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pour montrer les étoiles aux passants ; jusqu’à faire annoncer dans les journaux qu’il allait se rendre en billion à Gotha, où l’attendait un congrès de savants. Son conducteur, payé, dit-on, pour lui jouer ce tour, le descendit au bois de Boulogne. Du reste, malgré ces travers, Lalande était un excellent homme, qui aimait et servait ses amis.

Quoique d’une complexion assez faible, Lalande jouit d’une assez bonne santé. Un travail forcé lui avait causé, en 1767, une jaunisse et un dépérissement qui faisaienteraindre une dissolution prochaine. L’exercice du cheval, la diète, l’eau, les longues courses, qui composaient toute son hygiène, lui rendirent la santé. Malheureusement, il poussa trop loin son système :’attaqué depuis trois ans d’une phthisie pulmonaire, il n en sortait pas moins tous les jours seul par tous les temps, ce qui a dû hâter sa fin. Il conserva jusqu’à sa mort le mémo sang-froid, la même netteté dans les idées et toute sa présence d’esprit.

La longue carrière de Lalande n’a guère eu pour Tes progrès de l’astronomie d’autre résultat qu’une plus grande exactitude dans les évaluations numériques des diamètres apparents, des parallaxes, de la diminution de l’obliquité, de la variation séculaire des orbites des planètes. Voici la nomenclature des principaux ouvrages de Lalande r Mémoires sur ta parallaxe de la lune et sur sa distance de la ferre(1752-17S7) ; Mémoires sur les équations séculaires (1757) ; Traité d’astronomie {Paris, 1764, 2 vol. in-4o) ; cinq Mémoires sur la théorie de Mercure (17GC-178G) ; Mémoires sur les taches du soleil et sur sa rotation (1776-1778) ; Mémoire sur ta planète d’Herschel (1779-1787) ; Mémoire sur la durée de l’année solaire (1782) ; Astronomie des dames (Paris. 1785-1SOG, in-go) ; Observation de huit mille étoiles boréales (1789-1790) ; Bibliographie astronomique (Paris, 1803, in-4o). Outre ces travaux d’astronomie pure, Lalande a" abordé plus ou moins heureusement une foule de sujets variés. Nous citerons r De la description de neuf arts différents (17G1-17C7) ; Voyage d’un Français eu Italie (Venise et Paris, 17G9, 8 vol. in-12) ; Traité des canaux de navigation (Paris, 1778, in-fol.) ; Discours sur la douceur (Bourg en Bresse, 1780, in-s°) ; Abrégé de navigation (Paris, 1793, in-4o), etc, etc.

Lalande a collaboré à un grand nombre de publications : Histoire de l’Académie des sciences, Connaissance des temps, Journal des savants, Acla eruditorum de Leipzig, etc., etc.

LALANDE (Michel-Jean-Jérôma Le Français de), astronome français, neveu du précédent, né à Courcy, près de Coutances, en 1766, mort en 1839. De bonne heure il vint à Paris, où, sous la direction de son oncle, il s’adonna a l’étude de l’astronomie. Dès 1781, il commença à faire des observations et des calculs de tous genres. Il compta jusqu’à 50,000 étoiles sur l’horizon de Paris, décrivit toute la partie du ciel visible en France, établit exactement la théorie de l’orbite de Mars, aida Delumbre, en 1792, dans ses travaux de triangulation autour de Paris, etc. En 1801, Lalande entra à l’Académie des sciences. 11 fut membre adjoint du Bureau des longitudes, directeur de I observatoire de l’École militaire, suppléant de son oncle dans sa chaire d’astronomie au Collège de France. Il avait épousé, en 17S8, Marie-Jeanne-AmélieHarlay, qui était, comme lui, passionnée pour l’astronomie, et qui l’aida dans ses travaux. Elle avait aussi fourni à son oncle les Tables horaires qui figurent dans son Abrégé de navigation (1793). On a de Lalande de nombreux articles et des notes, publiés dans la Connaissance des temps, des Catalogues d’étoiles publiés dans le même recueil, les Tables de Mars (1801), des observations sur les étoiles, consignées dans l’Histoire céleste française (1801, in-4o), à laquelle il collabora, etc.’

