuit hactenus celeberrimB (Lyon, 1653), et Cyclomatkia sett de multiplia circuli contemplatione libri très (Lyon, 1663). Ce dernier ouvrage est suivi d’un traité étendu sur la Quadratrice de Dinostrate.

LÉOTYCH1DE, roi de Sparte, mort en 469 avant J.-C. Il parvint au trône en 491, fit la guerre aux Eginètes, puis défit les Perses dans la grande bataille navale de Mycale (479 av. J.-C). Dans la suite, accusé de trahison, il fut banni et alla mourir à Tégée.. Un prêtre d’Orphée, nommé Philippe, réduit à une extrême pauvreté, promettait à ceux qui se feraient initier un bonheur parfait après leur mort. « Imbécile, lui dit Léotychide ; que ne te hâtes-tu de mourir pour n’avoir plus à déplorer ta misère et ton infortune ? • — Un descendant du précédent, LÉotychide, fils d’Agis II, fut exclu du trône de Sparte, sur les suggestions de Lysandre et d’Agésilas, qui prétendirent que cet enfant était le fils adultérin d’Alcibiade et de Tiraaea, femme d’Agis.

LÉOUZÔN-LEDBC (Louis-Antoine), littérateur français, né en 1815. Il avait publié quelques articles dans l’Union catholique, lorsqu’il se mit à voyager dans le nord de l’Europe, en Russie, en Finlande, en Suède, en Danemark, etc., et étudia les langues et les littératures de ces divers pays. En 1846, il fut chargé par le gouvernement de se rendre en Finlande pour y choisir un bloc de marbre, destiné au tombeau de Napoléon dans l’église des Invalides. En 1856, il fonda un journal financier, l’Observateur, dont il devint rédacteur en chef, et depuis lors il a collaboré à divers journaux, notamment à la Presse. On doit à M. Léouzon-Leduc un assez grand nombre d’ouvrages, notamment : Une saison de bains au Caucase (1845, in-8°), extrait de Lermentoff ; le Glaive russique (in-go) ; Études sur la Russie et le nord de l’Europe (in-12) ; la Finlande, son histoire primitive, sa mythologie, sa poésie, etc. (1845, 2 vol., in-8°) ; Histoire littéraire du Nord (1850-1852, 2 vol. in-8°) ; la Russie contemporaine (1853, in-8°) ; l’Echo de la guerre (1854, in-S°) ; les lies d’Aland (in-16) ; la Baltique (in-16) ; l’Empereur Alexandre 'II (1855, in-8°) ; Ivan (1859) ; les Financiers contemporains : Jules Mirés (1860, in-S°) ; les Couronnes sanglantes ; Gustave III, roi de Suède (1861, in-12) ; le Congrès et le conflit dano-ullemand (1864, in-18) ; l’Empereur Alexandre II (1867, in-18) ; les Poèmes nationaux delà Suède (1867), traduction ; Voltaire et la police (1867, in-18) ; le Kalevala (1867, in-8<>), épopée suédoise, texte avec notes, etc.

UÉOV1G1LDE ou LEUVIG1LDE, roi des

Wisigoths d’Espagne, qui régna de 569 à 586. Ce prince, considéré comme un des plus grands rois de l’Espagne gothique, en dépit de sa partialité pour la secte des ariens et de son animosité contre les catholiques, eut non-seulement à lutter contre les ennemis extérieurs, mais encore il eut à réprimer par la violence l’hostilité de sa famille et

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même de ses enfants. Il étendit sa dominar tion sur toute la péninsule hispanique, réduisit les Cantabres et les Suèves de la Galice, anéantit les derniers vestiges de la puissance romaine en Espagne,. et conjura l’invasion des Francs à force de tact et d’habileté.

LEOW1TZ (Cyprien), astrologue bohémien, né à Leonicia en 1524, mort en 1574. Il devint mathématicien d’Othon-Henri, électeur fialatin, et fit de nombreuses prédictions qui ui acquirent de la réputation, bien qu’aucune n’ait été réalisée. Leo^itz avait notamment annoncé la fin du monde pour 1534. Parmi ses ouvrages, nous citerons : Tabuls ascensionum (Augsbourg, 1551) ; Ephemeridum nomm atque insigne opus (Augsbourg, 1557, in-fol.) ; De conjunctionièus magnis insigniorum superiorum planetarum prognosticon (Lauingen, 1564), souvent réédité et traduit en français (1568).

