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LABY

l’animal n’en a pas besoin ; mais, lorsque celui-ci se trouve hors de son élément, soit par l’effet de sa volonté, soit par suite d’accident, Veau sort du réservoir où elle était retenue, et, suivant les vaisseaux qui communiquent aux. branchies, va humecter ces organes.

Cefte particularité intéressante, dit Â. Guichenot, permet à ces poissons de se rendre, à terre, et d’y ramper, à une distance assez grande des ruisseaux, et des étangs où ils font leur séjour ordinaire ; circonstance singulière qui n’a pas été ignorée des anciens, ’ et qui fait croire aux habitants de l’Inde, où ils se trouvent principalement, que ces poissons, tombent du ciel, parce, que, ne.voulant pas croire, que des animaux essentiellement aquatiques puissent se.transporter si loin de leur élément, ils aiment mieux les regarder comme tombés miraculeusement du ciel. Cette famille, comprend les genres anabas/polyaeànthe, osphrônème, macropode, trichopode, hélostome, spirobrançhe, et ophicéphale. Ces genres ne renferment qu’un petit nombre d’espèces, et plusieurs d entre elles sont estimées comme aliment., ., ’ |., ,

—LABYRINTHIQOE adj. (la-bi-raih-ti-kerad. labyrinthe). Qui appartient ou convient a un labyrinthé : Enchevêtrement labyrin-

TilIQUB. ■-...’ • ;.il’

— Anat. Qui appartient^ qui a rapport au labyrinthe de l’oreille : /Ver^LABYRiNTHiquE.

— s. f. pi. Ara, chn. Famille.d’aranéides. ■

., — LABYRINTHODON s. m. (la-bi-rairi-to-don r- dp labyrinthe, et’du gr— odûus, odontosj dent). Erpét : Genre, de batraciens fossiles, il’

On dit : auSSl LABTfWWTHODOSTE.’i^.’ '■

4 — Encycl/ Les labyrinthodons constituent un genre de reptiles fossiles gigaritèsques, établi par Owen pour des ossements que l’on rencontre fdans le trias. Examinées au microscope, les dents de ce genre présentent une structure très-compliquée, d’où a’été tiré le nom qu’il porte. En effet, la convergence vers laiCavitêi de la pulpe -de nombreux plis très-inûéchis de là couche externe du cemont forme un- dédaléde lignes inextricables.’Quelque chose ; d’approchant se rencontre dans la racine des dents des iehthyosaures, et ; mieux encore, .dans les dents de plusieurs poissons.

Les. labyrinthodons sont caractérisés par1 une singulière complication dans le tissu de leurs dents, par lesplaques osseuses vermiculées qui recouvrent et protègent leur crâne, par leurs condyles occipitaux et leur vomer semblables à ceux des batraciens ; et par une peau couverte d’écaillés. Les premiers signalés sont ceux : du ikeuper du Wurtemberg." Ces reptiles remarquables ont été rapprochés tantôt des sauriens, tantôt des batraciens.-Les paléontologistes qui les rapprochent des batraciens s’appuient sur les faits suivants : îo les labyrinthodons ont, comme eux, deux’ condyles occipitaux portés chacun par des os occipitaux latéraux ; ils ont souvent des dents sur le vomer et les palatins ; 3» ils manquent d’occipitaux supérieurs et ont les os temporaux organisés comme ceux des batraciens ; 4° parmi plusieurs pièces du squelette, ou n’a encore trouvé aucune cote ; 5» ils manquent de l’os lacrymal ;. 6° les trous palatins sont très-granda. En faveur de l’opinion adverse, on oppose les raisons suivantes : io les dents des- labyrinthodons sont grandes, fortes, coniques, -implantées" dans’ des alvéoles ; 2° la tête est couverté d’unearmure osseuse et le Corps est revêtn d’écaillés ; 3° la forme de la tête dan3 quelques-uns rappelle, tout à fait les crocodiles ; 40 la grande taille» de plusieurs, de ces reptiles rend improbable-l’opinion qu’ils aient eu des métamorphoses. La question n’est, pas nettement., résolue. La section des dents montre des lames osseuses très-compliquées et sinueuses, et de nombreux plis très-infléchis de la surface externe du cément. Le crâne se compose d’un squelette intérieur, remarquable par l’immense étendue des trous palatins et par l’amincissement des os qui les séparent ;■ il a une forme tantôt parabolique, tantôt allongée ; il est recouvert par une carapace de pièces osseuses solides, qui n’est percée que par les orbites et par les ouvertures nasales peu étendues. Le corps est recouvert, sur quelques parues ; de pièces analogues, creusées de sillons ou de fossettes. Les labyrinthodons ont apparu pour.lapre- ; mière fois dans les terrains carbonifères ; un genre paraît avoir vécu dans la période permienne, et ils se trouvent en abondance dans l’époque triasiqûe ; ils ont probablement disparu avant la période jurassique, sauf le rhinosaurus. Les premiers ont été de petite taille ;.le crâne des espèces carbonifères varie de 1 pouce 1/2 à 7 pouces de longueur. Ils ont augmenté de dimension dans Pétage inférieur du trias, où Ton trouve des crânes de 9 à 10 pouces, et ont atteint, dans le keuper inférieur, une longueur de 30 pouces ; on a découvert, dans l’étage moyen, des têtes qui- mesuraient 4 pieds. On distingue plusieurs genres :

