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et celui du g doux italien. Le fameux Ponthiak, ennemi mortel dus Anglais, et un des plus grands hommes qui aient régné parmi les barbares de l’Amérique, appartenait à une tribu des Sakis.

Lemenoroe est parlé par les Menomenes ou Menomoois, appelés aussi Folle-Avoine et Indiens blancs, nation peu nombreuse et alliée desSioux, vivant sur les bords du Menomene et sur la baie Verte, golfe du lac Michigan. Outre leur idiome maternel, les Menomenes parlent presque tous ou du moins paraissent comprendre l’algonquin, ou bien, comme d’autres peuples de ces contrées, un mélange bizarre de cbippéway, d’ottawa et de potawatomi.

Le miami-illinois, langage commun aux Miamis et aux Illinois, est parlé aussi par les débris de plusieurs tribus de l’Indiana et du Michigan, telles que les Potawamis, les Onyas, les Cahoquias, les Kaskaskias, les Temorias et les Piorias. Le miami-illinois distingue par des inflexions le pluriel du singulier dans les substantifs. Le dialecte des Miamis, selon Voln’ey, a le son an jota espagnol et celai du th anglais.

Le sankikani est parlé par la nation de ce nom, qui habitait jadis à l’est de l’Hudson. Cette langue, dont les mots ressemblent beaucoup à ceux du delaware, diffère de cet idiome par l’absence de formes grammaticales et par l’emploi de la lettre r lorsque, dans des mots correspondants, le delaware se sert de la lettre l.

Le narraganset est parlé par les débris de la nation Narraganset, qui existent dans le Rhode-Island. Cet idiome possède des grammaires, des dictionnaires et quelques livres ascétiques.

Le massachusetts est parlé par les Massachusetts, nommés aussi Naticks, qui vivent dans le comté de Barnstable. Cet idiome est très-riche en formes grammaticales. Il manque de moyens pour distinguer les genres et les cas ; mais il en.possède pour marquer les différents nombres, les degrés de comparaison et une foule de rapports entre le sujet et l’attribut, par des modifications qu’il donne aux verbes-, il forme le mode interrogatif par des suffixes : il intercale la négation comme ie turc, le hongrois et autres idiomes de l’ancien continent, et il place les prépositions après leurs régimes. Elliot a traduit la Bible dans cet idiome, dont il a aussi rédigé la grammaire.

Le powhattan est parlé par les débris de la nation de ce nom.

Le mohican-abenaqui était parlé autrefois par les Mohicans ou Mohegans, qui paraissent être identiques avec lès Abénaquis. D’après les plus récentes informations de M. Gallatin, la plupart des individus de cette nation, connue maintenant sous le nom de Stoclebridge-Indians, se sont réunis à la confédération mohawk, etun petit nombre vivent encore sur l’extrémité orientale de Long-lsland. Le mohicaa a une déclinaison très-simple, où le nombre est distingué, mais non le genre. Cet idiome emploie les participes au lieu des adjectifs, qui lui manquent presque entièrement-, il na qu’un petit nombre de prépositions, et quoique la. conjugaison possède les trois temps, présent, passé et futur, le présent est presque seul usité. Jonuth Edwards a rédigé une grammaire du mohican, 11 trouve à cette langue quelque analogie avec l’hébreu.

L’etechemine est usité chez les Etechemines, Malecites ou Marechites ; qui vivent dans l’intérieur du Nouvenu-Brunswick.

Le gaspésien ou micmak est parlé par les Micmuks ou Souriquois, nommés aussi Gas Eésiens, actuellement réduits à un petit nomre d’individus qui demeurent le long de la’ côte sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, et, à ce qu’il paraît, dans l’île de Terre-Neuve.

Le skoffie-sketapushoish est parlé en deux dialectes par les Skoffies et par les Sketapushoish ou Montagnards, peuples voisins, mais ennemis, qui demeurent dans la partie occidentale du Labrador.

Le tacoullies est parlé par la nation de ce nom, qui est très-répandue dans la Nouvelle-Calédonie. Cette langue a une grande ressemblance avec le chepewyan ; elle offre, selon M. Hnrmon, un grand nombre de dialectes qui diffèrent entre eux, même dans la dénomination des ustensiles les plus communs.

Enfin l’algonquin-chippéway, le knistenaux et le chepewyan sont parlés par diverses nations, plus ou moins importantes aujourd’hui, mais qui autrefois étaient nombreuses et puissantes.