LÉPACHYS s. m. (lé-pa-kiss — du gr. lepis, écaille ; pachus, épais, serré). Bot.— Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des corymbifêres, réuni aujourd’hui au genre rudbechie.

LÉPADELLE s. f. (lé-pa-dè-le — dimin. du gr. lepas, espèce de coquille). Infus. Genre d’infusoires, formé aux dépens des brachions : Les lépadellks ont une cuirasse membraneuse. (Dujardin.)

— Encycl. Ce genre a pour caractères : test univalve en carapace, denté ou échancré par derrière ; organes digestifs peu distincts, mais rapprochés de la partie antérieure quand ils sont visibles ; queue terminale bifide. Ce genre faisait partie des brachions de Mûller, mais ne pouvait demeurer confondu sous un même nom avec des espèces bivalves ou utriculaires, non plus qu’avec des anourelles ou espèces sans queue. Les lépadelles vivent dans les eaux douces, parmi les lenticules et les charagnes. Protégées par une petite carapace translucide, elles nagent avec rapidité à la manière des petits crustacés. Elles ne dépassent guère une longueur de omm, 14.

LÉPADIPORMEadj. (lé-pa-di-for-me — du gr. lepas, patelle, et de forme). Hist. nat. Qui a la forme d’une patelle.

LÉPADITE s. f. (lé-pa-di-te — du gr. lepas, patelle). Moll. Patelle fossile.

LEPADOGASTRE a. m. (lé-pa-do-ga-stre

— du gr. lepas, patelle ; gaslér, ventre). Ichthyol. Genre de poissons malacoptérygiens, de la famille des discoboles, comprenant plusieurs espèces, qui vivent dans les ’mers d’Europe : Le lépàdoGaSTrb de Gouan.

— Encycl. Ce genre se distingue par l’ampleur des pectorales, qui descendentjusqu’àla face inférieure du tronc, s’unissent l’une à l’autre sous la gorge par une membrane transversale dirigée en avant ; une autre membrane transverse, dirigée en arrière, adhérente au bassin,’et se prolongeant sur les côtes pour s’attacher au corps, leur tient lieu de ventrale. Le corps est lisse et sans écailles : la tête est large et déprimée, le museau saillant et extensible ; les ouïes sont peu fendues, garnies de quatre ou cinq rayons. Les lëpadogastres sont de petits poissons marins qui nagent avec facilité le long des rivages. Ils se distinguent à peine des cycloptères. Les espèces que nous connaissons sont réparties en deux sous — genres. Chez les lëpadogastres porte-écuelles, qui constituent le premier sous-genre, la membrane représentant les Ventrales règne circulairement sous le bassin et forme un disque concave, et d’un autre côté, les os de l’épaule forment en arrière une légère saillie qui complète un second disque avec la membrane qui unit les pectorales. Ce sous-genre comprend le gouanien, que l’on trouve dans le golfe du Lion et de Gènes ; le bolbisien deRisso ; le lépadogastre de Willdenow, qui habite la Méditerranée. Les lèpadogastres qui composent le second sous-genre n’ont point les doubles rebords par lesquels les ventrales et les pectorales forment un double disque. Us ont une seule dorsale, et l’anale, distincte da la caudale, est courte. On rencontre dans cette division le testar et le lépadogastre de Schneider.

LEPAGJE (Antoine), théologien protestant français, mort en 1702. Chassé de France par la révocation de l’édit de Nantes, il quitta Dieppe, où il était pasteur, se réfugia en Hollande, et fut nommé en 1695 pasteur à Rotterdam, où il termina ses jours. On a de lui : Thèses théologies de usu et acceptatione vocis justificandi in Scripturis et scholiis (Sedan, 1666, in-4o) ; l’Impiété des communions forcées (Deventer, 1689, in-12) ; Sermons et prières pour aider à la consolation des fidèles de France persécutés (Rotterdam, 1698, in-12).

LEPAGE (Henri), historien et paléographe français, né à Amiens en 1814. Il était compositeur d’imprimerie à Nancy lorsque le succès obtenu par des articles qu’il inséra dans un journal de la Meurthe le décida à suivre la carrière des lettres (1843). Quelque temps après, il fut nommé archiviste du département, puis il devint président de la Société d’archéologie lorraine. Outre des mémoires insérés dans le recueil de cette Société, dans les Mémoires de l’Académie de Stanislas, on lui doit : Histoire de Nancy (1838) ; Fleura