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livrer a son goût pour les voyages, partit, en 1839, pour l’Orient, visita l’Asie Mineure, la Syrie, Constantinople, explora la rive droite du Tigre, particulièrement les lieux où l’on suppose que se trouvait l’antique Ninive. Près de Mossoul, il rencontra il. Botta, que le gouvernement français avait chargé de diriger des fouilles dans cet endroit, et qui lui montra les dessins des bas-reliefs et des sculptures gigantesques qu’il avait découverts. M. Layard obtint, quelque temps après, de l’ambassadeur anglais à Constantinople, sir Slratford de Radeliff, les moyens de coopérer à ce travail de découvertes archéologiques, se rendit en 1845, avec des travailleurs arabes, sur la rive gauche du Tigre, et se livra, Ïircs d’un village appelé Nemroud, à des fouiles qui amenèrent la découverte de monuments, de bas-reliefs, de sculptures, d’inscriptions, qu’il fit transporter au Dritish Muséum de Londres. Attaché d’ambassade à Constantinople en 1852, il fut, cette même année, nommé par lord Russell sous-secrétaire d’Etat au ministère des affaires étrangères, et élu, k Aylesbury, membre de la Chambre des communes. En 1853, il fit un voyage à Constantinople, se rendit en Crimée, l’année suivante, assista aux péripéties de la guerre d’Orient, et, de retour en Angleterre, il s’associa aux efforts de M. Roebuck pour faire voter par la Chambre une enquête sur l’état de l’armée anglaise, dont il venait de constater la mauvaise organisation. Parsesdiscours, il prit, à cette époque, une position brillante parmi les membres du parti libéral ; mais il se fit beaucoup d’ennemis par l’âpreté avec laquelle il attaqua les abus et ceux qui en profitent. Il devint alors un des chefs deVAdministrative reform association, fonda, en 1858, à Constantinople, une banque nationale, et ne fut pas réélu député en 1857. En 18G8, M. Layard est devenu membre du conseil. Parmi ses écrits, qui l’ont fait nommer membre de l’Académie des inscriptions et belleslettres de Paris en 1854, nous citerons : JVinive et ses ruines (Londres, 1849, in-8°), excellent ouvrage souvent réédité ; Inscriptions en caractères cunéiformes des monuments assyriens découverts par A. II. L. (1851, in-fol.) ; Récit populaire des découvertes faites à Ninive (1851, in-S°) ; Découvertes faites dans les ruines de Ninive et de Dabyloiie, suivies de Voyages en Arménie, dans le Kurdistan et dans le désert (1853, in-s°) ; Péripéties et conduite de la guerre en Crimée (1854) ; la Question turque (1854), etc.

LAYBACH ou LAIBACH, ville des États autrichiens, capitale de la Carniole, chef-lieu du cercle de Laybach, à 412 kilom. S.-O. de Vienne, par 46«2’57" de lat. N., et 12"10r26" de long, E. ; 18,500 hab. On croit que Laybach occupe l’emplacement de la colonie romaine d’Amona. Elle possède un évêché, un séminaire, un lycée, une école des arts et métiers, une école d’agriculture, etc., etc. Ses rues sont étroites et tortueuses. Quelques-unes de ses églises, notamment la cathédrale et le temple des protestants, méritent d’être citées. On remarque aussi 1 ancien château, qui sert actuellement de caserne, le musée, le palais du gouverneur, etc., etc. Laybach fut prise, en 1809, par le général Mortier. Un congrès célèbre y fut tenu en 1821. (V. l’article suivant).

Laybach (congrbs db). Les conférences ouvertes à Laybach entre les cinq grandes puissances européennes, le 8 janvier 1821 ; et closes, le 12 mai suivant, par un manifeste resté fameux, ont marqué dans l’histoire moderne une date mémorable, car elles furent la première application du principe de la Sainte-Alliance, et le premier acte significatif de la contre-révolution. Aux réunions précédentes dAix-la-Chapelle et de Carlsbad, on ne s’était permis que de régler entre puissances allemandes des questions allemandes. A Laybach, on alla plus loin ; les souverains, unis dans une pensée commune, firent la police de l’Europe entière, et décrétèrent l’invasion d’États indépendants par des armées étrangères, en vertu du principe de Solidarité qui devait unir tous les rois contre tous les peuples, sans prévoir que leur principe même seretourneraitcontre eux quelquejour, et que la généralité de la répression appelait nécessairement la généralité des révolutions.

