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(La Flèche, 1G8G, in-16) ; Abrégé de la vie du bienheureux Jean-François Hégis (Lyon, 1711, in-12).

LECLERC (David), peintre suisse, né à Berne en 1680, mort en 1738. Après plusieurs voyages à Paris et k Londres, il s établit k Francfort, et peignit, tant à l’huile qu’en miniature, les portraits d’un grand nombre de princes et de princesses de l’Allemagne. Son coloris est emprunté à la fois à Rubens et à Rigaud ; sou dessin est correct. Il a laissé aussi quelques paysages et des tableaux de fleurs.

LE CLERC (Pierre), janséniste français, né à Buchy (Normandie) en 170G, mort en 17Si). Maître es arts de 1 Université de Paris et sous-diacre de Rouen, il se vit, k cause de son jansénisme ardent, contraint de quitter la France. Réfugié en Hollande, il se mêla aux agitations de l’Église janséniste de ce pays. Condamné, excommunié même par les prêtres et l’évoque d’Utreoht, il récusa ses juges et fit longtemps trembler le clergé hollandais par la hardiesse de «on jacobinisme religieux. Le Clerc a beaucoup écrit. Ses principaux ouvrages sont : Homélies de saint Gréyoire, trad. en français (1717) ; Vies intéressantes de plusieurs religieuses de PortRoyal (Utreeht, 1750 et 175 ?, 4 vol. in-12) ; le Renversement de la religion et des lois divines et humaines par toutes les bulles et brefs donnés depuis près de deux cents ans contre Bains, Jansénius, le P. Quesnel (Rouen, 1756, 2.vol. in-12) ; Idée de la vie et des écrits de G. de Witle (Amsterdam, 1756, 2 vol. in-12) ; Supplément à la feuille des Nouvelles ecclésiastiques du 15 mai 1757 (in-4ù). L’abbé Le Cierc, qui cultivait aussi les sciences mathématiques et astronomiques, a composé

et publié deux ouvrages sur ces matières ; ce sont : Description d’un planisphère céleste, dressé pour l’année 1780 (Amsterdam, 1775, in-8o) ; l’Astronomie mise à la portée de tout le monde (Amsterdam, 1780, 2 vol. in-8o).

LECLERC (Charles-Guillaume), libraire français, né à Paris en 1723, mort en 1794. Reçu libraire à l’âge de dix-huit ans, et devenu on 1784, après avoir passé par tous les grades inférieurs, chef de la juridiction consufaire, Leclerc fut désigné put’ le roi pour présider en 1789 les électeurs du district de la Sorbonnè ; mais il ne put remplir cette fonction, les électeurs l’ayant choisi pour député aux états généraux. Inspecteur de l’imprimerie de l’Assemblée constituante, président du comité des assignats, il présenta le projet de loi sur l’organisation des tribunaux de commerce et fut nommé juge en 1792, aux premières élections. On a publié de lui : Lettre à M. de ’" (Paris, 1778, in-8o) ; Instructions sur les affaires contentieuses des négociants, la manière de les prévenir ou de les suivre devant les tribunaux (1784, in-12), et enfin deux éditions, Tune, du Dictionnaire historique et biographique portatif, de Ladvocat ; l’autre, du Dictionnaire géographique, du même auteur.

LECLERC (Louis-Claude), littérateur français, mort à la fin du xvi»e siècle. Il embrassa d’abord l’état militaire, fit la guerre de Sept ans, et fut nommé officier d’artillerie. Ayant pris sa retraite à Bordeaux, il fit paraître dans cette ville un journal qu’il appela l’Iris de Guyenne, Leclerc a composé : le Retour de Mars, divertissement en l’honneur du maréchal de Richelieu, gouverneur de Guyenne (Bordeaux, 1762, in-12), et une comédie en trois actes et en vers, l’Envieux (Bordeaux, 1763, in-8o).

