Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 10, part. 1, L-Leo.djvu/300

Cette page n’a pas encore été corrigée

296

LECC

Mémoires de l’Académie de Rouen. Une rue de Rouen porte encore son nom.

Les œuvres chirurgicales de Le Cat sont encore estimées des praticiens, spécialement celles qui se rapportent h l’opération do la taille, pour laquelle il inventa divers instruments et procédés opératoires. Outre les écrits que nous avons cités, on a de lui beaucoup de Mémoires, insérés pour la plupart dans le Recueil de l’Académie de chirurgie, les Lettres concernant l’opération de la taille (1749, in-8o), un Traité des sensations et des passions en général (1766, 2 vol. in-8o), réuni à la Physiologie (1767), en 3 volumes ; un Cours abrégé d’ostéologie (1768, in-8o), etc. La succession médicale de Le Cat a été reprise sans interruption, pendant trois générations, par ses descendants, et aujourd’hui encore un dernier membre exerce la même profession avec talent, sinon avec le même éclat (M. David, médecin en chef de l’Hôtel-Dieu de Pontoise).

LE CAUC111E (Antoine de), omlr.lnCl.nn.•ée, poète belge, né à Mons en 1854, mort à Douai en 1625. Membre de la compagnie de Jésus, il était coadjuteur quand il fut emporté par la peste. Le Cauchie a composé un recueil de cantiques et de chansons extrêmement rare, sous ce titre : la Pieuse alouette avec son tirelire (Valenciennes, 1619-1631, in-12).

LECCA, nom latin du Leck.

LECCE, VAletium ou la Lupia des Romains, ville.forte du royaume d’Italie, cheflieu de la province de la Terre d’Otrante et du district de son nom ; 21,345 hab. Evêché ; cour criminelle ; tribunal civil ; collège de jésuites. Manufacture royale de tabac. Fabrication active d’étoffes de laine, coton et soie. Commerce de coton, vins, huile et produits manufacturés. On y remarque quelques beaux édifices, entre autres la cathédrale dédiée à. saint Oronzio, le palais du gouverneur, etc. On attribue la fondation de Lecce au Cretois Idoinénée ; on suppose que ce prince fut jeté sur cette plage par la tempête, après la destruction de Troie.

LECCE (Matthieu da), peintre italien, né à Lecce (Terre d’Otrante). Il vivait au xvie siècle, et reçut, croit-on, les leçons de Salviati, mais s’attacha à imiter Michel-Ange. Mathieu da Lecce exécuta k Rome, sous le pontificat de Grégoire XIII, des fresques, dont l’une, représentant un Prophète, pour la confrérie del Gonfalone, fut justement admirée. Ce succès lui valut d’être chargé de représenter dans la chapelle Sixtine, en face du Jugement dernier de Michel-Ange, la Chute des anges rebelles et Saint Michel disputant à Satan le corps de Moïse ; mais les deux œuvres qu’il exécuta furent écrasées par le voisinage formidable du chef-d’œuvre de l’illustre Florentin, et, découragé de son insuccès, Mathieu de Lecce quitta Rome. Il se rendit successivement à Malte, en Espagne, dans les Indes, où il fit une grande fortune, et mourut à une époque inconnue.

LECCHI, petite lie du royaume d’Italîe, dans le lac de Garde ; elle possédait, au xvic siècle, une école célèbre de théologie.

LECCHI (Jean-Antoine), célèbre ingénieur et mathématicien italien, le plus habile hydraulicien du xvnie siècle, né à Milan en

