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litiques croissant de jour en jour, il retourna en Angleterre pour y suivre de près la marche des affaires gouvernementales, et publia à Londres, sous Te nom de Junius américain, une grande quantité de brochures pour !a défense des droits de la colonie. Lié avec Burke et les principaux chefs de l’opposition, il fut choisi comme correspondant par le comité secret du Congrès. Il s’agissait, en ce moment, de savoir si les puissances européennes consentiraient à aider l’émancipation des colonies. La France, comme toujours, répondit la première à l’appel, et M. le comte de Vergennes promit, au nom de son gouvernement, 5 millions d’armes et de munitions. C’est, du reste, à Arthur Lee que furent toujours confiées les missions secrètes exigeant la dextérité et l’activité. Après la déclaration d’indépendance, il fut nommé l’un des commissaires de l’Amérique à la cour de Louis XVI. Franklin ayant été nommé ministre plénipotentiaire en France, Lee revint en Amérique en 1780. À son arrivée, il apprit que des insinuations malveillantes avaient été propagées contre lui dans le Congrès, et prépara un mémoire justificatif. Mais quand il voulut donner communication de ce mémoire a l’Assemblée, la Chambre entière déclara qu’elle avait pleine et entière confiance dans son patriotisme et sa probité, et l’invita à mépriser des insinuations calomnieuses et à lui faire part des renseignements qu’il avait recueillis à l’étranger. Député de Virginie de 1781 a 1785, commissaire du Trésor de 1784 ù

1791, il se retira dans une de ses plantations pour y terminer paisiblement sa vie.

LEE (Sophie), femme de lettres anglaise, née en 1750, morte en 1824. Son père avait été acteur, puis s’était occupé de remanier pour le théâtre des pièces d’auteurs célèbres. La jeune Sophie débuta dans les lettres en faisant représenter à Londres, en 1780, une comédie, le Chapitre des accidents, qui eut beaucoup de succès : Son père étant mort l’année suivante, elle ouvrit à Bath, avec sa sœur Henriette, une maison d’éducation. Cet établissement prospéra et, en 1803, les deux sœurs, devenues maîtresses d’une petite fortune, se retirèrent à Clifton, ou elles continuèrent à demeurer ensemble. Outre la comédie précitée, on lui doit ; la Retraite (1785, 3 vol.), roman dont le succès fut populaire et que Lemare a traduit en français sous ce titre : le Souterrain ou Mathihle (1787) ; le Conte d’un ermite, poème (1787) ; Almeyda, reine de Portugal, tragédie médiocre (17S6) ; la Vie d’un amoureux (1804, 6 vol.), roman traduit en français sous le titre de Savinia Hivers ou le Danger d’aimer (1808) ; l’Assignation, comédie qui tomba à la première représentation en 1807 ; et deux charmantes nouvelles, Conte d’une jeune fille, Conte d’un homme d’Église, insérées dans les Canterbury tales. — Sa sœur, Henriette Leb, née à Londres en 1757, morte en 1851, s’est également fait connaître par des compositions littéraires, où l’on trouve en général une habile peinture des caractères et un style vigoureux. Nous citerons d’elle : les Erreurs de l’innocence, roman (1786, 3 vol.) ; le Nouveau pairage, comédie (1787) ; Clara Lennox (1797), roman traduit en français par le général Lasalle (1798, — 2 vol.) ; le Mariage mystérieux, drame (1798). Mais ses productions les plus estimées sont les nouvelles qu’elle a publiées dans le recueil intitulé Canterbury tales (1797-1805, 5 vol.), et dont l’une, Kruitzner, a fourni à Byron le sujet de sa tragédie de Werner. — Un frère des précédentes, George-Auguste Leb, industriel et mécanicien, né en 1701, mort en 1826, prit à Manchester la direction d’une manufacture de coton, appliqua le premier à ses machines les perfectionnements apportés par Watt, perfectionna la machine de Struth en y adjoignant des volants en fonte, chauffa sa manufacture l’hiver par la vapeur circulant dans des tubes, et, dès qu’il connut l’invention du gaz d’éclairage, il fit construire un gazomètre (1802). Lee s’attacha, en outre, à améliorer le sort de ses ouvriers, pour qui il créa un fonds de secours mutuels en cas de maladie, Il mourut peu après s’être retiré des affaires.

