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à sa manière un passage do la sainte Écriture. Debout derrière, lui, un jeune homme se penche pour mieux écouter ; à côté, un enfant assis fixe ses regards sur les pages de la Bible. De l’autre côté de la table, à droite, une belle femme dans la force de l’âge parait absorbée par le récit qu’elle écoute ; entre elle et une jeune tille agenouillée, un petit garçon se glisse malicieusement. PI us à droite, la grand’nière, armée de sa quenouille, retient un autre enfant qui agace le chien du logis.

Greuze n’avait guère plus de vingt ans lorsqu’il exécuta ce tableau, si différent par le sentiment et l’exécution des peintures libertines et maniérées de l’école de Boucher. « Le succès du jeune peintre fut immense, dit M. Charles Blanc : ce fut un coup de théâtre... dans la peinture. À la nouveauté du style qui tranchait d’une manière si vive sur tant de scènes de langueur, sur tant d’alcôves impudiques et tant de ceintures voluptueusement dénouées, a la puissante expression des têtes, au caractère grave de la composition, à cette sainteté inattendue de la famille, se joignaient une grande pureté de dessin, une couleur solide, une touche légère, méplate, à facettes, pour ainsi dire, mais tellement habile que l’artiste arrivait au fini en écartant l’insipide monotonie d’un travail lisse, uni et fondu. Un riche et célèbre amateur du temps, M. Lalive de Jully, acheta ce tableau pour sa galerie. Artistes, amateurs, gens’de lettres, tout Paris s’y porta et applaudit. Diderot vint à son tour, reconnut son élève et l’adopta. » Do ce moment, en effet, date l’amitié qui unit à l’artiste le grand écrivain qui avait inauguré au théâtre la représentation des drames de la vie privée et substitué des scènes morales aux solennités stériles de la tragédie.

Du cabinet de M. Lalive de Jully, le tableau de Greuze passa successivement dans les collections Randon de Boisset, Saint-Julien, Clos, Aynard et Delessert. il a été gravé par Martinasi et par Flipart.

Lecture do la Bîiile (la), tableau do Henri Schutl’ur. Un vieux ministre protestant, assisse profil, fait la leoturedelaBibleen présence de toute sa famille assemblée autour de- lui. Une jeune mère, uti peu décolletée pour un intérieur aussi grave, mais charmante en somme, regarde soft bébé qu’elle tient sur ses genoux et qui joue avec les brides de sa coill’e ; une petite fille, tenant une cuiller, est debout ; un troisième enfant, assis par terre devant la table, s’occupe de ses jouets. Au milieu, la grand mère est assise dans un grand fauteuil vert sur lequel est accoudé, dans une attitude recueillie, le mari de la jeune femme. Dans le fond, à droite, une servante se montre attentive a la lecture, tout en vaquant aux soins du ménage.

Henri Scheffer ne s’est pas borné à emprunter à Greuze le sujet de son tableau, il s’en est inspiré aussi pour l’expression de quelques-unes de ses figures et pour l’exécution même de certains détails. Cette peinture est d’ailleurs une de ses meilleures productions ; elle est datée do 1833 et a fait partie do la collection Paturle, à. la vente de laquelle (1872) elle a été payée 8,700 fr.

Lecture de la Bible (la), ou Intérieur protestant en Alsace, tableau de Gustave Brion. Dans une salle dont le mobilier se compose d’un buffet, d’une horloge de bois et d’un de ces" énormes poêles de faïence particuliers aux provinces des bords du Rhin, une famille protestante est réunie. L’aïeul est assis, la Bible ouverte sur ses genoux ; il lit le livre saint et accentue sa lecture de la voix et du geste. Deux femmes sont debout devant lui ; près de l’une d’elles se tient blotti un petit garçon à cheveux roux, en culotte verte et veste bleue, qui paraît s’intéresser trës-médiocremeut à ce qu’il entend. Deux jeunes filles, doni une est vêtue d’une robe rouge, sont assises. D’autres membres do la famille forment des groupes pleins de recueillement. Toute l’assistance, y compris le chien du logis, a une gravité imperturbable. Au fond, la vieille mère on tr’ouvre doucement une porte par laquelle arrive un rayon de soleil qui égayé et réchaullé un peu cet intérieur de puritains.