LECLERC (Jean - Baptiste), littérateur et conventionnel français, né k Angers en 175C, mort h. Chalonnes-sur-Loire en 1826. Conseiller à l’élection d’Angers, disciple fervent de J.-J. Rousseau, il se jeta avec enthousiasme dans le mouvement de la Révolution et fut nommé par la sénéchaussée d’Anjou député suppléant aux états généraux. En 1790, il devint membre de l’Assemblée constituante, en remplacement du député Milscent, démissionnaire. Envoyé k la Convention nationale en 1792, il vota la mort de Louis XVI, sans appel et sans sursis ; puis en 1793, après la chute de la Gironde, il donna sa démission. Arrêté par ordre du comité de Sûreté générale, relâché par un arrêté de la Convention, il fut en 1795 nommé représentant de Maine-et-Loire au conseil des Cinq-Cents. En 1796, il proposa, de concert avec Laréveillère-Lépuaux, l’établissement du culte théophilanthropique, qu’il appelait la religion naturelle. Elu président des Cinq-Cents en 1799, nommé président du Corps législatif en ventôse an IX, il cessasses fonctions en 1802-et se condamna à une* retraite absolue à Chalonnes, refusant toute fonction publique et même la bourse qui fut offerte k son fils, au coVége d’Angers. À la rentrée des Bourbons, il quitta la France, même avant la promulgation de la loi sur les régicides, et se réfugia à Liège. Quelques années après, il reçut du ministre Decazes l’autorisation de rentrer dans son pays. On a de lui : Mes promenades champêtres ou Poésies pastorales (Paris, 1788, in-8") ; Idylles et contes champêtres (faris, 1798, 2 vol. in-8») ; De la poésie considérée dans ses rapports avec l’éducation nationale (Paris, an VI, in-8o) ; Essai sur la propagation de ta musique en France (Paris, an VI, in-8o) ; Eponine et Sabinus (Liège, 1817, in-8«) ; Abrégé de l’histoire de Spa (Liège, 1818, in-18)i On jioasède, en outre, de lui un

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grand nombre de manuscrits et do compositions musicales inédites. Divers opuscules de Leclerc ont été réunis à des écrits de Lareveillère-Lépeaux et publiés sous ce titre :

Opuscules moraux de L.-M. Laréveillère-Lépeaux et deJ.-B. Leclerc. C’est Jean-Baptiste Leclerc qui fit, au nom de la commission d’instruction publique, le rapport sur la création dû-Conservatoire de musique.

LECLERC (Oscar), dit Leelcrc-Thoiilii,

agronome français, fils du précédent, né k Paris en 1798, mort à Angers en 1845. Il passa une partie de son enfance au Jardin des plantes, près de ses oncles maternels, André et Jean Thouin, qui lui inspirèrent le goût de l’agriculture et des sciences qui s’y rattachent. De 1818 à 1828, il aida dans leurs travaux André Thouin et Bosc, successeur de ce dernier ; puis il donna sa démission quand Mirbel vint remplacer Bosc dans son cours. Nommé en 1836 professeur de culture générale au Conservatoire des arts et métiers, secrétaire perpétuel de la Société centrale d’agriculture en 1843, il fut appelé au Conseil général d’agriculture, et au Comité consultatif d’agriculture du ministère de l’intérieur. Ses cours au Jardin des plantes et au Conservatoire des arts et métiers eurent un grand succès. On doit à Leclerc, entre autres ouvrages : Cours de culture et d’acclimatation des végétaux (Paris, 1829, 3 vol. in-8") ; Lettre à M. le Ministre de l’agriculture et du commerce à propos des droits d’entrée sur les bestiaux étrangers (Paris, 1840, in-8o) ; l’Agriculture de l’Ouest de la France (Paris, 1843, gr. in-8»). Il a été, en outre, l’un des principaux collaborateurs de la Maison rustique du xixe siècle, et a donné de nombreux articles dans les journaux d’agriculture, d’horticulture et d’industrie.

LECLERC (Antoine-François), littérateur français, né ’à Baume-les-Dames en 1757, mort en 1816. Officier dans un régiment de dragons, il donna des preuves de Son dévouement à la royauté dans les journées des 5 et 6 octobre 17S9 et dans celle3 des 24, 28 février et 18 avril 1791. À la fin de l’année, il émigra, fit la campagne dans l’armée des princes, et, après la dissolution de ce corps, suivit le duc d York en Angleterre. Revenu en France sous le Consulat, Leclerc vécut dans la retraite et reçut de la Restauration une modeste pension. Il a collaboré à l’Atlas de commerce et aux derniers volumes de l’Histoire moderne de Russie.

LECLERC (Claude-Barthélemi-Jean), chirurgien français, né k Paris en 1762, mort en 1808. Il étudia d’abord la jurisprudence, qu’il abandonna pour la médecine, et devint successivement docteur régent k la Faculté de Paris, professeur d’anatomie, et médecin du Chatelet. Pendant la Révolution, il fut attaché à l’armée du Nord, puis à l’hôpital militaire de Saint-Cyr, et enfin à l’École de médecine de Paris. Nommé, sous Napoléon l", médecin de la maison de l’empereur et des infirmeries impériales, il mourut médecin en chef de l’hôpital Saint-Antoine, ù la suite d’une piqûre anatomfque. Leclerc n’a laissé que des discours et des rapports lus k la Société de l’École de médecine, dont il était secrétaire général.