LEE (Henri), homme politique et général américain, né en Virginie en 1756, mort en 1818. A vingt ans, il était capitaine d’une des six compagnies de cavalerie que leva l’État après la proclamation de l’indépendance, et Washington choisit l’escadron de Lee comme corps d’élite. Nommé major et incorporé, en 1780, avec ses troupes dans l’armée du Sud commandée par Greene, il fut, en 1786, envoyé au Congrès. Il avait été nommé, en

1792, gouverneur de son État pour trois années, quand Washington le enargea de la répression d’une insurrection qui avait éclaté en Pensylvanie ; puis Lee fut envoyé au Congrès en 1799, et y siégea jusqu’à l’avénement de Jefferson en 1801, époque à laquelle il rentra dans la vie privée. En 1812, à Baltimore, où il se trouvait, le général Lee fut grièvement blessé en voulant empêcher le pillage d’une imprimerie. Sa santé ne fit que décliner depuis ce moment, et, au retour

■ d’un voyage aux Antilles, il fut obligé de s’arrêter en Géorgie, où il mourut presque aussitôt arrivé.

LEE (Samuel), orientaliste anglais, né à Longnor en 1783, mort en 1852. Il appartenait a une famille pauvre qui n’avait pas les moyens de lui donner de l’instruction ; aussi,

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après avoir appris à lire dans une école de village, entra-t-il, à douze ans, comme apf>renti chez un charpentier. Sa passion pour es livres le fit triompher de toutes les difficultés. Avec les économies qu’il faisait sur son modique salaire, Lee acheta des ouvrages et apprit par lui-même le latin et le grec, puis l’hébreu, le chaldéen et le syriaque. Malgré tout son savoir, il était encore employé chez un entrepreneur de bâtiments. Un incendie ayant consumé ses livres et ses outils, il fut assez heureux pour rencontrer des protecteurs généreux, qui l’aidèrent à compléter son instruction si bien commencée. Vers 1810, il fut nommé professeur au collège de Shrewsbury et trois ans après au collège de la Reine, à Cambridge. En 1831, la chaire d’hébreu lui était offerte. Il était en même temps chanoine de la cathédrale de Bristol et recteur de Barley. On a de lui plusieurs pamphlets, des ouvrages de controverse religieuse, des sermons et des publications où s’étalent ses connaissances d’orientaliste. Nous citerons : Grammaire persane de William Jones, avec additions (Londres, 1823-1828, in-4o) ; les Voyages d’Ibn-Batoula, traduits de l’arabe avec des notes (Londres, 1829, in-4o) ; Grammaire hébraïque (1830) ; Dictionnaire hébreu-chatdéen-anglais (1840), etc.

LEE (Frédéric-Richard), peintre anglais, né à Banrstapte (Devonshire) vers la fin du xvmo siècle. Il avait pris part comme officier à la campagne de Waterloo, lorsqu’il se démit de son grade pour s’adonner exclusivement à la peinture. M. Lee s’est fait connaître comme un paysagiste de talent et ses tableaux sont remarquables par la fermeté de la touche et par de poétiques effets. Depuis 1838, il est membre de l’Académie royale de Londres. À partir de 1824, il a envoyé aux expositions annuelles de l’Académie un assez grand nombre de toiles, parmi lesquelles nous citerons : le Moulin ; la Moisson ; la Brise de mer, au Musée national ; VAvenue du parc de Sherbrooke ; l’Orage sur un lac ; les Eaux argentées ; la Cabane du pécheur ; le Braconnier, qui a figuré, en 1855, à l’Exposition universelle de Paris, etc.

LEE (S. Bc/Wdich, mistress), femme de lettres et naturaliste anglaise, née vers 1800. Son mari, M. Bowdich, ayant été chargé d’une mission en Cafrerie, elle l’accompagna dans son voyage, étudia les mœurs des tribus sauvages de cette partie de l’Afrique, puis s’occupa d’une façon toute particulière d’histoire naturelle. Mme Bowdich épousa en secondes noce3 un M. Lee, et vint sous la Restauration habiter Paris, où elle entra en relation avec plusieurs savants distingués, notamment avec Cuvier. On lui doit : Contes étrangers (1825) ; les Voyageurs africains, récit des plus intéressants et des plus agréables, dont il a paru une troisième édition en 1854 ; Taxidermie ; Éléments d’histoire naturelle ; Histoire des poissons d’eau douce, dont elle a donné elle-même les dessins ; Histoire naturelle à l’usage des familles (1852) ; Mœurs et instincts des oiseaux, reptiles et poissons (1854), etc.