LA LANDELLE (Guillaume-Joseph-Gabriel de), littérateur français, né à Montpellier en 1812. Entré dans la marine eu 1828, en qualité d’élève, il prit part à plusieurs expéditions sur les côtes du Portugal, du Brésil, de la Guadeloupe, et il était parvenu au grade de lieutenant de frégate, lorsqu’il donna sa démission (1839), pour se consacrer à la littérature. M. de La Landelle s’est surtout fait un nom par ses romans maritimes, genre mis en vogue par la Salamandre, d’Eugène Sue. Mole pendant plusieurs années à Ta vie des matelots, il en a observé tous les côtés saillants et originaux, et a su les reproduire le plus souvent avec bonheur, en leur laissant ce caractère pittoresque qui en fait le principal charme. Ce fut par des articles sur les gens de mer qu’il débuta, en 1840, dans les Français peints par eux-mêmes ; puis il collabora successivementà Is. Flotte, dont il fut un des fondateurs (1841), à Y Union catholique, au Commerce, au Pamphlet, au Lampion, à la Mode, à la Liberté, et autres journaux très-hostiles, en 1848, aux idées révolutionnaires. La plupart de ses romans, qui, depuis 1840, ont paru dans une foule de journaux et dé recueils, ou ont été publiés en volumes, ont obtenu beaucoup de succès. Un certain nombre d’entre eux ont été traduits en espagnol, et ont eu une grande vogue au Chili et au Pérou ; car c’est dans ces parages, jadis parcourus par lui, que M. de La Landelle a presque toujours placé la scène où il fait mouvoir ses personnages. Nous citerons, parmi ses ouvrages : une Maine à bord (1843) ; la Gorgone (1844, 6 vol. in-8o) ; le Quart de nuit,

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contes et causeries d’un vieux navigateur (1S45, in-18)j Aventures d’un gentilhomme (1847,

2 vol. in-S°) ; la Couronne navale (1848, 0 vol. in-8») ; le Docteur Esturgeol (1849, 2 vol.) ; les Iles de glace( 1848-1850, 4 vol.) ; leRoides rapaces {l&ôO, 4 vol.) ; le Trocador (1851,2 vol.) ; le Morne aux serpents ( 1852, 2 vol.) ; le Tableau de la mer, batailles et combats (1852, in-8o) ; les Princes d’ébène (1S52) ; Falkar le Ronge (1852, 5 vol.) ; le Coureur d’aventures (1852,

3 vol.) ; Y Usurier sentimental (1853, 3 vol.) ; le Château de- Noirac (1854, 2 vol.) ; l’Honneur de la famille (1854, 2 vol.) ; les Deux routes de la vie (1855, 4 vol,) ; le Dernier des flibustiers (1856) ; le Roi des rois (1857) ; les Epaulettes d’amiral (1858) ; Contes d’un marin (1858) ; l’Aiguillette d’or (1859) ; les Géants de la mer (1871, in-4o), etc. On doit encore à M. de La Landelle quelques poésies, notamment la Vie du marin, poème (1852), et le Gaillard d’avanf, recueil de chansons maritimes. M. de La Landelle s’est activement occupé, avec M. Nadar, du problème de la navigation aérienne.

LALANE (Pierre de), poëte français, originaire de Bordeaux, mort en 1661. Sa vie est fort peu connue ; on sait seulement qu’il occupa divers emplois militaires en Hollande et en Picardie, et qu’après avoir perdu sa femme, qu’il aimait passionnément, il exhala sa douleur dans des poésies remplies d’affectation et d’emphase. Elles ont été publiées avec celles de Montplaisir, son ami, par Lefèvre de Saint-Marc (Paris, 1759, in-12).