LECLERC (Julien-René), agent royaliste et contre-révolutionnaire français, né à Bazoches en 1762, mort en 1839. Il venait d’entrer dans les ordres quand éclata la Révolution, et il n’échappa aux massacres de septembre qu’en se cachant dans le bois de Vincennes. À son retour à Paris, il se lia avec des agents royalistes et organisa, dit-on, une conspiration pour enlever les chefs du Directoire. Une tentative de corruption sur Barras n’ayant pas réussi, Leclerc essaya de réconcilier Moreau avec Pichegru. La police, mise sur sa voie, le traqua sans relâche ; mais l’agent des Bourbons sut éviter tous les périls, et gagner l’Angleterre, d’où il n’osa point sortir, ayant été condamné à mort par contumace par une commission militaire siégeant à Rouen. Il vécut dans la retraite à Londres jusqu’à la Restauration, qui le rappela en France et le pensionna.

LECLERC (Victor - Emmanuel), général français, né à Pontoise en 1772, mort dans l’île de la Tortue, près de Saint-Domingue, en 1802. Engagé volontaire dan3 le bataillon de Seine-et-Oise, pendant la Révolution, il passa ensuite dans un régiment de cavalerie. Nommé capitaine au siège de Toulon, il entra le premier dans le fort Furni et se fit remarquer de Bonaparte, qui le chargea de porter k Paris la nouvelle de la prise de Toulon. A l’attaque du mont Cenis, il sut déployer une énergie qui imposa à ses soldats presque révoltés, et suivit Bonaparte en Italie. Nommé général do brigade après le combat de Saint-Georges, il commandait la cavalerie à la bataille de Rivoli. À Milan, Leclerc épousa la sœur du général Bonaparte, cette fameuse Pauline, depuis princesse Borgjièse. À son retour d’Égypte, Bonaparte appela près de lui son beau-frère, qui contribua à la réussite du criminel 18 brumaire, en commandant le peloton de grenadiers qui dispersa la représentation nationale. Investi du commandement de la deuxième division de l’armée du Rhin, Leclerc se distingua à Landshut ; puis, en 1801, il fut mis k la tète du corps d’armée chargé d’aller soumettre le Portugal, en passant par l’Espagne. Après la paix d Amiens, l’expédition de Saint-Domingue, destinée à

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rétablir l’eselavnge, ayant été résolue, Leclerc on fut nommé capitaine général. Les démêlés qu’il eut avec l’amiral Villaret-Joyeuse en vue de l’Ile, à propos du mode de débarquement, amenèrent des retards qui permirent aux nègres d’incendier une seconde fois la ville du Cap. Malgré les tempêtes qui anéantirent une partie de la fiotte, Leclerc débarqua et soumit l’île en trois mois. Mais la paix fut de courte durée ; l’enlèvement de Toussaint-Louverture, la rigueur des exécutions militaires, les extorsions soulevèrent les noirs, qui eurent’pour terrible auxiliaire la fièvre jaune. L’armée était décimée par la maladie, les désertions se succédaient sans interruption, et aucun renfort njarrivait de France. Miné par le chagrin et le fléau, Leclerc se retira dans l’Ile de la Tortue, et, sentant sa fin approcher, remit le commandement au général Rosambeau. Son corps

fut rapporté en France et déposé dans la terre de Montgobert, près de Soissons. L’opinion générale, contrairement au jugement d’ailleurs intéressé de Napoléon, qui considérait Leclerc comme un officier de premier mérite, propre à la fois aux travaux de cabinet et à la bataille, l’a toujours estimé inférieur, par son caractère et ses talents, au rang où l’avait porté la fortune.

En 18G9, soixante-dix ans après le 18 brumaire, et dix-huit ans après le 2 décembre, le conseil municipal de Pontoise eut la déplorable idée d’ériger une Statue au général Leclerc ; elle fut inaugurée le 10 octobre. De pareils honneurs décernés k ceux qui se font les complices des coups d’État, de telles glorifications de l’emploi de la force militaire contre les représentants du peuple sont une offense faite au pays, un véritable outrage k la morale publique. Il faudrait élever des statues k ceux qui meurent pour la liberté, et non k ceux qui la trahissent.