1702, mort en 1776. Il entra dans l’ordre des jésuites à seize ans, et enseigna successivement les belles-lettres à Yerceil, k Pavie, et au collège de Brera, k Milan. Rappelé, en 1789, à Pavie pour y professer les mathématiques, la renommée de son talent se répandit jusqu’à la cour d’Autriche, et Marie-Thérèse le ht venir à Vienne, où elle le nomma ingénieur de la cour. Le pape Clément XIII le rappela en Italie pour le charger de l’endiguement des fleuves qui traversent les provinces de Bologne, Ferrare et Ravenne. Les travaux durèrent six années et furent couronnés de succès. Après la mort de Clément XIII, Lecchi se retira à Milan, où il termina ses jours. Son principal ouvrage est : Idroslalica esaminuta né suoi principi, e stabilata nellesue regote délia misura dell’ acque correnti (Milan, 1765, in-4", 460 pages). C’est un traité complet, théorique et pratique, du mouvement des eaux. L’auteur y discute d’abord les principes posés ou adoptés par Castelii, Varignon, Newton, Macluurin, S. Gravesande, Luler, Bernouilli et d’Aleinbert. Il met aisément en évidence les paralogismes de tous les théoriciens qui avaient voulu traiter la question k l’aide de principes abstraits plus ou moins arbitraires, et conclut que l’expérience doit être désormais le seul guide a, suivre dans des recherches aussi compliquées. Il ne laisse subsister que la loi en vertu de laquelle la vitesse est proportionnelle k lu racine carrée de la hauteur du liquide, et la formule par laquelle Daniel Bernouilli a si heureusement relié entre elles les vitesses, les pressions et les hauteurs en deux points d’un même filet liquide. Ce sont en effet les deux seuls principes solides qu’oli’re encore aujourd’hui toute l’hydraulique. Il passe ensuite à une étude approfondie des effets produits par les ajutages appliqués à l’orifice par lequel l’eau s’écoule, et termine par l’étude du mouvement de l’eau dans les canaux réguliers et dans les cours d’eau naturels. Nous citerons parmi ses autres ouvrages ; Theoria lucis (Milan, 1765) ; Elementa géome-

LECE

tris théories et practics (Milan, 1753) ; Memorie idrostatiche istoriche (Modène, 1770, 2 vol.) ; Trattato décanali navigabih (Milan, 1776, in-4o).

LECCHI (Joseph), général italien, né à Brescia<vers 1770, mort en 1836. Il se montra de bonne heure partisan des idées républicaines, et prit du service dans l’armée française en 1796. Nommé général de brigade, il fut chargé, pendant l’invasion de Souwarow, du commandement d’un corps d’Italiens réfugiés en France. En 1800, il assista à la bataille de Marengo, fut élevé au grade de général de division, et prit part, en 1805, à la conquête de la Vènètie, sous les ordres de Masséna. Lecchi envahit les Abruzzes en 1806, commanda une division italienne en Espagne de 1808 k 1811, et fut chargé, en 1809, du commandement supérieur de Barcelone, où il commit des déprédations si odieuses et si criantes, que Napoléon le fit arrêter ; mais.il recouvra bientôt la liberté, grâce à "intercession de Murât. Dans la campagne de »815 contre les Autrichiens, Lecchi commandait une division napolitaine, et couvrit la retraite après la bataille de Tolentino. Il mourut du choléra k Milan.-Son frère, Théodore Lecchi, s’engagea dans l’armée française en 1797, et, devenu général, commanua la brigade de grenadiers de la garde royale d’Italie, sous Napoléon I^r, pendant la campagne de Russie en 1812. Il était général de division lors de la chute de l’Empire. Arrêté, en 1814, .par la police autrichienne, il fut longtemps détenu et resta toujours suspect au gouvernement autrichien. Aussi, le 26 mars 1848, le gouvernement provisoire de Milan le nomma-t-il commanaant en chef des troupes lombardes. Lecchi est mort dans ces dernières années.

LECCINO s. m. (lè-tchi-no — dimin. de leccio, yeuse). Bot. Nom italien d’une espèce de bolet comestible.

LECCO, en latin Leucum, ville du royaume d’Italie, sur la rive orientale du lac de son nom, qui est une branche du lac de Côme, dans la province et à 24 kilom. N.-E. de Côme ; 6J285 hab. Manufactures de soie et de coton, usines de fer. Commerce actif ; foires à bestiaux. Cette ville n’était d’abord qu’un château fort, où le fameux J.-J. de Médicis soutint plusieurs assauts ; elle est aujourd’hui une ville industrielle assez importante ; eile est l’entrepôt dès fers, cuirs et soie qui se fabriquent dans le Val-de-Laora. C est dans le voisinage, où il passa sa jeunesse, que Manzuni a placé la scène de sou roman célèbre : i Promessi sposi.

LECELLES, bourg et commune de France (Nord), canton de Saint-Amand-les-Eaux, arronu. et à 14 kilom. N.-O. de Valenciennes ; pop. aggl., 1,932 hab.— pot. tôt., 2,136 hab. Brasseries, moulins k farine, savonnerie, tanneries, blanchisserie ; fabrication d’instruments aratoires, broderies.