LALANE-(Noël de), théologien français, frère du précédent, né en 161S, mort en 1673. Il se montra l’un des plus ardents défenseurs du livre de Jansénius, et se rendit à Rome pour plaider devant le pape la cause de ce dernier, et prouver qu’il n’avait pas émis les cinq propositions incriminées. Il publia sur cette question plus de quarante écrits, aujourd’hui tombés dans l’oubli le plus profond.

LALANNE (Jean-Baptiste), poëte français, né à Dax en 1772 ; on ignore l’époque de sa mort. Comme Delille, Boisjolin et Castel, il cultiva le genre didactique ; sévèrement critiqué par Chénier, qui lui reprochait de ne savoir ni changer de ton ni aimer la nature, il fut, au contraire, félicité par Palissot, pour avoir osé exprimer dans la poésie le nom des légumes. Voici les vers auxquels Palissot faisait allusion :

Légumes nourriciers, oui, de vos noms divers, Si Phœbus m’avouait, j’embellirais mes vers ; À ces noms ennoblis ancoutumant. J’oreille, Ma muse vengerait le persil et l’oseille ; Peut-être en ma faveur le dédain désarmé Sourirait dans mes chants au cerfeuil parfumé ; L’ail aux sucs irritants, l’épinard salutaire Au censeur délicat pourraient ne pas déplaire ; Le navet, dont l’Auvergne ensemence ses monts, Paraîtrait hardiment sans craindre les affronts ; La carotte offrirait sa racine dorée, Et je peindrais la plante à Memphis adorée ; Le chou même, le chou, parure de mes vers, Braverait le mépris ainsi que les hivers.

On a de Lalanne : le Potager, essai didactique (Paris, 1800, in-8") ; Voyage à Sorèze (Dax, lSfr2, in-8o) ; ces deux ouvrages ont été publiés ensemble (Paris, 1803, in-18 ; 1806, in-12) ; les Oiseaux de la ferme, poëme (Paris, 1804, in-18) ; Bagnères, poëme (Paris, 1819, in-18).

LALANNE (Étienne), mathématicien français, né à Agen en 1787, mort en 1849. Il professa les mathématiques au collège de La Flèche, et inventa, sous le nom de Sécateur perspectif, un instrument pour dessiner la perspective (1828). On lui doit, outre plusieurs mémoires : le Gnomonographe universel ou Méthode pour tracer des cadrans solaires (Angers, 1818, in-12) ; Arithmétique à l’usage des élèves de l’école militaire de La Flèche (Paris, 1828, in-8").

LALANNE (Michel), poëte français, né à Castres en 1793, mort en 1825. Il avait vingt ans quand il vint à Paris pour suivre la carrière des lettres ; mais une mort prématurée ne lui laissa pas le temps de se faire connaître par de nombreuses productions. On a de lui quelques poésies fugitives qui ne manquent pas d’un certain mérite, une Ode sur t’incendie de Moscou, publiée par le Mercure, et une comédie en vers, les Mécontents ou le Choix d’un état (Bordeaux, 1818), qui fut jouée à l’Odéon.

LALANNE (Jean-Philippe-Auguste)j naturaliste et pédagogue français, né à Bordeaux en 1795,11 était chirurgien interne à l’Hôtel-’ Dieu de Bordeaux (1813), lorsqu’il entra au séminaire. Depuis lors, il est devenu chanoine honoraire de Bordeaux, membre de la Société Linnéenne de cette ville, et directeur du collège Stanislas à Paris. Il a publié : Manuel entomologique pour l’étude des lépidoptères de France (1822, 2 vol. in-8") ; Appel à l’opinion publique pour la défense du clergé (1828, in-8o) ; Liberté d’enseignement, contre la raison d’État (1840, in-8<>) ; Influence des Pères de l’Église sur l’éducation publique (1850, in-12) ; Extraits de Tertullien (1853, in-8o) ; Poésies de l’enfance (1854, in-8») ; Notice sur le couvent des Carmes (Paris, 1855, in-12) ; Cyrille, tragédie classique (1856, in-8o) ; Rhétorique élémentaire et complète (1857, in-12).