LEE (Anna), femme de lettres américaine, née à Newburyport (Massachusetts) vers 1805. Son père, qui était médecin, lui fit donner une forte éducation. Elle s’est fixée à Boston et s’est acquis une assez grande réputation par des ouvrages qui attestent des connaissances variées. Nous citerons entre autres - Grâce Seymour (New-York, 1835) ; les Trois expériences de ta vie (1838) ; Esquisses historiques sur les peintres anciens ; Luther et son temps ; les Huguenots en France et en Amérique ; les Contrastes ou les Différents systèmes d’éducation ; Histoire d’après la vie ; Histoire de la sculpture et des sculpteurs (1854), etc.

LEË (Robert-Edmond), général américain, le plus habile tacticien des armées confédérées, né en Virginie en 1808, mort en 1870. 11 descendait de Washington et possédait une maison habitée longtemps par le héros des États-Unis. Après avoir étudié à l’ucadémie militaire de West-Point, il en sortit lieutenant du génie (1829), fit quelque temps après un voyage en Europe, devint capitaine en 1838 et reçut en 1847 le commandement du génie dans l’armée chargée de l’aire la guerre au Mexique. La façon dont il se conduisit aux combats de Cerro-Gordo, de Contreras, de Ciierubusco, de Chapultepec. où il fut blessé, lui valut les grades de lieutenantcolonel et de colonel. En 1852, Lee fut nommé directeur de West-Point. Pendant la guerre d’Orient, le gouvernement fédéral l’envoya avec Maç-Clellan en Crimée, afin de suivre les opérations du siège de Sébastopol. Lorsque, en 1861, la guerre civile éclata aux États-Unis, Lee se prononça en faveur des partisans de l’esclavage, se démit de son grade de colonel et fut nommé, par Jefferson Davis, gouverneur de Richmond, puis reçut le commandement supérieur des armées conférées en Virginie et, plus tard, le commandement général de toutes les troupes du Sud. Mais c’est sur le sol de Virginie que Lee a constamment combattu. Après avoir pris une grande part ù la bataille de l’air-Oaks, il remplaça à la tète de l’armée Johnston blessé (26 juin 1862), fit exécuter les travaux nécessaires à la défense de Richmond, et força Mac-Clellan à opérer sa retraite, après lavoir battu à Gainés-Mill ; s’étant alors avancé

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jusqu’au Potomac, il vainquit avec Jackson le général Pope (20-23 août), remporta une nouvelle victoire sur l’armée des fédérés près de Manassas (30 août), envahit le Maryland, mais fut à son tour obligé de battre en retraite après avoir subi des échecs à Hagerstown, à Sharpsburg, à Antietam (14-17 septembre). À la fin de cette même année, le général Lee vainquit Burnside à Frédéricksburg, et défit, au mois de mai 1863, Hookerà Chancellorsville. À la suite de ces deux victoires, reprenant l’offensive, Lee marcha sur Washington ; mais, battu par Meade à Gettysburg (3 juillet 1863), il dut se replier sur le territoire confédéré et se préparer à défendre Richmond, contre le redoutable adversaire qu’on venait de lui opposer. Assailli bientôt après par les forces supérieures du généralissime Grant, il couvrit vaillamment les approches de Richmond, dontle chemin fut jonché de 50,000 fédéraux mis hors de combat en avant do Spottsylvania (mai 1864). Lee fut alors nommé généralissime des armées du Sud. Placé dans la situation la plus critique, entouré d’un cercle de fer qui se resserrait de plus en plus, il se défendit héroïquement sans pouvoir empêcher Petersbourg et Richmond de tomber au pouvoir de Grunt, essaya de rallier l’armée de Johnston ; mais, poursuivi et attaqué par des forces de beaucoup supérieures aux siennes, il dut capituler à Burkesville le 9 avril 1865. Quelque temps après, Lee fit sa soumission au gouvernement fédéral et vécut dans la retraite jusqu’à l’époque de sa mort. Dans cette terrible guerre, a l’exception de Grant, Lee est le seulgénéral qui ait donné la preuve qu’il savait manier 100,000 hommes, concevoir et exécuter de grands plans. Une de ses tactiques familières consistait à se dérober afin de choisir des positions avantageuses pour y attendre l’ennemi.

