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son et en en changeant la distribution au moyen de cloisons dispendieuses, la licilatioa doit être ordonnée ; car l’un des copropriétaires ne peut obliger l’autre à exécuter des travaux et des dépenses qui pourraient d’ailleurs se trouver au-dessus de ses facultés.

La lieitation doit encore avoir lieu quand les terres à partager composent un corps de ferme, et qu on ne peut séparer les terres des bâtiments sans diminuer la valeur totale au réjudice des copropriétaires. Dans ce cas, intérêt commun exclut le partage.

La lieitation peut aussi, lorsqu’il est reconnu que le partage ne peut s’effectuer sans inconvénients, être provoquée par le propriétaire de la partie la plus minime, de même que par celui qui possède la plus grande part.

D’après l’article 1686 du code civil, il existe un autre cas où la lieitation est autorisée. Dans un partage fait de gré à gré, il peut arriverqu’aucun des copartageants ne veuille prendre l’un des objets indivis, ou ne puisse s’en charger. Dans ce cas, elle est licitée : ce refus équivaut au consentement de la mettre en vente. Toutefois, si l’un des copartageants s’opposait à la lieitation, elle ne pourrait être faite. Il faut, suivant l’article 1686, qu’il y ait accord unanime pour qu’on convertisse la chose en argent, et une telle lieitation conventionnelle ne pourrait avoir lieu que dans les partages de gré à gré.

Quand la lieitation a lieu, elle se fait aux enchères, et le prix est partagé entre les ayants droit.

Il existe deux sortes de licitalions : la lieitation amiable et la lieitation judiciaire. La lieitation amiable ou volontaire est faite devant notaire, et n’est assujettie à aucune formalité ; elle ne peut avoir lieu qu’entre majeurs ayant le libre exercice de leurs droits et pouvant faire un partage amiable, et encore faut-il que tous donnent leur consentement. Si l’un d’eux requiert l’admission des étrangers aux enchères, on doit l’autoriser. Quand des étrangers sont admis, en cas de lieitation purement îimiable, il n’y a point de vente parfaite tant que le vendeur et le plus offrant ne sont pas tombés d’accord sur la chose et sur le prix, et n’ont point signé le procès-verbal. Lorsque les copropriétaires vendeurs trouvent le prix insuffisant, il leur est permis de retirer leur proposition de vendre. Réciproquement, le plus offrant est libre de retirer son offre tant qu’elle n’a point été expressément agréée. En effet, une telle lieitation est toute volontaire, et son caractère ne saurait être modifié par la réception des enchères. Le notaire procède ici comme officier ministériel ; il ne représente point le juge ; son procès-verbal n’a donc de valeur qu’autant que les contractants l’ont signé après accord.

La lieitation judiciaire est celle qui a lieu entre majeurs qui ne sont pas d’accord, ou quand il y a, avec des majeurs, des mineurs ou des interdits.

La compétence des tribunaux varie suivant les cas. S il s’agit de biens provenant d’une succession indivise, l’action doit être intentée devant le tribunal du lieu où s’est ouverte la succession. S’il s’agit de biens indivis à tout autre titre, l’action en partage ayant un caractère mixte, et aucune disposition légale ne dérogeant d’ailleurs sur ce point au droit commun, on peut saisir soit le juge du lieu de la situation de la chose, soit celui du lieu du domicile.

Dès que le tribunal est saisi, il ordonne la visite des immeubles par trois experts qui font un rapport sur l’état, "la valeur et la consistance de ces propriétés, présentent les bases de l’estimation et s’expliquent sur la possibilité du partage. Le tribunal décide ensuite, si l’objet est indivisible, que la vente par lieitation aura lieu devant un membre du tribunal ou devant un notaire ; mais notons que, si toutes les parties sont majeures et qu’il soit nécessaire de recourir à la lieitation, le tribunal statue sans rapport d’experts.

On dresse un cahier des charges ; on fait apposer des placards pour appeler les étrangers ; leur admission est ici ne droit. On procède à une adjudication préparatoire, et enfin à l’adjudication définitive.

Nos meilleurs jurisconsultes font observer avec raison que les formalités ruineuses prescrites pour la lieitation judiciaire sont l’effroi des parties, et que les frais en résultant absorbent les petites successions dans lesquelles les mineurs sont intéressés.