LALANNE (Léon-Louis Chrétien), ingé LALA

—nieur, né à Paris en 1811. Il rut, de 1829 h 1831, élève de l’École polytechnique, au sortir de laquelle il entra dans le service des ponts et chaussées, où il est aujourd’hui inspecteur général.

Comme ingénieur, M. Lalanne a conduit, sous la direction de M. Arnoux, les travaux de construction du célèbre chemin de fer de Sceaux (1846). Il y gagna la croix de chevalier de la Légion d’honneur.

Connu pour ses opinions démocratiques, il fut nommé, après février 1848, chef de bataillon de la onzième légion de la garde nationale de Paris ; au 27 mai, il accepta le dangereux poste de directeur des ateliers nationaux, où il déploya une fermeté et une modération qui furent hautement reconnues et

louées par la commission d’enquête, à la suite des journées de Juin. Arrêté au mois de juillet 1849, comme ayant pris part au mouvement du 13 juin 1849, il fut relâché peu après. Depuis cette époque, c’est presque exclusivement aux étrangers que M. Lalanne a offert ses services. En 1852, il dirige d’importants travaux en Valachie. En 1S55, il perce une voûte dans la Dobrutscha. Après avoir dirigé successivement les travaux des chemins de fer de l’Ouest suisse, de 1S5G à 1860, et du Nord de l’Espagne, de 1860 à 1S61, il est rentré au service de l’État en 1862.

M. Lalanne est peut-être moins connu par ses travaux d’ingénieur, et par ils nombreux mémoires qu’il a écrits sur les différentes branches de sa profession, que par les appareils qu’il a inventés ou perfectionnés, en vue d’abréger les opérations si souvent rebutantes des calculs. C’est ainsi qu’on lui doit un Arithmoplanimètre, à l’aide duquel on effectue les opérations les plus compliquées de la géométrie et de la trigonométrie ; une balance arithmétique et une balance algébrique, qui servent, la première à faire toutes les opérations de l’arithmétique ordinaire, la seconde à résou-Ire les équations numériques de tous les degrés, jusqu’au septième inclusivement.

M. Lalanne est officier de la Légion d’honneur depuis 1856. Il a publié un grand nombre d’ouvrages, parmi lesquels nous citerons : Mémoire sur t’arithmo-planimètre(lS40, in-Zo) ; Essai philosophique sur la technologie (1S40, in-8o} ; Tables nouvelles pour abréger divers calculs relatifs aux projets de routes (IS40, in-S°) ; Collection de tables pour abréger les calculs relatifs à la réduction des projets de routes et de chemins de toutes les largeurs (Paris, 1842, in-4», avec pi.) ; Tables graphiques des superficies de déblai et de remblai pour les routes et chemins de 6 mètres de largeur (Paris, 1843, in-plano) ; Nouvelles tables graphiques (1843, 2 pi. in-plano) ; Instruction pratique pour l’usage des nouvelles tables graphiques (1843, in-8») ; Description et usage de l’abaque ou compteur universel (1845, in-32) ; Instruction pour l’usage de l’abaque des équivalents chimiques (1846-1851) ; Instruction sur les règles à calcul, et particulièrement sur la nouvelle règle à enveloppe de verre (1851, in-12). M. Lalanne a collaboré, en outre, à beaucoup de recueils et de publications scientifiques et littéraires, tels que l’Instruction pour le peuple, un Million de faits., Patria, la France ancienne et moderne, les Annales des mines, les Annales des sciences naturelles, les Annales des ponts et chaussées, le Magasin pittoresque, Encyclopédie moderne, Encyclopédie nouvelle, l’Illustration, etc.

