Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 10, part. 2, Lep-Lo.djvu/126

Cette page n’a pas encore été corrigée

504

LIGA

iie inférieure de l’aponévrose antibrachiale. Son extrémité externe s’insère sur la partie inférieure du bord externe du radius. Son extrémité interne se fixe sur l’extrémité inférieure du cubitus, sur le pisiforme et le pyramidal. Son bord postérieur se continue insensiblement avec 1 aponévrose antibrachiale, et son bord inférieur avec l’aponévrose dorsale du métacarpe.

Ligament annulaire antirieur du tarse. Ce ligament est constitué par l’épaississement de la partie inférieure et antérieure de l’aponévrose jambière doublée, au niveau du coude - pied, par des fibres ligamenteuses qui recouvrent l’articulation tibio-tarsienne. Ce ligament adhère, en dedans, à la partie antérieure et interne de l’extrémité inférieure du tibia ; en dehors, il s’insère sur la malléole externe. Son bord supérieur secontinue avec l’aponévrose jambière ; son bord inférieur se continue avec l’aponévrose dorsale du pied. Le ligament annulaire antérieur est destiné à maintenir les tendons appliqués contre l’articulation tibio-tarsienne.

Ligament annulaire interne du tarse. Ce ligament s’étend du sommet et du bord postérieur de la malléole interne k la partie postérieure, inférieure et interne du calcanéum. Sa direction est oblique de haut eu bus et d’avant en arrière. Par sa partie antérieure et inférieure, il donne insertion à quelques fibres du muscle adducteur du gros orteil.

Ligament annulaire externe du tarse. Ce ligament s’étend du sommet et du bord postérieur de la malléole externe k la partie externe et inférieure du calcanéum. Elle forme aux péroniers latéraux une gaîne commune, qui se divise plus bas, à mesure que les muscles se rapprochent de la face externe du calcanéum.

Ligament annulaire du radius. Ce ligament s insère par ses deux extrémités aux deux extrémités de la petite cavité sigmoïde. Son bord supérieur reçoit l’insertion du ligament externe et du ligament antérieur de l’articulation du coude. Son bord inférieur, beaucoup plus étroit, ’étrangle, pour ainsi dire, le col du radius.

Ligament coronaire. Ce ligament est formé par un repli du péritoine, situé au bord postérieur du foie, entre ce bord et le diaphragme. Son feuillet supérieur est formé par le culde-sac que l’on voit à la face supérieure du foie près du bord postérieur ; son feuillet inférieur se porte du foie sur le pancréas, et il fait partie de l’arrière-cavité des épiploons. De chaque côté, il se continue avec les ligaments triangulaires du foie.

Ligaments croisés. Ces ligaments, qui font partie de l’articulation du genou, sont : l’un antérieur, arrondi, «’étendant de la partie antérieure de l’épine du tibia au condyle externe du fémur ; l’autre postérieur, arrondi, s’étendant de la partie postérieure de l’épine du tibia au condyle interne du fémur. L’insertion fémorale de ces deux ligaments se fuit aux deux faces de l’échancrure intercondylienne.

Ligament de Bertin. Ce ligament, situé a la face antérieure de la capsule fibreuse de l’articulation coxo-fémorale, s’insère en haut à l’épine iliaque antérieure et inférieure, et en bas sur le petit trochanter ; il se dirige obliquement en bas, en arrière et en dehors. Il limite le mouvement d’extension de la cuisse.

Ligament de Carcassonne. Ce ligament, très-épiiis et très-résistant, est régulièrement triangulaire. Il est situé dans la région périnéale antérieure. Ses bords latéraux s’insèrent sur la branche ischio-pubienne, un peu au-dessus de l’aponévrose inféiieure. Ce ligament, par son angle antérieur, se fixe à la symphyse oubienne. Sur sa face supérieure s’insère, de chaque côté de la prostate, l’aponévrose pubio-rectale ou latérale de la prostate.

