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LIDE

vrages, nous citerons : Recherches sur l’histoire religieuse, morale et littéraire de Rouen (1826, in -80}  ; Rouen, précis de son histoire (1827, in-8°) ; Histoire de Normandie depuis les temps les plus reculés (1835, 2 vol. in-S°), etc. Il a laissé, en outre, des traductions da divers ouvrages. ’ '

LICTEUR s. m. (li-kteur — lat. liclor ; de ligare, lier, parce que les licteurs portaient des faisceaux de vergés liées). Amiq. rom. Officier public qui, chez les anciens Romains, marchait devant les consuls ou le dictateur, portant une hache placée dans un faisceau de verges : Le consul est précédé de douze

LICTEURS.

— Encyct. Les licteurs étaient à Rome les gardes chargés d’accompagner et de garder les principaux magistrats ; le dictateur’était précédé de vingt-quatre licteurs, les consuls de douze et les préteurs de six. Les licteurs marchaient devant le magistrat auquel ils étaient attachés, à la file l’un de l’autre et non en groupe, armés d’une hache enveloppée et liée dans un faisceau de verges. Celui d’entre eux qu’on appelait le premier licteur précédait immédiatement le magistrat afin de recevoir ses ordres. Lorsque celui-ci voulait entrer, dans une maison, les licteurs frappaient à la porte avec une baguette ; lorsqu’il pénétrait dans une foule, ils avertissaient le peuple de son arrivée a fin qu’on lui rendît les honneurs qui lui étaient dus. En outre, ils faisaient la police du Forum, contenaient le peuple, réprimaient les mutineries. Il leur était expressément défendu de toucher sur la voie publique aux filles, aux femmes et aux matrones. C’étaient également eux qui précédaient le char du triomphateur montant au Capitole. Enfin ils étaient spécialement chargés d’exécuter les sentences capitales lorsque les condamnés étaient des citoyens romains.

Ils arrêtaient le coupable et, après l’avoir attaché au poteau, ils le battaient de verges et lui tranchaient-la tête avec leur hache. Au temps des empereurs, sinon sous les premiers, ce furent les légionnaires qu’on chargea des exécutions capitales.

D’après Aulu-Gelle, leur nom de licteurs venait de ce qu’ils garrottaient les condamnés au moment du supplice. La formule de la sentence prononcée contre un criminel était : a Va licteur, lie les mains, délie les verges, frappe de la hache (ï, lictor, colliga manus, expedi virgas, plecle securi).

D’après Ïite-Live, Romulus emprunta aux Etrusques l’institution des licteurs. Selon d’autres, elle date de Tarquin le Vieux. A l’origine, on recrutait ces gardes dans la classe inférieure de la population ; par la suite, des affranchis en firent partie. Vers la fin de la république, les vestales devaient, lorsqu’elles sortaient, se faire accompagner d’un"licteur, et, plus tard, on accorda ce privilège aux princesses de la famille impériale. À Rome, les licteurs portaient la togula ou toge courte : hors de cette ville, ils prenaient la casaque des soldats, le sagum.

LICUALA s. m. (li-kua-la — nom malais). Bot. Genre de palmiers, de la tribu des coryphinées, comprenant plusieurs espèces qui croissent dans l’Asie tropicale.

L1CUS, nom latin du Lech.

L1CYMN1US, poète dithyrambique grec qui vivait, suivant toutes probabilités, vers le iv» siècle avant J.-C., i et dont les œuvres ont été entièrement perdues. Aristote, dans sa Rhétorique, mentionne les poèmes de Licymnius comme plus propres à la lecture qu’à la déclamation publique.

LIDBECKIE s. f. (li-dbè-kl — de Lidbeck, sav. allem.). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu dés sénécionées, comprenant des espèces qui croissent au Cap de Bonne-Espérance.

L1DDA, ville de Syrie. V. Lydda.

LIDDEL (Duncan), médecin anglais, né à. Aberdeen en 1561, mort en 1013. Tout jeune encore, il visita la, Pologne et l’Allemagne, compléta ses études scientifiques à Francfort, puis donna des leçons particulières, devint l’ami de Tycho-Brahé, et obtint, en 1591, une chaire de mathématiques à l’université de Helmstsedt. En 1596, il prit le diplôme de docteur en médecine, et, tout eu, continuant son enseignement, il se livra à la pratique de cet art. En 1607, il retourna en Écosse, où il mourut. Ses principaux ouvrages sont : Disputationes médicinales (Helmstœdt, 1605,4 vol. in-4°) ; Ars medica (1607) ; De febribus (1610) ; l’ractatus de dente aureo (1828), etc.