LALANNE (Marie-Ludovic Chrétien), littérateur et paléographe, frère du précédent, né à Paris en 1815. Élève de 1 École des chartes, il fut attaché, en 1846, à la commission des travaux historiques, prit, en 1853,1a direction de l’Athemeum français, revue savante, qui s’est fondue, en 1856, dans la Revue contemporaine. Il fonda alors la Correspondance littéraire, recueil d’érudition pure et de critique savante, qui a cessé de paraître en 1865. M. Lalanne est un érudit remarquable, un infatigable chercheur, qui a fait une étude approfondie de l’histoire et des lettres de notre pays, et s’est particulièrement attaché à en mettre en lumière les parties curieuses. Indépendamment d’un nombre considérable d’articles, de mémoires, de notes, publiés dans la Bibliothèque des chartes, la Biographie portative universelle, Patria, un Million de faits, le Dictionnaire encyclopédique de la France, de M. Ch. Le Bas, le Magasin pittoresque, l’Encyclopédie moderne (Diuot), les Archives des beaux-arts, etc., on lui doit les ouvrages suivants : Recherches sur le feu grégeois et sur l’introduction de la poudre à canon en Europe, 2e édit., corrig. et entièrement refondue (Paris, 1845, iu-4u) [cet ouvrage avait obtenu, en 1840, une médaille de l’Académie des inscriptions] ; Bibliothèque de poche ; Curiosités littéraires (Paris, 1845, in-16) ; Curiosités bibliographiques (1846, in-16) ; Curiosités biographiques (184G, in-16) ; Curiosités des traditions, des mœurs et des légendes (1847, in-18) ; Curiosités militaires (1851, in-16) ; Curiosités de l’archéologie et des beaux-arts (1857, in-16) ; Curiosités philologiques, géographiques et ethnologiques (1852, in-16) ; Curiosités historiques (1852, in-16) ; Curiosités des inventions et des découvertes (1853, in-16) ; Curiosités anecdotiques (1853, in-16) ; Dictionnaire de pièces autographes volées aux bibliothèques publiques de France (1851-1853, in-8<>), avec M. Bordier ; Dictionnaire historique de la France (1872, in-4", de 1,843 pages), ouvrage très-bien fait et conte LALL

riant une énorme quantité de renseignements. Enfin, M. Lalanne a donné de bonnes éditions de divers ouvrages : les Lois de la galanterie (1644), opuscule précédé d’une introduction et de notes, pour une collection ayant pour titre : le Trésor des pièces rares et inédites (Paris, 1855, in-8<>) ; Correspondance de Roger de Rabutin, comte de Bussy, avec sa famille et ses amis (16G6-1693), nouvelle édition, revue sur les manuscrits, et augmentée d’un grand nombre de lettres inédites, avec une préface, des notes et des tables (t. I«r, Paris, 1858, in-18) ; Mémoires de Marguerite de Valois, suivis des anecdotes inédites de l’histoire de France pendant le x, vie et le xvne siècle, tirées de la bouche de M, le garde des sceaux du Vair, avec des notes, pour la Bibliothèque elzévirienne (Paris, lanet, 1858, in-is) ; les Œuvres de Malherbe (1862-1869. 5 vol.) ; les Œuvres de Brantôme (1865-1SG8, 3 vol.), etc.

LALAS1DE, contrée de l’ancienne Asie Mineure, dans la partie N.-O. de la Cilicie-Trachée. Ville principale, Homonada.

LA LAURE (Claude-Nicolas), jurisconsulte, né à Paris en 1722, mort en 17S1. Il exerça la professsion d’avocat, puis devint censeur royal (1764). On lui doit : Traité des servitudes réelles à l’usage de tous les parlements et sièges du royaume, soit pays de droit écrit, soit pays côutumier (Paris, 1761, in-S°), et le Recueil d’arrêts du parlement, pris des Mémoires de Bardet, avec un grand nombre d’udditions (Paris, 1773, 2 vol. in-fol.).

LALBENQUE, bourg de France (Lot), ch.-l. de cant., arrond. et a 18 kilom. S.-E. de Cahors ; pop.aggl.,1,622 hab — pop. tot.,2,046hab. Fonderie de cloches ; fabriques de chandelle^ de résine et de tresses pour chapeaux de paille.

