Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 10, part. 1, L-Leo.djvu/69

Cette page n’a pas encore été corrigée

LAFO

L’Académie, nouvellement instituée, coniacra les succès extraordinaires de La Fosse, en lu recevant dans son sein. Le morceau de réception de l’artiste fut Y Enlèvement de Proierpine, accueilli avec enthousiasme par le public, et à la suite duquel La Fosse fut nommé professeur, puis recteur de l’Académie. Vers cette époque, il fut appelé en Angleterre par les propositions magnifiques de lord Montaigu, qui lui fit décorer son palais de Londres. D’Argenville signale dans ce travail deux plafonds : Y Apothéose d’Isis et V Assemblée des dieux., qui, suivant lui, réunissent au plus éclatant colons une grande intelligence et la meilleure ordonnance du sujet. Ces peintures fîrentgrand bruit ; Guillaume I !I vint les visiter et engagea La Fosse à ne plus quitter l’Angleterre. Ses sollicitations étaient accompagnées de promesses si séduisantes, que l’artiste fut ébranlé ; mais ayant fait part de son hésitation k Mansart, son protecteur, ce dernier lui répondit qu’il devait rentrer à Paris sur-le-champ, sous peine de n’être jamais nommé premier peintre du roi. La Fosse revint ; d’immenses travaux, l’attendaient, ainsi que l’héritage de Lebrun, sou bienfaiteur. Il esquissa les divers morceaux qui devaient former l’ensemble de la décoration des Invalides, qu’on lui avait confiée tout entière, et en peignit même une partie ; mais la mort de Mansart, à qui il devait ces faveurs trop exclusives, changea la" face des choses ; le travail fut partagé entre La Fosse, Coypel, Boulongne et Jouvenet. Il ne peignit que le dôme et quatre panneaux ; la fresque du dôme représente Saint Louis déposant sa couronne et son épée entre les mains de Jésus-Christ, morceau capital, -d’une grande allure, d’une couleur assez agréable, bien composé et bien distribué. On reproche seulement aux figures de la lourdeur et de la banalité. C’est au palais de Versailles que se trouvent réunies les meilleures inspirations de l’artiste ; le plafond de la salle du Trône, divisé en plusieurs panneaux, montre Auguste faisant construire te pont de Misène ; Vespasien dirigeant les’ travaux du Cotisée ; Coriolan fléchi par les larmes de sa mère ; dans la salle de Liane, le plafond représente l’Arrivée de Jason à Colchos et Alexandre chassant des lions ; dans le chœur de la chapelle se trouve une immense llésurrection ; les galeries offrent également un grand nombre de panneaux dus k sa brosse infatigable : le Sacrifice d’Iphigénie, Moïse sauvé des eaux, etc. Il n’est presque pas de . résidence royale où cet artiste n’ait laissé quelqu’une de ses œuvres. Dans toutes, on remarque un grand sentiment de l’art décoratif, qualité dominante de Lebrun et de son école. De son temps même, on ne s’illusionnait pas sur ses défauts. « Selon les connaisseurs, écrivait d’Argenville, son goût est un peu chargé et quelquefois lourd, ses draperies mal jetées. Souvent ses figures sont trop courtes ; il cherchait le caractère de Rubens dans l’effet du coloris et du clair-obscur, qui ont été ses parties dominantes ; cependant ses carnations sont bien éloignées du naturel et du ton de couleur du Titien, de Rubens, de Van Dyck ; c’est un" coloris de praticien, qui fait son effet. » La Fosse fut, en effet, un praticien consommé, habile ; il ne fut que cela, non par impuissance, mais par entraînement. Ses premières peintures furent trop vantées et il eut des protecteurs trop puissants. On lui confia des travaux dont le nombre et l’importance dépassaient à la fois son talent et ses forces ; pour aller vite, il se lit imitateur. Admirablement doué comme il l’était, il sut faire de grandes et belles choses ; mais il est permis de supposer que, dans une situation plus modeste, obligé de travailler sérieusement, il fût devenu un des maîtres de l’écoie française.

Citons encore de lui : à Notre-Dame, la Naissance de Jésus-Christ et Y Adoration des rois ; à Saint-Eustache, le Mariage d’Adam et Eve, le Mariage de saint Joseph ; à Saïnt-Sulpice, une Nativité ; au Luxembourg, le plafond de Zéphyre et Flore. Le Louvre possède un Mariage de la Vierge. Ses dessins aux crayons multicolores, lavés quelquefois à l’encre de Chine avec de la gouache dans la lumière, des coups de plume dans les vigueurs, sont tort recherchés. Presque toutes les œuvres de La Fosse ont été gravées par> Thomassin, Simonneau, Audran, Picart et Cochin.

