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cre. Sous la domination danoise, Lauenbourg servait de station de douane pour les bateaux de l’Elbe et du Steekenitz. il Ville de Prusse,

Iirovince de Poméranie, régence et à 110 kiom. N.-E. de Kœslin, chef-lieu du cercle de son nom, sur la Léba ; 4,000 hab. Tribunal civil ; fabriques de draps, toiles, cuirs. Beau château sur le bord de la rivière.

LAUENSTEIN, ville du royaume de Saxe, cercle de Dresde, bailliage et à 21 kilom. S.-O. de Picna, sur la rive gauche de la Mùglitz ; 595 hab. Belle chapelle sépulcrale de la famille de Biiriau.

LAUENSTEIN (Joachim Bar-ward), historien allemand, né à Hildesheim en 1698, mort en 1746. Il fut attaché comme prédicateur à plusieurs églises. Ses principaux ouvrages sont : Histoire ecclésiastique de Hildesheim et histoire de la Réforme dans cette ville (1734-1736) ; Spécimen géographix medii aivi diplomaticum (1745).

LAUER (Franz, baron de), général autrichien, mort en 1S03. Il se distingua pendant la guerre de Sept ans, fit une étude toute particulière du génie militaire, dirigea les ïortilications de ïhérésienstadt, de Pless-Josephstadt, conduisit les opérations des sièges de Dubitza, de Belgrade, de Manheim, et devint directeur général, du génie (1795), puis feld-maréchal (1800). C’était un ingénieur militaire du plus haut mérite. — Son fils, le baron Joseph de Lauisr, né en 17G9, mort en 1848, suivit avec le même éclat la même carrière. Il se signala dans les guerres contre les Turcs et contre la Franco, fortifia plusieurs villes, défendit la place de Ferrare contre 50,000 Napolitains, en 1815, et s’empara de GaBle. Il mourut directeur général du génie et feldzeugmeister.

LAUFELD, village de Hollande. V. Law- PELD.

LAUFEN, bourg de Suisse, canton de Zurich, à 5 kilom. S.-O. de Schaffhouse ; 800 hab. Il est bâti autour d’un château, sur des rochers d’où le Rhin se précipite d’une hauteur de plus de 20 mètres, sur une largeur de 100 mètres, entre la colline de Bohnenberg, du côté des gorges de Neuhaasen, et celle du Kohlfirst, au N.-E. du château de Laufen. « Qu’on se représente, dit Mme Roland, tout la fleuve, dans la plénitude de sa majesté, tombant à la fois de 70 ou 80 pieds, comme une mer d’écume jaillissante ; trois roches, couronnées de quelque verdure, interrompent le cours de cette vaste nappe d’eau ; le fleuve, irrité, bat leurs flancs avec furie, les sape, les amincit, et multiplie ses chutes par le jour qu’il se fait au milieu d’elles ; il tombe avec un fracas qui répand l’horreur et dont toute la vallée retentit ; l’onde brisée s’élève en vapeurs où se joue le brillant iris. || Petite ville de Bavière, cercle de la haute Bavière, ch.-l. du bailliage de son nom, à 103 kilom. S.-E. de Munich, sur la Salzu ; 4,700 hab. Construction de bateaux ; fabrication de draps, bière, cuirs.

LAUFEMiOURG, en latin Gannodurum, ville de Suisse, canton d’Argovie, ù 17 kilom. N. d’Aarau, ch.-l. du bailliage de son nom, sur le Rhin, vis-à-vis du village badois de Klein-Laufenburg ; 950 hab. L’agriculture, le commerce d’exportation, la navigation et la pêche forment les ressources de cette petite ville. Le Rhin, sur le bord duquel elle se trouve située, y est resserré entre des rochers d’une grande hauteur, qu’il franchit avec fracas et en formant une chute assez basse, mais d’un fort bel effet. Les bateaux, retenus par des cordes, descendent cette chute, au-dessous de laquelle est une pêcherie de saumons, rapportant en moyenne 500 à 600 florins par an. Il y a quelques années, un jeune homme a franchi le fleuve, en sautant d’un rocher à l’autre, au moyen d’une longue perche. On voit encore les ruines de l’ancien château de Laufenbourg, détruit pendant la guerre de Trente ans.