Lus -mastodonsaurus sont connus par des crânes et par quelques os. La tète est courte, plate, largéet parabolique ; les orbites sont situées-dans la moitié postérieure, rapprochées l’une de l’autre et aussi grandes que la distance qui les sépare. Les dents sont petites et nombreuses, les narines terminales. On en connaît quatre espèces du trias.

lac ;

Le mastodonsaurus Jggeri a une tête de 27 pouces de longueur et de il dans la plus grande largeur. Les dents de la mâchoire supérieure sont sur deux rangées. Les externes, au nombre de plus de cent, sont portées, sept par l’intermaxillaire, et les autres parle maxillaire. Celles de la seconde rangée sont portées par le vomer et les palatins. Les dents de la mâchoire inférieure sont sur une seule rangée ; en avant, de chaque côté, une grande, hors de ligne, perce la mâchoire supérieure et sort par une petite ouverture du nez. Ce reptile vient du trias du Wurtemberg.

Les capitosaurus ne diffèrent des précédents que par leurs cavités orbitaires, beaucoup plus petites que l’espace qui les sépare, et situées plus en arrière. Le sommet de la tête porte un petit trou rond. On en connaît troisespèces du trias.

Les metopias ont leurs orbites ouvertes dans la moitié antérieure de la tête. Le trou est fort éloigné des orbites et près du, bord postérieur du crâne. Les dents ressemblent à celles des mastodonsaurus ; celles, de la mâ^ ehoire supérieure sont nombreuses et sur deùx.’rahgées. On n’en connaît qu’une espèce. Les trematosaurus ont la tête plus allongée et triangulaire, avec les yeux au-milieu de la longueur. Leurs ouvertures nasales, sont séparées de l’extrémité par une distance égale à leur double longueur. Il y a cinquante-huit dents à la mâchoire supérieure dans le rang externe, trente-six dans,1e rang interne, àpùt neuf, entré les yeux et les ouvertures nasales, dépassent toutes les autres par leurs dimènsions.’La mâchoire inférieure n’en porte qu’un rang, dans lequel une plus grosse en’ avant. On n’en connaît qu’une espèce dugrès bigarré, le trematosaurus Brauni.

Lés zygosaurus ont la tête parabolique, de grandes orbites séparées par, un in tervalle plus petit qu’elles, un très-grand trou sur le sommet de la tête. Ils diffèrent dès précédents par de très-grandes fosses temporales et par leurs os zygômatiqués très-grands et très-développés. Lès dents sont petites, coniques, soudées aux os par un socle épaissi, sans alvéoles. Là mâchoire inférieure en porte de trois sortes : environ seize petites postérieures, deux incisives beaucoup plus fortes et de grosses dents palatines devant lesquelles on en’observe de petites disposées comme les dentelures d’une râpel C’est le seul labyrintkodon des terrains pérmiens.