LAFOSSE (Antoine de), seigneur d’AuBlgny, poëte, né à Paris vers 1653, mort dans la même ville en 1708. Pendant un séjour qu’il fit à Florence, comme secrétaire de Foucher, il composa des poésies italiennes et fut admis à l’Académie des apatistes, où il prononça un discours sur ce sujet : Quels sont les yeux les plus beaux, des bleus ou des noirs ? Lafosse se tira de ce sujet délicat aux applaudissements de son auditoire féminin, en

se prononçant pour les yeux qui expriment le plus de tendresse. Par la suite, il assista k la bataille de Luzara, où fut tué le marquis de Créquy (1702), et rapporta à Paris le cœur de ce général. Enfin, Lafosse gagna la protection du duc Louis d’Aumont, qui le nomma secrétaire général du Boulonnais. Il était très-versé dans la connaissance de l’antiquité, et il acquit de son temps une assez grande réputation comme auteur tragique. On lui doit les tragédies intitulées : Polyxène (1680)-, Manlius Capitolinus (1698) ; Thésée (1700) ; Corésus et Callirkoé (1703). Trois de

LAFR

ces pièces sont très-faibles, mais Manlius, dit La Harpe, * est une véritable tragédie : tous les caractères sont parfaitement traités ; ils agissent et parlent comme ils doivent agir et parler ; l’intrigue est menée avec beaucoup d’art et l’intérêt gradué jusqu’à la dernière scène. » On doit encore à Lafosse : une médiocre traduction des Odes d’Anacréon (1704), un pogine intitulé le Tombeau du marquis de Crëqay, une cantate, Ariane abandonnée, des Odes, des Idylles, des Elégies, des Epigrammes, des Madrigaux, etc. Ses Œuvres ont été réunies et publiées (Paris, 1811, 2 vol. in-8o),

LAFOSSE (Anne ChaRLIER, dame), femme d’un ébéniste de Paris, née dans cette ville vers la- fin du xvne siècle. Elle fut guérie, par un prétendu miracle, le 31 mai 1725, jour de la Fête-Dieu, d’une perte de sang dont elle était affligée depuis vingt ans. Par un mandement, le cardinal de Noailles, archevêque de Paris, institua, dans l’église Sainte-Marguerite, un service annuel pour rendre grâces k Dieu de cette cure surnaturelle. Voltaire se moqua beaucoup de.cette solennité ; elle fut abolie par la Révolution, mais rétablie le 31 mai 1818.

LAFOSSE (Étienne-Guillaume), hippographe français, mort en 1765. Il était maréchal des écuries du roi, et publia sur l’hippiatrique plusieurs ouvrages estimés. Nous citerons les suivants : Traité sur le véritable siège de la morve des chevaux (1749, in-8o) ; Traité des accidents qui arrivent dans le sabot du cheval (1749, in-8o) ; Nouvelle pratique de ferrer les chevaux (1756, in-8o), etc.

LAFOSSE (Philippe-Étienne), hippographe français, fils du précédent, né à Paris en 1738, mort en 1820. Il fit, sous la direction de son père, d’excellentes études, et devint médecin ordinaire des écuries du roi ; ayant perdu cette place, il quitta la France en 1777. De retour quatre années plus tard, il fut nommé vétérinaire en chef, successivement aux voitures de la cour, au corps des carabiniers et à celui de la gendarmerie ; quoique ce fût de la cour qu’il eût tout a attendre, il n’en fut pas moins un des plus chauds partisans delà Révolution, se signala à la prise de la Bastille, et devint commandant de section, officier municipal et membre du comité militaire. Nommé, en 1791, inspecteur vétérinaire des remontes de la cavalerie, il s’attira, par sa vigilance, la haine des dilapidateurs, et donna sa démission en 1793. Il fut l’un des premiers membres correspondants de l’Institut dans la section d’économie rurale. Un a de lui : Dissertation sur la morve des chevaux (1761, in-12) ; le Guide du maréchal, un de ses meilleurs ouvrages (1766, in-4o) ; Cours complet d’hippiatrique (1769, in-fol., avec 65 planches) ; Dictionnaire raisonné d’hippiatrique, cavalerie, manège et maréchallerie (1775, 2 vol. in-4o)j Manuel d’hippiatrique (1803, in-12) ; Nouvelle théorie pratique d’équitalion (1819, in-8<>), etc.