Ce tableau, exécuté avec fermeté et précision dans les figures, avec largeur et finesse dans les accessoires, a obtenu la grande médaille d’honneur au Salon de 18GS. « Sans aucun doute, a dit le maréchal Vaillant, ministre des beaux-arts, lors de la cérémonie officielle qui a eu lieu à la suite de cette exposition, les membres du jury ont voulu consacrer, par la première des récompenses, une direction de l’art dans laquelle notre école réalise chaque jour des merveilles de bon goût, d’observation, de finesse et d’esprit. » La décision du jury ne pouvait manquer de soulever de nombreuses récriminations ; les faiseurs de machines religieuses, mythologiques, historiques, académiques, qui prétendent avoir le monopole du grand art, trouvèrent qu’il était scandaleux de décerner la plus haute des distinctions à un tableau de genre. La critique, tout en applaudissant à la faveur accordée aux compositions dans lesquelles éclate véritablement la supériorité de notre école, lit quelques réserves relativement au tableau de AI. Brion, œuvre d’urje exécution solide et d’un caractère élevé, sans doute, mais d’un aspect un peu froid. « Composition bien distribuée, physionomies

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expressives, sentiment grave et touchant, dessin correct et précis, couleur juste et harmonieuse, telles sont les qualités de ce tableau, dit M. Chnmnelin (l’Art contemporain). Pourquoi donc sommes-nous resté froid devant un ouvrage de ce mérite ? Pourquoi lui avons-nous préféré dix autres, vingt autres peintures du Salon ? Pourquoi ?... Cur opium facit dormire ?... Quia est in ea virtus dormitiva. Je no voudrais pas dire que la peinture de M. Brion a une vertu dormitive ; mais, pour sûr, elle n’a rien qui enlève, qui enthousiasme, qui éblouisse, qui fascine. Elle est sage, correcte, tranquille ; elle charmera les braves gens ; elle n’inspirera jamais de violentes passions. »

La Lecture de la Bible a été gravée à l’eauforte par M. Rojon, pour la Gazette des beaux-arts.

Sous ce titre : la Lecture de la Bible, d’autres tableaux ont été peints par Pistorius (musée Van der Hoop, à La Haye), M™c Dehérain (Salon de 1S27), E. Knudden (exposition d’Anvers de 1837), Mme Elisabeth Eerichau (Saton de 1861).

Lecture d’an testament (LA), Chef-d’œuvre

de D. Wilkie, à la nouvelle pinacothèque de Munich. Une foule avide de parents do tous âges, de tous degrés, a fait irruption dans la vaste salle d’une maison confortable, que le maître a quittée pour toujours. Chacun a été amené par ses espérances, par ses convoiti ■ ses. L’attorney, les lunettes sur le nez, s’est installé devant une table ronde, au milieu do la pièce, et donne lecture du testament ; il s’acquitte de la besogne avec une gravité que rien ne saurait troubler. À sa droite, un parent’ âgé, le frère du défunt peut-être, écoute attentivement, armé d’un cornet acoustique ; l’expression de sa physionomie indique qu’il est satisfait de la manière dont les biens sont partagés. Une vieille demoiselle éprouve au contraire un tel déplaisir, qu’elle se sauvo sans attendre la fin de la lecture, tenant encore à la main ses lunettes et entraînant à sa suite son laquais, qui porte ses socques et son chien favori. Sans doute la bonne femme était venue s’installer au chevet de l’agonisant et attendait la récompense de ses soins intéressés. D’autres paren ts prêtent une attention soutenue à la lecture du testament, espérant toujours entendre prononcer leur nom et se voir attribuer quelque legs. Seul, un groupe de trois personnes, placé à gauche, au premier plan, tourne le dos à l’attorney. L’une de ces personnes est une jeune femme, moitié souriante, moitié éplorée, qui pourrait bien être la veuve du défunt et qui à coup sûr est sa principale héritière ; elle est charmante sous sa coiffe de deuil, et montre d’ailleurs fort coquettement ses bras blancs, ronds et potelés. Un officier lui chuchotte à l’oreille des madrigaux qu’elle écoute sans colère ; sa mère, debout derrière elle, sourit d’un air narquois et fait sauter sur son bras un poupon sur l’avenir duquel elle paraît tout à fait rassurée. Divers.personnages complètent l’assistance. Un petit garçon à mine sérieuse est debout, tout a fait à gauche, devant la cheminée ; près de lui, sous la bergère où s’asseyait naguère le maître du logis, le chien fidèle s’est Dlotti tristement. Çà et là se trouvent dans la chambre mille objets incohérents, rassemblés par les funèbres hasards de la maladie, de la mort et de l’inventaire. Une malle ouverte aux pieds de la jeune veuve est garnie de pièces d’argenterie. Au-dessus de la cheminée, sur une étagère, est un bocal rempli de sangsues, ; allusion satirique à l’objet de la réunion. Des ! armes et une guitare accrochées à la muraille. révèlent les goûts du défunt, dont le portrait sourit à cette assemblée rapace.