Les archegosaurus sont les seuls reptiles trouvés dans les terrains carbonifères. Leur tèlè est’allongée et rappelle celle des crocodiles. Leur corps est couvert de petites écailles anguleuses. Leurs pieds sont terminés probablement par quatre doigts. Leurs côtes sont minces. Comme le3 labyrinthodons, ils ont : des pièces osseuses dermales qui proté-’ gent le crâne sur toute la surface supérieure et sur les lianes ; un trou sur le sommet de ia tête, disposé comme chez les métopiasjles dents sur deux rangées à la mâchoire supérieure, l’interne étant portée par les vomers et ïes palatins ; deux condyles occipitaux ; les "orbites grandes, ouvertes en dessus du crâne et un peu en arrière de son milieu. Le système d’écaillés est très-particulier. En arrière de la tête, sur la ligne médiane, ’on voit une grande plaque rhomboïdale allongée, et, de chaque côté, une autre terminée, en arrière par une longue tige articulée, dirigée en dehors et élargie à 1 extrémité ; tout le reste ’du corps est couvert de petites écailles, les unes entourant par des lignes concentriques la pièce rhomboïdale, les autres formant des chevrons dirigés en avant, dont les pointes correspondent à la ligne du dos. Les dents sont striées de profondes lignes longitudinales avec des lames de cément qui pénètrent dans leur intérieur, en rayonnant également vers la cavité de la pulpe. On en connaît quatre espèces.

Les rhinosaurus ont été trouvés dans le, lias. Ils ont la tête plus haute que les vrais labyrinthodons. La tête est couverte de plaques osseuses qui forment une armure sillonnée, en cône obtus. Les orbites sont grandes, mais ouvertes sur les côtés de la tête ; le trou, du sommet de la tête existe chez ces animaux. Les narines sont grandes, situées près de l’extrémité du museau et séparées l’une de l’autre par une distance égale à la moitié de leur largeur. La mâchoire infér zieure est arrondie en arrière et ne dépasse ’ pas le crâne. On né peut voir s’il y a eu des dents internes, à cause du rapprochement des mâchoires. Les externes sont au nombre de vingt-quatre à la mâchoire supérieure, dont huit incisives. Elles sont fines, un peu comprimées, distantes et très-pointues. Les inférieures sont plus petites. On ne connaît qu’une seule espèce du lias de Simbirsk, le ’ rhinosaurus Jasykoui, dont la tête, mesure 3 pouces 5 lignes de longueur.

LAC s. m. (lak — lat. lacus, le même que le grec lakkos ou lakos, de lakein, déchirer, probablement de la racine sanscrite lag, frapper, fendre, déchirer, d’où aussi l’allemand lacken, inciser. Comparez l’écossais loch et l’allemand lach). Amas d’eau dormante, qui se trouve dans l’intérieur des terres, ordinairement dans le voisinage des grandes chaînes de montagnes : Le lac de Corne. Le lac de Genève. Les eaux paisibles d’un lac. Beureux qui vit tranquille au bord de son lac, loin du trône et loin de l’envie. (Volt.) Le Rhône, en

LAC

débouchant du lao de Genève, est bleu comme la Méditerranée ; le fihin, en sortant du lac de Constance, est vert comme l’Océan. (V. Hugo.)

Mais l’homme, Mas ! après la vie, C’est un lac dont l’eau s’est enfuie.

Lamartine.

— Fig. Amas, source abondante : J’aime ! et pourtant l’amour, qui doit être une joie, Est un lac d’amertume où mon Ame se noie.

H. Cantel.

— Techn. Dans les mines de sel gemme, Vaste chambre qui sert d’atelier de dissolution : Un lac définitivement établi présente une excavation allongée, ’barrée par une digue. (A. Burat.) Il On dit aussi salon.

, — Htst. Ordre du Lac ou de l’Entreprise, Ordre qui fut institué, en* 1351, -par Louis, roi de Hongrie et roi titulaire de Jérusalem, lorsqu’il partit pour la conquête de la Grèce.