LAUFFËN, ville du Wurtemberg, dans le cercle du Neékar, bailliage et à 14 kilom. N. de Besigheim, à 35 kilom. de Stuttgard, au confluent du Neekaret de la Zaber ; 4,500 hab. On y remarque l’église de Sainte-Regiswinde et le pont du Neckar. C’est une ville ancienne, qui était, au moyen âge, capitale d’un comté de son nom,

LAUFFEK (Jacques), historien suisse, né k Zolingue en 1G88, mort en 1734. Il étudia d’abord la théologie aux universités de Halle et d’Utrecht, et fit d’utiles voyages en Allemagne et en Suisse. De retour dans sa patrie, il se consacra au ministère évangélique, et fut nommé professeur d histoire et d’éloquence à Berne, en 1718. Ses ouvrages sont : Atheus amens (Amsterdam, 1714, in-8o) ; De hostium spotiis Deo sacratis et sacrandis (1717) ; Quis sit vere littératus ? (1718) ; Contra malorum librorum abundantiam (1722) ; De recta iiberorum éducatione (1723). L’ouvrage le plus considérable de Laulfer est son exposition exacte et complète de l’histoire helvétique (Zurich, 1736-1738, 18 vol. in-8o). Ch. Loys de Bochat publia, .pour rectifier le livre de Lauffer, des Mémoires sur la Suisse ancienne (3 vol. in-4<>).

LAUG£E (Désiré-François), peintre français, né à Maromme (Seine-Inférieure) en 1823. Élève de Picot et de l’École des beaux-arts, il débuta par des portraits qui furent remarqués au Salon do 1845, puis s adonna à,

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la peinture d’histoire et de genre. Ses toiles | attestent un talent réel. Nous citerons parmi ses meilleures œuvres : Van Dyck à Savelthem (1847) ; la Mort de Zurbaran (1850) ; le Meurtre de Rizzio (1S50) ; le Siège de Saint-Quentin (1851) ; la Mort de Guillaume le Conquérant (1853) ; Lesueur chez les chartreux (1855), toile excellente et d’un charme pénétrant, qui valut à l’artiste une médaille de 2e classe ; le Déjeuner du moissonneur ; Sur le pas de la porte ; Sainte Elisabeth de France (1857) ; les Maraudeurs ; la Leçon d’équitalion (1859) ; la Donne nouvelle ; la Récolte des œillettes ; la Sortie de l’école (1861), tableaux qui firent décerner une ire médaille à M. Laugée ; le Nouveau-né ; la Bouillie ; Saint Louis lavant les pieds aux pauvres (1803) ; le Repos ; Episode des guerres de Pologne en 1863 (18G4) ; Sainte Elisabeth lavant les pieds des pauvres (1865), toile d’un style sobre et élevé, qui fit donner à l’artiste la croix de la Légion d’honneur j la Petite curieuse (1866) ; Pia dei Tolomei ; Jeune fille de Picardie (1809), etc. Ce peintre, laborieux et épris de son art, a exécuté, en outre, des peintures murales dans l’église de Saint-Pierfe-et-Saint-Paul, à Saint-Quentin.

LAUGÉRIE s. f. (lô-jé-rl — de Laugier, sav. fr.). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des rubiacées, à fleurs très-odorantes, pendant la nuit, dont l’espèce type habite le Mexique.

