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LÉER

docteur en 1835, et fut nommé, la même année, premier conservateur du musée des antiquités de Leyde. Il réussit, avec l’aide de Janssen, k réunir dans un seul édifice les antiquités dispersées dans différents locaux, ôt rendit ainsi accessible au public cette riche, collection. Nommé en 1839 directeur du Muséum, il fut vingt ans plus tard chargé par le gouvernement hollandais de former a. Leyde un musée d’ethnographie, dont il a depuis lors conservé la direction et auquel a été jointe la collection japonaise de Siebold. Leemans occupe un rang éminent

parmi les savants les plus versés dans la connaissance de l’archéologie égyptienne, à l’étude de laquelle il s’est particulièrement adonné ; il a même fuit dans ce but plusieurs voyages à Paris et à Londres. Comme fruitsde ses travaux sur cette matière, nous citerons : une édition des Hieroglyphica d’Horapollo (Leyde, 1835) ; Monuments égyptiens du musée d’antiquités ù Leyde (Leyde, 1835) ; Monuments égyptiens du musél d’antiquités à Leyde (Leyde, 1835-1865, liv. I à XXIII) ; Monuments égyptiens portant des légendes royales (Leyde, 183S) ; Description raisonnée des monuments égyptiens du musée d’antiquités d Leyde (Leyde, 1840) ; Papyri gr$ci musei Lttgduno-Batavi (Leyde, 1843, t. 1er). Il faut.mentionner parmi ses travaux sur l’archéologie grecque et latine : Animadversiones ad musei Lugdmw-Batavi inscriptions grsecas et lalinas (Leyde, 1842) ; Antiquités romaines à Dossum (Leyde, 1842) ; Antiquités romaines à Maëstricht (Leyde, 1843) ; Mémoire sur l’art de ta peinture chez les anciens (Leyde, 1850), etc. Enfin il a encore publié une description des antiquités africaines et américaines du musée de Leyde (Leyde, 1842).

I.EENA ou LBjENA, courtisane grecque, maîtresse d’Harmodius (V siècle av. J.-C). Son nom ne nous est parvenu que lié à celui de son amant. Instruite de la conspiration qui avait pour but le double meurtre d’Hipparque et d’Hippias, elle fut arrêtée après la mort d’Harmoaius et aussitôt que le complot eut échoué. Soumise à de cruelles tortures, elle resta ferme, et tandis qu’Aristogiton, au lieu de nommer ses véritables complices, désignait certains amis du tyran, qui les fit mettre à mort, Léena, montrant tout autant de constance, se renferma dans un silence absolu. Craiguant que la douleur ne la fit succomber et trahir ses amis, elle se coupa la langue avec les dents.

Lorsqu’Athènes eut recouvré sa liberté, il fut élevé une statue à la courtisane ; on la représenta sous la figure d’une lionne llema) à laquelle manquait la langue.

LEENE (Joseph van den), seigneur de Lodelinsart et de Castiluon, héraldiste belge, né à Bruxelles en 1054, mort en 1742. Il était conseiller et premier roi d’armes des Pays-Bas et de Bourgogne, et a laissé : le Théâtre de la noblesse du Brabant (Liège, 1705, in-4o).

LEEPE (Jean-Antoine van der), peintre belge, né à Bruxelles en 1664, mort à Bruges vers 1720. Issu d’une famille riche, il reçut une éducation brillante, étudia la peinture et, tout en cultivant cet art, il devint contrôleur général des fermes du roi d’Espagne, capitaine général de ses chasses, et remplit diverses fonctions dans la magistrature. Comme artiste, Leepe s’adonna d’abord à la miniature, puis il se mit à peindre des paysages, que certains biographes comparent, avec une évidente exagération, à ceux de Poussin. S’élevant jusqu au paysage biblique* il exécuta la Fuite en Égypte, que l’on voit à Sainte-Anne de Bruges, et dont les figures sont d’un de ses amis. Ces trava’ux valurent à Leepe une certaine célébrité et des commandes importantes, parmi lesquelles nous citerons une Vie de Jésus’Christ, en quatorze tableaux, qu’on voit a la galerie Hummel. Le Louvre possède quatre grands paysages de cet artiste.

LEER, ville du royaume de Hollande, prov. de la Frise orientale, arrond. et à 24 kilom. S. d Aurich, avec un port de commerce sur la Leda, qui est à 10 kilom. de son embouchure dans l’Etna ; 7,075 hab. Grands chantiers de construction ; navigation importante, ■brasseries, distilleries, blanchisseries. Commerce assez actif en grains, beurre, fromage, miel, cire, toile, lil.