Ligaments giénoîdiens des doigts. Ces ligaments, qu’on retrouve k chaque doigt, sont très-épais, presque cartilagineux. Ils sont concaves en arrière, et forment une espèce de capsule qui prolonge en avant la cavité glénoïde, et qui concourt k emboîter la tète du métacarpien. Le bord supérieur de chaque ligament embrasse la partie rétrécie des métacarpiens, au-dessus de l’extrémité inférieure, et y adhère assez faiblement, de sorte que, dans un mouvement exugéré d’extension, les adhérences peuvent se rompre et le ligament s’interposer entre les surfaces articulaires de la phalange et du métacarpien. Le bord inférieur du ligament antérieur se fixe sur le bord antérieur de la cavité glénoïde des phalanges. Ce ligament, ne s’attachant pas aux deux os, ne peut pas être considéré comme un moyen d’union.

Ligament interépineux. Ce ligament est une lame fibreuse placée verticalement entre les apophyses épineuses ; son bord supérieur s’insère à l’apophyse épineuse qui est au-dessus, son bord inférieur à celle qui est au-dessous. Ce ligament sépare les deux gouttières vertébrales. Le ligament interépineux se tend lorsque le tronc s’infléchit en avant ; il limite alors le degré d’écartement des apophyses épineuses, et vient en aide aux ligaments jaunes des lames, en maintenant leur élasticité dans ses limites naturelles.

Ligaments jaunes. Ces ligament* sont situés entre les lames des vertèbres ; le premier est placé entre l’axis et la troisième ver LIGA

tèbre cervicale j le dernier entre la cinquième vertèbre lombaire et le sacrum. Ils s’insèrent par leur bord inférieur sur le bord supérieur de la lame vertébrale qui est au-dessous, et par leur bord supérieur a la face antérieure de la lame qui est au-dessus et qui la recouvre en partie seulement, de telle sorte qu’ils forment une grande partie de la paroi postérieure du canal rachidien. Les ligaments jaunes varient de forme, selon les différentes régions, comme les lames. Disposés en paires, ils sont en contact sur la ligne médiane par leur bord interne.

Ligaments larges. Les ligaments larges sont deux replis du péritoine, étendus des bords de l’utérus aux parties latérales des parois du bassin. Dirigés comme l’utérus, ces replis sont formés par Tes deux feuillets venus des faces de l’utérus et s’adossant au niveau de ses bords. Les ligaments larges, réunis à l’utérus, forment un plan qui divise la cavité du bassin en deux parties : l’une antérieure, qui renferme la vessie ; l’autre postérieure, qui contient le rectum. Le bord interne adhère à l’utérus et présente une séparation des deux feuillets, qui se portent sur les faces de l’utérus. Le bord externe, inséré sur les parois du bassin, présente une séparation des deux feuillets, dont l’un se porte en avant et l’autre en arrière sur les parois du bassin. Le bord inférieur, en rapport avec l’aponévrose périnéale supérieure, présente un dédoublement des deux feuillets, qui se portent en avant et en arrière. Le bord supérieur est libre ; à son niveau, les deux feuillets sont continus. Entre les deux feuillets du ligament large, on trouve les annexes de l’utérus, ovaire, ligament rond et trompe de Fallope. Du tissu cellulaire, abondant surtout vers le bord inférieur du ligament et vers le col de l’utérus, est placé entre les deux feuillets. On y trouve aussi du tissu musculaire, les deux tissus formant deux lames bien distinctes.

Ligaments latéraux de la rotule. Ces ligaments sont l’un externe, l’autre interne. Le ligament latéral interne, aplati en forme de ruban, s’insère en hautàla tubérosité interne du fémur ; en bas, où il est très-large, à la tubérosité interne du tibia, au-dessous de lu gouttière qui livre passage au tendon du deinimerabraneux et à l’artère articulaire inférieure et interne. Le ligament latéral externe, arrondi en forme de cordon, s’implante en haut k la tubérosité externe du fémur, et en bas au sommet de la tête du péroné, où il se confond avec le tendon du biceps. Il est dirigé obliquement en bas et en arrière.

Ligaments latéraux des doigts. Ces ligaments sont l’un interne, l’autre externe. Ils ne diffèrent entre eux que par le volume un peu plus considérable de l’externe. L’un et 1 autre sont triangulaires. Il s’insèrent par le sommet sur la dépression et sur le tubercule situé de chaque côté de la poulie qui est au-dessus, tandis que la base se divise en deux faisceaux.