LEE LEWIS ou LEWES (Charles), acteur anglais du xvmo siècle. Il se fit une belle réputation, tant à Covent-Garden que sur le théâtre de Dublin, et sa rendit surtout popufaite par ses bons mots, publiés en 1804 dans la brochure ayant pour titre ; Esquisses comiques ou le Comédien se servant à lui-même de directeur. Dans ses Mémoires, édités en 1805, il trace l’histoire du théâtre anglais pendant une période de quarante années.

LÉÉACÉ, ÉE adj. (lé-é-a-sé — rad. léée). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte au genre léée.

— s. f. pi. Tribu de la famille des ampélidées, ayant pour type le genre léée, et syn.

d’AQUILICIEES.

LEEB (Jean), sculpteur allemand, né à Memmingen en 1790, mort en 1856. Il débuta comme simple tailleur de pierre, et, se trouvant en 1811 à Genève, tut chargé d’exécuter quelques travaux d’ornementation, qui éveillèrent en lui le désir de s’élever jusqu’aux hautes sphères de l’art. Il partit, vint à Paris étudier la sculpture, passa ensuite à Rome pour y étudier les œuvres antiques, puis entra dans l’atelier de Thoiwaldsen a Naples, et vint se fixer à Munich en 1820. On compte, parmi-ses œuvres les plus remarquables, VEvangéliste saint Matthieu ; un bas-relief de 35 pieds de longueur, reproduisant des scènes de l’Odyssée ; les bustes de Boérhaave, de Botzaris, de Paganini, et enfin plusieurs monuments funèbres.

LEECH (John), caricaturiste anglais, né a Londres en 1817, mort dans la même ville en 1864. Il abandonna les études médicales, qu’il avait commencées, et se livra tout entier à son goût pour le dessin et pour la charge. En 1838, ildébutaen publiant, dans le journal illustré le Bell’s life in London, des croquis sur les événements du jour. Ces essais furent bien accueillis, et depuis lors Leech exerça sa verve spirituelle et mordante sur les sujets les plus variés. Attaché au Punch, le Charivari anglais, il y a donné des séries de dessins extrêmement remarquables, notamment ses Esquisses d’intérieur, dans lesquelles il passe en revue les hommes d’État, les célébrités du jour, représentés dans les situations les plus familières de la vie intime. Peu connus en France, ces dessins ont encore une grande vogue en Angleterre. En 1855, Leech envoya à l’Exposition universelle deux ou trois croquis gravés, d’une gaieté de bon aloi. L’année suivante, après avoir admiré à Paria l’art européen, il en fit, en rentrant à Londres, un compte rendu excessivement comique, semblable à- ceux de notre journal amusant. Sa réputation se serait étendue sans doute bien davantage et nous le connaîtrions mieux, si une mort prématurée n’eût brisé sa carrière à quarante-sept ans.

LÉECHIE s. m. (lé-chl). Superst. Nom donné en Russie au latin des bois, esprit qui se plaît à jouer de mauvais tours : Le lùkciiib ne crie pas, il est muet, se hâta de dire Élie ; tout ce qu’il fait, c’est de frapper d’une main dans l’autre et de claquer de ta langue. (E Charrière.j

LEEDS, en latin Ledesia, ville d’Angleterre, comté d’York (West-Riding), à 35 kilom. S.-O. d’York, à 273 kilom. N.-O. de Londres ; 107,165 hab. Ecoles d’industrie et de commerce ; bibliothèque, société littéraire. La principale industrie de cette importante cité consiste dans la fabrication de draps superfins, et communs, toile, fil, toile à sacs, coton, tapis, couvertures de laine, verres à vitre, pote LEËM

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rie de terre ; filatures de lin, fonderies pour machines, etc. Peu rie villes se trouvent plus avantageusement situées que Leeds pour les communications commerciales ; elle est, en effet, bâtie sur les bords de l’Ayre et reliée par le grandiose canal de Liverpool ainsi que par divers chemins de fer aux principales villes de la Grande-Bretagne. Les tisserands des environs apportent à Leeds les draps larges et fins (broad eloth), quelquefois encore blancs, mais souvent aussi teints en laine, qu’ils vendent dans des marchés aux draps, tenus tous les deux jours dans d’immenses locaust construits spécialement à cet usage. Il se tient aussi chaque année à Leeds huit foires importantes pour la vente des cuirs.

