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petit arbuste de près de 2 mètres de hauteur, a feuilles couvertes sur les* deux faces de Doils blancs et soyeux, à fleurs blanches ; leptosperme à trois loges, cette espèce tire son nom de la disposition intérieure de sa capsule ; leptosperme à feuilles de genévrier, ses fleurs sont solitaires. On multiplie les leptospernies de graines semées en terre de bruyère et sur couche tiède, sous châssis, ou bien de boutures faites sur couche et sur châssis, ou enfin de marcottes.

LEPTOSPERME, ÉE adj. (lè-pto-spèr-mé

— rad. leptosperme). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte au leptosperme.

— s. f. pi. Tribu de la famille des myrtacées, ayant pour type le genre leptosperme,

LEPTOSPIRE s. f. (lè-pto-spi-re — du gr. leptos, mince ; et du lat. spira, spire). Moll, Genre de mollusques, formé aux dépens des bulimes, et comprenant les espèces à spire allongée.

LEPTOSTACHYDE s. f. (lè-pto-sta-ki-de

— du gr. leptos, mince ; stachus, épi). Bot. Syn. de leptocholé, genre de graminées.

LEPTOSTACHYE s. f. (lè-pto-sta-kî — du gr. leptos, mince : stachus, épi). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des acanthacées, qui croissent dans l’Asie et l’Amérique tropt- ■ cales.

LEPTOSTACHYE, ÉE adj. (lè-pto-sta-ki-é

— du gr. leptos, grêle  ; stachus, épi). Bot. Dont les fleurs sont disposées en épis grêles.

LEPTOSTÉGIE s. f. (lè-pto-Sté-jî — du gr. leptos, mince ; stêgi, toit). Bot. Syn. d’o NYCH1E.

LEPTOSTEMME S. f. (lè-pto-stè-me — du gr. leptos, milice ; stemma, couronne). Bot. Genru de plantes, de la famille des asclépiadées, tribu des pergulariées, comprenant des espèces qui croissent à Java.

LEPTOSTOMË s. m. (lè-pto-sto-me ’— du gr. leptos, étroit ; stoma, bouche). Ornith. jSyn. de Saurothére et de TacCO.

— Bot. Genre de mousses, de la tribu des bryacées, contenant plusieurs espèces, qui croissent dans les régions tempérées de l’hémisphère austral.

LEPTOSTYLE adj. (lè-pto-sti-le — du gr. leptos, grêle, et de style). Bot. Qui a le style grêle, filiforme.

LEPTOSYNE s. f. (lè-pto-zi-ne — du gr. leptosunê, gracilité), bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des sénécionées, comprenant plusieurs espèces qui croissent en Californie.

LEPTOTARSE s. m. (lè-pto-tar-se — du gr. leptos, étroit, et de tarse), Ornith. Genre de palmipèdes, formé aux dépens des canards.

LEPTOTÈNE s. m. (lè-pto-tè-ne — du gr. leptos, étroit ; taiuia, ruban). Entom. Genre d’insectes diptères brachocères, de la famille des ornnhomyens, dont l’espèce type vit sur

les cerfs et les daims.

LEPTOTHAMNE s. m. (lè-pto-ta-mne — du gr. leptos, i’réle ; tàamnos, arbrisseau). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des composées, tribu des nslérées, comprenant plusieurs espèces qui croissent au Cap de BonneEspérance.

LEPTOTHÈQUE s. f. (lè-pto-tè-ke — du gr. leptos, étroit ; tkêkê, étui). Bot. Genre de mousses, de la tribu des bryacées, qui croissent en Australie.

LEPTOTHÉRION s. m. (lè-pto-té-ri-ondu gr. leptos, chélif ; thêrion, bête sauvage). Mamui. Genre de ruminants fossiles.

LEPTOTRICHIE s. f. (lè-pto-tri-cht — du gr. leptos, itiince ; iltrix, trichos, cheveu). Méd. Finesse extrême des cheveux.

LEPTOTHRION s. m. (lè-pto-tri-on — du gr. leptos, étroit, thrion, feuille). Bot. Genre de plantes, de la famille des graminées, tribu des andropogonées, qui habite l’Amérique tropicale.

LEPTOTRACHÈLE s. m. (lè-pto-tra-kè-le

— du gr, leptos, mince ; irachelos, cou). Eutom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des carabiques, comprenant six espèces, qui vivent en Amérique.

LEPTOXIS s. m. {lè-pto-ksiss— du gr. leptos, mince ; oxus, pointu). Moll. Syn. de lymnée, genre de mollusques d’eau douce.