Llilïl’.DAM, ville du royaume de Hollande, province de Hollande méridionale, arrond. et à 10 kilom. N.-O. de Gorkum, sur la Linge j 2,130 hab. Aux environs est le village d’Acquoi, où naquit Jansénius.

LEERS, bourg et comm. de France (Nord), canton de Lannoy, arrond. et à 13* kilom. de Lille ; pop. aggl., 1,059 hab. — pop. tôt., 3 ?286 hab. Brasseries, moulins à huile et à farine ; fabrication de genièvre, tissage des étoffesdites deRoubaix. Ony remarque les ruines de l’antique château fort de la Royère ; l’église, du xvie siècle, est flanquée d’une tour romane ; à l’intérieur, on voit une belle verrière de 1626, une chaire en bois sculpté, quelques tableaux et statues, des pierres tombales avec inscriptions. En 1856, on a découvert sur le territoire de cette commune plutueurs pièces de monnaies gallo-romaines.

LéërsiE s. f. (lé-èr-st — de Leers, bot. alleru.). Bot. Genre de plantes, de la famille

LEEU

des graminées, tribu des oryzées, comprenant plusieurs espèces, abondantes dans l’Amérique tropicale, très-rares en Europe.

— Syn. de COSC1NODON et d’EDCALYPTE,

genre de mousses.

LÉES, petite rivière de France. Elle prend sa source près d’Eslourentées-Dabon, dans le département des Basses-Pyrénées, reçoit le Petit Lées de Lembeye, entre dans le département du Gers, reçoit le Larin et le Lées de Garlin, et se jette dans l’Adour, au-dessous d’Aire, après un cours de 55 kilom.

LEESElt (rsaac), hébraïsant américain, né p. Neukirch (Westphahe) en 1806. A l’âge de dix-neuf ans, il quitta l’Allemagne pour émigrer aux’États-Onis, où il se fixa ; se livrad’abord au commerce, puis fut attaché en 1829, comme rabbin, à la synagogue de Philadelphie. En 1843, M. Leeser a fondé le

Jewish advocate, journal destiné à défendre les intérêts des juifs. Nous citerons parmi ses ouvrages : les Juifs et la loi mosaïque (1833) ; Discours religieux (1836-1840, 2 vol.) ; Formulaire de prières d’après le rite portugais (1837, 2 vol.) ; le Peiitàteugue (1846) ; Géographie physique et historique de la Palestine (1852) ; plusieurs petits livres d’éducation et de morale, etc.

LEEU ou LEEUW (Gérard), imprimeur hollandais du xvo siècle ; mort vers 1492. 11 avait, vers 1477, établi à Goude son imprimerie, qu’il transporta à Anvers en 1484. De ses presses sont sortis trente ouvrages, qu’on cite pour le soin et le fini de l’exécution.

LEEUW (Guillaume van der), graveur flamand, né à Anvers en 1000, mort dans la même.ville vers 1662. Il apprit la gravure sous la direction de Soutman ; mais il est probable, à voir la différence qui existe entre son style et celui de son maître, qu’il eut desïelations avec Rubens, et peut-être avec Rembrandt, et que c’est d’après leurs conseils qu’il interpréta leurs chefs-d’œuvre. On trouve, en effet, dans le Martyre de sainte Catherine, dans le Daniel, la Vierge, la Chasse au lion, etc, qu’il grava d’après Rubens ; dans le Vieux Tobie, le David jouant de la harpe, etc., d’après Rembrandt, une précision d’effet, une vigueur, une verve qui décèlent, à n’en pas douter, l’influence immédiate et directe de ces deux maîtres illustres. Cette observation est juste, surtout dans la gravure où l’on voit traduite avec tant de largeur et d’entrain la superbe esquisse de Rubens, Loth et ses filles. Las Deux portraits de femme, d’après Rembrandt, sont exécutés avec une science de la forme et du modelé, avec un sentiment de la couleur vraiment admirables et qui placent Van der Leeuw parmi les maîtres de la gravure.

LEEOW (Gabriel van der), peintre hollandais, né à Dordrecht en 1643, mort dans la même ville en 1668. Son père, peintre obscur, lui enseigna les éléments de l’art ; puis Gabriel se rendit à Amsterdam pour s’y perfectionner. À la suite d’un mariage contracté avec la sœur d’un de ses confrères, il quitta Amsterdam et n’y revint qu’après quatorze années d’absence, passées à parcourir la France et l’Italie. Ses tableaux, séduisants par leur naturel et la vivacité du coloris, représentent généralement des paysages peuplés d’animaux.

