Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 10, part. 2, Lep-Lo.djvu/177

Cette page n’a pas encore été corrigée

LIQU

muscats ronges et blancs de Syracuse, les muscats rouges et blancs de Schiraz.

Après ces premiers crus extra, on peut citer *.

Autriche : les vins de Tarégal, de Mada, de Zombor, de Szadany, de Tolesva, et les vins de liqueur de Transylvanie, d’Istrie, de Dalmatie et de Vénétie.

Italie : muscat rouge et aleatico de Toscane, les vins muscats de Canelli, les naxo, giro, tinto et les malvoisies de l’île de Sardaigne, le vermut et l’aleatico de l’île d’Elbe, les vins muscats du "Vésuve, le malvoisie des îles Lipari, le vino santo de Castiglione, le vin aromatique de Chiavenna, les vins blancs d’Àlbano, les muscats de Montefiascone, d’Orvieto et de Farnèse.

Espagne : Tinto d’Alicante, tintilla de Xérès, les muscats blancs de Malaga, le grenache d’Aragon, le malvoisie de l’île Majorque, les vins muscats de Setuval et de Carcavellos.

Turquie : les vins de Chypre, de Candie, de Samos, de Ténédos et de Smyrne.

Grèce : les malvoisies de la Morée, de Santorin, des Iles Ioniennes.

Russie : les vins de liqueur de Koos et de Sudach, en Crimée.

Mexique : les vins de liqueur de Passo del Nocte, de Paras, de San-Luiz de la Paz et de Zelaya.

Disons maintenant quelques mots des liqueurs monastiques, qui sont si fort en vogue aujourd’hui.

Depuis qu’il y eut des moines, il semble qu’ils se soient adonnés à la spécialité des ligueurs. On ne passe pas devant une boutique de liquoriste sans avoir l’œil tiré par une kyrielle de flacons de formes diverses, décorés d’étiquettes portant ces titres : liqueur des chartreux, liqueur des bénédictins, liqueur des carmes, liqueur des trappistes, liqueur des pères de Garaison, . liqueur du P. Kermann, etc., etc. Le public en est inondé. Quant à leurs propriétés, toutes les mêmes : apéritives ; digestives, antiapoplectiques, antispasmodiques, anticholénques, toniques, fébrifuges, ctc., -etc. ; la litanie en est longue et pourrait dier de Paris jusqu’à Rome.

L’élément actif et bienfaisant de l’une est récolté sur les cimes alpestres ; l’autre se trouve sur les versants pyrénéens, ou sur les falaises atlantiques, ott dans les sombres forêts du Nord (voir les prospectus), ou chez les droguistes-herboristes en gros... Mais toutes assurément tirent de Cognac ou de Montpellier le véhicule des principes qu’elles contiennent.

Dès les premiers siècles du moyen âge, les ôrudits des couven ts travaillaient avec acharnement à débrouiller la question du grand œuvre. Le grand œuvre, la quinte essence, Yélixir de longue vie, étaient choses identiques sous trois dénominations. Leurs travaux portaient principalement sur l’étude des vinages, des essences, des esprits, des alcools et des distillations. Les plantes qu’ils employaient de préférence étaient le romarin, l’arnica, le sureau, la camomille, le mélilot, la rose, la bourrache, la mélisse, la bistorte, l’iris, etc. Au xin° siècle, Arnaud de Villeneuve, célèbre médecin possédé aussi de la manie du grand œuvre, formula la question de la quintessence, ou élixir de longue vie, en ces termes, qui passèrent à l’état de dogme pour tous les moines chercheurs qui suivirent : • Le secret seroit de trouver des substances si homogènes à notre nature qu’elles la puissent augmenter sans l’enflammer, l’entretenir sans la diminuer... notre vie étant de perdre toujours jusqu’à ce que nous avions tout perdu. » Le résultat des longs et patients travaux des moines alchimistes fut quelques élixirs et liqueurs dont la composition se transmettait de génération eu génération dans les couvents et monastères. Ces liqueurs n’étaient dans l’origine qu’un produit pharmaceutique ; ce n’est que depuis un petit nombre d’années qu’elles se sont converties en liqueurs de table. Notre siècle est marqué au coin du positivisme ; aussi n’est-ce plus pour la plus grande gloire de Dieu et le plus grand soulagement des malades que les moines travaillent, mais uniquement pour le lucre. Les chartreux de l’Isère ont donné à leur industrie un développement prodigieux. Ils réalisent chaque année d’énormes bénéfices, dont une partie va combler le déficit toujours croissaut du trésor du pape, sous la dénomination de.« denier de saint Pierre. »■