LECÈNE (Charles), théologien protestant français, né k Caen vers 1647, mort à Londres en 1703. Il suivit les cours de théologie des Facultés de Sedan, de Genève et de Skumur, et fut nommé, en 1672, par le colloque de Caen, ministre de l’église d’Honfleur. En 16S2, il vint exercer son ministère à Charenton ; mais tandis qu’il se livrait a ses prédications, il fut accusé de pélagianisme par un pasteur de Montpellier. La révocation de l’édit de Nantes étant survenue sur ces entrefaites, il se réfugia en Hollande, où il se prononça ouvertement pour l’arminianisrae. Sur la fin de ses jours, il passa en Angleterre et y mourut, laissum la réputation d’un théologien savant et d’un critique habile. Ses principaux ouvrages sont : De l’état de £ homme après te péché et de sa prédestination au salut (Amsterdam, 1684, inrl2), où Lecène développe cette opinion, que l’homme est capable, par lui-même, d’atteindre à la vertu, et, par conséquent, de se sauver ; Entretiens sur diverses matières de théologie (Amsterdam, 1685, in-12) ; Conversations sur diverses matières de religion, avec un Traité de la liberté de conscience (Amsterdam, 1687, in-12) ; la Sainte Bible, nouvelle version française (Amsterdam, 1741, 2 vol. in-fol.). «Un reproche avec raison kLecène, disent MM. Haag, non-seulement d avoir partout substitué, dans les livres d’Esther et de Daniel, les titres de bâchas, agas, cadis, muphtis k ceux de satrapes, lieutenants, conseillers, prêtres ; d’avoir travesti les scribes en notaires ; d avoir partout remplacé tu par nous ; mais encore, ce qui est infiniment plus grave, d’avoir, dans un intérêt de secte, altéré, falsifié le texte saint. • Les pasteurs de l’Église wallonne, assemblés à La Brille en 1742, condamnèrent cette traduction.

LE CERF DE LA VIÉVILLE (Jean-Laurent), seigneur de Fresneuse, critique musical, né à Rouen en 1674, mort en 1707. Il était garde des sceaux du parlement de Normandie. Le Cerf s’est occupé principalement de polémique musicale, historique et littéraire. Ses écrits sont les suivants : Comparaison de la musique italienne et de la musique française, où, en examinant en détail les avantages des spectacles et le mérite des compositeurs des ceux nations, on montre quelles sont les vraies beautés de lamusique (Bruxelles, 1704 et 1705, in-12) ; l’Art de décrire ce que l’on n’entendpas, ou le Médecin musicien (Bruxelles, 1706), sa LECH

tire dirigée contre le médecin Audry, qui avait critiqué l’auteur dans le Journal des savants ; Dissertation dans laquelle on prouve qu’Alexandre le Grand n’est pas mort empoisonné. Il faut ajouter à cette liste des remarques sur Ausone et sur Catulle, dans les Mémoires de Trévoux de septembre et d’octobre 1708.

LE CERF DE LA VIÉVILLE (Philippe), historien et biographe français, parent du précédent, né à Rouen en 1677, mort en 1748. Il appartenait à l’ordre des bénédictins, lorsque, vers 1718, il fut atteint d’une maladie qui le força à garder le lit jusqu’à la fin de sa vie. Le Cerf n’en continua pas moins à travailler, et composa des ouvrages et des sermons aussi remarquables par le savoir que par l’éloquence ; sa mémoire était prodigieuse. Nous citerons de lui : Bibliothèque historique et critique des écrivains de la congrégation des bénédictins de Saint-tUaur (La Haye, 1724) ; Éloge des Normands (1731) ; Histoire de la constitution Unigenitus (1730).

LE CESNE CJules), homme politique français contemporain. Il fit une grande fortune en Amérique dans le commerce du coton, et devint un des premiers armateurs du Havre. Doué d’une vive intelligence, il s’éprit des institutions américaines, et se porta candidat de l’opposition démocratique dans la 6e circonscription de la Seine-Inferieure, lors des élections de 1869 pour le Corps législatif. Il fut élu, alla siéger à la Chambre dans les rangs de la gauche, et prononça quelques discours, notamment sur les économies à faire dans le budget. Après la chute de l’Empire, Le Cesne fut nommé par le gouvernement de la Défense nationale président de la commission d’armement (9 septembre 1870). Tant que dura la guerre avec la Prusse, i ! s’occupa, avec une ardeur infatigable, de procurer des armes et des munitions à nos armées en formation, fit des achats considérables en Angleterre et en Amérique, et suivit la délégation gouvernementale à Tours, puis k Bordeaux. Attaqué et calomnié par les journaux de la réaction, M. Le Cesne écrivit, le 20 février 1871, à M. Thiers, devenu chef du pouvoir exécutif, pour demander, au nom de la commission d’armement, une enquête parlementaire, administrative et financière sur ses actes. Cette enquête, entreprise par une commission de l’ASSemblée uatioiiale, amena la justification complète de Le Cesne, et démontra qu’il avait fait tout ce qu’il était possible de faire dans la terrible situation où se trouvait la France. Après s’être dévoué pendant cinq mois à l’œuvre de la défense du pays, Le Cesne retourna au Havre, puis rentra dans la vie privée. V. au Supplément.