— Son frère, Pierre van der Leeuw, né à Dort, ne quitta jamais son pays, où ses paysages, rehaussés de figures humaines et d’animaux, obtenaient un grand succès. Comme faire, il se rapproche beaucoup du célèbre Van de Velde.

LEUUWÀRDEN, ville forte du royaume de Hollande, ch.-l. de la Frise, sur l’Ee, à 105 kilom. N.-E. d’Amsterdam, sur les canaux de Hazlingen à Groningue, de Dokkum et de Sneek ; 25,270 hab. Tribunal civil et tribunal de commerce, école latine, bibliothèque, arsenal, bourse. Fabrication de toiles et de papier, savon, colle forte, tabac, tanneries, huileries. Leeuwarden fut jadis la résidence des stathouders de la province de Frise. -La première enceinte date de l’année 1190. Le duc Albert de Saxe y fit bâtir, en 1439, un château pour maintenir les habitants dans l’obéissance. La ville est entourée de remparts élevés qui forment d’agréables promenades. Au pied s’étendent de larges canaux couverts de bâtiments à voiles, o Les canaux de l’intérieur do la ville, dit M.-G. Stirum, sont très-multipliés et communiquent à ceux des remparts, et ceux-ci à d’autres qui conduisent aux villes et villages voisins ; ils facilitent singulièrement le commerce, qui est considérable et qui, sans leur concours, entraînerait des difficultés souvent insurmontables pour le transport des marchandises. À la faveur de certaines écluses, qu’on ouvre quand les vents le permettent, on renouvelle l’eau stagnante. » — "Ce qui rend Leeuwarden agréable et toute curieuse, dit M. Maxime du Camp, c’est qu’elle a conservé la bonne et joyeuse habitude de peindre ses maisons. Depuis lébrun rouge jusqu’au vert clair, ’en passant par les nuances du lilas, du rose et du gris, toutes les couleurs s’étalent gaiement sur les vieilles murailles qu’elles rajeunissent. C’est un peu papillotant a l’œil, mais qu’importe ? cela donne aux villes un air de santé et d’allégresse que n’aura jamais une grande cité uniformément badigeonnée en ocre jaune ou en beurre frais. »

Les principales curiosités de Leeu-warden

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sont : la place Lange-Piep (Longue-Pipe), entourée de beaux édifices- l’hôtel de ville, construit en 1715 ; le palais de justice, décoré d’un portique ; la maison de détention, ornée de statues ; une tour contenant une horloge et un carillon, et du haut de laquelle on découvre un admirable panorama ; le jardin public et le musée d’antiquités nationales de la Frise, où l’on a réuni divers objets provenant de fouilles faites dans les environs.

LEEUWEN (Simon van), jurisconsulte hollandais, né à Leyde en lji25, mort à La Haye en 1GS2. Il fut successivement avocat, membre de la régence de Leyde et greffier au conseil souverain de Hollande (1681). Ses principaux ouvrages sont : Censura forensis theoretico-practica (Leyde, 1662, in-4o), livre qui fut longtemps usité dans les universités d’Allemagne ; le Droit romain reçu en Hollande (1664) ; Manière de procéder dans les causes tant civiles que criminelles (1666) ; De origine et progressujuris civilis romani (Leyde, 1672, in-8<>), ouvrage jadis très-estimé et fort répandu  ; Batavia illuslrata(l685, in-fol.), etc.

LEEUWENHOEK (Antoine van) ; célèbre naturaliste hollandais. V. Leuwenhoek.

LEEUWENHOECKIE s. f. {leu-vè-nou-kï

— de Leeuwenhoek, sav. holl.). Bot. Syn. de

XÉROPÉTALE.

LEEUWLN (terre de), ou de la Lionne, partie de l’Australie, au S.-O. de ce continent, au S. de la Terre d’Idels, et h l’E. de la Terre de Nuyts, entre 31» 43’ et 35» 4’ de latit. S. Elle fut découverte en 162,2. Sur cette partie de la côte australienne, on r’encontre un ca’p de même nom, situé par 34» 19’ de latit. S., et 112° 48’ de longit. E.

LEEVES (William), compositeur anglais, mort en 1828. Il était ministre de Wrington, dans le comté de Somerset, et consacrait a la musique les loisirs que lui laissait son ministère. On lui doit, entre autres compositions, la célèbre ballade de Jlobin Gray, qu’il composa en 1770, et dont on ne connut 1 auteur qu’en 1812. Boieldieu intercala une partie de l’air dans sa Dame blanche. Leeves a, en outre, écrit un assez grand nombre de morceaux de musique sacrée, qui brillent surtout par la grâce et le sentiment.