LENNE (Pierre-Joseph), architecte, ingénieur et horticulteur allemand, né à Bonn en 1789, mort à Potsdam en 1866. Fils d’un botaniste distingué, il s’occupa lui-même de botanique dans sa première jeunesse. Un peu plus tard, il se livra à l’étude des mathématiques et de l’architecture.’parcourut les grandes villes d’Europe, et s arrêta longtemps à Paris, puis à Vienne. Dans ce dernier voyage, l’empereur d’Autriche lui confia le remaniement complet des jardins de la cour. Ce travail important s’adressait autant à l’ingénieur et à l’architecte qu’à l’horticulteur. Le prince, enchanté des travaux hydra-iliques, des constructions et de la disposition des jardins, nomma l’auteur architecte ingénieur des jardins de la cour. Quelque temps après, Lenné se rendit à Berlin, où il a laissé des traces

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brillantes de son beau talent. Son travaille plus remarquable est certainement la Itéunion de toutes les résidences royales du réseau de Potsdam, entreprise commencée en 1S33 et terminée vers 1840 ; la Prison de Coblents (1815), la Restauration complète de Sans-Souci, Y École d’horticulture, V École d’architecture de Berlin et quelques Palais sont les ouvrages qui ont mis le plus en relief ses talents divers. Le buste de Lenné, qui obtint d’ailleurs de son vivant toutes les distinctions honorifiques que puisse rêver un artiste, est placé depuis 1848 dans l’une des galeries d honneur du palais de Sans-Souci, et la municipalité de Berlin a donné son nom à une des places de la ville.

LENNEP, ville de Prusse, province du Rhin, régence et à 34 kiloin. E. de Dusseldorf, sur la petite rivière de son nom, ch.-l. de cercle ; 5,800 hab. Fabrication encore importante, quoique déchue, de draps et de casimirs estimés ; poudreries et fabrication renommée de quincaillerie et d’articles en acier. Commerce en vins du Rhin et de la Moselle.

LENNEP (Jean-Daniel van), philologue hollandais, né à Leuwarden en 1724, mort en 1771. Vers 1752, il obtint la chaire de littérature grecque et latine de l’université de Groningue, qu’il quitta en 1768 pour celle de l’université de Franeker. Élève de Walckenaer, il fit honneur à son maître par la profondeur de ses connaissances et la sagacité de son jugement. Nous citerons de lui : Coluthi raptus Helenæ, cum animadversionibus (Leuwarden, 1747, in-8o) ; De linguarum analogia ex analogis mentis actionibus probata (Groningue, 1753, in-4o) ; De altitudine dictionis sacræ Novi Testamenti ad excelsam Longini disciplinant exacta (Groningue, 1763, in-4o) ; Etymologicum linguæ græcæ (Utrecht, 1790-1808, 2 vol. in-8o), son ouvrage capital.

LENNEP (David-Jacob van), philologue et poëte hollandais, parent du précédent, né a Amsterdam en -1774, mort en 1853. Il fut nommé en 1799 professeur de langues anciennes à l’Athénée d’Amsterdam, et occupa sa chaire avec éclat. En 1838, il prononça aux états généraux, dont il faisait partie, des discours aussi remarquables par le fond que par la forme. Lennep a composé des poésies qui sont citées comme des modèles de pureté et d’élégance. Outre sa continuation de VAnthologie grecque, commencée par Grotius, et considérée comme l’œuvre capitale de Lennep, on possède de lui : Carmina juvenilia (Amsterdam, 1791) ; Exercitaliones juris (Leyde, 1796, in-4o} j j)e prsclaris vits prmidiis contra adversam foriunam (Amsterdam, 1800, in-4o) ; Ovidii heroides et Sabini epistolx cum animadversionibus (Amsterdam, 1809 et 1812, in-12) ; Besiodi theorjonia et scuiumtferculis, cumcommentario (Amsterdam, 1843, in-8o).