LECH, en latin Licus, rivière de l’Allemagne méridionale ; elle prend sa source dans le Tyrol, près de Bludony, aux montagnes de l’Aarlberg, entre au-dessous de Fussen en Bavière, passe à Schongau et à Landsberg, baigne Augsbourg et se jette dans le Danube, par la rive droite, k 18 kilom. O. de Neubourg, après un cours de 360 kilom. Elle n’est navigable que pour des trains de bois. Ses affluents principaux sont la Vils et la Vertach.

LECH, nom d’une dynastie polonaise légendaire, la tradition voulant que Lech ait été le premier prince de la Pologne. Après le partage primitif de la terre, un nommé Jean, descendant de Japhet, eut deuxnls : Lech et Czeoh. Ils se trouvèrent en possession des pays connus aujourd’hui sous les noms de Dalraatie, de Servie, de Croatie, de Bosnie et de Slavonie. Ces deux frères, à la tête de leurs peuplades, firent halte dans les pays qu’arrosent l’Elbe, l’Eger et la Moidau. Czeoh s’y fixa définitivement, et donna son nom k la Bohême. Lech poursuivit sa vie aventureuse ; s’arrêta dans tes contrées traversées par la Warta et la Netze, et 1k bâtit la ville appelée Gnèzne ou Gnesen. La dynastie de Lech régna pendant un siècle, époque de troubles et de déchirements pour la Pologne. Ce l’ut Krakus qui lui succéda.

Sous le nom de Lechites ou Lachen, Nestor, le plus ancien historien russe, désignait la généralité des habitants des plaines de la Vistulè. Plus tard, on appliqua plus particulièrement cette dénomination aux Polonais.

Dans la langue slave, le mot Lech, de même que ceux de Czech et de Bojar, désignait, à l’origine, le propriétaire libre d’un grand district ; il devint ensuite un nom populaire.

LE CHANTEUR (Jean-Louis), magistrat français, né en 1719, mort en 1766. Il figurait, en 1747, parmi les conseillers auditeurs k la chambre des comptes. On a de lui un ouvrage assez curieux : Dissertation historique et critique sur la chambre des comptes, en général, sur l’origine, l’état et les fonctions de ses différents officiers (Paris, 1765, in-4<>).

LE CHAPELAIN (Jean), trouvère normand du xnie siècle. Il est connu par le fabliau intitulé : le Sacristain de Cluny, pièce écrite avec autant de naïveté que de délicatesse, et dans laquelle le poète témoigne du goût des Normands, k cette époque, pour ce genre de composition. Ce célèbre fabliau a été reproduit dans le recueil de Méon.

LE CHAPELAIN (Charles-Jean-Baptiste), jésuite et prédicateur français, né à Rouen

LÉCH

en 1710, mort à Malines en 1779. Il acquit de la réputation comme prédicateur, et devint, après la dissolution de son ordre, secrétaire de l’archevêque de Malmes. Nous citerons.de lui : Discours sur quelques sujets de pieté et de religion (1760) ; Sermons (1767, 6 vol. in-12).

LE CHAPELAIN (André), écrivain français. V. Chapklain.