LAFOSSE (Jean-Baptiste-Joseph de), graveur, né à Paris en 1721, mort dans la même ville vers 1776. Élève de Fessard, il débuta par des portraits excellents, dessinés d’après nature, finement exécutés, et rappelant les magnifiques dessins de Clouet. Lafosse doit surtout sa réputation d’excellent graveur aux illustrations qu’il exécuta pour la belle édition des Fables et des Contes de La Fontaine, publiée en 1762. Parmi ses autres œuvres, très-recherchées des amateurs, nous citerons : la Famille Calas ; Mozart accompagnant-ses enfants sur le violon ; le Duc d’Orléans partant pour la chasse ; le Duc d’Orléans assis avec le duc de Chartres près de lui ; des portraits d’après Carmontelle, etc.

LAFOSSE (Jean-François de), écrivain français, né à Orléans en 1734, mort en 1813, D’abord attaché k une des églises de Paris.il devint ensuite chanoine dans sa ville natale, où il termina sa vie. Lafosse s’était fait une belle collection de livres rares et de tableaux dont il dut se défaire à l’époque de la Révolution. Outre un Éloge funèbre de Louis XV (1774) et une Oraison funèbre du duc d’Orléans (1786), il a publié des Poésies diverses (1807, in-12), dont quelques pièces ne manquent ni de grâce ni d’esprit.

LAFOSSE (Jean), médecin légiste français, né à Montpellier en 1742, mort en 1775. Il fut reçu docteur dans sa ville natale en 1764, et se livra aussitôt k l’enseignement de l’anatomie, de la physiologie et de la matière médicale, et obtint dans ses cours beaucoup de succès. Un examen critique qu’il fit des rapports médico-juridiques d’après lesquels Calas avait été condamné comme meurtrier da son fils, examen pour lequel Voltaire lui envoya des éloges, et qui valut à Lafosse l’amitié de cet homme illustre, l’entraîna à s’occuper de médecine légale. Il ne put mener k terme le travail important qu’il avait entrepris à ce sujet, et dont de nombreux fragments turent insérés dans le supplément de l’Encyclopédie. Lafosse était membre de l’Académie royale des sciences de Montpellier, et les Bulletins de ce corps savant renferment plusieurs mémoires de lui : Sur les ossifications du cartilage xyphoïde ; Sur tes anastomoses ; Sur tes contre-coups ; un travail Sur la manière de procéder au dessèchement des marais du bas Languedoc (1772), etc.

LA FRAMBOISIÈRE (Nicolas-Abraham), en latin Frawbeaariu*, médecin français, né à

LAFU

Guise dans la seconde moitié du xvte siècle. Fils d’un médecin, il suivit avec succès la même carrière à Paris, où il devint professeur au collège royal et médecin de Louis XIII. On lui doit une Description de la fontaine minérale du mont d’Or (1606, in-8o), et divers traités de médecine et de chirurgie. La meilleure édition de ses écrits est celle de Lyon (1669, in-fol.).

LÀFRÉRY (Antoine), célèbre imprimeurlibraire, né à Salins, dans le comté de Bourgogne, en 1512, mort à Rome en 1577. Il fonda, dans cette ville, vers 1540, pour la vente des gravures et cartes géographiques, une maison dont la réputation devint européenne. C’était un excellent graveur. Il retouchait fréquemment lui - même les planches qu’il achetait aux artistes. Parmi les pièces éditées par Lafréry, on cite particulièrement : Suovetaurifia (1553, in-fol.), représentation d’un sacrifice antique ; Spéculum romansmagnitudinis (1554-1573), recueil de 118 planches ; Naissance d’Adonis, d’après Salviati (1544, in-fol.) ; Iltustrium jurisconsultorum iconas (1566, in-fol.) ; Effigies XXIV Romanorum imperatorum et virorum illustrium (1570, in-fol.).

LA FRESNAYE (André de), historien et hippographe français, né à Falaise en 1756, mort en 1824. On a de lui : Mémoires sur le haras du Pin ou de la ci-devant province de Arormandie (1796) ; Projet pour conserver les belles races de chevaux dans tes départements de l’Orne, de la Manche et du Calvados, et pour en élitver une qui puisse être supérieure (1803) ; Nouvelle histoire de Normandie, enrichie de notes prises au Muséum de Londres et de nouveaux détails sur Guillaume le Conquérant (1814, in-8<>).