LEPTURE adj. {lè-ptu-re — du gr. leptos, grêle ; oura, queue). Zool. Qui a la queue grêle.

— s. m. Ornith. Genre d’oiseaux, formé aux dépens des gobe-mouches. Il Syn. de phaéton, autre genre d’oiseaux.

— But. Genre de plantes, de la famille des graminées, tribu des rotbœlliées, comprenant plusieurs espèces, -répandues dans presque toutes les régions chaudes et tempérées du globe.

—. s. f. Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des longicornes, type de la tribu des lepturètes : Les lepturiss ont la tête perpendiculaire, avec le labre grand. (A. Percheron).

— Encycl. Entom. Les espèces qui composent ce genre ont pour caractères : tête brusquement rétrécie en arrière ; antennes insérées au bas des yeux, écartées entre elles ; corselet sans tubercules latéraux ; yeux sailx

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lants ; antennes longues de la moitié au moins du corps ; corselet très-étroit en avant, bombé en dessus, fortement renflé postérieurement ; écusson très-petit ; élytres ne couvrant pas l’extrémité de l’abdomen.

Nous citerons parmi les espèces de ce genre : la lepture tomenteuse, qui est noire et couverte d’un duvet jaunâtre sur le corselet, a des élytres d’un fauve foncé, et se trouve aux environs de Paris ; la lepture noire, de forme plus allongée que la précédente, noire aussi avec l’abdomen rouge, et vivant aux mêmes lieux ; la lepture uniponctuée, noire également, avec des élytres rouges, et un point noir sur le disque de chacun, vivant en Suisse ; la lepture éperonnée, plus longue que ces iroïs premières, avec un corselet presque épineux, a le corps noir, les antennes -fauves, les élytres aussi, mais avec quatre bandes transversales ; enfin, la lepture verdâtre, à antennes annelées de jaune et de noir, le corps couvert d’un duvet vert jaunâtre très-serré. Elle est propre à la Suisse.

LEPTURÈTE adj. (lè-ptu-rè-te — rad. lepture). Entom. Qui ressemble ou qui se rapporte h la lepture.

— s. f. pi. Tribu d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des longicornes, ayant pour type le genre lepture.

— Encycl. ’i, a tribu des lepturètes a été établie par Latreille. Elle se distingue des autres tribus de la même famille par ses yeux arrondis, sans échancrure, et par ses antennes simplement placées en avant des yeux, et non dans une échancrure. La tête se prolonge postérieurement ou se rétrécit brusquement en manière de cou, à sa jonction avec le corselet ; les élytres, beaucoup plus larges que le corselet à leur naissance, vont en se rétrécissant graduellement. Les mandibules sont de grandeur ordinaire, à peu près semblables dans les deux sexes. Serville a divisé les lepturètes en deux sous-tribus : les laticerves, qui comprennent les genres desmocerus, vesperus, rhamnusium, rhagium ; les angusticerves, parmi lesquels on place les genres distenia, comètes, tenoderus, toxotus, pachyta, gramm’optera, leptura, strangalia et curyptera.

LEPTYNITE s. f. (lè-pti-ni-te — du gr. leptuneiit, amincir). Miner. Variété de feldspath.

LEPTYNTIQUE adj. (lè-ptain-ti-ke — du gr. teptunein, atténuer). Med. Atténuant. Il Vieux mot.

LE PU1LLON DE FOBLAYE (Emile), géologue français, né à Pontivy (Morbihan) en 1702, mort en 1843. Élève de l’École polytechnique, il entra dans le corps des ingénieurs géographes, se livra à la géologie, fut attaché eu qualité de géologue à l’expédition de Morée, et devint chef d’escadron d’étatmajor en 1840. Deux ans plus tard, sa ville natale l’envoya siéger à la Chambre des députés. On lui doit : Description de Vile d’Eyine (1853, in-S°) ; Recherches géographiques sur les ruines de la Morée (1835), etc. — Son frère, Théodore Le Puillon de BosLaYK, général, né à Pontivy en 1795, mort en 1857, entra à l’École polytechnique, concourut à la défense de Paris, prit part dans l’artillerie à la campagne d’Espagne (1823), au siège d’Anvers, fut élu en 1843 député de Pontivy à la place de son frère, et appuya de ses votes le gouvernement. Général de brigade en 1853, il reçut le commandement de l’École d’artillerie et de génie de Metz. On lui doit quelquos mémoires.