LE CHAPELIER (Isaac-René-Gui), homme politique français, né k Rennes en 1754, mort sur l’échafaud, à Paris, en 1794. Par son talent et par son éloquence, il se mit au premier rang des avocats de sa ville natale, se fit remarquer en combattant les prétentions des ordres privilégiés, et fut nommé par les électeurs de Rennes député aux états généraux. En 1789, c’est lui qui proposa aux députés ; dès les premières séances, de se constituer en assemblée nationale, en jurant de ne se séparer qu’après avoir donné une constitution à la France. Il proposa aussi, honneur insigne, le mémorable serinent du Jeu de paume, et, élevé k la présidence, il rédigea lui-même le décret contre les titres nobiliaires, dans cette nuit du 4 août qui vit s’évanouir les derniers restes de la féodalité. Le Chapelier, membre du comité de constitution, en dirigea constamment les travaux. Il eut une grande part aux décrets établissant les gardes nationales, l’égalité des successions, la propriété littéraire, le tribunal de cassation, etc. Tant de services rendus à la cause populaire lui avaient valu une popularité immense ; mais il la perdit à l’époque de la fuite du roi à Varennes, à la ■ suite de laquelle, quittant tout à coup les ■jacobins, il passa au parti de la cour. S’étant retiré en Angleterre après la session, et étant revenu en France pour empêcher la confiscation de ses biens, il fut traduit devant le tribunal révolutionnaire, condamné et décapité le 2 floréal an 11 (22 avril 1796). Il avait collaboré k la Bibliothèque de l’homme public (22 avril 1764), de Condorcet.

LE CHARRON (André-Louis-Lambert, baron), écrivain français, né dans le Gâtinais en 1759, mort en 1837. Il était capitaine lorsque, en 1792, il fut chassé de son régiment par les soldats révoltés. Admis dans la garde constitutionnelle de Louis XVI, il alla, après le 10 août, rejoindre l’urinée des princes, prit part k l’expédition de Quiberon, fut fait prisonnier (1795), parvint k s’échapper, et obtint, sous la Restauration, le grade de colonel. On lui doit un écrit curieux et intéressant : Expédition de (Juiberou, suivi de l’Evasion des prisons de Vannes (Paris, 1826).

LE CHAT (Julien-Pierre-Louis), ecclésiastique et littérateur français, né à Fougères en 1795, mort k Nantes en 1849. Après avoir fait ses études classiques k Rennes, il entra au grand séminaire da cette ville pour y suivre les cours de théologie. Professeur de seconde k Vitré et k Samt-Malo, il occupa ensuite la chaire de philosophie k Nantes. On a de lui une thèse intitulée : Du beau (Paris, 1833, in-4o) ; De huinanurum cognilionum origine et principiis (Paris, 1833, iu-4<>) ; une traduction de lu Philosophie de l’histoire, de F. Schlegel (Paris, 1836, 2 vol. in-8») ; Sur te critérium de la vérité ou Principe fondamental de la certitude (Nantes, 1843, in-8») ; Recueil de sermons et d’instructions religieuses à l’usage des maisons d’éducation et des familles (Nantes, 1847, iu-8°).

LE CHATEL1ER (Louis), né à Paris en 1815. Élève de l’École polytechnique (1834-1S36J, il entra ensuite dans le service des mines, et il est devenu ingénieur eu chef de ire classe. Ou lui doit plusieurs ouvrages relatifs aux chemins de fer : Recherches expérimentâtes sur tes machines locomotives (1844, in-8"), avec M. Gouin ; Chemins de fer de l’Allemagne (1845, in-8") ; Étude sur la stabilité des machines locomotives en mouvement (1849, in-8u) ; Guidé du mécanicien constructeur et conducteur de machine (1851, in-S»), avec E. Flachat et Poiseuille, etc.

LÈCHE s. f. (lè-che. — On hésite à rapprocher ce mot de lécher, à cause du i qui a existé dans lesche.et, jamais dans lécher. D’autre part, ceux qui identifient laiche et lèche avancent un fait bien douteux). Petite tranche fort mince de pain ou de toute autre chose qui se mange : Une lèche de pain. Une lèche de viande.

— Annél. Nom vulgaire des vers de terre ou lombrics.

— Bot. Autre orthographe du mot laiche.

LÈCHE, rivière de l’Amérique du Sud (Pérou). Eile prend sa source au versant occidental des Andes, près d’Ingaguasi, coule au S.-O., et se jette dans le grand Océan équinoxial, à 32 kilom. N.-O. de Lambayèque, après un cours d’environ 100 kilom.

LÉCHÉ, ÉE (lê-ché) part, passé du v. Lécher. Sur quoi l’on a passé la langue : Assiette léchée par un chien, Littér. et B.-arts. Fini avec un soin trop

minutieux : Un tableau trop léché. Un poème affadi à force d’être léché. Fam. Ours mal léché, Homme mal fait,

difforme, et aussi Homme grossier, mal élevé ; se dit par allusion à cet ancien préjugé d’après lequel l’ours ne serait, en naissant, qu’une masse informe, et serait façonné par