Cette spirituelle composition, étudiée avec le plus grand soin et qui est certainement une des meilleures productions de Wilkie, n est traitée, a dit Th. Gautier, avec cette adresse britannique qui joue admirablement la verve de l’esquisse et les heureux hasards de l’improvisation. Le Seul défaut qu’on pourrait reprocher a ce charmant tableau, c’est lé trop do fluidité de la couleur. Même quand ils peignent à l’huile, les Anglais sont aquarellistes ; ils lavent plutôt qu’ils n’empâtent. Parmi les tableaux allemands de la nouvelle pinacothèque, la Lecture d’un testament brille comme un diamant de l’eau la plus pure mêlé à des cailloux du Rbin ; le coloris en est d’un charme exquis. » Le roi de Bavière avait commandé cette toile à Wilkie ; mais le succès qu’elle obtint en Angleterre fut si grand, que George IV exprima le désir de la garder ; des notes diplomatiques furent échangées, assure-t-on, pour décider ce prince à renoncer à une pareille prétention.

La Lecture d’un testament a été gravée en Angleterre par Marris, et en France par Réveil (au trait).

Lecture cbei Diderot (UNE), tableau de Meissonier. Les encyclopédistes Helvétius, d’Holbach, D’Alembert, Grimm, sont réunis dans le cabinet de Diderot, pour entendre la lecture de quelque mordant pamphlet du genre de ceux avec lesquels la philosophie du xvui<j siècle a fait justice des erreurs, des préjugés, des abus accumulés par des siècles de despotisme politique et religieux. Le liseur est au premier plan à gauche, vêtu de gris, la této dans la pénombre ; il est assis à une table autour de laquelle sont placés trois de ses compagnons, 1 un on habit jauno

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pâle, l’autre en habit bleu, le troisième en habit d’un gris rosé. Ce dernier, assis à droite, du côté opposé au liseur, sourit à ce qu’il entend. Un cinquième personnage se tient debout, adossé à la bibliothèque, la tète légèrement renversée en arrière. Un sixième se tient debout aussi, et, -vêtu d’un habit rose, appuie ses mains sur le dossier d’une chaise placée derrière lui. Un septième enfin est assis à droite, un peu à l’écart, près d’un paravent.

Toutes ces figures ont des attitudes très-vraies, des physionomies expressives. Ce sont bien là des lettrés, des penseurs, des philosophes. Sous le rapport de l’exécution, le tableau est un des meilleurs qu’ait peints M. Meissonier : il est bien éclairé et les moindres détails sont rendus avec une précision inouïe, sans sécheresse. Il a figuré à l’Exposition universelle de 1SC7, et appartenait à cette époque à M. P. Deinidoff.

LËCUR1EUX (Jacques - Joseph), peintre français, né à Dijon en 1801. Après avoir reçu dans sa ville natale des leçons de Devosge, il se rendit à Paris, où il devint l’élève de Lethiëre et suivit eu même temps les cours de l’École des beaux-arts (1S22-1820). Cet artiste s’est adonné à la peinture de genre et d’histoire. On lui doit un assez grand nombre de tableaux qui offrent de bonnes qualités do dessin et de couleur. Nous citerons entre autres : François Ier au tombeau de Jean sans Peur à Dijon (1827) ; Saint Louis d Damiette ; les Brigands travestis en moines ; les Derniers moments de Louis XI ; Jeune fille donnant ses cheveux aux pauvres ; la Pille de Zaïre ressuscilée (1835) ; Marie de Bourgogne (1837) ; Luther dans sa jeunesse (1840) ; l’Amour des fleurs (1841) ; le Petit chaperon rouge (1843) ; Saint Bernard allant fonder l’abbaye de blaireaux (lS44) ; les Fiançailles de Ilëbecca ; Salomonde Causa Bicêtre ; Saint Firmin (1846) ; Saint Guillaume {MAI) ; Glorification de sainte Geneviève (1849), à l’église dos Blancs-Manteaux ; Saint Vincent de Paul prenant les fers d’un forçai (1850) ; Guillaume d’Aquitaine aux pieds de saint Bernard (1852) ; Saint Bernafd à Vezelay (1853) ; Bœufs au repos ; Conduite du taureau sauvage pour le combat (1863) ; Une âme chrétienne (liât), etc. Lécurieux a fait un grand nombre de portraits, dont quelques-uns sont remarquables.