L1DDON, port de la Nouvelle-Bretagne, sur la côte occidentale de la presqu’île de Melville, un peu au S. de l’entrée occidentale du détroit de Fury-et-Hecla, dans la mer Polaire.

LIDE s., m. (li-de). Syn. de liste.

L1DEN (Jean-Henri), littérateur suédois, né à Linkceping en 1741, mort en 1793. Après avoir visité une partie de l’Europe, il retourna en Suède, fut appelé à professer l’histoire à Leyde : mais, frappé presque aussitôt de paralysie, il dut renoncer à l’enseignement (1776), et passa le-reste de sa vie dans des souffrances continuelles, qui ne l’empêchèrent pas de continuer ses travaux littéraires. Nous citerons de lui : Bistoriolse poetarum suecanorum ; Calalogus disputationum in academiis etgymnasiis Sueciss (177S-1780, in-8°).

LIDO

LIDERICCS, nom latin du Loir.

LIDI, nom de sept îles de l’Adriatique sur la côte de la Vénétie (Italie). Ces îles, formées par des alluvions, décrivent une courbe entre les embouchures de la Brenta et de la Piave. On y trouve des jardins délicieux.

LIDINGOE, île de Suède, dans le gouvernement et à 5 kilom. N.-E. de Stockholm. Cette île, jadis importante et d’un aspect singulièrement pittoresque, n’est plus guère remarquable aujourd’hui que par l’excellent lait dont elle fournit la capitale.

UDKJQLPING, ville importante de Suède, située dans le gouvernement de Skaraborg, à’360 kilom. de Stockholm, sur une baie du lac Wenern, et à l’embouchure de la rivière de Lida, qui la divise en deux parties. Sa fondation remonté au xive siècle ; Christophe de Bavière lui octroya des privilèges en 1446 et la mit sur le même rang que toutes les autres villes de la Westrogothie ; 7,000 hab. environ. Commerce de grains, fabriques de draps et de tissus de laine, manufacture de tabac, carrosserie, etc. ; foires en février, juin et octobre ; celle qui a lieu à cette dernière date est regardée comme une des plus considérables du royaume.

LIDmée s. f. (lid-mé). Espèce d’antilope d’Afrique. • ••

L1DNEU (Bengt), poBte suédois, né en 1759, mort en 1793. Cet écrivain, dont les premières années sont peu connues, se fût fait une belle plaee dans la littérature de son pays, si la violence de son caractère et le désordre de ses mœurs ne lui eussent occasionné des embarras pécuniaires et des chagrins qui abrégèrent son existence. L’édition complète de ses œuvres, contenant, entre autres compositions, ses Fables, Médée, opéra, le Panorama poétique des événements de l’année 1783, la Comtesse Spastara, chef-d’œuvre de l’auteur, et l’Ombre de Gustave 'III, héroïde, a été publiée à Stockholm (1789, 2 vol. in-8").

LIDO. Deux îles de Venise portent ce nom : le Lido di Palestrina et le Lido di Sotomarina. La première, située à 18 kilom. de la ville, est une longue digue de sable qui protège Venise contre la mer. Elle se prolonge au sud-est et forme lu presqu’île de Malamocco, où vient se briser le flot de l’Adriatique. D’un côté de cette île, la vue embrasse des lagunes et plusieurs autres îles, parmi lesquelles on distingue Saint-Lazare des Arméniens. De l’autre côté, la mer et le ciel confondus font un horizon d’azur. De maigres gazons émaillent les dunes, et des arbres écimés entourent des guinguettes où l’on boit du^yin de Conégliano. Durant l’été, des tentes abritent des baigneurs. La plage ressemble un peu à nos côtes de Royan et d’Arcacbon, où dans la sable mouvant le pied enfonce jusqu’à la cheville. On voit que le Lido, auquel se.rattachent de si poétiques souvenirs, n’est en réalité qu’une plage assez triste.