À côté de la chartreuse, il faut citer la bénédictine, lélixir de longue vie de Sept-Fonds, qui se fabrique, dit-on, dans un couvent de trappistes de l’Allier, et la trappistine, due aux bons pères de l’abbaye de la Grâce-Dieu (IJoubs). On prétend que la chartreuse et la trappistine sont seules fabriquées par des religieux, que les autres sont des œuvres laïques. Il n’y aurait rien d’étonnant.

Les procédés de fabrication employés dans les couvents sont aujourd’hui connus, et le Manuel du distillateur-liquoriste, de Roret, met ces secrets a la portée de tout le monde. Cependant nous devons rendre cette justice à la chartreuse ; elle est toujours, jusqu’à présent, la première des liqueurs. Il n’y a guère que la bénédictine qui puisse l’égaler, malgré son prix inférieur. Mais la bénédictine, fabriquée par un industriel de Fécamp, n’a rien à voir dans le denier de saint Pierre, ce qui justifie la préférence dont on l’honore.

LTQU

Et cependant elle porte les quatre lettres cabalistiques : A. M. D. G., Ad majorem Pei gloriam.

Un professeur à l’École supérieure de pharmacie a publié, il y a deux ans, la formule de la liqueur de fa Grande-Chartreuse, que le publie se figure être fabriquée avec des plantes des Alpes dauphinoises. Voici cette formule :

Essence de mélisse citron « née 2 gr.

Essence d’hysope 2 ■

Essence d’angélique 10

Essence de menthe anglaise. 20

Essence de muscade 2

Essence de girofle 2

Alcool plus ou moins rectitié. 2 lit. Sucre en quantité suffisante.

On colore cette liqueur en jaune ou en vert. (V. aussi le Distillateur-liquoriste de Roret.)

La liqueur des moines bénédictins de l’abbaye de Fécamp, ou bénédictine, a jusqu’à ce jour échappé à l’analyse, parce qu’elle ne se compose pas avec des essences, et que ce sont bien des plantes, croissant pour la plupart survies falaises normandes, qui servent à sa fabrication.

Dans le commerce et administrativement parlant, ceux qui débitent les liqueurs ne peuvent s’installer ni faire leur commerce sans une autorisation préalable, et ils doivent se conformer à un certain nombre de lois que presque tout le monde connaît et qu’il est inutile d’énumérer ici. Dans les villes où sont établis des bureaux d’octroi, les liqueurs sont soumises aux mêmes droits que l’alcool.

— Matière médicale. Liqueur arsenicale de Fowler. Cette préparation, préconisée par Fowler qui lui a donné son nom, est surtout employée pour le traitement des dartres rebelles. On fait boire chaque jour au malade quatre à six gouttes de la liqueur dans un verre de liquide approprié. Cette liqueur n’est qu’un mélange d’acide arsénieux et de carbonate de potasse. Les proportions varient un peu suivant que l’on suit les prescriptions de la pharmacopée anglaise ou celles du Codex. D’après le Codex, il faut prendre : 4 gr. 90 centigr. d’acide arsénieux, une quantité égale de carbonate de potasse, 500 gr. d’eau distillée et 16 gr. d’alcool de mélisse composé. On met dans une capsule de porcelaine le carbonate de potasse et l’acide arsénieux, tous deux pulvérisés ; on les dissout dans les 500 gr. d’eau distillée et l’on porte le mélangea l’ébullition. Après dissolution complète, il faut laisser refroidir la liqueur et y ajouter ensuite l’alcoolat de mélisse. On filtre, puis on ajoutode l’eau distillée en quantité suffisante pour compléter les 500 gr. On a alors une liqueur qui contient un centième de son poids d’acide arsénieux. Suivant la pharmacopée de Londres, cette préparation doit contenir un peu moins d’acide arsénieux : un cent-vingtième de son poids. La préparation généralement employée en France ne renferme qu’un cent-quarante-quatrième de son poids d’ucide arsénieux. On ajoute ordinairement 8 gr. d’alcoolat de lavande avant l’eau distillée.