LÉCUY (Jean-Baptiste), écrivain religieux français, né à Yvoi-Carignan (Ardeimes) en 1740, mort à Paris en 1834. Admis dans l’ordre de Prémontré en 1759, il professa successivement la philosophie et la théologie, et fit preuve d’un tel mérite que, après avoir été prieur-secrétaire du général (1775), il fut élu lui-mqme abbé général de l’ordre, en 1780. Lécuy s’attacha à introduire quelques réformes dans sa congrégation, à y améliorer les études, et devint, en 1737, président de l’assemblée provinciale du Soissonnais. Lors de larsuppression désordres religieux en 1790, Lécuy dut quitter son abbaye ; il fut arrêté en 1793 ; rendu presque aussitôt à la liberté, il se fit précepteur pour vivre. En 1801, il se rendit à Paris, où il collabora au Journal de l’Empire, devint en 1803 chanoine de Notre-Dame et fut chargé, de 1806 jusqu’à la Restauration, de diriger l’instruction religieuse des enfants de Joseph Bonaparte. En 1818, Louis XVIII lui accorda une pension et, en 1824, l’archevêque de Quelen le nomma vicaire général honoraire. On lui doit la publication des Œuvres de Franklin (Paris, 1773, 2 vol. iu-4"), traduites en fiançais, et divers ouvrages, notamment : Nouveau dictionnaire historique, biographique et bibliographique (Paris, 1803), trad. de Watkins ; Bible de la jeunesse (1810) ; Manuel d’une mère chrétienne (1822, 2 vol.) ; Opusculanorbentina (1834), etc.

LÉCYTHE s. m.’(lê-si-te — du gr. lêkuthos ; de lêkeô, je fais du bruit). Ant. gr. Vase de terre de forme eylindroïde et de petites dimensions, qui servait le plus souvent à contenir de l’huile : LeshéctTiiES d’Athènes étaient les plus renommés ; ils étaient ornés de peintures exécutées sur fond blanc, avec des couleurs terreuses non vitrifiables, mais très-variées. [1 Petite boîte dans laquelle les peintres mettaient leurs couleurs. Il Un dit quelquefois

LECYTHUS.

LECYTH1DÉ, ÉE adj. Ué-si-ti-dé — rad. lécylhis). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte au lécythis.

— s. f. pi. Tribu do la famille des myrtacées, érigée par quelques auteurs en famille distincte, et ayant pour type lo genre lécylhis.

— Encycl. Les lécylhidées sont des arbres ou des arbrisseaux à feuilles alternes. Leurs fleurs, réunies en grappes axilktire3 ou terminales, ont un calice de quatre à six divisions ; une corolle de quatre a six pétales soudés latéralement ; des étamines très-nombreuses, monadelphes, réunies en anneau ; un ovaire adhérent, surmonté d’un style simple, court, épais, terminé par un stigmate lobé. Le fruit est une capsule -ligneuse, souvent très-grosse, à deux, quatre ou six loges, contenant chacune une ou plusieurs graines ; l’embryon est entouré d’un albumen membraneux. Cette famille, qui a des affinités avec les myrtacées, comprend les genres lécythis, couroupita, couraturi, périyara, hertholëtie, eLc. Les lécythidëes habitent surtout l’Amérique équalorialc ; plusieurs possèdent quelques propriétés médicinales ou économiques.

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LÉCYTHIS s. m. (lé-si-tiss — rad. létythe). Bot. Genre d’arbres, type du groupe des lécylhidées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent dans l’Amérique tropicale : Les fruits du i.iicïTiiis sont durs et volumineux. (C. d’Orbigny.)

— Encycl- Les lécylhis, appelés aussi quatelés, sont des arbres ou des arbrisseaux qui croissent dans l’Amérique équinoxiale. Ils sont surtout caractérisés par leur fruit capsulaire, ligneux, ovoïde, souvent très-gros, s’ouvrant au sommet par un opercule, qui rappelle en grand celui de la jusquiamo : de là le nom vulgaire de marmite de singe, donné à ces fruits, qui sont très-durs et servent à faire des tasses, des vases et autres objets analogues. Les amandes qu’ils renferment sont très-bonnes à manger, et l’on en obtient par expression une huile douce, préférable, dit-on, à celle de l’olive. Lo bois passe pour incorruptible, et l’on eu tire un excellent parti pour la construction des machines. L’écorce sert à faire des cordages. Chez nous, oes arbres sont a peine cultivés dans les jardins botaniques.