Mais c’est là que Byron, composant son Beppo, galopait sur des chevaux fougueux ; c’est là aussi qu’est venu pleurer le poète de Rolla. Avant eux, avant Gcethe et les grands peintres vénitiens, le Lido a vu l’armée des croisés en 1212 et, dans une antiquité reculée, les Troyens fugitifs qui, dit-on, devaient fonder Venise.

La partie du Lido où les Vénitiens vont se promener et se divertir est située entre le port du Lido et le port de Malamocco, et se nomme Lido-de-Saint-Nicolas. Elle est située à environ un demi-mille de Venise ; on y voit un fort très-vaste et très-ancien, dont l’enceinte renferme une belle église dédiée à saint Nicolas. Autrefois, la jeunesse vénitienne était tenue d’aller au Lido s’exercer au tir de l’are et de l’arbalète ; les nobles et les bourgeois s’y rendaient dans la semaine ; le dimanche était le jour du peuple. Ces exercices étaient des occasions naturelles de divertissements, de danses et de musique. Dans les dernières années de la république, le Lido devint un rende2-vous de plaisance. Les lundis de septembre et d’octobre y attirent encore les gens du peuple. Il existait autrefois sur le Lido un cimetière israêlite, et nombre de pierres funéraires à demi enterrées dans le sable servent aujourd’hui de tablesou de sièges aux promeneurs.

LLDOIRE, petite rivière de France (Dordogne). Elle prend sa source dans les bois de Bosset, passe près de Fraisse et de Saint-Remy, reçoit le Riou-Tord et le Léchou, la Bidonne, arrose Saint-Avit, forme la limite entre les départements de la Dordogne et de la- Gironde, et tombe dans la Dordogne au-dessus de Castillon, après un cours de 45 kilom.

LIDON, homme politique français, mort en 1793. Envoyé par le département de la Corrèze à la Convention où il siégeait dans les rangs des girondins, il’vota la mort du roi, avec sursis, émit et soutint vivement la proposition qu’une garde départementale fût appelée pour protéger la Convention contre les entreprises des révolutionnaires parisiens, attaqua avec violence Maràt, Robespierre et Bouchotte, et se vit proscrit à la suite du 31 mai 17S3. Errant de département en département, exposé chaque jour à’ tomber entre les mains de ses ennemis, il se brûla la cervelle quelques mois après sa mise hors la loi.

L1DONNE (Nicolas-Joseph), mathématicien français, .né à Périgueux eu 1757, mort à

LIE

Paris en 1830. D’abord professeur de mathématiques, il devint sous la Révolution chef de division au ministère de la justice. En 1825, il fut nommé membre de l’Athénée des arts. On lui doit : Tableau de tous les diviseurs des nombres jusqu’à 102,000 (Paris, 1808) ; Tableau analytique propre à diriger les jeunes gens qui étudient les mathématiques (Paris, 1828).

LIE (lî.—L’origine de ce mot n’est pas connue. Le Duchat dit que les Italiens appellent la lie lelto del vino, le lit du vin, parce que le vin repose sur la lie comme sur un lit. (Jhevallet rapporte ce mot au celtique : armoricain li, lie, leit, vase, boue, limon ; gaélique llaid, vase, limon ; écossais et irlandais lathach, peut-être du même radical que le latin limus, boue ; savoir le sanscrit h, dans le sens de être liquide, d’où li, laya, liquéfaction, liita, fondu, liquéfié. Scheler parle du gothique ligan, lagian, frison liga, anglais to. lie, être gisant, de la racine sanscrite lay ou larj, se rapprocher, adhérer. Il indique aussi le iatin lix, cendre, lessive. Dans tous les cas, ce mot est ancien, car on le trouve dans un manuscrit du x.e siècle). Sédiment qui se forme dans les liqueurs fermentées : La lie du vin, de la bière.

Ma Muse du nectar n’a gardé que la lie.

De Banville. [[ Se dit particulièrement du ’dépôt qui se forme dans le vin :

Thespis fut le premier qui, barbouillé de lie, Promena par les bourgs cette heureuse folie.

Boileau.

— Fig. Rebut, ce qu’il y a de plus vil : La lie du peuple. La rancune est un sentiment bas et honteux : elle procède de la ub de tous les défauts. (M» Monmarson.) L’Arabie offre le spectacle d’un peuple qui n’a point été remué de dessus sa lie et a conservé toute, sa sûveur. (Renan.) Chaque esprit a sa lie. (J. Joubert.) Les caractères se détrempent et se salissent par cette lutte avec les difficultés de l’existence dans la lie des grandes villes corrompues. (Lamart.)