LÉPUROPÉTALE s. m. (lé-pu-ro-pé-ta- !edu gr. lepuros, écailleux, et de pétale). Bot. Genre de plantes, de la famille des saxifragées, qui croissent dans l’Amérique boréale et au Chili.

LEPUS s. m. (lé-puss — mot lat. dérivé du gr. leporis, même sens). Mamm. Nom scientifique du genre lièvre.

LÉPYRE s. m. (lé-pi-re — du gr. lepuros, écailleux). Entoin. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des charançons, comprenant six espèces, dont trois habitent l’Europe.

LEPYRODICLIS s. m. (lé-pi-ro-di-kliss). Bot. Genre de plantes, de la famille des caryophyllées, tribu des alsinées, croissant dans les montagnes de l’Asie centrale.

LÉPYRODIE s. f. (lé-pi-ro-dî — du gr. lepurodès, semblable à une écaille). Bot. Genre de plantes, de la famille des restiacées, comprenant plusieurs espèces qui croissent en Australie.

LÉPYRONIE s. f. (lé-pi-ro-nî — du gr. lepuros, écailleux). Entom. Genre d’insectes hémiptères, formé aux dépens desaprophores, voisin des cigales, et comprenant trois espèces, dont une d’Europe.

LEQUEITIO, petite ville d’Espagne, prov. et à 37 kilom. N.-O. de Bilbao, sur le golfe de Gascogne ; 2,500 hab. forges, pêche et cabotage. Cette ville, entourée n’épaisses murailles percées de cinq portes, possède des maisons fort anciennes et une belle promenade d’où l’on jouit d’une vue splendide. L’église, reconstruite au xmc siècle, renferme un beau maître-autel dans le style gothique filigrane. Dans l’une des chapelles se voit une image miraculeuse de la Vierge, trouvée, diton, au xtiie siècle au milieu d’un buisson d’au LEQU

bépine. Sur la rivière qui traverse la ville est jeté un pont d’une seule arche et d’une hardiesse étonnante. Le port, formé par la rivière à son embouchure, est peu important et sec à la basse mer. Quatre fortins le défendent.

LEQUEL, LAQUELLE (pi. LESQUELS, LES-QUELLES) prou, relut, (le-kèl, la-kè-le, lèkèl, lè-kè-le — de le, la, les, et quel, quelle, quels, quelles). Qui : s’emploie comme sujet d’une proposition qu’il joint à une proposition précédente, pour éviter l’emploi ou la répétition de qui, lorsqu’il pourrait donner lieu à une cacophonie ou à une amphibologie : Je l’ai su par une personne qui vous est connue, laquelle est venue me voir. Il s’agit d’un homme qui en injurie un autre, lequel est pourtant soit bienfaiteur. Écrives : plutôt à la cousine de votre ami, lequel serait dans le cas de ne pas répondre. Il S’emploie généralement au lieu de qui, en termes de pratique : Entendu les témoins, lesquels ont déclaré... On a lu le mémoire de la réclamante, laquelle sollicite un dégrèvement, (Acad.)

Voici le fait ; un chien vient dans une cuisine ;

Il y trouve un chapon, lequel a bonne mine.

Racine.

— S’emploie plus souvent comme complément, et alors de lequel, de lesquels, de lesquelles, à lequel, à lesquels, à lesquelles se contractent en duquel, desquels, desquelles, auquel, auxquels, auxquelles : Voici le parti auquel je me suis arrêté. C’est là une mauvaise habitude k laquelle il faut renoncer. Je connais les personnes chez lesquelles vous êtes descendu.

— Celui, celle qui : Dites-moi lequel de ces deux vases vous plaît le mieux. Parmi ces étoffes voyez laquelle vous préférez.

— Pron. interrog. Quel est celui, quelle est celle qui, à qui, dont : Lequel de vous deux est le plus jeune ? Duquel de ces deux tableaux voulez-vous vous défaire ? Auquel des trois commis avez-vous parlé ? Lequel est plus désirable à l’homme, ou de vivre jusqu’à l’extrême vieillesse, ou d’être promptement délivré des misères de cette vie ? (Boss.)

— Gramm. V. dont.