LÉCYTHOPSIS s. ni. (lô-si-to-psiss — du gr. lélcuthos~Ûiux>n ; opsis, aspect). Bot. Syn.

de COUKATAKI.

LIÎCZ1NSKI V. Stanislas..

LECZNA, ville de la Russie d’Europe, gouvernement de Lublin, district et à 38 kiluut. N.-O. de Krasnystaw, sur la rive droite du Wieper, a son confluent avec la Jageltiia ; 2,370 hab., dont la moitié juifs.

LECZYCA, ville de la Russie d’Europe, gouvernement et à 123 kilom. O. de Varsovie, chef-lieu du district de ce nom sur la Bzura ; . 3,548 hab. Commerce de céréales et de bestiaux.

LED, idole slave. L’effigie est cuirassée, d’où l’on a induit qu’il s’agissait d’une divinité guerrière.

LÉDA s. f. (lé-da — nom mythol.) Ant. roui. Sorte de danse lascive signalée par Juvénal.

— Astron. Nom d’une planète tôlescopique.

— Moll. Genre de mollusques bivalves, formé aux dépens des nucules.

— Encycl. Astron. Cette petite planète fut découverte, le 12 janvier 185C, par M. Chacornao. Ello avait d’abord reçu le nom à’iiucharis. Elle a l’apparence d’une étoile bleuâtre, très-brillante, de !)<•’ à 10e grandeur. Ses principaux éléments sont :

Moyen mouvement diurne. = 784", 13

Durée de sa révolution sidérale = 1,056 j., oo

Distance moyenne au Soleil = 2,72

Excentricité = 0,155

Longitude du périhélie... = 100U44’3L"

Longitude moyenne de l’époque = 112» sé 44"

Longitude du nœud ascendant = 2960 27r 35"

Inclinaison = 0" 58’ 20"

Époque en temps moyen de

Paris =0,0 janv, 1850.

LHDA, personnage mythologique, fille d’un roi d’Elolie, Thestius, ou, suivant d’autres traditions, de Glaucus et de Lcucippe. Ello fut mariée à Tyndare, roi de Sparte. Pauvre Tyndaro ! Jupiter aperçut. la belle Léda sur les bords de l’Eurotas, voulut la posséder et trouva, pour-arriver à son but, la célèbre combinaison que voici. Il alla supplier Vénus, la protectrice dus amants, de lui prêter aide et assistance. Celle-ci devait se changer en aigle, lui en cygne, et elle devait lo poursuivre à grands cris dans les airs. Aussitôt fait que dit. Lo pauvre cygne persécuté alla se réfugier dans les brtis de Léda, qui ne pouvait repousser un si tendre suppliant. Elle l’accueillit au contraire, le réchauffa dans son sein, et ne s’en trouva pas plus mal. Seulement au bout de neuf mois elle accoucha de deux œufs ; de chaque œuf il sortit, non un cygne, mais un couple de jumeaux : do l’un Pollux et la belle Hélène, do l’autre Castor et Clytemnestre. C’était une assez jolie couvée. Le premier couple surtout était digne d’éloges : aussi on fit-un honneur à Jupiter ; l’autre, moins parfait, Castor et Clytemnestre, fut attribué h Tyinlaro. C’était peut-être encore plus qu’il nu méritait. Comment expliquer cette légende et remonter à sa fornuiiio.n ? Quelques auteurs ne lui assignent d’autre fondement que la beauté d’Hélène, dont le cou avait toute la gràeo et touto la blancheur de celui du cygne. Il est peut-être encore plus simple de croire que Léda eut quelque rendez-vous galant au bord de l’Enrôlas, peuplé de cygnes, et que, pour dissimuler sa faute, on répandit le bruit d’une métamorphose de Jupiter. Il faudrait, pour cela, admettre quo Léda est un personnage réel, mais on sait que touto la mythologie grecque, empruntée aux Aryas, reoélait des fictions basées sur les phénomènes naturels. Alfred Maury ne voit dans Léda ou Léto (c’est-à-dire la nuit mèro de l’aurore), commo dans Hélène sa fille, que des divinités de la lumière, vagues personnifications dont les noms avaient été associés un souvenir d’uno reine de Sparte. De même, les Dioscures seraient tout simplement ces Munîmes marines, ces feux follets mimiques qui voltigent sur l’eau et qu’oïl appelle feux Suint-Ehuu.