Quand l’adjudication a lieu devant un juge, ou devant un notaire commis par le tribunal et faisant par conséquent fonction de juge, elle est parfaite dès qu’elle est prononcée, et cela indépendamment de la signature des parties.

Quand les enchères ne s’élèvent point au prix de l’estimation, on doit distinguer : 1° si l’immeuble n’appartient qu’à des mineurs, la délivrance ne peut être faite à l’adjudicataire qu’après un nouvel avis de parents (art. 964, proc. civ.) ; 2° mais s’il appartient à des majeurs et à des mineurs, la délivrance doit se faire au-dessous de l’estimation, sans avis de parents. On comprend cette distinction ; il dépendrait, en effet, de la famille du mineur de rendre illusoire pour les majeurs colicitants le principe consacré par le code civil : nul n’est tenu de rester dans l’indivision.

La lieitation peut être ordonnée aussi bien

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pour un meuble que pour un immeuble (art. 575 du code civ.). On suit alors les formalités particulières aux ventes de meubles. On peut également vendre par lieitation un droit de jouissance, d’usage, d’usufruit.

La lieitation est un véritable partage entre les copropriétaires, quand bien même des tiers y auraient été admis : elle doit donc en avoir tous les effets ; mais elle est une vente par rapport à l’étranger qui s’est rendu adjudicataire. Cet acquéreur reçoit les choses avec les charges que chaque colicitant y. avait établies pendant l’indivision. Les copropriétaires ont le privilège du vendeur et non celui des copartageants.

La lieitation a donc tantôt le caractère d’un partage, tantôt celui d’une vente.

Quand elle a le caractère d’un partage, elle peut être, à ce titre, rescindée pour cause de violence ou de dol, ou pour lésion de plusdu quart.

Quand elle a le caractère de la vente, elle est, comme la vente, résolue à défaut de payement du prix. Toutefois, la résolution n’a lieu que pour la part revenant au colicitant non payé.

LICITATOIBE adj. (li-si-ta-toi-re — du lat. licitatus, sup. duv. lieitari, enchérir). Qui a rapport à la lieitation : Contrat licitatoirjs. Forme licitatoire.

LICITE adj. (li-si-te — lat. licitus ; de lieet, il est permis). Qui n’est pas contraire à la loi, qui est permis : Employer tous les moyens licites ou illicites pour arriver à la renommée ou à la fortune, tel est le but de toutes tes coteries. (Viennet.) Tout moyen de salut contre l’ennemi qui en veut à notre vie est licite de sa nature. (Proudh.) Ne forces la nature en rien, ni dans la fatigue du corps, ni dans celle de l’esprit, ni dans les plaisirs licites. (Raspail.)

— s. m. Ce qui est licite : Le licite et l’illicite.

— Syn. Licite, loisible, permis. Licite est un terme de morale dogmatique ; il se dit des choses que l’homme a le droit de faire en vertu de sa liberté naturelle, quand celle-ci ne se trouve en opposition avec aucune loi naturelle ou écrite. Loisible a vieilli, et ne s’emploie plus guère que dans le style familier. Permis suppose une permission spéciale donnée par une autorité légitime, et quand il s’emploie avec la négation il suppose souvent une défense formelle. Il n’est pas permis de mentir pour s’excuser veut dire que cela est défendu,

LICITE, ÉE (li-si-té) part, passé du v. Liciter. Vendu par lieitation : Un immeuble licite.

LICITEMENT adv. (li-si-te-man — rad. licite). D’une manière licite : Aucun lien n’enckuine licitement l’esclave involontaire.

LI CITER v. a. ou tr. (li-si-té — du lat. lieitari ; de licere, être permis). Vendre par lieitation : Liciter une maison, une propriété.

Se liciter v. pr, Être licite : Cet hôtel se licitkra le 15 du mois prochain.

LICIUM s. m. (li-si-omm). Moll. Syn. d’ovule, genre de mollusques à coquille univalve.

X.1CKING, rivière des États-Unis, dans la Kentucky. Elle prend sa source dans les montagnes de Cumberland, se dirige au N.-O., et, après un cours de 240 kilom., se jette dans l’Ohio, à New-Pont, vis-à-vis de Cincinnati. Durant la saison pluvieuse, elle est navigable sur une partie de son parcours ; mais, en temps de sécheresse, elle laisse à nu presque partout les rochers calcaires dont son lit est hérissé. Cette rivière arrose une contrée riche et très-peuplée.