Ligaments latéraux du coude. Ces ligaments sont l’un interne, l’autre externe. Le ligament latéral interne, simple en haut, bifurqué en bas, prend attache en haut sur l’épitroehlée, où il se confond avec un tendon commun à plusieurs des muscles de la région antérieure de l’avant-bras ; en bas, sur le bord interne de l’apophyse coronoïde, pur son faisceau antérieur. Il s’insère en haut à l’épicondyle, en se confondant aussi avec un tendon commun k plusieurs muscles de la région postérieure de l’avant-bras ; en bas, sur le ligament annulaire du radius, par son faisceau antérieur, qui confond ses fibres avec celles de ce ligament, et sur le bord externe de l’o- lécrane, par son faisceau postérieur.

Ligaments latéraux du cou-de-pied. Ces ligaments sont l’un interne, l’autre externe. Le ligament latéral interne s’insère en haut dans l’échancrure située-au sommet de la malléole interne, et se divise en bas en deux faisceaux. Le ligament latéral externe est formé par trois faisceaux : un antérieur, un postérieur et un moyen.

Ligaments occipito-atloïdiens. Ces ligaments sont l’un latéral, un autre antérieur et un troisième postérieur. Le ligament latéral est une capsule fibreuse, plus épaisse en avant et en dehors, qui unit l’occipital à l’atlas. Le ligament antérieur sert à articuler l’arc antérieur de l’atlas avec la partie antérieure du trou occipital. Le ligament postérieur sert à articuler en arrière l’arc postérieur de l’atlas avec la partie postérieure du trou occipital.

Ligaments occipito-axoïdiens. Ces ligaments sont au nombre de trois : l’un, médian, s’insère en haut dans la gouttière basilaire, a quelques millimètres du trou occipital, et se divise en trois feuillets qui passent derrière l’apophyse odontoïde. Les deux autres, latéraux, triangulaires, s’insèrent en haut sur le trou occipital, en avant de la base du eondyle, de chaque côté’de la ligne médiane, et en bas, sur la face postérieure du corps de l’axis, aux parties latérales.

Ligament rond du fémur. Ce ligament, qui est variable suivant les sujets, s’insère, d’une part, dans la dépression de la tète du fémur ; d’autre part, il se divise en trois faisceaux pour s’implanter, par l’un jl’eux k la partie supérieure de l’arrière-fond’de la cavité cotyloïde, et par les deux autres aux extrémités de l’échancrure inférieure ou cotyloïdienne.

LIGA

Ce ligament ne sert pas à maintenir les deux os en contact ; il a pour usage de porter à la tête du fémur des vaisseaux qui le traversent dans toute sa longueur.

Ligaments ronds de l’utérus. Les ligaments ronds sont deux cordons qui partent de la partie latérale, supérieure et un peu antérieure de l’utérus, et se portent dans le canal inguinal, qu’ils parcourent dans toute son étendue. Après avoir traversé le canal inguinal, leurs fibres s’insèrent sur la paroi inférieure de ce canal, sur l’épine du pubis et à la face profonde de la peau du pubis. Ils soulèvent le péritoine et s’en forment un repli connu sous le nom d’aileron antérieur du Jtgament large. Une artère destinée à l’utérus est contenue dans les ligaments ronds. Elle vient de l’épigastrique et souvent de la funiculaire. Les veines pourvues de valvules sont assez nombreuses et vont se jeter dans la veine iliaque externe, ou dans la veine épigastrique. Les nerfs des ligaments ronds viennent de la branche génitale du nerf génitocruial.

Ligaments sacro-iliaques. Ces ligaments sont au nombre de cinq : io l’un, antéro-sii7 périeur, se dirige des parties latérales de la base du sacrum, en passant sur l’interstice articulaire, vers la fosse iliaque interne, où il s’attache ; 2° le ligament antéro-inférieur, analogue au précédent, s’étend des deux premiers trous sacrés antérieurs à la fosse iliaque interne ; 3° le ligament postére-supérieur se compose de plusieurs faisceaux obliquement étendus de la crête iliaque k "la surface rugueuse sous-jacente, aux tubercules situés en dehors des deux premiers trous sacro-postérieurs, et k l’intervalle qui les sépare ; 4° le ligament postéro-inférieur s’insère en haut k l’épine iliaque postérieure et supérieure, en bas au tubercule, situé en dehors du troisième trou sacré postérieur ; la couche profonde, formée de faisceaux multiples, divergents, k direction ascendante, s’insère entre les tubercules situés près des second et troisième trous sacrés postérieurs et aux deux épines iliaques postérieures, de même qu’k l’échancrure étendue de l’une a l’autre ; 5° le ligament interosseux occupe une excavation profonde, située en arrière des deux facettes articulaires ; les faisceaux qui le constituent s’insèrent à toute l’étendue de la tubérosité iliaque et à deux fossettes qu’on voit sur le sacrum, en dehors du premier trou sacré postérieur.