— Fig. Suite désagréable, désagrément qui accompagne un plaisir :

Mais de quelque nectar qu’elle ait été remplie, La coupe où nous buvons a toujours ifiie lie.

Lamartine.

Boire le calice jusqu’à la elle, Souffrir la dernière humiliation, éprouver un malheur dans toute son étendue :

Je voudrais maintenant vider jusqu’à la lie Ce calice mêlé de nectar et de fiel : Au fond de cette coupe où je buvais la vie Peut-être restait-il une goutte de miel.

Lamartine.

— Adiectiv. Lie de vin, Qui est de la couleur de la lie de vin : Etoffe lie de vin.

— Encycl. La lie que déposent les vins se compose de tartre ou tartrite acidulé de potasse, mêlé de divers sulfates et surtout de sulfate de potasse. Comme les lies sont toujours délayées dans une certaine quantité de vin, on peut, au sortir des tonneaux, les distiller pour en obtenir de l’eau-de-vie, ou les convertir en vinaigre avant de les brûler pour obtenir les cendres gravelées.

La lie de vin nouveau ou de premier soù— tirage est de peu de valeur ; elle sert de levure aux distillateurs ; les fabricants de vinaigre l’emploient aussi ; mais celle du deuxième et du troisième.soutirage contient assez da bitartrate de potasse pour qu’on l’utilise en en extrayant du tartre..

La lie se précipite en plus grande abondance dans les moments où l’atmosphère varie brusquement, particulièrement lorsque, après les journées froides de janvier, les rafales de l’ouest ou du midi, imprégnées de vapeurs tièdes, amènent une subite élévation de température. Le vin, jusque-là condensé par le froid, se dilate et travaille, comme on dit vulgairement. Les particules de lie qu’il contient ne subissant pas une dilatation égale à celle du liquide, l’équilibre est rompu, et la lie tombe au fond du vase.

Quand, les lies sont déposées, il faut avoir soin de soutirer le vin le plus tôt possible ; ce premier soutirage a lieu en mars. Mais un nouveau dépôt de lie se produit pendant les chaleurs, et il faut soutirer une seconde fois à la fin de l’été.

Dans la Côte-d’Or, et principalement dans le canton de Nuits, toutes les lies de vin rouge provenant du premier soutirage sontmises sous des-presses spéciales, et1 léé.vins que l’on en extrait, lorsqu’ils sont francs de goût, sont très-convenables pour la fabrication du vinaigre rouge.

Un hectolitre de lie rend de 25 à 50 litres de vin. Ce qui reste dans les sacs après le pressage est mis sous forme de pains, et on en retire, en le brûlant, la gravelée dont se servent plusieurs artisans, les teinturiers entre autres.

Autrefois, les marchands de vin étaient forcés de vendre leurs lies aux maîtres vinaigriers. Aujourd’hui, les propriétaires distillent eux-mêmes leurs lies. Les alambics employés pour le vin ne peuvent servir à la distillation des lies, qui leur communiquent un mauvais goût et les corrodent.’ On doit employer des chaudières spéciales.

Chaptal proposait de noyer les lies dans de l’eau chaude, de les agiter et de les filtrer, affirmant que le liquide tiré à clair produit

LIEB

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une eau-de-vie de qualité inférieure, mais non aussi mauvaise que celle que l’on obtient par les procédés ordinaires.

La lie toute fraîche provenant da vin de bonne qualité bonifie sensiblement les vins ordinaires ; elle suffit souvent pour rétablir les vins blancs passés au jaune ; de même, elle enlève à tous les vins la plupart des goûts qu’ils contractent, lorsque la cause ne provient pas du vin lui-même ; traitée par des agents chimiques, elle donne de l’éther désigné sous le nom à’éther cenanthique ou bouquet des vins.

LIE adj. f. (H — du lat. tetus, joyeux). S’employait avec le mot chère, pour signifier bonne chère :

Lit, vivant à discrétion, La galande fit chère lie.

La Fontaine.

LIÉ, ÉE (li-é) part, passé du v. Lier. Attaché par des liens : Un fagot solidememt lié. Être mené pieds et poings liés. Avoir les mains liées derrière le dos,

— Réuni, joint : Des lacs et des rivières existent partout aux États-Unis, liés ensemble par des canaux. (Chateaub.) Il Associé, réduit à une action commune ; Quoi qu’il fasse, l’homme est lié à ses semblables et il ne peut en faire abstraction. (P. Lanf’rey.)