Chacun sait comment, après avoir, au nom de la liberté, ameuté tous les peuples contré le foyer même de la liberté, leâ rois alliés mentirent à leurs promesses et déchirèrent impudemment les constitutions qu’ils avaient jurées. De ces parjures couronnés, les plus coupables étaient ces deux misérables rois . d’Espagne et des Deux-Siciles, Ferdinand VII et Ferdinand Ier, qui, remontés sur leurs trônes, n’eurent rien de plus pressé que d’envoyer au supplice leurs propres défenseurs. Deux révolutions éclatèrent presque simultanément en Espagne le 1er janvier 1820, et dans les États napolitains le 2 juillet suivant. Et elles ne furent pas l’oeuvre d’un parti. Les personnages les plus considérables, l’armée, tes grands corps de l’État, les nations elles-mêmes se soulevaient contre un régime odieux, sanguinaire et abrutissant. Dans les deux péninsules, on proclama la constitution espagnole de 1812, et les rois, à qui un serment coûte aussi peu qu’aux marins un vœu dans la tempête, parurent s’y soumettre de bonne

Erâee, en attendant la gendarmerie de la ainte-Alliance qui ne leur fit pas défaut.

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Séparée de l’Europe par toute l’épaisseur des Pyrénées, la révolution espagnole n’intéressait guère que la France, sa voisine. Mais le libéralisme en Italie menaçait les possessions autrichiennes. Or, l’Europe continentale était a cette époque dirigée par le prince de Metternich, dont l’idéal politique était le règne d’un gardien de cimetière sur des tombeaux. Par les intrigues de Metternich, les souverains d’Autriche, de Prusse et de Russie se rencontrèrent à Laybach, où furent mandés officiellement les représentants de la France et de l’Angleterre. Ferdinand de Naples s’y rendit également, après avoir promis à ses sujets d’y plaider leur cause, de faire reconnaître le nouveau pacte fondamental, et d’éloigner de son pays les malheurs d’une invasion étrangère ; promesse qu’il oublia, comme de raison, avant d’avoir perdu de vue les quais de Naples, car il s’empressa de signer toutes les déclarations qu’il plut à Metternich de lui présenter.

Des conférences préliminaires avaient déjà eu lieu à Troppau, du 27 septembre au 24 novembre, et 1 on s’était séparé sans prendre de résolution définitive. À Laybach, les cinq puissances reprirent la question. En combattant l’esprit de révolution, l’Autriche, la Prusse et la Russie étaient dans leur rôle. Mais la France et l’Angleterre pouvaientelles, sans se déshonorer, sanctionner officiellement le droit nouveau que l’Autriche cherchait, à introduire dans le code international européen ? Ce droit exorbitant d’intervention n’allait à rien moins qu’à l’anéantissement des États secondaires et à détruire l’équilibre si péniblement échafaudé en 1815. Mais le Royaume-Uni était alors gouverné par un ministre systématiquement hostile à toute liberté, à tout progrès. Lord Castlereagh trompa le Parlement anglais par des déclarations officielles, que démentaient des instructions secrètes. Au nom de son gouvernement, lord Clanwilliam déposa une note par laquelle il déclarait « que les lois fondamentales du Royaume-Uni ne permettaient pas à ses membres d’admettre le droit d’intervention proclamé à Troppau, et de s’associer à une transaction diplomatique qui attribuerait aux cours alliées une suprématie incompatible avec l’indépendance et les droits des autres États. » Après cette belle déclaration, le plénipotentiaire anglais ajoutait que son gouvernement ne s’opposerait cependant à aucune des mesures projetées, pourvu qu’on lui donnât l’assurance a que ces mesures ne seraient pas dirigées dans des vues d’agrandissement subversives du système territorial de l’Europe. » O misérable hypocrisie ! Castlereagh contestait le droit des puissances alliées, mais il en admettait l’application. Au surplus, son agent se gênait moins dans les colloques particuliers, et nul ne plaida plus chaudement que lui auprès des bourreaux des peuples la cause de l’intervention.

