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LÀVÏ

de la teinte d’ébauche, ainsi que dans celui de a à d, après que la précédente a séché suffisamment. On force alors la teinte, et on la pose de a en e, puis, continuant à la foncer a chaque opération, on la pose successivement en reculant constamment vers a. Les

Pi ?. 1.

surfaces dans l’ombre étant terminées, on passe aux demi-teintes des surfaces fuyantes, c’est-à-dire à la face gff’g’ ; on étend une

teinte très-faible sur la largeur gh. = - gf,

et on la fond de manière qu’arrivée en i, milieu de g/, elle ne se distingue pas du papier blanc. Quand ce dernier est suffisamment sec,

on pose la teinte sur la largeur g’k - - g’f et

on la fond de manière que, quand sa longueur 9

g’p occupe les ~ de g’f, elle se confonde avec

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le papier. On voit que les faces planes dans 1 ombre sont dégradées avec des teintes plates, tandis que celles qui sont éclairées ie sont avec des teintes fondues.

Lavis d’un cylindre. Laposition delaligne de séparation d’ombre et de lumière aa’ étant déterminée, ainsi que celle de la ligne brillante BB’. et celle qui est la mieux éclairée bb’, on divise la circonférence de la base du cylindre en un nombre tel de parties égales, que a et par suite b soient des points de division, et l’on considère le cylindre comme étant un prisme dont la surface latérale est composée de facettes rectangulaires ayant

Fig. 2.

pour bases ces parties égales. Les largeurs des teintes s’obtiennent en projetant sur l’élévation du cylindre les points de division de

LAVÏ

la demi-circonférence de base. Cependant, il convient, pour l’effet du lavis, que la première teinte ad dans l’ombre soit sensiblement plus large que ses voisines, et, pour cela, on augmente de 1 le nombre des teintes de a en k, en balançant la largeur de la nouvelle teinte sur celles des autres. Après avoir posé la teinte d’ébauche de aa’ en ff, comme on ne pose pas de teinto de b en k, on commence par en étendre une excessivement faible de k en f et de 6 en r ; puis on étend la même teinte de j en /’et de p en r, et encore la même teinte de q en r pour terminer l’ombre du côté de la lumière. On fonce alors un peu cette teinte, on la pose depuis le point voisin

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de A jusqu’en f ; on la fonce encore un peu et on la pose de h’ en f ; on continue ainsi, toujours en fonçant un peu, en posant constamment jusqu’en f, tant qu’il reste plus de teintes à poser pour arriver en a qu’on ne veut en avoir a droite de d pour produire la courbure de la partie dans l’ombre ; on arrive ainsi en A’. Alors, après avoir foncé encore la dernière teinte, on la pose de g’ en e ; on la fonce de nouveau, et on la pose de a en à pour terminer l’élévation.

Lavis d’un cône. Le laois d’un cône s’opère de la même manière que celui d’un cylindre ; la seule différence réside dans la di FiK. 3.

rection des teintes, qui se terminent en pointe au sommet du cône. La figure indique la marche à suivre pour la détermination des lignes de séparation d’ombre et de lumière, ainsi que des points brillants. On mène le rayon lumineux passant par le sommet du cône ; il vient rencontrer le plan horizontal en un point Q, et l’on mène par ce point des tangentes Qa, Qt à la base du cône ; ce sont les traces horizontales des plans contenant les rayons lumineux tangents au cône. En plan, la ligne de séparation d’ombre et de lumière est formée par les deux génératrices Sa, St, et, en élévation, par S’a, projection verticale de Sa. La génératrice, dont les projections sont S4 et S’b, est la ligne relativement

la mieux éclairée. On mène bi perpendiculaire à la ligne de terre et la bissectrice ba de l’angle Ibi ; le rayon SB parallèle à bn détermine la ligne brillante relative S’B en élévation.

Lavis d’une sphère. La ligne de séparation d’ombre et de lumière est dans l’espace une circonférence, qui se projette suivant une ellipse sur chacun des plans deprojection. Cherchons sa projection verticale. Le diamètre ac perpendiculaire au rayon lumineux est son grand axe ; il sufrit donc d’avoir son demi-petit axe Q’d’ pour pouvoir la construire par points. Pour cela, on rabat sur le plan horizontal le plan Pa’O’ ; le grand cercle d’ntersection de la sphère par ce plan se rabat en vraie grandeur, et le rayon lumineux pas Fis. «.

sant par le centre de la sphère se rabat en oO". On mène alors une perpendiculaire 0"d à nO" ; le rayon Q’d est le rabattement du demi-petit axe cherché ; en relevant le point d en a’, on a ce demi-petit axe. Le point de la surface de la sphère frappé normalement par un rayon lumineux a b pour rabattement, et il se relève en b’ sur le plan vertical. Menant bi perpendiculaire à la ligne de terre,

la bissectrice bn de l’angle Ibi, et le rayon 0"B parallèle à cette bissectrice, B est le rabattement du point brillant, qui se relève en B’ sur le plan vertical. Comme on le voit, les limites des teintes sont des ellipses, et les largeurs de ces teintes s’obtiennent en opérant comme on l’a fait pour le cylindre et le cône. Elles se posent en suivant la même marche.