LALÉTANS, en latin Laletani, peuple de l’Espagne ancienne, dans la Tarraconaise, au N.-E., sur les bords de la Méditerranée, entre les embouchures de la Blanda et du Rubricatus. Leur ville principale était Barcino, aujourd’hui Barcelone.

LA L1BORL1ÈRE (Léon-François-Marie Bellin dk), littérateur français, né à Saint-Martin (Deux-Sèvres) en 1774, mort en 1847. Ayant émigré pendant la Révolution, il servit dans l’armée des princes, puis travailla dans une imprimerie de Brunswick, tout en s’occupant de littérature, et revint, sous l’Empire, en France, où il devint inspecteur de l’Université (1809), puis recteur de l’Académie de Poitiers (1815). Outre un grand nombre d’articles insérés dans le Bulletin de la Société des antiquaires de l’Ouest, on lui doit : Célestine ou les Epoux sans l’être, roman (Hambourg, 1798, 4 vol. in-12) ; la Nuit anglaise ou les Aventures jadis un peu extraordinaires, mais aujourd’hui toutes simples et fort communes de M. Dabaud (Hambourg, 1799, 2 vol.), parodie satirique du roman sombre mis à la mode par Anne Radelilfe ; Anne Greenvil (Paris, 1800, 3 vol.), roman historique ; la Cloison ou Beaucoup de peine pour rien, comédie jouée à l’Odéon en 1803 ; Histoire élémentaire de la monarchie française (Poitiers, 1826) ; Vieux souvenirs du Poitiers d’avant 1789 (Poitiers, 1846).

LALIE s. f. (la-11 — gr. lalia ; de : lalein, parler). Antiq. Sorte de discours oratoire, chez les Grecs.

LALINDE, bourg de France (Dordogne), ch.-l. de cant, arrond. et à 21 kilom. E. de Bergerac, sur la Dordogne et sur un canal très-poissonneux ; pop. aggl-, 801 hab.— pop. tôt.,

2,060 hab. Fabrique de briques réfraotaires, verrerie. Ce bourg était autrefois entouré de murailles ; on y voit encore une porte et quelques pans de vieux murs en brique, regardés à tort comme une construction romaine, et qui ne remontent pas au delà du xie siècle. Le canal deLdlinde épargne aux bateaux une navigation de 15 kilom, très-dangereuse à cause des rapides, et du saut de la Gratusse, qui interrompent le cours régulier de la Dordogne.

LALITA-PATAM, ville de l’Indoustan anglais, dans le Népaul, près de la rive gauche du Bogmotty, à 3 kilom. S. de Catmandov ; 24,000 hab. Fabrication de toiles de coton, articles en cuivre et en laiton.

LALIVE DE JOLLY (Ange-Laurent dk), peintre et graveur français, né à Paris en 1725, mort en 1775. Fils d’un fermier général et frère de Mm« d’Houdetot et deLalive d’Epinay, mari de la célèbre Mme d’Epinay, il entra dans la diplomatie, fut quelque temps employé à Genève, et, à son retour eu France, fut nommé introducteur des ambassadeurs. Doué d’un goût naturel pour les beaux-arts, il s’exerça lui-même avec succès à la miniature et à la gravure, et forma une belle collection de tableaux des écoles française, flamande et italienne. Ses estampes les plus remarquables sont celles qu’il a gravées d’après Boucher, Saly et Greuze. On estime surtout ses Fermiers brûlés, d’après ce dernier.

Lalla-RonUh (Lalla-Rookh), poëme anglais de Thomas Moore, une de ses plus belles œuvres ; il le composa vers 1715, et il lui fut acheté 75,000 francs avant que le premier vers fût écrit. Il parut à Londres en 1717. "Walter Scott s’étant emparé du moyen âge, Byron de la Grèce et de l’Asie Mineure, Moore se rejeta sur l’Inde, qu’il entreprit de