Le rôle de la France fut plus misérable encore. Il mérite des critiques plus sévères. La France avait dans la question un intérêt direct. Comment d’ailleurs Louis XVIII, comme chef de la maison de Bourbon, pouvait-il, sans déshonneur et sans honte, reconnaître à la cour d’Autriche le droit d’envahir à main armée des pays gouvernés par des princes de sa race ? Que devenaient alors les intérêts de la maison de Bourbon, et les stipulations du pacte de famille ? La haine de la liberté l’emporta néanmoins, dans les conseils de Louis XVIII, sur l’intérêt national et sur l’orgueil de race. Les instructions adressées à nos ambassadeurs de Saint-Pétersbourg, de Vienne et de-Berlin furent d’une mollesse désespérante. On y. parlait vaguement de conciliation, de concessions, de modifications, lorsque 80,000 Autrichiens, campés sur le Pô, n’attendaient qu’un signal pour se ruer sur les États napolitains. Puis, k Laybach, MM. de Blacas, de La Ferronnays et de Caraman tenaient un double langage : tandis que dans les entretiens privés ils paraissaient lutter en faveur d’une politique conciliatrice, ils déclaraient officiellement adhérer, sous réserves, aux mesures arrêtées par les autres cours. Quelles réserves ? Pas un seul mot plus explicite ne fut prononcé. A Naples, même duplicité de M. de Fontenay, chargé d’ulfaires de la France. En somme, l’attitude des deux puissances constitutionnelles’ libérales put être ainsi caractérisée par M. de La Ferronnays lui-même : « La France, a-t-il dit, adhérait éventuellement a de’s mesures qu’elle désapprouvait, dans l’espérance que son accession en préviendrait le besoin et en éloignerait l’exécution ; l’Angleterre, au contraire, protestait hautement, mais approuvait en secret et poussait à l’exécution. »

Cette lâche neutralité des deux parts équivalait à une abdication. Le.2 février 1821, les puissances alliées mettaient à la disposition de Ferdinand une armée autrichienne, destinée à rétablir l’ordre dans ses États, et à les occuper militairement comme la France avait été occupée de 1815 à 1818 : réminiscence flatteuse pour notre pays I Et cet acte est couvert de trois signatures françaises ! Trois jours après, 52,000 Autrichiens, sous les ordres du

ténéral Fremont, pénétraient dans les États e l’Église, franchissaient la frontière napolitaine et rétablissaient à Naples le gouvernement absolu. Le Piémont, qui s’était également soulevé, fut aussi envahi par les armées autrichiennes, efcl’ordre comme l’en LAYfî

tendait Metternich rétabli. Cet ordre, appuyé sur des cours martiales et sur des commissions militaires, c’était une réaction sanglante, des destitutions, des exils, des proscriptions et des tortures sans terme, infligées à tous les cœurs généreux qui s’étaient précipités dans la lutte. Toutes les aristocraties do l’Europe applaudirent, mais les peuples frémirent, et le carbonarisme italien, qu’on avait cru noyé dans le sang, se retrempa dans le martyre, passa les Alpes, et sema en France les germes d’une prochaine révolution.

Après un triomphe facile, les alliés de Laybach se séparèrent en s’aceablant de félicitations. Le congrès fut clos, le 12 mai 1821, par un manifeste où les souverains maîtres de l’Europe déclaraient en substance que : « réunis dans le but d’étouffer les complots et d’apaiser les troubles dirigés contre cette paix générale, dont le rétablissement avait coûté tant d’efforts et de sacrifices (a qui ?), ils avaient vu disparaître le crime devant le glaive de la justice (des bourreaux) ; que, fidèles aux sentiments et’aux principes qui venaient de les guider dans la pacification de l’Italie, ils étaient décidés à ne jamais s’en écarter ; que le monde, les gens de bien de tous les pays trouveraient constamment dans leur union une garantie assurée contre tes tentatives des perturbateurs.

Vaines paroles 1 Le congrès de Laybach n’était que le prologue d’un drame qui devait commencer le 29 juillet 1830 et qui n’est pas terminé I

LAYE s. f. Ce). Mus. Sorte de boîte, où sont renfermées les soupapes de l’orgue, et qui est comme le réservoir du vent.

— Techn. Auge sur laquelle on place le marc de vin ou d’huile qu’on veut soumettre à une forte pression.

— Constr. Marteau de tailleur de pierre, à tête dentelée, il Traces formées sur la pierre par les dents de ce marteau.