LICMÉTIS s. m. (li-kmé-tiss). Ornith. Syn.

de CACATOES OU KAKATOÈS.

L1CNOPHORE s. m. (li-kno-fo-re — du gr. tilcnon, van ; pherà, je porte). Antiq. gr. Prêtre qui portait le van sacré dans les fêtes dé Bacchus.

LICOCHE s. f. (li-ko-che). Moll. Nom vulgaire de la limace.

LICOL s. m. (li-kol). Ancienne forme du. mot licou.

LICOPHRE s. m. (li-co-fre). Polyp. Genre de polypiers fossiles, voisins des orbitolites, ou même constituant un état particulier de ce genre, et que l’on avait pris d’abord pour des mollusques.

LICOHDIA, ville du royaume d’Italie, dans la Sicile, province de Cutané, district et à 22 kiloin. S.-E. de Caltagirone, sur le Dirillo ; 5,769 hab-

LICORNE s. f. (li-kor-ne — altér. du lat. unicornis, qui a une seule corne ; de unus, un seul, et de cornu, corne). Mamm. Animal probablement fabuleux, auquel on donne généralement le corps d’un cheval, une corne unique sur le front, et qui figure fréquemment dans le blason ; Androdias, en Auvergne : D’azur, à la licorne d’argent, passant sur une terrasse de sinople ; au chef cousu de gueules, chargé de trois étoiles d’or, il Licorne de mer, Nom vulgaire du narval.

— Hist. Ordre de la licorne d’or, Association religieuse et militaire instituée, dit-on, vers 998, par le comte d’Astrevant, seigneur du pays de Brabant, à l’occasion d un pèlerinage qu’il fit en Palestine.

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— Astron, Constellation méridionale, qui fut introduite par Bartschius en 1635, pour désigner le groupe informe des étoiles situées entre le Grand Chien, le Petit Chien, Orion et l’Hydre : Le catalogue britannique attribue à la Licorne 31 étoiles, dont la principale est de quatrième grandeur.

— Art milit. Nom donné par les Russes à des obusiers de 24 et de 12 qui ont été coulés vers 1730, et dont les anses ont la forme de l’animal fabuleux appelé licorne.

— Comtn. Sorte de papier.

— Moll. Genre de mollusques, formé aux dépens des pourpres, et comprenant les espèces qui sont pourvues d’une dent sur le ’ bord de l’ouverture de la coquille.

— Encycl. On peut dire que la licorne est l’animal fabuleux par excellence. Son histoire purement fantastique, ou si l’on veut fantaisiste, remonte à la plus haute antiquité. C’est à Ctésias et à Pline que nous devons les premiers détails déscriptifs à ce sujet. La licorne, d’après eux, est de la taille et de la grosseur d’un cheval, mais elle a les jambes plus courtes. D’après Pline, sa couleur est tannée. Suivant Ctésias, au contraire, son corps est blanc, sa tète est couleur de pourpre, ses yeux d’azur et très-brillants ; la corne unique qu’elle porte au milieu du front a une coudée de longueur ; blanche à la base, noire k sa partie moyenne, elle est rouge à l’extrémité. On va jusqu’à distinguer trois espèces de licornes : i° la licorne vraie, espèce type, que nous venons de décrire, et qui a un corps et des allures de cheval, une tête de cerf et une queue de sanglier ; 2° l’églisserion, semblable à un chevreuil gigantesque, et dont la corne est des plus aiguës ; 3" le monoeéros, pareil à un bœuf, à pelage taché de blanc, à corne longue de deux coudées.