LAUGIER (Marc-Antoine), littérateur et érudit français, né à Manosque (Provence) en 1713, mort à Paris en 1769. Il se fit jésuite et devint un bon prédicateur, bien vu à la cour ; mais.son caractère était si peu liant, si peu ouvert, si concentré, qu’il ne put pas se faire aimer et sortit de 1 ordre. Laugier fut rédacteur de la Gazette de France, secrétaire d’ambassade à Cologne et membre

de plusieurs Académies de province. On lui doit les ouvrages suivants : Essais sur l’architecture (Paris, 1753 et 1755, in-S°), production savante et remarquable ; Apologie de la musique française (1754, in-8o) ; Voyage à la mer du Sud, traduit de l’anglais (Lyon, 1754, in-4o, et 1756, in-12) ; Oraison funèbre du prince de Bombes (Trévoux, 1756, in-4o) ; Histoire de la république de Venise jusqu’à présent (Paris, .1759-1768, 12 vol. in-12), traduit en italien ; Histoire de la paix de Belgrade (1703 et 17G8, 2 vol. in-12), ouvrage très-remarquable, etc.

LAUGlEll (André), chimiste français, né à Paris en 1770, mort dans la même ville en 1832. Par l’entremise de son parent Fourcroy, il fut chargé, en 1793, d’enlever, dans la Bretagne, les cloches pour en faire de la monnaie et des canons, puis il devint chef du bureau.des poudres et salpêtres au comité de Salut public. Ayant perdu cette place, Laugier se tourna vers la pharmacie et la chimie, professa ces deux sciences à l’hôpital d’instruction militaire de Toulon, et rit preuve d’un talent qui lui valut la chaire de chimie a l’École centrale du Var, et celle de chimie et de pharmacie à Lille, En 1802, il alla suppléer au Muséum d’histoire naturelle Foui’Cioy, à qui il succéda, comme professeur an titre, en 1800 ; devint, en 1803, professeur d’histoire naturelle à l’École de pharmacie, dont il fut, par la suite, directeur, se vit, on même temps, attaché au ministère de l’intérieur comme chef de bureau et prit, à ce litre, une grande part à l’organisation des établissements d’instruction publique. En 1820, l’Académie de médecine le reçut au nombre de ses membres. Laugier fut emporté par une attaque de choléra. Uomme chimiste, Laugier a laissé de nombreux et importants travaux. On lui doit des procédés pour séparer le cobalt du nickel, le fer du titane, le cérium du fer, pour convertir le suc de gomme en sucre de lait, pour recueillir l’osmium pendant le traitement du plutine brut, etc. Il s’est surtout attaché à déterminer les principes constituants des corps. Ses analyses chimiques ont conquis dans la science une autorité presque égale à celles qu’on doit à Vauquebn, et Berzélius l’a souvent cite dans son Traité de minéralogie. Outre un grand nombre de mémoires insérés dans les Annotes et dans les Mémoires du Muséum, on lui doit : Cours de chimie générale professé au Jardin du roi.(Paris, 1828, 3 vol. in-8o).

LAUGIER (Stanislas), chirurgien, fils du précédent, né à Paris en 1798, mort dans la même ville en 1872. Après de brillantes études médicales, il fut reçu docteur en 1828 et remporta, la même année, la grande médaille d’or de l’Assistance publique. Nommé agrégé au concours en 1829, il devint, en 1831, chirurgien du bureau central, puis fut successivement chirurgien de l’hôpital Necker (1832), de l’hôpital Beaujon (1830), de la Pitié (1848), de l’Hôtel-Dieu (1854), et professeur de clinique chirurgicale a la Faculté de médecine. Membre de 1 Académie de médecine (1844), de la Société de chirurgie, de l’Académie des sciences (1SG8), Laugier était un savant fort estimé. Il a publié, dans le Rulletin chirurgical, qu’il avait fondé, dans le Journal hebdomadaire, dans les Archives de médecine, au Nouveau dictionnaire de chirurgie et de médecine pratique, etc., un grand nombre d’articles et de mémoires fort remarquables, surtout au point de vue pratique. Nous nous