— Encycl. Constr. La laye est un marteau bretté dont les tailleurs de pierre se servent pour finir de dresser les parements des pierres. Cet outil a les extrémités aplaties dans le sens parallèle au inanche, de manière à former des tranchants qui sont découpés en dents, pour faciliter le dressage des parements. Pour les pierres tendres, ce marteau n’est ordinairement bretté que d’un côté, l’autre tranchant, reste uni. Pour exécuter convenablement le travail du dressage, il faut une très-grande habitude de se servir de la laye. Une pierre dressée avec ce marteau est dite layée.

LAYÉ, ÉE (lè-ié) part, passé du v. Layer. Marqué, en parlant du bois qu’on doit épargner dans les abatis : Bois layé. Chênes layés. il Dressé avec la laye : Une pierre

LAYÉE.

LAYEN ou LEYEN (principauté de), ancien petit État de l’empire d’Allemagne, dont les souverains résidaient à Ahrenfels, sur le Rhin. Il comprenait le comté de Hohengerolseck, le château de Waal, près d’Augsbourg, et quelques seigneuries dans les districts du Rhin et de la Moselle, entre autres le château de Layen. Lors de la dissolution de l’empire d’Allemagne, il fit partie de la confédération du Rhin, puis, en 1815, fut incorporé au grandduché de Bade.

LAYENS (Matthieu de), architecte belge, mort à Louvain en 1484. C’est lui qui a construit l’hôtel de ville de Louvain (1448-1463), regardé comme le plus élégant, le plus gracieux, le plus régulier des monuments civils élevés en Belgique sous la maison de Bourgogne. Il avait aussi donné les plans d’un édifice connu sous le nom de Table ronde, qui fut bâti dans la même ville en 1480 et démoli en 1818.

LAYER v. a. ou tr. (lè-ié — rad. laye). Constr. Dresser avec la laye. Layer des pierres.de taille.

— Eaux et for. Marquer les bois qu’on doit laisser debout dans un abatis. Il Tracer une laie, un chemin étroit dans une forêt.

— v. n. ou intr. Navig. fluv. Arrêter, cesser de ramer.

LAYET1ER s. m. (lè-ie-tié — rad. layette). Celui qui fait ou qui vend des layettes, des caisses de bois blanc : Layetikrs emballeurs.

— Encycl. Hist. Les emballeurs furent établis en corps de métier au commencement du règne de Louis XIV. Ils eurent alors un bureau, une bourse commune, un syndic, des officiers, et formèrent une confrérie. Ils furent admis, au nombre de 88, pour faire seuls les emballages à la douane, dans la ville et dans les faubourgs de Paris. Les marchands avaient, néanmoins, le droit d’emballer eux-mêmes ou de faire emballer leurs marchandises. V. EMBALLAGE.

LAYETTE s. f. (lè-ié-te — du germanique : ancien haut allemand lada, coffre, caisse ; allemand moderne lade. La terminaison ette est le suffixe propre aux diminutifs). Tiroir d’un meuble dans lequel on serre des papiers. Il Coffret de bois fort léger, et plus particulièrement coffret où l’on conserve des papiers dans les archives. Il Peu usité dans ces deux sens. •

— Ensemble des linges et vêtements destinés à un enfant nouveau-né : Elle faisait des layettes pour les enfants. (Balz.)

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— Mus. Nom donné aux petits verrous de bois ou d’ivoire qui servent à fermer les trous du bourdon de la musette.

— Encycl. Econ. domestiq. Une layette comprend tous les objets nécessaires pour vêtir l’enfant nouveau-né. La layette dite à la française se compose de chemises courtes, de brassières, de bonnets, de couches, de langes de diverses sortes, en laine blanche, en molleton de coton blanc, en finette plucheuse ou non, ou bien encore en étoffe légère pour vêtement de dessus ; de bas, de chaussons et de bavettes. La layette dite a l’anglaise, outre des bonnets, des calottes, des basetdes chaussons, comprend des robes de flanelle et da coton, amples, fendues en arrière d’un bout a, l’autre et longues d’un mètre environ, qu’on attache par une coulisse au cou et à la ceinture de l’enfant ; enfin, des couches qui ont 1111,20 de longueur et 0™,60 do largeur. «Pour porter l’enfant, dit Belèze, on croise la chemise et la robe de flanelle ; celle da dessus reste flottante ; pour le mettre dans son lit, on ouvre tous les longs vêtements, de sorte que la couche et la flanelle.qui sa trouvent sous lui sont seules exposées à être salies. » Dans le système français, l’enfant est emmaillotté et assez fortement serré dans ses langes. Dans le système anglais, au contraire, l’enfant reste complètement libre dans ses mouvements. Il va de soi que le nombre des objets composant une layette varie selon la fortune des parents. Dans l’intérêt de la santé de l’enfant, il faut que ce nombre soit toujours suffisant pour permettre de blanchir et de faire sécher tous les objets salis.