Liqueur de Van Swieten. C’est Gérard Van Swieten, le disciple de Boerhaave et le médecin de Marie-Thérèse, qui 1© premier préconisa l’emploi de cette liqueur contre les maladies vénériennes, principalement contre la syphilis. Les malades soumis au traitement de Van Swieten prenaient le matin et le soir une cuillerée à. bouche de cette liqueur, et immédiatement après boire une décoction chaude, adoucissante et relâchante, représentant un volume d’environ un quart de litre de liquide.

Après des controverses et des discussions sans nombre, le traitement de Van Swieten a prévalu, et depuis plus de cent ans les médecins de tout pays traitent les maladies syphilitiques d’après la médication interne de ce savant. Cependant le Codex pharmaceutique a quelque peu modifié la composition du médicament. Ainsi, voici sa formule : dissoudre 90 centigr. de sublimé corrosif (bichlorure de mercure) dans 0<3 gr. d’alcool et ajouter 928 gr. d’eau distillée ; avec cette composition, la liqueur contient un millième de son poids de bichlorure de mercure. D’autres pharmacopées lui donnent une teneur de 1 cent-cinquantedeuxième de son poids en sublimé. Pour préparer suivant cette formule, ou dissout 40 centigr. de sublimé dans 32 gr, d’alcool et ou ajoute à la liqueur 480 gr. d eau distillée, pour atteindre le poids nécessaire.

— Chim. Liqueur fumante de Libavius. C’est ici un des produits dont la science moderne doii la connaissance aux alchimistes. Pour obtenir ce composé, Libavius distillait un mélange de bichlorure de mercureetde grenaiile d’étain. La liqueur fumante étant un bichlorure d’étain, on comprend par quelle réaction elle prenait naissance. Lemery, dans son Cours de chymie (lû90), dit : « Beurre d’étain Ou liqueur fumante. Si, par curiosité, on veut faire distiller un mélange de 1 partie d’étain et de 3 parties de sublimé corrosif, tous deux en poudre, dans une cornue, de la même manière que le beurre d’antimoine, on aura le beurre d’étain, qui est une liqueur épaisse assez extraordinaire, en ce qu’elle fume toujours. » Aujourd’hui, ce procédé n’est plus guère employé. Les méthodes varient d’ailleurs suivant que l’on veut obtenir le bicblorure d’étain anhydre ou hydraté. Dans le der LIQU

nier cas, on emploie avec avantage les eaux mères provenant de la préparation du protochlorure d’étain. Pour préparer ce dernier corps, on attaque l’étain métallique par l’acide chlorhydrique, on évapore et on laisse cristalliser ; les eaux mères tiennent en suspension une quantité notable de protochlorure. On comprend que, si dans ces eaux mères on fait passer un courant de chlore, il se formera du bichlorure d’étain, que l’on pourra isoler par cristallisation. Un autre moyen consisterait à attaquer le métal par l’eau régale. Le bichlorure se forme alors directement et on peut le recueillir comme dans le cas précédent. Mais le procédé est tout autre quand on veut recueillir le bichlorure d’étain anhydre, qui est proprement la liqueur fumante de Libavius. Outre le procédé des alchimistes, on emploie l’action directe du chlore sur l’étain. Si, dans un flacon rempli de chlore, on laisse tomber de minces feuilles d’étain, le métal s’enflamme aussitôt, et, en présence d’un excès de chlore libre, se convertit en bichlorure. C’est sur ce fait que repose la préparation du chlorure stannique anhydre. On place de l’étain dans une petite cornue munie d’un récipient ; à l’aide d’un appareil de dégagement, on fait arriver dans cette cornue un courant de chlore sec ; on chaulfe légèrement, et la liqueur fumante de Libavius distille dans le récipient, sous la forma d’un liquide huileux et jaunâtre. Cette couleur jaune est due à un excès de chlore entraîné pendant la distillation ; pour en débarrasser le bichlorure, il suffit de le distiller sur du mercure métallique. Le liquide ainsi préparé est incolore, transparent ; sa densité est 2,28 et celle de sa vapeur 9,2 ; il bout à 120O ; sa formule en équivalents est SnC12. Suivant la théorie atomique au contraire, il est représenté par SnCR Si on l’abandonne pendant longtemps au contact de l’air, il s’hydrate peu à peu et finit par se solidifier.