Ligament suspenseur du foie. Ce ligament est formé par un repli constitué par deux feuillets du péritoine. Ses faces latérales sont lisses et s’étendent depuis l’ombilic jusqu’k la partie postérieure de la face supérieure du foie. Son bord inférieur, mousse, renferme la veine ombilicale, au-dessous de laquelle le péritoine se réfléchit comme au bord supérieur des ligaments larges. Ce bord se perd insensiblement k la face inférieure du foie. Le bord postérieur s’insère sur la face supérieure du foie, depuis la partie postérieure jusqu’au bord antérieur, qu’il embrasse pour rejoindre le bord postérieur du repli.

Ligament ciliaire. V. ciliaire. LIGAMENTEUX, EUSE adj. (li-ga-man-teu,

eu-ze — rad. ligament). Anat. Qui a rapport aux ligaments, qui est de la nature des ligaments : TisSU LIGAMENTEUX.

— Bot. Se dit des plantes dont la racine ou les tiges sont grosses et tortillées en forme de cordage.

LIGAN s. ni. (li-gan). Entotn. Espèce d’abeille des Iles Philippines.

LIGAR s. m. (li-gar). Moll. Nom vulgaire d’une belle espèce de turritolle des mers du Sénégal.

LIGARIO (Pietro), peintre italien de l’école romaine, né en 1686, mort en 1752. Élève de Lazzaro Baldi, qui, à cette époque, avait k Rome une grande réputation, il alla étudier la couleur auprès des Vénitiens, puis revint à Sondrio, sa ville natale, où il a laissé son meilleur ouvrage : le Martyre de saint Grégoire, qu’on voit dans l’église cathédrale. La précipitation avec laquelle cet artiste, pressé par le besoin, peignait ses tableaux a entravé la maturité de son talent.

LIGABIUS (Quintus), ancien proconsul d’Afrique. Il prit parti contre César pendant les guerres civiles, et combattit avec Caton k Thapsus (46 av. J.-C). César était résolu à le condamner, mais Cicéron plaida sa cause avec tant d’éloquence dans son admirable discours Pro Ligario, qu’il arracha au dictateur le pardon du vaincu. Celui-ci trempa néanmoins dans la conjuration de Brutus, et périt dans les proscriptions qui eurent lieu sous le second triumvirat.

Ligarius (pour), plaidoyer prononcé par Cicéron l’an de Rome 707. Si jamais avocat se trouva dans une situation délicate, ce fut certes Cicéron plaidant pour Ligarius, condamné d’avance, en présence de César, à la fois juge et partie. Fait prisonnier après la bataille de Thapsus, Ligarius avait été exilé par César ; mais il espérait être rappelé, grâce aux instances de Cicéron, lorsque Tubéron, son ennemi personnel, l’accusa d’être l’ennemi opiniâtre et implacable du dictateur. Césur encouragea sous main l’accusateur, décida que la cause serait instruite au Forum et se réserva le jugement. Cicéron plaida avec une éloquence si entraînante que César, décidé d’avance à condamner, se laissa

LIGA

arracher la grâce de son ennemi. Ce magnifique plaidoyer obtint le plus brillant succès ; il fut publié aussitôt et accueilli partout avec une avide curiosité ; César lui-même voulut en avoir une copie.