— Ornith. V. lavette.

LAYETTERIE s. f. Ce - iè - te -ri — rad. layette). Techn. Profession du layetier ; commerce de layettes.

LAYEUR s. m. (lo-ieur — rad. layer). Eaux et for. Celui qui trace des laies dans une forêt, ou qui marque les arbres qui doivent êtro abattus.

LAYIA s. m. (lè-ia). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des sénécionidées, comprenant plusieurs espèces qui croissent en Californie.

LAYLA interj. (la-i-la). Exclamation que fait entendre le piqueur pour empêcher les chiens de prendre le change.

LAYLOSDE (Jean), archéologue anglais. V. .Leland.

LAYNES (Francisco) ; jésuite et missionnaire portugais, né à Lisbonne en 1666, mort en 1715. Envoyé dans les Indes, il baptisa, dit-on, pendant vingt-deux uns d’apostolat dans le Maduré, 13,000 individus, fit à Roma un voyage pendant lequel il fut nommé évoque de Meliapour, et retourna, en 1708, aux Indes, où il mourut. On a de lui : Defensio indicarummisstonum Madurensiset Carnotensis (Rome, 1707, in-4»), et une Lettre sur la mort du P. Jean Brito (1695).

LAYNEZ (Jacques), second général de l’ordre des jésuites. V. Lainez.

LAYON s. m. (lè-ion — dimin. de laye), Eaux et for. Rou.te de chasse, pratiquée dans les tirés, pour faciliter la marche des tireurs.

— Techn. Partie qui ferme en arrière une voiture de déménagement, et peut se baisser a volonté pour agrandir l’espace intérieur de la voiture. Il On dit aussi ayon.

LAYON, rivière de France (Maine-et-Loire). Elle sort des collines de Saint-Paul-du-Bois, dans le canton de Villiers, passe à Clèré, à Nueil, au pied de la forêt de Brignon, àCourcouson, reçoit le ruisseau des fontaines do Doué, la Lys au-dessous d’Aubigné, baigne Thouaré et Rablay, se grossit de l’Hyronna et tombe dans le bras de la Loire, k Chalonnes, après un cours de 90 kilomètres, dont 59 sont navigables.

LAYRAC, bourg de France (Lot-et-Garonne), canton d’Astaffort, ar’rond. et à 10 kilom. S. d’Agen, près du confluent de la Garonne et du Gers ; pop. aggl., 1,585 hab.pop. tôt., 2,703 hab. Minoterie, moulins, huilerie. Commerce de bestiaux. L’église, monument historique, date du xmo siècle. La coupole, peinte par Franceschini, représente l’Apothéose de saint Benoit. Pont suspendu sur la Garonne. Restes d’un prieuré du xi° siècle.

LAYS ou LAIS (François Lay, dit), célèbre chanteur français, né à La Barthe (Hautes-Pyrénées) en 1758, mort en 1831. Il fut d’abord séminariste, puis étudiant en droit. Sa belle voix de ténor le fit admettre, en 1779, à l’Académie de musique, où ses débuts, dans l’Union de l’amour et des arts, furent couronnés du plus brillant succès. Lorsque la Révolution éclata, il en adopta les principes avec enthousiasme, parcourut les départements pour y faire de la propagande révolutionnaire, et se prononça contre les girondins. Lé titre de gloire de ce grand artiste est le talent et le patriotisme qu’il déploya en 1792, alors que notre territoire était menacé ; à toutes les représentations de l’Opéra, un autel de la patrie était dressé au milieu de la scène, entouré de prêtres, de soldats, de femmes, de vieillards, de jeunes filles ; Lays paraissait ensuite, la tête ceinte des bandelettes sacrées, entonnait la Marseillaise, et faisait vibrer tous les coeurs. Arrivé à cette strophe : Amour sacré delà patrie...,