L’animal en question possède dans sa corne une arme terrible, si aiguë et si dure que rien ne saurait lui résister. Si l’on s’en rapporte au récit de Pline, lorsque la licorne se prépare au combat contre l’éléphant, qu’elle hait par-dessus tout, elle aiguise cette corne contre une pierre, puis, baissant la tête, frappe au ventre le gigantesque quadrupède et lui fait une blessure mortelle. Il semble cependant que son naturel sauvage s’adoucit parfois. La licorne, au dire de saint Grégoire, meurt de chagrin dès qu’on la tient en- captivité. Elle a une sympathie mystérieuse pour le pigeon, et aime à se reposer sous l’arbre sur lequel il a posé son nid. L’oiseau, de son côté, ne reste pas insensible à cette amitié, et il vient se reposer sur l’arme meurtrière de la licorne, qui la tient alors immobile pour ne pas gêner son ami dans ses ébats. Poursuivie par les chasseurs, elle n’est nullement effrayée ; elle s’élance sans crainte du sommet des rocs les plus élevés et tombe sur sa corne flexible. La licorne habiterait maintenant l’Ethiopie, d’après le père Lobo, qui assure en avoir vu dans ce pays des troupeaux entiers.

La corne de cet animal, ou du moins ce que l’on a désigné sous ce nom, a joui d’une réputation merveilleuse dans l’antiquité et au moyen âge. Le vin bu dans un vase fait avec cette corne neutralisait l’effet des poisons et des venins ; les manches de couteau qui en étaient faits transsudaient une liqueur subtile si les viandes étaient empoisonnées.

Longtemps avant Ctésias, dit M. de Laborde, on racontait les vertus merveilleuses de cette corné contre le poison et les maladies. Cette préoccupation fut celle de l’antiquité ; elle a régné en Europe comme en Orient pendant tout le moyen âge. Elle n’a guère cessé en France qu’au xvje siècle ; on la trouve encore existante dans les cours de Russie et de Pologne vers la fin du xvue.

Au moyen âge, les princes, toujours tremblants devant l’empoisonnement, se procuraient à prix d’or des coupes en corne de licorne. Evidemment la crédulité ou l’industrie avide transformèrent alors en cette prétendue matière une foule de productions dentaires ou cornées provenant d’animaux très-divers. La corne du rhinocéros, d ailleurs fort difficile à se procurer durant le moyen âge, était évidemment trop courte pour avoir servi à fabriquer les vases dont parlent les inventaires, longs de 3, 4 et même 6 pieds. Un seul animal connu, l’oryx au corps de cerf, pouvait fournir une corne de cette taille, et il est probable que, pendant une" partie du moyen âge, les gens superstitieux se Contentèrent de celle-là.

Mais voilà que des navigateurs rencontrent, jetées sur les côtes des mers du Nord, des cornes d’une sorte d’ivoire, allongées en spirales et longues de plusieurs pieds. Ils purent ignorer qu’elles venaient du narval, cétacé du genre des delphiniens ; car, détachées de 1 alvéole, on ne savait distinguer si elles étaient prises sur le front ou dans la mâchoire d’un animal et si cet animal était un quadrupède ou un cétacé, et l’amour du gain suffisait bien pour engager nos marins à vendre au retour cette longue défense pour la véritable- corne île la licorne. Peutêtre eux-mêmes le croyaient-ils, au risqiie d’ajouter une queue de poisson à la licorne fabuleuse déjà si singulièrement construite. La licorne, pendant le xive, le xv» et le xvi<s siècle, est bien la dent du narval ; c’est là un fait acquis. On en montra dans l’abbaye de Saint-Denis jusqu’en 1793. La confiance dans

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l’efficacité de la licorne comme préservateur ou indicateur du poison eut toute sa force au Xiv<= siècle. Elle 1 emporta sur toutes les autres matières usitées à cet égard et présida seule ou presque seule aux essais.

Il n’était donné qu’aux rois, aux princes et aux riches seigneurs de posséder des cornes de licorne complètes. En général, on les débitait par petites pièces que l’on enchâssait dans les coupes, aiguières, plats, pour servir dépreuves, ou que l’on montait richement exprès pour ce dernier usage. Jusqu’en 1789, le cérémonial de la cour de France comporta l’essai des mets, boissons et ustensiles de table au moyen d’une épreuve qui se faisait souvent avec la corne de licorne. Les marchands vendirent souvent de l’ivoire pour de la licorne. On vendait aussi de l’eau qui avait été versée dans les vases en licorne.