LEQUESNE (Eugène-Louis), sculpteur, né à Paris en 1815. Issu d’une famille de magistrats, il étudia d’abord la jurisprudence, et se fit inscrire en 1839 au tableau des avocats. Dès cette époque, il avait commencé à étudier la sculpture, pour laquelle il se sentait un goût très-vif. Admis dans l’atelier de Pradier, il y fit de rapides progrès, se rendi.t à Rome, exposa une Tête de saint Joseph en 1842, une Jeune fille jouant avec une coquille (1843), et remporta à l’École des beaux-arts, dont il suivait les cours depuis 1841, le grand prix de Rome en 1844. Pendant son séjour dans cette ville, Lequesne exécuta, entre autres œuvres, une remarquable copie du Faune de Barberini. De retour à Paris, il envoya au Salon de 1850 le modèle en plâtre de son Faune dansant, son chef-d’œuvre, dont le succès fut très-grand et qui, coulé en bronze, figure aujourd hui dans le jardin du Luxembourg (v. Faune dansant). Après cette œuvre brillante, qui valut à l’artiste une première médaille, il exécuta le buste de Portails, à’Étienne, à& MU® Lèvy, à’Hippolyte ' Guérin, du maréchal Saint-ArnaudT de Visconti, etc. ; exécuta le tombeau de Mmo de Trayrou, pour le château de Moutrichard, termina les Victoires du tombeau de Napoléon I«, laissées inachevées par Pradier, fit les sculptures des œils-de-bœuf du pavillon Deuou, et du couronnement du pavillon Mollien au nouveau Louvre, etc. À l’Exposition universelle de 1855, M. Lequesne envoya, entre autres morceaux, une statue de Philippe de Commines, et obtint, outre une première médaille, la croix de la Légion d’honneur. Depuis lors il a exposé une Baigneuse et Lesbie, charmantes statuettes ; la statue du Maréchal Saint-Arnaud, un Soldat mourant, exécuté d’après une maquette de Pradier (1857) ; Jeune fille pesant des Amours (185a), statue en marbre d’un charme antique ; cinq bustes, notamment celui de Clapisson (1861) ; l’Esclave romain, d’une grande correction de ligne ; le buste de il/H" Patti, d’une extrême finesse de modelé (1853) ; l’Eté, statue en fonte ; le buste de M. Reinaud (1864) ; le Général Damnas, buste (1866) ; un Nègre (1867) ; Prêtresse de Bacchus, le Vicomte de Païua (lS68), etc. On doit, en outre, àce remarquable artiste la décoration de l’église Saint-Augustin à Paris, une fontaine monumentale à Nevers, un Chemin de croix destiné à l’Institut fondé par Eugénie do Montijo, des Pégases (1870), au nouvel Opéra de Paris, etc.

LEQUEUTRE (Hippolyte-Joseph), peintre français, né à Duukerque en 1793. Élève d’Aubry et de J.-B. Isabey, il débuta au Saj Ion de 1824 par des aquarelles et des dessins (dont un pointillé fort habile était le principal mérite. Depuis lors, il a exécuté un grand nombre de compositions à l’estompe, au crayon lithographique, et s’est surtout lait connaître comme peintre de miniatures. Le portrait de son maître Isabey, qu’il exposa en 1855, est regardé comme son chef-d’œuvre ; en 1863, on vit de lui au Salon deux excellentes études, le Renard effrayé et l’Epagneul en arrêt ; enfin, parmi ses lithographies nous mentionnerons son portrait de Casimir Périer.

LEQUEUX (Claude), écrivain français, mort

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à Paris en 1768. Il devint prieur de Saint-Yves à Paris, adopta les idées des jansénistes et même se rangea parmi les partisans des convulsionnaires, ce qui lui valut d’être emprisonné pendant quelque temps à la Bastille. On lui doit quelques ouvrages, notamment : Tableau d’un vrai chrétien (1748) ; lé Chrétien fidèle à sa vocation (1748) ; le Verbe incarné (1759), etc. Mais il est surtout connu comme l’éditeur de nombreux ouvrages, dans lesquels il a donné la preuve qu’il joignait un esprit critique à une solide instruction. Chargé de donner une édition générale des œuvres de Bossuet, il ne put publier que quelques-uns des ouvrages de l’évêque de Meaux. Parmi les éditions qu’il a données, nous citerons : les Instructions chrétiennes do Singlin (1736, 6 vol. in-12) ; les Traités choisis de saint Augustin (1757 ; 2 vol.) ; les Oraisons funèbres (1762), et l’Exposition de la doctrine de l’Église catholique (1761), de Bossuet, etc.