Le bichlorure d’étain est très-avide d’eau. Si l’on vient à verser dans du bichlorure anhydre une petite quantité d’eau, on entend un sifflement tout à fait analogue à celui que produirait un fer rouge plongé dans l’eau. En même temps, la température s’élève d’une façon notable. Ces deux faits sont l’indice d’une combinaison entre l’eau et la ligueur fumante. Cette combinaison existe en effet ; car, au bout de quelque temps, il se dépose au sein du liquide de beaux cristaux dont la formule est SnCU-f 5aq. Ils renferment donc 1 équivalent de liqueur fumante de Libavius pour 5 équivalents d’eau. On voit que ces cristaux ne sont autre chose que du chlore stannique hydraté. On peut aussi les obtenir en traitant directement l’étain par l’eau régale, ou bien, comme nous l’avons indiqué plus haut, en faisant passer un courant de chlore dans une dissolution de protochloruro d’étain et en concentrant la liqueur. Dissous dans l’eau, ces cristaux donnent une solution incolore. Quand on met de l’étain métallique en contact avec du bichlorure d’étain, le métal se dissout et transforme le bichlorure en protochlorure. Les propriétés spécifiques des chlorures stanné et stannique sont du reste bien tranchées et ne permettent pas la moindre confusion. Le bichlorure n’a ni la propriété désoxygénante ni la propriété déehlorurante du protochlorure d’étain. Cela explique pourquoi on ne peut pas l’employer pour précipiter l’or des dissolutions où il se trouve, au lieu que le protochlorure est employé dans ce cas.

Suivant M. Girardin, la liqueur fumante de Libavius dissoudrait à peu près les mêmes corps, mais en plus petite proportion, que le sulfure de carbone. Ainsi, le caoutchouc, la gutta-percha, le soufre, le phosphore, etc., seraient dissous par le bichlorure d’étain.

Le bichlorure d’étain a une grande tendance à former des composés doubles. M. Lewy l’a combiné en proportions définies avec les chlorures de potasse, de soude et d’ammoniaque. Le même résultat a pu être obtenu avec les chlorures terreux de calcium, de strontium et de baryum. Les produits ainsi obtenus ne sont pas de simples mélanges ; ils sont combinés en proportions définies et présentent une forme cristalline parfaitement caractérisée. Mais ce n’est pas seulement avec des chlorures minéraux qu’on a ce bichlorure ; certaines substances organiques, l’alcool, l’esprit de bois, etc., ont donné avec lui des combinaisons définies qui cristallisaient.

Le bichlorure d’étain est souvent employé comme mordant, pour la teinture en écarlate. Ce qui, dans ce cas, le fait préférer aux autres mordants, c’est qu’il rehausse l’éclat de certaines couleurs rouges.

L’analyse du bichlorure d’étain anhydre montre qu’il renferme : 45,38 pour 100 d’étain et 54,62 de chlore. Ce corps a, comme le peroxyde, toutes les propriétés d’un acide ; aussi certains auteurs, M. Hœfer, entre autre, ont-ils proposé de rappeler acide chlorostannique.

— Pharm. Liqueur des Hollandais. C’est un Chlorure d’hydrogène bicarboné, qui se produit quand on mélange à volumes égaux le chlore et l’hydrogène bicarboné, encore appelé gai oléfiunt. La liqueur des Hollandais porte ce nom, parce qu’elle a été découverte par une société de chimistes de ce pays. C’est un liquide incolore, d’une odeur agréable. Il est quelquefois jaunâtre. Sa saveur est sucrée et aromatique. Sa densité est de 1,28 b,

LIQU

S55

0°. La température de son ébullition est de 84",5. La densité de sa vapeur est de 3,45. Sa composition est représentée par la formule C*H«Cia.