Au xvr3 siècle, les médecins comme Ambroise Paré commencèrent à ébranler ces crédulités ; au xvno siècle néanmoins, la licorne avait encore ses partisans, et le père Kircher fut du nombre. Voici ce que disait Ambroise Paré de la licorne : « Jéveux bien encore avertir le lecteur quelle opinion avoit de cette corne de licorne feu M. Chappelain, premier médecin du roi Charles IX, lequel en son vivant étoit grandement estimé entre les gens doctes. Un jour, lui parlant du grand abus qui se commettoit en usant de la corne de licorne, le priay, veu l’autorité qu’il avoit à l’endroit de la personne du roy nostre maistre, pour son grand sçavoir et expérience, d’en vouloir oster l’usage et principalement d’abolir ceste coutume qu’on avoit de laisser tremper un morceau de licorne dedans la coupe où le roy buvoit, craignant le poison. Il me lit response que, quant à luy, véritablement il ne connaissoit aucune vertu dans la corne de licorne, mais qu’il voyoit l’opinion qu’on avoit d’icelle estré tant invétérée et enracinée au cerveau des princes et du peuple, qu’ores qu’il l’eust volontiers ostée, il croyoit bien que par raison n’en phurroit estre maistre. » Brantôme parle d’un seigneur qui, « vendant un jour une de ses terres à un autre, pour cinquante mil escus, il en prit quarante-cinq mille en or et argent, et pour les cinq restant, il prit Une corne de licorne ; grande risée pour ceux qui le sçurent. t

Parmi les anciens, c’était une opinion presque générale que la licorne, naturellement sauvage, ne pouvait être prise que par une fille vierge. Saint Grégoire le Grand, Isidore de Sévilla ont rapporté ce fait d’après les naturalistes de l’antiquité, et ont représenté la licorne comme le symbole de la pureté. C’est d’après cette tradition que la Vierge, signe du zodiaque, a été figurée sur quelques monuments sous l’image d’une fille prenant une licorne. Dans l’Inde et chez les Gangarides, quand on veut prendre-une licorne, une jeune fille est choisie parmi les plus sages, et on l’amène près de l’antre où l’animal fait son séjour ; celui-ci vient alors se rendre de lui-même, et sans qu’il soit besoin d’employer aucune ruse. Mais malheur à l’imprudente qui, n’étant pas en état de pureté, croirait pouvoir tromper la bête subtile ; une mort terrible et prompte la punirait de sa témérité.

LICORNET s. m. (li-kor-nè — rad. licorne). Ichthyol. Poisson du genre nason, qu’on trouve dans les eaux du golfe Arabique.

LICOSA (cap de), l’ancien Posidium Promontorium, cap du royaume d’Italie, dans la mer Tyrrhénienne, à l’entréeO0. du golfe de Salerne, par 40° 14’ de latit.’ N., et 12° 5’ de longit. E.

LICOU s. m. (li-kou — de lier, et de cou). Corde ou courroie qu’on met autour du cou des bêtes de somme, pour les attacher quand elles sont au repos : Conduire un cheval par le licou.

Le premier qui vit un chameau *

S’enfuit à cet objet nouveau ;

Le second approcha ; le troisième osa faire Un licou pour le dromadaire.

La Fontaine. Il On a dit autrefois licol, qu’on peut encore employer en poésie.

— Eam. Corde avec laquelle on pend une personne : Confus, désespéré, je suis prêt à me pendre. Heureusement pour vous, tous n’avez pas un’sou

Dont vous puissiez, monsieur, acheter un licou.

Reonard.

Il Lien, cordon qui s’attache autour du cou : Ni le licou qu’on appelle cordon d’un ordre, ni même les soupers avec un philosophe qui a gagné cinq batailles ne me pourraient donner un grain de bonheur. (Volt.)

LICQUET (François-Isidore Licqoet), dit Théodore, auteur dramatique et historien normand, né à Caudebec-en-Caux en 1787, mort à Rouen en 1832. Il abandonna la carrière commerciale pour devenir secrétaire adjoint à la mairie de Rouen, et employa ses loisirs à écrire des pièces de théâtre, puis des ouvrages relatifs à l’histoire. Employé à la bibliothèque de Rouen en 1819, il devint, en 1825, bibliothécaire de cet établissement. L’excès de travail abrégea son existence. Outre des pièces de vers, des dissertations, des notices, on lui doit des tragédies habilement versifiées : Thémistocle (1812), Philippe (1S13), Rutilius (1816), qui furent représentées à Rouen. Parmi ses autres ou-