LEQUEUX (Jean-François-Marie), théologien fiançais, né vers 1800, mort en 1866. Il entra dans les ordres, se fit recevoir docteur en théologie, fut vicaire général à Soissons, puis à-Paris, chanoine.de Paris, et enfin supérieur du séminaire de Soissons. On lui doit des ouvrages pour la plupart adoptés dans l’enseignement des séminaires. Nous citerons de lui : Afunùale compendium jitris c’anonici (1840-1844, 4 vol. in-8") ; Synopsis juris canonici (1845) ; Sélects qui estiones (1846) ; Inslitutiones philosophiez (1846-1847,4 vol. in-12) ; Antiquités religieuses du diocèse de Soissons et de Laon (1859, 2 vol. iu-18).

LEQUEUX (Paul-Eugène), architecte, né à Paris en 1806. Élève de Guénepin et de Bnltard, il fit de longs efforts pour arriver au prix de Rome, qu’il obtint enfin en 1834. Mais à cette époque il était marié, et- pour ne pas quitter Paris, il renonça à aller passer en Italie les cinq années réglementaires : Son beau-frère, M. V. Baltard’, le fit nommer architecte de la ville, et plus turd des communes de Sceaux et de Saint-Denis. Dans ces fonctions modestes, M. Lequeux a exécuté des travaux lucratifs et qui sont loin d’être dépourvus de mérite.. On lui doit notamment : la Sous-préfecture de Saint-Denis ; la Mairie de Montmartre ; l’Église de la Villette ; celle de Villetaneuse ; la Mairie de Puteaux, etc. Ces édifices, d’une architecture simple et sévère, ont l’incontestable mérita de satisfaire parfaitement aux conditions exigées par leur destination.

LEQU1EN (Michel), dominicain, chronologiste et érudit français, né à Boùlogne-sur-Mer en 1661, mort en 1733. Il fut l’ami de Montfaucoii et de l’abbé Longuerue. Lequien s’est attaché à réfuter les opinions émises par Pezron, dans son Antiquité des temps rétablie, et il a travaillé à la Collection byzantine. Ses principaux ouvrages sont : Défense du texte hébreu et de la version de la Vulgate (Paris, 1690, in-ig) ; Panoplia contra schisma Gr&corum (Paris, 1718, in-4<>). Il a donné, en outre, une édition gréco-latine des Œuvres de Jean Damascène (Paris, 1712, 2 vol. in-fol.).

LEQUIEN (Jacques), historien français. V. La Neufville.


LEQUINIO (Joseph-Marie), homme de lettres et conventionnel, né à Sarzeau (Morbihan) vers 1740, mort en 1813. Élu maire de Rennes au commencement de la Révolution, nommé ensuite juge au tribunal de Vannes, et enfin élu par ses compatriotes député à l’Assemblée législative, il y siégea au côté gauche. Après le 10 août, il publia un livre philosophique assez remarquable, intitulé les Préjugés détruits, dans lequel il prenait le titre de citoyen du globe, et dépassait de beaucoup la hardiesse des novateurs de son temps. Il fut ensuite envoyé à la Convention, où la Montagne le compta parmi ses membres les plus ardents. Cependant, en votant la mort de Louis XVI, il manifesta le regret que la sûreté de l’État ne permît pas de le condamner aux galères perpétuelles. Envoyé avec Laignelot en mission dans la Vendée, il y déploya une extrême énergie. On l’accusa depuis de nombreuses exécutions arbitraires, d’avoir fait manger les bourreaux à sa table, d’avoir demandé qu’on fusillât tous les prisonniers vendéens, etc., etc. À son retour, les thermidoriens le firent décréter d’accusation pour les actes de sa mission dans l’Ouest ; mais l’amnistie le rendit à la liberté. Successivement inspecteur forestier, membre du conseil des Cinq-Cents, il fut, après le 18 brumaire, envoyé en qualité de sous-commissaire des relations commerciales aux États-Unis, d’où il revint en 1804, renonçant dès lors à la politique pour se vouer à l’agriculture. On lui doit, entre autres œuvres : Élixir du régime féodal (1790, in-8°) ; le journal intitulé l’École des laboureurs  ; De la nécessité du divorce (Paris, 1792) ; la Guerre de la Vendée et les chouans (1795, in-8°) ; Philosophie du peuple (1796, in-12), etc.


LE RAGOIS (Claude, abbé), pédagogue français, né à Paris, mort dans la même ville vers 1685. Neveu de l’abbé Gobelin, directeur de Mln0 de Main tenon, il obtint par le crédit de cette dame la place de précepteur du duc du Maine. Il la remplit avec zèle, et c’est, pour l’éducation de ce prince que Le Ragois composa une Instruction sur l’histoire de France et sur l’histoire romaine (Paris, 1684, in-12). Cet ouvrage, pauvre d’idées et médiocrement

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