LENNEP (Jacques van), célèbre littérateur, surnommé le Walier Scou de la Hollande, fils du précédent, né à Amsterdam en 1802, mort en 1863. Il étudia le droit à l’université de Leyde, et, après avoir été reçu docteur, il embrassa la profession d’avocat. Après avoir fait comme volontaire la campagne de 1831 contre la Belgique, il entra dans la magistrature, devint procureur royal de la province de la Hollande septentrionale, et fut pendant quelque temps membre de la seconde Chambre. Van Lennep avait débuté dans la littérature, antérieurement à 1830, par une série de poëmes, réunis sous le titre de Légendes patriotiques, et dans lesquels il racontait, à la manière de Walter Scott, les principales légendes de son pays. Peu de temps après, il écrivit deux petites pièces politiques : le Village sur ta frontière et le Village au delà de la frontière, qui obtinrent un grand succès. Depuis cette époq’ue jusqu’à sa mort, Van Lennep composa une cinquantaine d’ouvrages, parmi lesquels nous mentionnerons en première ligne : Nos ancêtres, recueil de nouvelles ; les romans, la Hose de Dekama (Amsterdam, 1837), traduit en français (Paris, 1858, in-12) ; le Fils adoptif ; Ferdinand Huyck, traduit en français (Paris, 1859, in-12) ; Brixio, aussi traduit en français (Paris, 1859, in-12) : les Aventures de Nicolas Zevenster (Amsterdam, 1866, 5 vol.), etc. ; 1''Histoire romantique de la Hollande ; la Gloire de la Néerlande (1859) ; l’Histoire de-la Hollande septentrionale (Amsterdam, 1865 et années suiv.), etc. Parmi ses œuvres dramatiques, celle qui obtint le plus de succès fut le drame intitulé la Dame de Wardenbourg (1859). Il avait également traduit différents chefs-d’œuvre de la scène et de la littérature anglaise, notamment : le Siège de Corinthe ; la Cataracte de Lodore, de Southey : les Joyeuses commères de Windsor, de Shakspeare, etc., et donné une édition des œuvres du célèbre poète hollandais Vondel (Amsterdam, 1S57-1866, 12 vol.). Il était depuis de longues années membre de l’Académie des sciences d’Amsterdam.

LENNÛA s. m. (lèn-no-a). Bot. Syn. de corallophylle.

LENNOX ou LENOX, en latin Elgonia, Levina, ancien pays d’Écosse, au N. de la Clyde, partagé aujourd’hui entre les comtés de Stirling et de Dumbarton. Autrefois comté, puis duché, le Lennox appartint à une branche de la famille des Stuarts ; il fut réuni à la couronne d’Écosse par le mariage de Darnley et de Marie Smart. Le titre de duc de Lennox fut ensuite donné, par Charles II d’Angleterre, à Charles d’Aubigny, son fils naturel, et s’est conservé dans sa famille.

LENNOX (Charlotte Ramsay, dame), femme de lettres anglaise, née en 1720, morte en 1804. Son père, colonel et lieutenant-gouverneur à New-York, en Amérique, l’envoya en 1735 en Angleterre, auprès d’une parente que la jeune fille, en arrivant dans ce pays, trouva folle. Peu après Charlotte perdu son père, se trouva sans ressource, et comme elle était douée d’une vive intelligence, elle s’adonna pour vivre à des travaux littéraires. Vers l’âge de trente ans, elle épousa un M. Lennox, et sur la fin de sa vie elle retomba dans la misère. Johnson la place, comme romancière, au-dessus d’Anna More et de miss Burney. Nous citerons d’elle : Poèmes sur divers sujets (1747) ; Mémoires de Harriet Stuart (1751) ; Don Quichotte femelle (1752), roman qui eut beaucoup de succès ; ShaUspeare éclairci (1753, 2 vol. In-12), recueil de nouvelles et d’histoires dans lesquelles Shakspeare a puisé les sujets de ses pièces ; Henriette (1758, 2 vol. in-12), roman estimé ; le Musée des dames (1760-1761, 2 vol.) ; Sophie- (1762) ; Euphémie (1795, 4 vol.) ; Philandre, drame pastoral (1757) ; des comédies : la Sœur (1769) ; les Mœurs de la vieille ville (1775). On lui doit des traductions des Mémoires de la comtesse de Bercy (1756), des Mémoires de Sully (1756) ; du Théâtre grec du Père Brumoy (1760, 3 vol. in-4o), etc.

LENNOX (comte), homme politique, né à Philadelphie en 1795, mort à Paris en 1836. Il vint très-jeune en France et, ses études terminées, il entra dans les gardes d’honneur de Napoléon. Nommé après 1815 instructeur à l’École militaire de Saint-Cyr, capitaine instructeur à l’École de cavalerie de Saumur, il fit le coup de feu à la révolution de 1830 contre les Bourbons, et reçut en récompense le grade de chef d’escadron. Forcé de donner sa démission pour avoir tenté de fonder une association générale de l’armée, Lennox acheta le journal la Révolution de 1830, qui succomba sous les saisies et les amendes. Il voulut ensuite lever à ses frais un régiment pour aller défendre la Pologne, tentative arrêtée par le gouvernement. Enfin, complètement ruiné par ses charités envers les proscrits et les prisonniers politiques, il tourna sa dévorante activité vers la navigation aérienne ; mais l’aèrostation ne lui réussit pas plus que la politique. Son ballon, VAigle, n’ayant pu s enlever le jour de l’expérience publique, fut mis en pièces par les spectateurs.