LEEW1S (Denis), théologien mystique belge, Surnommé le TJocior exsiaiicu», né à Rickel, diocèse de Liègé, en 1394, mort en 1471. Il entra chez les chartreux de Ruremonde et composa sur la philosophie, la théologie et la morale un grand nombre d’écrits inspirés par le mysticisme le plus exalté. Nous nous bornerons à citer : De quatuor hominis novissimis et de particulari judicio et obiin singulorum (Delft, 1487) ; Spécula omnis status humaine vits (Nuremberg, 1495) ; Contra Atcoranum et sectammahometicam[Voogn<}, iô3*y, Summa fidei orthodoxe (Anvers, 1569) ; Opuscula minora (Cologne, 1559, in-fol.) ; Tractatus mystici Y11 (Louvain, 1576), etc.

LE FAUCHEUR (Michel), théologien protestant, né à Genève vers 1785, mort à Paris en 1657. Nommé pasteur de l’Église d’Annonay, il fit preuve, jeune encore, de talent oratoire. Plusieurs Églises se disputaient l’honneur de le posséder* ; le conseil de Genève tenta même de le rappeler de force, se fondant sur sa nationalité ; mais les Églises de France s’opposèrent à son départ. En 1612, Le Faucheur fut appelé au synode national de Privas, puis fut nommé pasteur de l’Église de Montpellier. Il fut chargé, en 1625, avec deux de ses coreligionnaires, d’aller apaiser les protestants de Nîmes et de leur recommander la fidélité au roi. Tallemant des Réaux rapporte que le cardinal de Richelieu fit offrir dix mille francs à l’austère pasteur, qui s’écria : « Hé ! pourquoi m’en voyer cela ? » L’homme qui portait la somme lui dit : «M. le cardinal vous prie de prendre cette somme comme un bienfait du roi. » Le Faucheur refusa. Richelieu trouva le refus inconvenent et fit interdire au ministre la prédication pendant fort longtemps. Ayant refusé une chaire à l’Académie de Lausanne et une place de pasteur à Genève, il vint s’établir, en 1634, à Chaienton, où il demeura jusqu à sa mort. Nous citerons parmi ses ouvrages : Quatre sermons faits en l’église de Montpellier (Sedan, 1625, in-12) ; Traité de la cène du Seigneur (Genève, 1635, in-fol.), ouvrage dirigé contre le cardinal Duperron ; Prières et méditations chrétiennes (Genève, 1635) ; Traité de l’action de l’orateur ou de la prononciation et du geste (Paris, 1657, in-12), ouvrage qui passa quelque temps pour être de son ami Conrart ; Vingt sermons sur divers psaumes (Genève, 1669, in-12).

LEFÉBURE ou LEFÈVRE (Jehan), écrivain français, né à Thérouanne. Il vivait au XIVe siècle. Vers 1340, il traduisit en vers français le Livre de lamentation, de Mathéolus, satire dirigée contre les femmes, et cette traduction devint si célèbre qu’elle fit oublier l’original. Editée pour la première fois à Paris (1492, in-fol.), elle en était à sa cinquièmeédition en 1530. Toutes ces éditions sont rares et recherchées.


LEFÉBURE (Simon), ingénieur allemand, né en Prusse vers 1720, mort en 1770. Issu d’une famille de réfugiés français, il entra au service de" Frédéric II et fut nommé major dans le corps du génie ; il était également membre de 1 Académie royale des sciences et belles-lettres de Berlin. Il a laissé,

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entre autres ouvrages : Nouveau traité du nivellement (Potsdam, 1753, in-4o) ; Essai sur les mines (Neisse, 1764) ; Journal du siège de la ville de Schweidnitz en 1762 (Maëstricht, 1778, in-4o). Tous les écrits de Lefébure ont été réunis sous le titre d’Œuvres complètes (Maëstricht, 1778, 2 vol. iu-4°).