bornerons à citer : Mémoire sur la physiolo-

. lato

gie pathologique du choléra asiatique (1832) ; Comparaison des avantages et des inconvénients respectifs de la désarticulation du bras et de son amputation à la partie supérieure (1840) ; Amputation de la cuisse dans l’articulation coxo- fémorale (1841) ; Des cals difformes et.des opérations qu’ils réclament (1841) ; Des varices et de leurs traitements (1842) ; Des lésions de la moelle épinière (1848) ; Du perfectionnement apporté au traitement.d ?s rétrécissements de l’urètre {1849) ; Nouvelle aiguille à lame mobile pour l’abaissement de la cataracte (1852), etc. Enfin, il a publié, avec M. Richelot, une traduction annotée du Traité des maladies des yeux de Mackensie (1845).

LAUGIER (Auguste-Ernest-Paul), astronome, frère du précédent, membre de l’Institut, né k Paris en 1812, mort en 1872. Il fut admis à l’École polytechnique en 1832 et entra, en 1834, comme élève astronome, à l’Observatoire de Paris, dont l’illustre directeur, F. Arago, l’attacha bientôt à sa famille. II fut élu membre de l’Académie des sciences en 1843, en remplacement de Savary, et décoré en 1844. Attaché depuis 1843 au Bureau des longitudes, il en devint membre titulaire en 1862, et fut, à partir de 1848, examinateur de la marine à l’École navale. Ses principaux ouvrages sont : Recherches sur la rotation du soleil (l^4l) ; Calcul des éléments paraboliques de la comète de 1840, publiés dans les Comptes rendus des séances de l’Académie des sciences ; Découverte d’une nouvelle comète (1842) ; Sur les taches du soleil (1842), dans le Recueil des, savants étrangers ; Recherches sur le pendule (1845) ; Sur la construction d’un cercle méridien portatif pour ta détermination des positions géographiques (1852), etc.

LAUGIER (Jean-Nicolas), graveur français, né à Toulouse en 1785. mort à Argenteuil, près de Paris, en 1875. Tout jeune encore, il s’adonna à l’étude du dessin et de la gravure, se rendit, en 1805, à Paris, étudia !a peinture sous la direction de Girodet, suivit les cours de l’École des beaux-arts, puis s’adonna entièrement à la gravure. Laugier débuta" nu Salon de 1817, et, depuis-cette époque jusqu’en 1S63, il a produit un grand nombre d’œuvres fort remarquables et très-estimées pour la correction du dessin et la maestria de l’exécution. En 1840, il se rendit en Italie, où il passa neuf ans, et reproduisit avec un grand talent des chefs-d’œuvre de l’art italien. Dans les dernières années de sa vie, il se retira à Argenteuil et ne cessa de travailler. Il avait obtenu une lre médaille en 1831 et la décoration en 1835. Outre des gravures pour des ouvrages illustrés, notamment pour un Don Quichotte et pour le recueil poétique intitulé VHymen et la naissance, on lui doit un très-grand nombre de planches, parmi lesquelles nous citerons : Léonidas aux T/iermopyles et Napoléon /", de David ; Iléro et Léandre et la Mort de Léandre, de Delorme ; la Peste de Jaffa et la Mort de Sapho, d’après Gros ; Zéphyre se jouant sur les eaux, d’après Prudhon ; Washington, d’après Léon Cogniet ; la Délie jardinière, de Raphaël, et la Sainte Cécile, de Stella, deux planches superbes qui ont figuré à l’Exposition de 1855 ; la Sainte Famille, d’après Léonard de Vinci, et la Vierge au lapin blanc, d’après Titien, les deux meilleures gravures de son œuvre ; la Vierge et l’Enfant Jésus, d’après Vouet (1863), etc.