LENO, ville du royaume d’Italie, province et à 19 kilom. S. de Brescia, ch.-l. de mandement et d’une circonscription électorale ; 3,997 hab. Filatures de soie et fabriques de toiles ; récolte de fin estimé.

LE NOBLE (Eustache), baron de SAINTGeoroes et du Tendière, né à Troyes en 1643, mort en 1711. Il entra dans la magistrature et devint procureur général au parlement de Metz. Ruiné par ses prodigalités, il lit des faux et fut condamné à un bannissement temporaire. Sur son appel, on le transféra à la Conciergerie, où il ne tarda pas à rencontrer Gabrielle Perreau, dite la Belle épicière, condamnée pour adultère (1693). Devenue grosse des fai’s de Le Noble, Gabrielle Perreau accouclv, clandestinement, et son complice trouvati/iyen de faire disparaître l’enfant ; néanmoins Semitte, le mari de la Belle épicière avait eu vent de ce nouvel adultère et de ses suites, par les rumeurs de la prison ; il porta plainte devant le lieutenant criminel, mais il ne put rien prouver et l’affaire en resta là, en tant du moins qu’affaire juridique ; car Le Noble publia coup sur coup, sous le nom de sa maîtresse, des Mémoires qui amusèrent tout Paris, libelles étourdissants d’effronterie, de cynisme et d’esprit.

Un incident nouveau vint encore alimenter le bruit que faisaient les aventures galantes de la Belle épicière. Un matin ? Gabrielle disparut du couvent de Liesse, où elle avait été transférée, et trouva asile dans la Flandre wallonne, à Tournay, où Le Noble avait des accointances. Recommandée par lui à plusieurs officiers de la garnison, elle ne tarda pas à traîner après elle tout un bataillon d’amants enivrés de sa beauté singulière. Elle fit profession apparente de vendre les ouvrages de Le Noble ; mais personne n’ignorait qu’elle vendait ses faveurs uL. bien meilleur prix que les mémoires, leslibfat/es ou les traités du procureur général déchu, car Le Noble se piquait d’écrire dans tous les genres, le badin comme le sévère, do trousser un poème burlesque comme do compiler une dissertation historique ou théologique. La Belle épicière colportait par les casernes l’Histoire de l’établissement de ta république de Hollande, et la Lettre à M. Canelle, pamphlet dirigé contre le malheureux Semitte ; un Traité.de la monnaie de Metz, et les Requêtes au parlement de Paris pour Mlle Semitte.

Au mois d’avril 1695, Le Noble réussit à s’évader de la Conciergerie. Une fois dehors, il rappela de Flandre sa digne compagne qui, l’année d’après, accoucha d’une fille ; mais bientôt il fut appréhendé au corps, réintégré en prison, puis rendu à la liberté, pendant que sa maîtresse était conduite à la Salpêtrièro. Inquiété de nouveau pur la police, Le

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Noble inonda Paris de ses factums. de ses libelles ; on vendait ces écrits sous le manteau, on s’en régalait dans les ruelles du plus grand monde. On s’arrachait les Quatre fils Àymon, o les Enfants trouvés, qui contient de merveilleuses réflexions sur la sage conduite du fameux Cornificius, et comment, à force de remuer la corne d’abondance, dont il est authentiquement pourvu, il a eu le bonheur d’en faire sortir deux jolies petites nymphes qui lui ressemblent comme deux gouttes d’eau. Afin de mieux apprécier ces turpitudes que goûtaient si fort nos pères, il est bon do dire que, pour dérouter la justice, Le Noble essayait dans ces pamphlets au gros sel et dans des mémoires plus sérieux de mettre au compte du malheureux Semitte les enfants issus de l’adultère. La Belle épicière mourut à la Salpêtrière. (V. épicière.) Quant à Le Noble, après avoir été banni de Paris pendant quelque temps, il y revint demeurer sans avoir changé de conduite. Dissipateur et débauché jusque dans sa vieillesse, après avoir fait gagner plus de 100,000 écus aux libraires, il finit misérablement. Pendant ses dernières années, il subsistait des bontés du lieutenant de police d’Argenson, qui lui envoyait un louis d’or tous les dimanches. Bien quil ait produit beaucoup de romans, de fables et de contes, on ne connaît plus guère aujourd’hui que sa traduction en vers des Satires de Perse, curieuse surtout à cause du travestissement des noms des personnages anciens en noms modernes. Ses Œuvres complètes ont été publiées à Paris (1718, 2 vol. in-12).