LA FRESNAYE (Marie de), littérateur français, né à Barlleur (Manche) vers 1775. Il professa les belles-lettres et les mathématiques à Paris. Outre des traductions du Voyage de Lycomède eu Corse (Paris, 1806, 2 vol. in-8u), des Satires de Perse (1816, in-8o), dequelques Odes de Pindare (1820), on lui doit : Lucien en belle humeur (1806 et 1816, in-8o) ; le Dévouement de Missolonghi, dithyrambe(1828, in-8o), et un grand nombre de pièces de vers de circonstance.

LA FRESNAYE (Jean VatjQueLin de), magistrat et poste français. V. Vauqubun de La

FRESNAYE.

LA FUEILLE (Jean-Baptiste-Louis de), littérateur français, né à Buzancy (Champagne) en 1691, mort k Sedan eu 1747.’Après avoir longtemps habité Paris, il devint receveur particulier des finances à Sedan. La Fueille a publié, sous le voile de l’anonyme, une Dissertation sur l’antiquité de Chaitlot, pour servir de mémoire à l’histoire universelle (Paris, 1736, in-8o). C’est une agréable satire contre les étymologies conjecturales émises par les linguistes du temps.

LAFUENTE (Modeste), historien espagnol, né en 180S à Rabanal de los Caballeros (province de Palencia). Il fut, jusqu’en 1S37, professeur et bibliothécaire à Astorga, et fonda, k cette époque, k Léon, un journal satirique, qu’il transféra l’année suivante à Madrid. Élu, à différentes reprises, député aux cortès, dont il a été le vice-président, il s’est fait remarquer comme orateur politique. En dernier lieu, il a été nommé directeur de l’École supérieure de diplomatique et président de la commission des archives et des bibliothèques. Il avait débuté dans la littérature par lejournalisme et par des romans de mœurs. De 1844 à 1850, il publia, sous le pseudonyme de fray Gerundio, emprunté à un roman du père Isla, et sous celui de Tirabecque, une série d’amusants pamphlets, réunis plus tard en volume sous les titres suivants : Colleccion de capilladas y disciplinarzos de fray Gerundio ; Periodico satirico de politica y coslumbres (16 vol.) ; Viage de fray Gerundio por Frauda, Belgica y Alemania (2 vol.) ; Viage aerostatico de fray Gerundio y Tirabecque ; Capricho Gerundiano ; Teatro social del siglo xix, por fray Gerundio (2 vol.), et Fray Gerundio, revista Europea (4 vol.). Tout en- composant ces livres légers, il avait rassemblé les matériaux nécessaires à l’exécution de l’œuvre principale de sa vie : Historia gênerai de Espcina (Madrid, 1850-1862, tomes I à XXVI), qui lui assigne un rang élevé parmi les écrivains de son pays, et qui l’a fait connaître au dehors. Ce livre, en effet, est non moins remarquable par l’exactitude et la profondeur des recherches, que par le talent des descriptions et la correction du style.

LAFUENTE Y ALCANTARA (Michel), historien espagnol, né en 1817 à Archidona(province de Malaga), mort en 1850. Il fit ses études de droit à l’université de MrJaga, et fut élu en 1846 député de sa ville natale aux cortès. Les talents qu’il montra, tant comme historien que comme homme politique, décidèrent le gouvernement k le nommer procureur de la reine (fiscal) à Cuba. Mais il mourut à la Havane peu de temps après son arrivée dans cette ville. Son ouvrage le plus remarquable est YUistoire de Grenade (Grenade, 1843-1848, 4 vol. ; Paris, 1851,2 vol.), dans laquelle il a raconté d’une manière intéressante, en s’appuyant sur les manuscrits originaux et sur une exacte connaissance des localités, l’histoire si romanesque du royaume des Maures. On lui doit encore un traité sur

LAGA 65

la Chasse ; un Guide du voyageur à Grenade, et une dissertation académique sur la Condition de quelques races espagnoles, et notamment des Mozarabes (1847).

LAFUENTÉE s. f. (la-fuain-té — de Lafuentes, sav. espagn.). Bot. Genre de sousarbrisseaux, rapporté avec doute à la famille

des personnées, et comprenant plusieurs espèces qui croissent en Espagne.

LAFUITE (François-Joseph), écrivain français, né à Lille en 1775, mort en 1842. Il remplit les fonctions de bibliothécaire dans sa ville natale, où il termina sa vie. Nous citerons de lui : Époques de l’histoire universelle (1817, in-12) ; Histoire de Fénelon (1823) ; Histoire de Bossuet (IS20) ; De l’Église catholique, apostolique et romaine (1830) ; Variétés instructives et morales (1831) ; Catalogue de la bibliothèque de Lille (1839-1841,2 vol. in-8o), non terminé.