Mais si l’on vient à considérer la manière dont ce corps se comporte avec une solution alcoolique de potasse, on écrira sa formule CTPC1.HC1. Ce qui est à remarquer, c’est que la solution aqueuse de potasse n’a point d’action sur la liqueur des Hollandais ; mais si l’on vient à distiller un mélange de liqueur des Hollandais et une dissolution alcoolique de potasse, il passe à la distillation un liquide particulier excessivement volatil, puisque sa température d’ébullition est au-dessous de 0«, d’une odeur vive, pénétrante, alliacée, dont la composition correspondrait à la formule

CWCI. C’est de l’hydrogène bicarboné monochloré. Ce phénomène ne substitution du chlore a l’hydrogène se retrouve fréquemment en chimie. Le résidu de la distillation est du chlorure de potassium. On pourra donc considérer la liqueur des Hollandais comme résultant d’une combinaison de l’équivalent d’acide chlorhydrique avec un équivalent d’hydrogène bicarboné monochloro, et, par conséquent, lui donner pour formule la suivante : CHISC1.HC1. L1QUIDAMBAR s. m. (li-ki-dan-bar — de liquide et de ambre). Bot. Genre d’arbres, de la famille des balsamifluées, do.it l’espèce type croît dans l’Amérique du NV>rd.

— Chim. Matière résineuse qui découle du liquidarabar.

— Encycl. Le genre liquidambar est assez voisin de celui des platanes. Il constitue, à lui seul, la famille des balsainifluées. On en connaît trois espèces : le liquidambar oriental, le liquidambar commun, qui fournit le baume liquidambar, et le liquidambar altimpie, arbre magnifique que 1 on rencontre en Océanie et dont une variété, le rassa-malah, présente, à Java, des types gigantesques. Comme les précédents, il fournit une résine.

— Pharm. Le baume liquidambar se trouve dans le commerce sous deux états différents : le liquidambar liquide, qui a l’apparence do la térébenthine liquide et limpide, et le liquidambar mou ou blanc, qui ressemble à la poix de Bourgogne. Le liquidambar liquide s obtient en pratiquant des incisions au tronc do l’arbre et recevant immédiatement dans des fioles le suc qui s’en écoule. Au fond des vases se dépose une petite quantité de baume blanc, que l’on sépare par décantation. Ce produit est huileux, jaune, doué d’une odeur de styrax assez agréable et d’une saveur acre et aromatique. Il cède à la potasse et h la chaux un acide particulier qu’il renferme à l’état de liberté et que l’acido.chlorhydrique précipite de ses solutions dans les alcalis. Il est en partie soluble dans l’alcool. Le liquidambar mou ou blanc n’est autre chose que le précédent en partie séché à l’air. Il est mou, opaque, blanchâtre. Il contient, comme le liquidambar liquide, un acide qui vient parfois s’eïïleurir à sa surface ; c’est probablement de l’acide benzoïque. Sa saveur est assez amèro, surtout lorsqu’il est vieux. Comme le styrax, les baumes liquidambar sont des excitants presque exclusivement réservés pour l’usage externe. Ils sont, du reste, assez peu usités.

LIQUIDATEUR s. m. (li-qui-da-teur — rad. liquide)-). Celui qui est chargé d’une liquidation : Le liquidateur d’une faillite.

— S’emploie aussi adjectiv. : Commissaire

LIQUIDATEUR.

— On a quelquefois employé le féminin liquidatrice.

LIQUIDATION s. f, (li-ki-da-si-on — rad. liquider). Action de liquider : Liquidation de dépens, d’intérêts, de compte. Liquidation de fruits. Liquidation d’une succession. Liquidation d’une société de commerce. Liquidation d’une communauté. Une liquidation générale est le préliminaire obligé de toute révolution. (Proudh.)

— Fig. Ensemble d’arrangements que l’on prend pour établir une situation embarrassée : Toute révolution est une liquidation.

— Comm. Règlement que le bailleur et le preneur font à 1 époque fixée pour la livraison des titres dans un marché ferme.,

— Techn. Action de cuire la pâte du savon.

— Encycl. Jurispr. Le mot liquidation s’applique à des opérations multiples et relatives à des affaires assez nombreuses. On doit signaler d’abord la liquidation de succession, qui a pour objet de déterminer l’actif et le passif d’une succession, et de fixer les droits des parties intéressées ; lo code civil traite de ces matières aux chapitres succkssion et partage. On doit citer également la liquidation de la communauté ayant existé entre époux, c’est-à-dire la détermination des droits de l’époux survivant et des héritiers de l’époux défunt sur l’actif de la. communauté. Il y a lieu, en outre, à une liquidation de reprises, lorsqu’une femme est séparée ou veuve, dans le cas de renonciation à la communauté ; ce mot s’applique, en outre, à la fixation de la quotité des reprises des époux j au compte, des