LECLERC DES ESSARTS (Louis-Nicolas-Marin, comte), général français, frère du précédent, né à Pontoise en 1770, mort k Paris en 1820. Parti comme volontaire en 1792, il fut nommé capitaine au siège de Toulon, et combattit à Fleurus. Capitaine do hussards à l’armée du Rhin, il suivit, à Saint-Domingue, son frère, Victor-Emmanuel Leelerc ; puis, de retour en France, fut nommé chef d’étatmajor d’une division sous les ordres de Davout. Général de brigade après Auslcrlitz, grièvement blessé k Eekmuhl, blessure qui lui valut le titre de comte et une dotation, il se distingua pendant ia campagne de 1812, k la bataille de Smolensk, et fut de nouveau blessé à la Moskowa. En 1813, il s’enferma dans Hambourg avec Davout, et conserva la ville jusqu’à la Restauration, malgré les attaques de l’armée russe ; mis en non-activité le 1er septembre 1814, promu au grade de lieutenant général en mai 1815, il commandait k Sainte -Menehould la première

division des gardes nationales ; en 1818, on le comprit dans lo cadre d’état-major général.

LE CLERC (Joseph-Victor), littérateur et érudit, né k Paris en 1789, mort en 18G5. Lauréat en 1807 du grand prix de l’Institut pour les lettres, maître d’étude en 1808 au lycée Napoléon, il fit en 1809 et 1810 un cours public de poésie latine et de langue grecque, fut nommé l’année suivante professeur de troisième, et enfin succéda en 1815 k M. Villemain, comme professeur de rhétorique au lycée Charlemagne. Titulaire de la chaire d’éloquence latine en 1824, il devint doyen de la Faculté des lettres en 1832, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres en 1S34, conseiller ordinaire de l’instruction publique en 1843. Ses principaux ouvrages sont : Éloge du Montaigne (Paris, 1812, in-8o) ; Chrestùmathia grecque (1812, in-8o) ; Lysis (Paris, 1S14, in-S°) ; Pensées de Platon (1818, in-8o) ; Œuvres complètes de Cicéron, traduction en 30 volumes in-8o (Paris, 1821-1825) ; Des Journaux chez les Romains (Paris, 1838, iu-8°) ; Nouvelle rhétorique (in-12) ; toines. XX k XXIV de l’Histoire littéraire de la France, commencée par les bénédictins. Enfin il a pris part à la rédaction du Journal 'des Débats, de ia Revue encyclopédique, de la Biographie universelle de Michaud, de la Biographie générale de Didot, etc. Le Clerc était un des hommes les plus érudits de notre temp3, un esprit très-ouvert et remarquablement sagace.

LECLERC (Louis), économiste français, né k Paris on 1799. Attaché comme comptable à l’École de commerce de Paris, il y professa, après 1830, la littérature et la géographie, puis dirigea, jusqu’en 1S48, un établissement libre d’enseignement secondaire, appelé École néopédique. En 1849, il devint un des membres du jury de l’Exposition, et il reçut en 1852, du gouvernement, la mission de visiter le midi de la France, pour y étudier la maladie de la vigne, et l’état de l’industrie viticole. Indépendamment d’articles insérés dans la Revue d’économie politique, le Journal des économistes, le Journal d’agriculture, etc., on lui doit : Étude sur les vins français et étrangers (Paris, 1842, in-8o), avec Joubert ; la Caisse d’épargne et de prévoyance (Paris, 1848) ; les Vins malades (Paris, 1853, in-8") ; Ecoliers et vers à soie, etc. On lui doit aussi un Bulletin d’œnologie.

LE CLERC (Nicolas-Gabriel), médecin et historien français. V. Clerc,

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LECLERC (Jean), dît Biimy, ligueur français de la seconde moitié du xvie siècle, et l’un des seize. V. Bussy-Leclerc (Jean).

LE CLERC DE BEAUBERON (Nicolas-François), théologien français, né k Saint- Denisdu-Méray (Calvados) -en 1714, mort à Caen en 1790. On prétend que, dans son enfance, il était presque complètement imbécile, mais qu’un coup de marteau qui devait lui fendre la tète lui ouvrit tout à coup l’intelligence. Il professa pendant quarante-neuf ans la théologie à l’université de Caen, et fut nommé deux fois recteur de cette môme université, doyen de la Faculté, officiai k l’abbaye de Saint-Étienne et chanoine de la cathédrale de Rouen. Il est auteur d’un ouvrage latin intitulé : Tractatus theologico-dogmaticus de homine lapso et reparalo (Luxembourg, 1777 ; Paris, 1779, 2 vol. in-8o), et de divers écrits relatifs k l’Église, k l’Écriture, etc. L’abbô Le Clerc de Beauberon avait dirigé les premiers pas du poète Mallilâtre dans la carrière littéraire.