Dans quel ravissement, h votre sort liée. Du reste des mortels je vivrais oubliée I

Racine.

— Engagé, qui n’est plus libre : Il est lib par le mariage. Je suis lié par une promesse solennelle. Notre cœur se trouve où est notre trésor, et nous sommes liés par les objets que nous aimons. (Chateaub.) Nul homme ne peut être lié que par les lois auxquelles il a concouru. (B. Constant.)

— Qui est connexe, qui s’enchaîne, dont les parties se font suite : Des pensées bien liées.’ Rien ne se fait par saut dans la nature ; tout y est lié, tout y est effet et cause (Leibniz.) Tout est lié dans le monde moral comme dans le monde physique. (Duinars.) L’irréparabilité dé la peine est invinciblement LIÉii à l’infaillibilité du juge. (L. Blanc.) La gloire des lettres et des sciences est intimement liée à la liberté de la presse. (Dupin.) La foi à l’absolu est intimement liée à l’intolérance. (E. Scherer.) La vie future de l’homme est liée au perfectionnement de l’humanité. (P. Leroux.) Il n est pas une seule des opérations de l’esprit qui ne soit liée à des opérations du corps. (P. Leroux.)

— Qui a une liaison d’amitié, d’amour, de camaraderie : Être intimement liés. Être liés par les liens de l’amitié.

— Fig. Avoir les mains liées, N’être pas libre dans ses actions, dans ses déterminations : J’ai promis, j’ai les mains liées.

Entres, nos chiens sont liés, Se dit à ceux qui hésitent d’entrer, en feignant de croire, par plaisanterie, qu’ils hésitent de peur d’être mordus par les chiens.

— Pratiq. Uni par les liens au mariage : Femme liée dé mari. Homme lié de mariage.

— Blas. Se dit d’une pièce ou d’un meuble de l’écu, ou de plusieurs ensemble, qui sont joints par un lien : De Sevin : D’aiur, d’une gerbe d’or liék de gueules. 11 Se dit encore des barils, cuves, tonneaux, etc., quand les cerr clés sont d’un émail particulier : Barillon t De gueules, à trois barillets d’or liés de sable,

— Paléogr. Lettres liées, Celles qui’ sont jointes ensemble, mais cependant bien distinctes, sans ligatures.

. — Mus. Se dit des notes qui doivent être coulées, exécutées sans être frappées séparément.

— Jeux. Partie liée, Série de deux ou de trois parties que l’on joue, avec la condition que le gagnant sera ceiui qui aura gagné deux parties : Jouer un louis en partie liée, il Fig. Affaire engagée : La i>artie était bien liék ; des deux côtés on était décidé à ne rien épargner pour réussir. (Mignet.)

La partie est liée, un jeu serré s’apprête.

C. BOHjouii.

— Mar. Se dit de la manière dont la membrure d’un navire est réussie : J’avais éprouvé dans le coup de vent du 17 que mon bâtiment était mal lié dans tous ses hauts. (Bougainville,) 11 Lames liées, Suites de vagues larges et régulières, qui ne fatiguent pas le navire.

— Môd. Se dit des excréments, sous le rapport de leur consistance : Des matières bien

LIÉES.,

— Art culin. Se dit de la manière dont est faite la liaison d’une sauce ; Cette sauce n’est pas suffisamment liée.

M RI !AU, ville de Prusse, prov. de Silésie, régence et k 53 kilom. S.-E. de Liegnitz ; 2,000 hab. Bureau principal de douane. Fabrication de toiles et grand commerce de toiles et de fil avec la Bohème. I] Ville de l’empire d’Autriche, dans la Moravie, cercle de Prerau, à 22 kilom. N.-O. de Weisskirch : 2,007 hab.

L1EBAULT (Jean), médecin et agronome français, né à Dijon vers 1535, mort à Paris en 1596. Il se fie recevoir, en 1559, docteur à Paris, où il exerça son art et épousa la sa* vante Nicole, fille de l’imprimeur Charles Estienne. Vers la fin de sa vie, il tomba dans la misère. Parmi’ses ouvrages, nous citerons : Agriculture et maison rustique de Char-