LAVO

LA VISCLÈDE (Antoine-Louis DE ChALAmond de), littérateur français, né à Tarascon en 1692, mort à Marseille en 1760. Il vint se fixer dans cette dernière ville, où il se livra entièrement à son goût pour les lettres, contribua à la restauration de l’Académie de Marseille, dont il devint le secrétaire, et s’attacha à encourager le talent partout où il le rencontrait. C’était un homme doux, poli, affable, et on lui donna le surnom, peu justifié au point de vue du talent, de Fontenelle d« la ProTence. Il remporta un très-grand nombre de prix à des concours académiques. Ses écrits ont été publiés sous le titre A’Œuvres diverses (Paris, 1727,2 vol. in-12). Elles contiennent des discours bien écrits et des poésies diverses, dont on a justement critiqué le ton froid et compassé, l’absence d’imagination et de verve. La Visclède serait depuis longtemps oublié, si Voltaire n’avait publié un de ses plus jolis contes, les Filles de Minée, sous le nom de Feu de La Visclède, secrétaire perpétuel de l’Académie de Marseille.

LAVI SKI (André), jésuite polonais qui vivait dans la première moitié du xviio siècle. Il accompagna à Moscou, en 1605, le faux Dmitri. On a de lui de curieux documents relatifs à cet usurpateur. Dans l’un, publié en italien dans les Avvisi e lettere ultimamente giunte di cose mémorabile succedute tanto m Affrica guanlo in Moscovia (Venise, 1616), Laviski raconte l’entrée de Dmitri à Moscou ; dans un autre, intitulé Instructio-memorix causa ad S. D. D. Paulum V (1605), il promet au pape que Dmitri est tout disposé à contribuer a l’anéantissement des Turcs.

LAVIT, bourg de France (Tarn-et-Garonne), ch.-l. de cant., arrond. et à 1S kilom. S.-O. de Castelsarrasin, près de la rive gauche de la Sère ; pop. aggl., 935 hab. — pop. tôt., 1,519 hab.

LAVOCAT (Antoine), mécanicien et agronome français, né près de Nancy en 1707 ? mort en 1788. C’était un pauvre paysan, qui développa son génie inventif en oDservant avec attention les machines des papeteries, les moulins et les pressoirs de son pays, et qui se mit ensuite à exécuter des engins mécaniques de son invention. Une nouvelle hie et un pressoir sans vis, sans corde, sans levier, qu’il présenta à la Société des sciences de Nancy, lui firent décerner deux prix, et lui valurent la protection du duc Alexandre de Lorraine, gouverneur des Pays-Bas. Appelé par ce prince à Bruxelles, il devint mécanicien de la cour, et exécuta un grand nombre de machines, dont la simplicité et l’utilité furent généralement reconnues, et qui lui acquirent une grande réputation. Lavocat se retira ensuite dans le lieu de sa naissance, où il devint receveur buraliste, continua à s’occuper d’inventions et se livra en même temps a l’agriculture. On a de lui ; Recueil de plusieurs pièces mécaniques inventées et exécutées par Antoine Lavocat (Nancy, 1758) ; le Vigneron expert ou la Meilleure manière de cultiver la vigne (Paris, 17S2, in-12).

LAVOIR s. m. (la-voir — rad. laver). Lieu destiné au lavage du linge : L’aqueduc moderne °.l le lavoir public de Carpentras sont des édifices remarquables. (Malte-Br.)

Lavoir de cuisine, Endroit où on lave la vaisselle, dans certaines maisons.

— Lieu où l’on se lave le visage et les mains, dans les communautés et dans les sacristies.

— Espèce de bassin, établi à l’entrée des pagodes et des mosquées, dans lequel les Indous et les mahométans font leurs ablutions.

— Art milit. Verge de fer, garnie d’un linge mouillé à l’une de ses extrémités, qui sert à nettoyer les canons de fusil.

— Pêche. Cage à jour, dans laquelle on lave là morue mise au premier sel.

— Techn. Au Chili et au Pérou, Endroit où l’on tire l’or par le lavage : Il y a au Pérou des lavoirs oïl l’on a trouvé des pépites ou grains d’or vierge d’une grandeur prodigieuse. (Frez.) Il Machine dont on se sert dans les mines pour laver le minerai. Il Appareil employé dans les manufactures au lavage des matières qu’on y emploie.

— Encycl. La construction des lavoirs de campagne est généralement fort simple : près du bassin ou du cours d’eau destiné au lavage du linge, en élève une enceinte couverte, destinée à abriter les laveuses. Cette enceinte est ouverte du côté du bord de l’eau ; ce bord est garni d’une suite de dalles en pierre inclinées, établies presque à fleur d’eau. On garnit l’intérieur de chevalets, pour poser le linge et le laisser égoutter. On emploie quelquefois, au lieu de dalles, des madriers en bois de chêne. Dans ce cas, une plus forte inclinaison est nécessaire pour faciliter l’écoulement de l’eau.

Quand on se sert d’un bassin en maçonnerie, celle-ci doit être parfaitement étanche. Il faut aussi que l’on puisse le vider aisément pour le nettoyer. Lorsque l’eau est amenée par un canal de dérivation, on doit la maintenir à une hauteur constante. Une profondeur de 1 mètre est très-suffisante pour le bassin. Le fond doit en être pavé.

Les lavoirs publics établis dans les villes sont très-différents de ces constructions rurales. Ce sont des établissements dans lesquels se font toutes les opérations du blanchissage. Ces lavoirs sont de deux sortes :