Leeds, la métropole du commerce des laines, est la cinquième ville de l’Angleterre sous le rapport de la population et de l’activité des allaires. • Les parties N. et S., dit M. Alp, Esquiros, se trouvent réunies par un vieux pont en pierre sur lequel la circulation est considérable. Deux ponts suspendus unissent la ville à ses faubourgs les plus populeux. La

frandeur de Leeds est dans le travail ; c’est ce point de vue seulement’qu’il faut l’envisager. C’est la capitale du commerce et de la production des draps. D’immenses manufactures ont été établies autour de la ville. Cependant la plus grande partie des draps se fabrique à domicile par des ouvriers isolés. On calcule qu’il existe 16,000 métiers h. la main distribués dans les environs de Leeds. La laine, après avoir été préparée par le nettoyage, le cardage et d autres procédés mécaniques, est remise aux fileurs qui la travaillent sur le métier, puis l’envoient au marché d’où elle passe ensuite par d’autres mains dans les teintureries et les draperies. Le samedi est le grand jour de la vente qui, d’après les règlements, ne doit durer qu’une heure ; durant ce temps si court, les affaires s’expédient sur une très-grande échelle avec une promptitude et une activité tout à fait extraordinaires. La halle aux draps (MixedCloth-Hall), construite en 1858, est un édifice quadrangulaire mesurant 00 mètres environ de longueur sur 60 mètres de largeur, et contenant 1,780 étalages ou boutiques distribuées en six rues. La halle aux laines blanches manufacturècs(WA !7e-C<ofÀ-.ffaf0> construite en 1775, a 90 mètres de longueur, cinq rues et 1,200 places pour les marchands. »

Les principales curiosités de Leeds sont : la Maison-Rouge, dans laquelle Charles Ier avait établi ses quartiers généraux, lorsque Fairfax s’empara de la ville en 1643, pour lo compte du Parlement ; les bâtiments du commerce (Commercial-Buildings) ; le Court-Hall, devant lequel s’élève la statue de Peel, érigée en 1852 ; la Bourse des grains (Corn-Exchanqé), où se voit une statue en marbre de la reine Anne ; un magnifique édifice d’ordre corinthien, comprenant la cour d’assises et une vaste salle publique ; l’église Saint-Pierre, rebâtie en 1840, dans le style gothique fleuri et renfermant un curieux buffet d’orgues et un bon tableau, la Cène ; lo marché central, qui a coûté près de 1 million ; les bains publics ; le Mecanic’s-Institute, auquel est attachée une excellente bibliothèque ; les casernes de cavalerie ; les jardins Dotaniques, etc. Leeds possède, en outre, des sociétés philosophiques, des inusées, des hôpitaux et une école de grammaire fondée en 1552.

LÉÉE s. f. (lé-é—de Lee, natur. angl.). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la fuinille des ampélidées, type de la tribu des léôacées, comprenant plusieurs espèces qui croissent au Cap de Bonne-Espérance et dans^’Asie tropicale.

LEBK, ville d’Angleterre, comté et h 33 kilom. N.-E. de Statford ; 12,500 hab. Importante fabrication de boutons et do cotonnades, foulards, rubans, châles ; corderies, etc. On y remarque plusieurs temples de nonconformistes ; une jolie église, dédiée a. saint Édouard le Confesseur, dans le cimetière de laquelle se trouve une croix pyramidale fort intéressante, dont l’origine se perd dans la nuit des temps. Aux environs, paysages romantiques très-remarquables.

LEEK-aven s. m. pi. (lè-ka-vonn). Ant. gaul. Nom donné à des pierres druidiques, au nombre de 150, qui se trouvent près dAuray, en Bretagne, et auxquelles les gens du pays attribuent des vertus miraculeuses.

LÉÉL1TE s. f. (lé-é-li-te — de Lee, natur. angl.). Miner. Minéral originaire de Suède, et composé de silice, d’alumine, de manganèse, d’eau et de lithium.

LÉEM s. m. (lé-èmm). Mamm. Syn. de LE.1I.U1NG.

LEËM (Knud ou Cnnut), littérateur norvégien, né en 1G97, mort à Drontheim en 1774. Pendant longtemps il s’adonna à la prédication do l’Évangile en Norvège, puis fut attaché, comme professeur, au séminaire do Drontheim (1752). Outre des ouvrnges de théologie, on lui doit : Description des Lapons du Fintnark (Copenhague, 17G7) ; Grammaire laponne (Copenhague, 1748) ; Dictionnaire lapon-danois-latin (1768-1781, 2 vol. iu-4°).

LEEMANS (Conrad), archéologue hollandais, né à’Zalt-Bommel (Gueldre) en 1809. Il abandonna la théologie pour se consacrer tout entier à l’archéologie, so fit recevoir

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