Ce discours animé, rapide, inspiré, est peut-être le plus pathétique et le plus émouvant qui nous ait été laissé par l’antiquité. Le succès qu’il obtint est k coup sûr le plus glorieux triomphe que la parole humaine ait jamais remporté, voici comment le célèbre d’Aguesseau s’exprime en parlant de ce morceau, dans un discours prononcé au parlement, sous ce titre : Union de la philosophie et de l’éloquence. ■ Le conservateur de la république, celui que Rome libre appela le père de la patrie, parle devant l’usurpateur de l’empire et le destructeur de la liberté. Il défend un de ses frères républicains qui avait porté les armes contre César, et il a César même pour juge. C’est peu de parler pour un ennemi vaincu en présence du victorieux : il parle pour un ennemi condamné. Il entreprend de le justifier devant celui qui a prononcé sa condamnation avant de l’entendre, et qui, loin de lui donner l’attention d’un juge, ne l’écoute qu’avec la maligne curiosité d’un auditeur prévenu. Mais l’orateur connaît la passion dominante de sou juge, et c’est assez pour le vaincre. Il flatte sa vanité pour désarmer sa vengeance ; et, malgré son indifférence obstinée, il sait l’intéresser si vivement k la conservation de celui qu’il veut perdre, que son émotion ne peut plus se contenir au-dedans de lui-même. Le trouble extérieur de son visage rend hommage à la supériorité de l’éloquence ; il absout celui qu’il avait condamné, et Cicéron mérite l’éloge qu’il avait donné k César, d’avoir su vaincre le vainqueur et triompher de la victoire. »

LIGATURE s. f. (li-ga-tu-re— du la t. ligatus, lié). Chir. Opération qui consiste à serrer un lien autour d’une partie quelconque du corps : Opérer la ligatuke d’une artère. Il Fil ou autre lien qui sert à opérer la ligature : Appliquer une Ligature à l’artère faciale. Il Bande de drap ou de toile avec laquelle on serre le haut du bras avant d’opérer la saignée : On n’a pas assez serré la ligature. « — Arboric. Opération qui consiste à serrer un lien sur une branche d’arbre, pour y assujettir une greffe ou y produire certaines modifications dans la circulation de la sève.

— Philol. Trait figurant plusieurs lettres, qui n’y sont généralement pas reproduites intégralement : Les ligatures grecques ne sont plus usitées.

— Typogr. Réunion de deux ou plusieurs lettres en un seul caractère, comme deux /, /■et l. il Partie déliée de fonte ou de cuivre qui relie les parties d’une même lettre.

— Auc. mus. Signe unique équivalant k plusieurs notes carrées.

— Superst. Nom donné autrefois k une espèce de maléfice qui, croyait-on, empêchait fa consommation du mariage.

— Alchim. Appareil qui bouche hermétiquement un vaisseau.

— Mar. Morceau de filin avec lequel on serre et ou réunit provisoirement les pièces d’un mât, d’une vergue.

— Comm. Sorte de grosse étoffe dont on fait des ceintures pour les paysans et les rouliers. Il Etoffe autrement nommée brocatelle.

— Techn. Remise composée d’un grand nombre de lisses peu fournies en mailles. Il Métier pour le tissage des étoffes dites petits façonnés.

— Encycl. Chir. L’opération de la ligature remplit un assez grand nombre d’indications différentes : ainsi, on la pratique pour arrêter les hémorragies produites par la lésion des vaisseaux sanguins et notamment par la lésion des artères ; pour procurer la guêrison des anévrismes, intercepter la circulation dans certaines tumeurs pour eu déterminer l’atrophie ou la gangrène et la chute ; pour diviser lentement et par ulcération des trajets fistuleux ; pour assujettir des parties ébranlées. La ligature a été aussi proposée pour la cure radicale des hernies et des varices. Appliquée sur les membres, elle peut y interrompre momentanément l’afflux du sang artériel, le retour de la lymphe et du sang veineux ; moins serrée, elle agit spécialement sur les veines superficielles qui se gonflent au-dessous du lien ; elle agit encore sur les nerfs et engourdit la sensibilité des parties situées au-dessous d’elle. Les ligatures, dont les effets ont encore besoin d’être étudiés, ont été employées pour empêcher le mélange des venins et des virus avec les fluides circulatoires, pour suppléer la saignée, pour favoriser le rétablissement des menstrues, pour modérer ou arrêter des hémorragies internes. On a réussi dans quelques cas, par leur secours, k calmer des névralgies, a prévenir le retour de certains accès d’épilepsie précédés d’un sentiment douloureux dans un membre ; assez souvent elles font cesser les crampes, et dans quelques pays on y a recours pour supprimer les accès de fièvre intermittente.

La ligature des artères se pratique dans quatre circonstances principales : pour arrêter les hémorragies traumatiques primitives ou consécutives ; dans le traitement, des tumeurs anévrismales ; pour se rendre maître