LAUGIER (César de Bellecour, comte de), général italien, né à Portor Ferrajo (Ile d’Elbe) en 1789, mort vers 1865. D’abord cadet dans les troupes du roi d’Klrurie, il s’engagea, en 1807, comme simple soldat dans les vélites de la garde impériale, se distingua en Espagne, où il reçut plusieurs blessures, obtint la croix de la Légion d’honneur, devint capitaine en 1813 et se signala en Russie, où il

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de Munit, et y fut nommé chef de batail Ion.

Prisonnier des Autrichiens pendant la campagne des Marches, il fut gardé assez longtemps en Hongrie, revint en 1S1G en Toscane, mais ne rentra dans l’armée qu’en 1819, comme simple capitaine, grade où il fut laissé pendant plus de quinze ans. C’est pendant cette longue période de loisirs que César de Laugier écrivit la plupart de ses nombreux ouvrages militaires et littéraires, parmi lesquels nous citerons : Règlement pour le service et pour l’exercice et les évolutions des troupes toscanes (1817) ; les Italiens en Russie (1825-1826, 4 vol.) ; l’Art de ne pas se faire tuer ni blesser en duel (1828) ; Corne et Lavinia, roman historique (1829) ; Fastes et vicissitudes des peuples italiens de 1801 à 1815 (1829-1832, 13 vol.) ; les Italiens à Montevideo (1846), etc.

Chef de bataillon en 1835, il parcourut alors assez vite les grades supérieurs, et, devenu général de division, il fut, en 1848, mis à la tète de la division toscane destinée à opérer contre l’Autriche. Le 29 mai, il reçut du général Bava l’ordre dé se replier sur Custozza, où était l’armée piémontaise ; mais, k ce moment même, Radetzky s’avançait avec son armée, et le général de Laugier l’attendit, jugeant la retraite, à ce moment, plus dangereuse que la lutte. À la tête de sa petite division, il se maintint, pendant plus de six heures, contre 30,000 Autrichiens munis d’une formidable artillerie. Forcé à la. retraite, après avoir perdu plus du quart de ses hom LAUJ

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LU 1111^ t^H IOIO ^l* t3Sj UIqIIHIU tiil A».H-ïilï»W) UU U

fut fait prisonnier. A-la chute de l’Empire, il se rendit à Naples, pour entrer dans 1 armée

mes, il fut jeté à. terre, foulé aux pieds par ses propres cavaliers, parvint néanmoins & remonter k cheval, et réussit à ramener k Golito le reste de sa division. Envoyé par Charles-Albert k Brescia, pour réorganiser sa troupe, il dut, après la capitulation de Milan (août 1848), la ramener en Toscane. Il fit cette retraite sans perdre un seul homme et rentra en Toscane avec son artillerie et ses bagnges. L’année suivante, lorsque la révolution eut éclaté dans son pays et que le grand-duc se fut enfui à Gaéte, le général de Laugier se prononça contre le gouvernement provisoire, présidé par Guerrazzi. Déclaré traître à la patrie, il réunit une petite armée qui fut battue par les volontaires livournais et qui ne tarda pas k l’abandonner. Suivi d’une trentaine d hommes, il se réfugia en Piémont. De là, il se rendit auprès du grand-duc, et rentra avec lui en Toscane, fut chargé du ministère de la guerre après la restauration et se mit en devoir de réorganiser l’armée. Il fonda des écoles, créa trois arsenaux sur le modèle de celui de Yincennes, et poursuivit tout un plan de réformes ; mais, contrarié par l’opposition continuelle de ses collègues, et peu soutenu par Léopold, il donna sa démission en octobre 1851. Depuis cette époque jusqu’à sa mort, il vécut dans la retraite. Outre les ouvrages précités, on lui doit encore : Aperçu sur la campagne des troupes toscanes en Lombardie (1849) ; Nouveaux règlements pour toute espèce U instruction et de service (1850) ; Récit historique de la bataille de Curtatone et de Montanara (1854), etc.