LECLERC DE LA BRUÈRE (Charles-Antoine), auteur dramatique français, né kOrépyen-Valois en 1714, mort à Rouen en 1754. Il Se fit connaître par des pièces de théâtre dont quelques-unes eurent du succès, obtint, avec Fuselier, en 1744, un privilège du roi pour rédiger le Mercure, et fut attaché, en 1749, comme secrétaire d’nmbassude, au duc de Nivernais, envoyé ulors à Rome. Nous citerons de lui : les Mécontents, comédie en un a£ie (1735) ; les Voyages de l’Amour, ballet en quatre actes (1736)’ ; Dardanus, tragédie lyrique (1739) ; Histoire de Charlemagne (1745, 2 vol. in-12) ; Erigone, ballet (1748), etc.

LE CLERC DE LA FOREST (Antoine), érudit français, né k Auxerre en 15G3, mort k Paris en 1628. Après avoir combattu dans les rangs des protestants de 1585 à 1592, et établi le pouvoir de Henri IV k Auxerre (1594), il abjura le calvinisme (1595), se fixa à Paris et devint maître des requêtes de l’hôtel do Marguerite de Valois. À une grande érudition il joig/iait une bonté extrême, et se plaisait k rendre service, à faire donner des gratifications aux lettrés et aux savants. Il était lié avec saint François de Sales et saint Vincent de Paul. Parmi ses ouvrages nous citerons : Commentaire latin sur les lois anciennes de Rome (Paris, 1G03) ; Défense des puissances de lu terre contre Mariana (Paris, liiio) ; Lettres de piété, etc. Provensal de La Forest a écrit la vie de Le Clerc sous ce titre : le Parfait séculier (1G44).

LECLERC DE JUIGNÉ (Antoino-Klôonore-Léon), archevêque de Paris et constituant. V. Juigné.

LECLERC DE MONTLINOT (Charles-Antoine-Joseph), érudit français. V. MONTLINOT.

LECLERC DE MONTJIERCY (Claude-Germain), poète français, né k Auxerre en 171G. Il Se fit recevoir avocat au parlement de Paris, et passa sa vie k cultiver les muses, culture d’où résultèrent, entre autres produits, des épîtres de plus do deux mille vers. Les principales sont : Epitréau Père de La Tour (Paris, 1749, in-4o) ; Vers sur la mort de M. le dur. d’Orléans, fils du régent (Paris, 1752) ; les Ecarts de l’imagination, épîlre k d’Alembert (Paris, 1753, iu-S<>) ; Voltaire, poGme (Paris, 1764, in-8o).

LECLERC DES SEPT-CHÊNES, littérateur français. V. Skpt-Chènes.

LECLERC DU TREMBLAY (François), dit la Cùro Joaepb, célèbre capucin français. V.

JOSEPH.

LECLERCQ (Chrétien), missionnaire français, né dans l’Artois vers 1030, mort vers 1C95. Entré chez les récollets, il fut, en 1655, envoyé comme missionnaire au Canada, et prêcha, pendant six ans, l’Évangile aux populations indiennes. En 1GC1, il fit un voyage en France pour demander l’autorisation de fonder un couvent de récollets k Montréal. Après un nouveau séjour de huit années au Canada, il revint définitivement en France en 1690, et fut établi gardien du couvent de Lens. Il a publia : Nouvelle relation de la Gaspésie (Paris, 1691, in-12), et Etablissement de la foi dans la nouvelle France (faris, 1691, in-12).

LE CLERCQ (Pierre), littérateur hollandais, nék Naardenen lG92, niort iiLaHnyeen 1750, où il fut employé dan3 l’administration des états. Son principal ouvrage est une Histoire des Pays-Bas depuis 1714 (Amsterdam, 1753, in-fol.j. Il a traduit, de l’abbé Pluche, le Spectacle de la nature (1730, 14 vol.), et l’Histoire du ciel (2 vol. in-8<>).

LE CLERCQ (Jacques), publiciste et homme politique français, né k Pont-Audemer vers 1761, mort en 1793. Il fonda k Rouen, vers la lin de 1789, un journal intitulé : Chronique nationale.et étrangère, et en particulier des cinq départements substitués à la province de 'Normandie. Eu janvier 1793, Lecleroq, qui professait des opinions monarchiques, lit, de concert avec quelques-uns de ses amis politiques, imprimer et distribuer dans la ville de Rouen une protestation en forme de pétition contre la mise en jugement de Louis XVI. Cette pétition fut couverte de nombreuses signatures, et il s’ensuivit une manifestation contrerévolutionnaire qui dura plusieurs jours.

L’effervescence ayant été Calmée par les