LE FÉBURE (Guillaume-René), baron de Saint-Ildephont, médecin et littérateur français, né à Sainte-Croix-sur-Orne en 1744, mort à Augsbourg en 1809. Nommé, en 1785, médecin de Monsieur (depuis Louis XVIII), il émigra au moment de la Révolution et parcourut successivement la Hollande, l’Allemagne et l’Italie. À Amsterdam, il fit un cours d’accouchement ; à Vienne, il s’acquit la réputation d’un habile oculiste ; enfin, à Augsbourg, il devint médecin en chef des hôpitaux. C’est dans l’exercice de ces fonctions qu’il succomba, victime du typhus, qu’il gagna en soignant les soldats français blessés aux batailles de Ratisbonnô et d’Essling. Tout à la fois savant, écrivain politique, auteur dramatique et poète, Le Fèbure a laissé de nombreux ouvrages, dont les principaux sont : Remède éprouvé pour guérir radicalement le cancer, etc. (1775, in-16) ; Méthode familière pour guérir les maladies vénériennes (Paris, 1775, 2 vol. in-60) ; Manuel des femmes enceintes et des mères qui veulent nourrir (Paris, 1777, in-12) ; État de la médecine, chirurgie et pharmacie en Europe pour l’année 1777 (Paris, 1777, in-12) ; Itinéraire historique, politique et géographique des Sept provinces des Pays-Bas, etc. (La Haye, 1782,8 vol. in-12) ; Recherches et découvertes sur la nature du fluide nerveux ou de l’esprit vital, principe de la vie (Francfort, 18OI, in-S») ; Traité sur la paralysie du nerf- optique (Paris, 1801, in-8o), etc. Ses principales pièces de théâtre sont : les Orphelins, comédie en trois actes, en prose (1771) ; Sophie ou le Triomphe de ta vertu, comédie en cinq actes, en prose (1771) ; le Connaisseur, comédie en un acte, en vers (1773) ; Macbeth, tragédie en cinq actes (1783).


LEFÉBURE (Louis-Henri), littérateur et botaniste français, né à Paris en 1754, mort en 1839. Ses premières études furent consacrées à la musique et au dessin ; il désirait à la fois composer et manier la plume du critique artistique ; mais, lorsque arriva la Révolution, il renonça à la carrière des beaux-arts pour suivre le mouvement.politique. Toutefois, il n’abdiqua point entièrement les idées’de sa jeunesse ; car c’est lui qui rédigea et présenta, en 1791, à l’Assemblée constituante, une pétition demandant l’établissement du Conservatoire de musique..En 1793, envoyé dans le Midi en qualité de commissaire pour les beaux-arts, il eut la malencontreuse pensée de se mettre en opposition avec le commissaire de la Convention, qui le fit arrêter à Avignon et le tint enfermé pendant cinq mois, à "expiration desquels il 1 envoya à Paris pour subir la peine capitale. Heureusement, Lefébure n’arriva dans cette ville qu’après le 9 thermidor. Sous l’Empire, il fut nommé successivement administrateur du département de Vaucluse, secrétaire général de la sous-préfecture du Var et enfin souspréfet de Verdun. La Restauration le destititua, et il rentra dans la vie privée, consacrant le reste de ses jours à l’étude, à la classification des plantes et a la recherche de diverses méthodes pour rendre plus facile l’enseignement de la musique. Il a laissé des ouvrages artistiques, politiques, scientifiques, des romans, des pièces de théâtre, dont le nombre prouve combien sa vie a été régulière et laborieuse. Nous nous bornerons à citer, parmi ces écrits : Bévues^ erreurs et méprises de différents auteurs célèbres en matières musicales (Paris, 1789) ; Plan de constitution par Louis Lefébure (Paris, in-8») ; Étude analytique de l’éloquence ouManueldes orateurs (Paris, 1803) ; Essai de l’organisation du monde physique et moral (1806) ; Discours sur le principe essentiel de l’ordre en histoire naturelle (1812) ; le Vrai système des fleurs, poème (1817) ; Système floral (1820-1821) ; Cours de promenades champêtres aux environs de Paris (1826-1827), etc.


LEFÉBURE (Léon), homme politique français, né à Logelbach (Haut-Rhin) vers 1837. 11 se fit recevoir licencié en droit, devint auditeur au conseil d’État, conseiller général du Haut-Rhin, secrétaire de la commission de l’enquête agricole en 1866, secrétaire du jury spécial à l’Exposition universelle de 1867. Lors des élections de 1869 pour le Corps législatif, son père, qui était député de la première circonscription du Haut-Rhin, ne voulut pas se représenter, et obtint sans peine de nidministration qu’elle appuyât la candidature du jeune auditeur. Celui-ci fut élu député du Haut-Rhin, et, malgré ses attaches officielles, il se rallia au tiers parti, dont M. Ollivier était alors le chef. M. Léon Lefébure prononça quelques discours au Corps législatif, se fit remarquer par la facilité de son élocution et fut du. nombre des députés qui se prononcèrent pour la guerre avec la Prusse. Après la chute de l’Empire, H commanda une compagnie de francs-tireurs, et vit le département dont il avait été un des représentants tomber au pouvoir de l’empire d’Allemagne, lors de la conclusion de la paix. Porté candidat à Paris par l’Union parisiennj de la presse lors des élections complémentaires du 2 juillet 1871, M. Lefébure fut élu député. Il alla siéger au centre droit, dans Ie«