LENOBLB (Joseph), compositeur allemand, né k Manheim en 1753, mort à Bruiioy en 1829. On connaît de lui plusieurs œuvres pour piano et violon, des quatuors et des septuors fort en vogue à la fin du xvm" siècle. Quant à ses compositions dramatiques, Lausus et Lydie, opéra en trois actes, en collaboration avec Mehul, et l’Amour et Psyché, opéra-ballet dont il avait écrit seul la musique sur un livret de Voisenon, elles n’ont pu obtenir la faveur de la représentation ; de ses oratorios un seul, Joad, fut exécuté aux concerts spirituels de 1785. Les dilettantes curieux, qui ont parcouru les manuscrits des deux partitions de Lenoble que nous venons de citer, les disent remplies de pages très-remarquables.

LENOBLE (Pierre-Madeleine), écrivain français, né à Autun eu 1772, mort à Paris en 1824. De 1792 à 1814, il remplit les fonctions de commissaire des guerres. On lui doit entre autres ouvrages : Essais sur l’administration militaire (1797) ; Mémoires sur la panification (1798) ; Découvertes sur le galvanisme (1803) ; Considérations générales sur l’état actuel de l’administration militaire en France (1816) ; Mémoires sur les opérations militaires des Français en Galice, en Portugal et dans la vallée du Tage (1821), etc.

LE NOBLETZ ou NOBLETZ (Michel), missionnaire et jésuite français, né à Plouguernau (Bretagne) en 1577, mort au Conquet en 1652. Il se voua à l’apostolat et consacra sa vie à la conversion au "christianisme des populations sauvages et encore idolâtres de

l’île d’Ouessant et de l’Armorique. S’atlachant de préférence aux campagnes, il obtint par sa persuasion, son énergie, le charme et la vivacité de son éloquence des succès dont s’alarma la jalousie des communautés religieuses, qui lui firent interdire l’exercice do la prédication hors de l’évêché de Léon. II dut, sur l’ordre de son supérieur, quitter l’école d’enfants qu’il avait fondée à ûouarne. nez, et revenir au Conquet où il termina sa vie, usé par les fatigues, les mortifications et les austérités. Michel Le Nobletz est presque un personnage légendaire en Bretagne ; sa charité, ses conversions, ses sermons familiers sont encore populaires de nos jours. On a de lui : Journal des missions (1060, in-8o), et des ouvrages de théologie, entro autres : De l’union de la volonté humaine auec ta volonté divine, par le bienheureux Michel Le Nobletz, apàtre de la basse Bretagne (Brest, 1841, in-18).

LENOIH (Philippe), théologien protestant français qui vivait au xvne siècle. Il fut nommé pasteur de l’Église de Blain (Loire-Inférieure) en 1651. Décrété de prise de corps en 1C82, il se réfugia en Hollande, où il mourut. On a de lui : Paraphrase des Psaumes en vers françois (1638, iu-8o), plusieurs fois rééditée ; Histoire ecclésiastique de Uretagtie depuis la Ré formation jusqu’à’l’édit de Nantes (Paris et Nantes, 1851, ia-80), ouvrage rempli de renseignements précieux et écrit avec impartialité.

LE NOIR (Jean), théologien français, né h’ Alençon en 1622, mort à Nantes en 1G02. Nommé chanoine théologal de Séez et partisan du jansénisme, il ne craignit pas d attaquer l’évêque de Séez, Rouxel de Médavy, et 1 archevêque de Paris, du Harlay. Il fut condamné pour diffamation aux galères à perpétuité, et préalablement à l’amende honorable devant 1 église métropolitaine de Paris. La peine fut commuée en une détention au château de Nantes. On lui doit, entre autres écrits : Avantages incontestables de l’Église sur les calvinistes (Paris, 1673, in-12) ; Nouvelles lumières politiques oui'lïvungile nouveau (1670, in-12) ; l’Eoêque de cour opposé à l’évêque apostolique (Cologne, ICS2, 2 vol. III-12).

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