LAGA, divinité qui, dans lamythologie Scandinave, préside aux bains et aux eaux rafraîchissantes. Elle boit tous les jours, en compagnie d’Odin, et dans des coupes d’or, l’eau la plus fraîche et la plus savoureuse qui existe.

LA GALA1S1ÈRE (Guillaume-Joseph-Hyacinthe-Jean-Baptiste Legentil de), astronome

et voyageur français. V, Legentil.

LA GALAIZIÈRE (Antoine-Martin Chaumont, marquis de), homino d’État français, né à Valenciennes en 1697, mort à Paris en 1787. Il montra de bonne heure une grande capacité pour les affaires, devint, en 1731, intendant de la généralité de Soissons et fut nommé, en 1737, chancelier des duchés de Lorraine et de Barrois, qui venaient d’être cédés viagèrement au roi de Pologne, Stanislas. La Galaizière montra dans ce poste difficile autant d’habileté que d’énergie ; il fit rebâtir les villes de Nancy et de Lunéville, percer des routes, rétablit l’ordre dans les finances, et introduisit, autant qu’il le put, les coutumes françaises dans les duéhés. Après la mort de Stanislas (1765), La Galaizière retourna à Paris, et fut appelé, par Louis XV, à siéger dans son conseil.

LA GAL1SSONNIERE (Roland-Michel Barkin, marquis de), marin fiançais, né à Rochefort en 1093, mort en 1756. À dix-sept ans, il entra dans la marine, mais n’y obtint pas un avancement rapide, car ce ne fut qu’après vingt-huit années de service qu’il devint capitaine de vaisseau Nommé, en 1745, gouverneur du Canada, il établit à Québec un arsenal et un chantier de construction pour utiliser les bois que les environs fournissaient en si grande abondance, fit bâtir, le long de l’Ohio et du Mississipi, une chaîne de forts destinés k relier le Canada à la Louisiane et se concilia l’estime et l’amitié de ses administrés. De retour en France en 1749, il fut nommé chef d’escadre et directeur du dépôt des cartes et plans de la marine, reçut, en 1750, la mission de régler, avec les commissaires anglais, les limites entre nos possessions et’celles de l’Angleterre dans l’Amérique du Nord, et, les hostilités ayant recommencé, il commanda, en 1754 et 1755, deux escadres d’évolution dans l’Océan et la Méditerranée. L’année suivante (1756), il reçut le commandementde l’escadre chargée de transporter k Minorque l’armée française, commandée par le duc de Richelieu, et, après avoir opéré le débarquement, il alla croiser entre Majorque et Minorque. Ce fut devant cette dernière île que, le 17 mai 1756, il battit la flotte de l’amiral Byng et décida par cette victoire du succès de l’expédition. La mort l’enleva au moment où ses services allaient être récompensés par le bâton de maréchal.

LA GAL1SSONN1ÈRE (Augustin-Félix-Elisabeth Barrin, comte de), nomme politique français, neveu du précédent, né en 1742, mort en 1828. Il servit d’abord dans la marine, passa plus tard dans l’armée de terre, fit toutes les campagnes du Hanovre et devint maréchal de camp en 1788. Il était grand sénéchal d’épée de l’Anjou et du Saumurois, et, lors de la convocation des états généraux I en 1789, il présida, en cette qualité, les trois ordres de la province. Nommé premier dé’ puté de la noblesse d’Anjou, il siégea au côté droit dans l’Assemblée constituante, prit part aux discussions sur la constitution, -sur la déclaration des droits de l’homme, sur la vente des biens du clergé, sur les assignats, Sur les invalides, sur le serment exigé des ecclésiastiques, etc. Il s’opposa vivement à la séparation de l’Assemblée, émigra en 1792 et fit les campagnes de l’armée des princes. Il rentra en France en 1801, fut élu, en 1809, par le département de la Sarthe, député au Corps législatif et reçut de Louis XVIII, en 1814. le grade de lieutenant général. Après les Cent-Jours, il rentra dans la vie privée. Un assez grand nombre de Discours, prononcés

Sar lui à l’Assemblée constituante, et de rochures dont il est l’auteur ont été publiés. LA GALLA (Jules-César), philosophe italien, né à Padula (royaume de Naples) en 1576, mort en 1624. D’une intelligence excessivement précoce, il fut reçu docteur en médecine k l’âge de dix-huit uns et devint médecin des galères du pape, qui le nomma, bientôt après, professeur de philosophie au Collège romain. La G alla occupa cette chaire avec la plus grande distinction ; mais, égale 9