LAUGIER (Joseph-Fidèle), poète français, né à La Roque - Brussard (Var) en 1802. En faisant son tour de France, comme apprenti cordonnier, il composa des poésies et des chansons qui lui ont valu, de la part de ses compagnons, le surnom de Toulaunoia lo Gcnio. Par la suite, il se fixa à Marseille, où il devint instituteur en 1841. Outre ses chansons, on lui doit un poème intitulé : le Compagnonnage et l’indépendance (Perpignan, 1836, in-S°), où l’on trouve ça et là de fort beaux vers.

LAUGIER (Dominique-Jean-Claude, dit E..gène), littérateur français, né à Lyon en 1814, mort à Paris en 1858. Il rédigea la Gazette et revue des théâtres jusqu’en 1832, époque où il devint archiviste du Théâtre-Français. Nous citerons de lui : De la comédie française depuis 1S30 (Paris, 1844. in-12) ; Documents historiques sur la Comédie-Française pendant le règne de Napoléon 1°T (Paris, 1853).

LAUGIER DE TASSV, écrivain et voyageur fiançais, né dans la seconde moitié du xvnu siècle. Il fut attaché au consulat d’Alger, puis envoyé eu Hollande comme commissaire de la marine. On lui doit : Histoire du royaume d’Alger, avec Celât présent de son gouvernement, de ses forces de terre et de mer, de ses revenus, police, justice, politique et commerce (Amsterdam, 1725, in-12, avec carte ; Paris, 1727). C’est un bon ouvrage, dont la destinée fut des plus singulières : traduit en anglais sous ce titre : A complète History of tha piratical States of Darbary (Londres, 1750, in-S°), sans que le nom do Laugier eût été cité, cette version, qui passa en plusieurs langues, fut donnée en français et intitulée : Histoire des États barburesques qui exercent la piraterie (Paris, 1757, 2 vol. in-12). La traduction anonyme de cotte première traduction, faite par Boyer de Prébandier, est mieux écrite que l’ouvrage original. Enfin, ce dernier a été encore publié, toujours sans nom d’auteur, et sous des titres différents, en 1732, 1750 et 1830.

LAUINGEN, ville de Bavière, cercle du Danube supérieur, ch.-l. du bailliage de son nom, k 37 kilom. N.-O. d’Augsbourg, sur la rive gauche du Danube ; 4,000 hab. Cette petite ville possède six églises ; sur la tour de l’une d’elles sont gravés les faits les plus remarquables de l’histoire du pays. Patrie d’Albert le Grand. On y remarque aussi un vieux château et un bel hôtel de ville. Prise par le duc de Uavière en 1702.

LACJAR-DE-ANDAHAX, ville d’Espagne, province et à 26 kilom. N.-O. d’Almeira, près de la source de l’Andarax ; 3,946 hab. Fonderie d’antimoine ; carrières de plâtre ; mine de plomb.

LAUJON (Pierre), auteur dramatique et chansonnier, né à Paris en 1727, mort en 1811. Il fut secrétaire du comte de Clermont et du prince de Condé (1771), travailla pour les spectacles de la cour’ét dirigea toutes les fêtes de Chantilly. Membre de l’ancien Caveau, du Caveau moderne et des Dîners du vaudeville, il égayait ces sociétés chantantes par de joyeux et spirituels couplets. C’était un homme bon, bientaisant, aimable et aimé de tous. Le comte de Clermont, qui l’avait pris en grande affection, le nomma secrétaire, général du gouvernement de Champagne et de Brie, et l’emmena avec lui en Allemagne en lui faisant donner le titre de commissaire des guerres. En 1775, il succéda à Gentil-Bernard comme secrétaire des dragons, charge qui lui valait un revenu de 20,000 francs et qu’il perdit au commencement de la Révolution. Il tomba alors dans un état voisin de la misère, n’ayant plus qu’une modique rente pour faire vivre su famille ; mais il n’en conserva pas moins son humeur agréable et fa 32