— Encycl. Les lacs se distinguent les uns des autres par la manière dont ils sont alimentés et par la tenue de leur niveau. Sous le premier rapport, les uns, ce sont les lacs proprement dits, sont isolés de tout cours d’eau ; ils s’alimentent, soit par les eaux de

Ïiluie que les pentes des terrains avoisinants eur amènent de tous les points de l’horizon, Soit par celles qui proviennent de la fonte des neiges sur un pic voisin. Ces lacs voient, en général, leurs eaux s’enfler pendant la mauvaise saison et baisser considérablement pendant la bonne. Les autres sont’alimentés par une source peu abondante ; qui s’y perd. Enfin, d’autres sont traversés par un cours d’eau et ne sont ainsi que des renflements du lit. Sous le second rapport, ils sont Permanents ou périodiques ; les derniers, ou ien se dessèchent lentement, par évaporation, par suite des chaleurs de l’été, ou bien se tarissent par une fissure ou un gouffre communiquant avec une cavité souterraine. L’eau des lacs proprement dits est douce ou saline, selon les terrains sur lesquels elle a coulé. Beaucoup ne sont autre chose que des cratères d’anciens volcans. Tels sont ceux qu’on rencontre au sommet du pic d’Adam, dans l’île de Ceylan, à 1,950 mètres au-dessus

LAC

du niveau de la mer, sur la sierra d’Estrella, près de Coïmbre, en Portugal, sur les monts Albano, "Vico et Némi, dans les États romains, sur ceux d’Agnano et d’Averne, près de Naples. Sur la cime du mont Dore, en France, à 1,900 mètres au-dessus du niveau de la mer, se trouve le lac lJavin, dont la profondeur est de 93 mètres, et d’où s’échappe par une échancrure un petit ruisseau qui va rejoindre l’Allier.

Parmi les lacs d’où sort une rivière, nous citerons le Seligher, entre Moscou et Novovorod, d’où sort le Volga ; les lacs Tchoring et Oring, d’où sort le fleuve Jaune qui traverse toute la Chine ; le lac Rawana-Hyada, où prend naissance le Sedlege, un des affluents de l’indus ; enfin, le lac d’où sort la Cenise, à 1,944 mètres d’altitude.

Les principaux lacs traversés par des rivières sont le lac de Garde, sur le cours du Mincio ; le lac de Côme, sur celui de l’Adda ; le lac Majeur, sur le Tessin ; ceux de Brientz et de Thoun, sur le cours de l’Aar ; ceux des Quatre-Cantons et de Lucerne, sur le cours de la Reuss ; le lac de Genève, sur le Rhône ; le lac de Constance, sur le Rhin ; le lac Baïkal, sur la rivière d’Angara, en Sibérie, qui a 30,700 kilomètres carrés de surface et 200 mètres de profondeur ; les lacs Supérieur, Michigan, Erié et Ontario, sur le Saint-Laurent, qui, à eux quatre, ont à peu près le septième de la surface de la mer Méditerranée.

Les lacs où vont se perdre des rivières ne sont pas très-nombreux ; tels sont la mer Caspienne, où se rendent neuf fleuves, dont les principaux sont le Volga et l’Oural ; la mer d’Aral, où tombent le Syr, l’Anjou et l’Oudiany ; la mer Morte, qui reçoit le Jourdain ; les eaux de ces différentes mers sont salées. D’autres lacs, tels que le Balkhash-Noor, en Chine, le Tschard, en Afrique, le Ticicaca, en Bolivie, et le Fucin, près de Naples, conservent leurs eaux douces quoiqu’ils n’aient pas d’écoulement.

Nous empruntons à l’excellent dictionnaire de MM. Deschanel et Focillon le tableau des superficies, altitudes et profondeurs des principaux lacs :

LACS.

. EUH.OPB.

Lac ou étang de Berre (France)

Lac de Celano (Italie) ’....

Lac déCôme (Italie)

Lac de Constance (Allemagne rhénane)

Lac de Garde (Italie).

Lac de Genève (Suisse)

Lac Ladoga (Russie)

Lac de Lucerne et des Quatre-Cantons (Suisse)

Lac Majeur (Italie) ■

Lac de Neuchàtel (Suisse)

Lac Onega (Russie)

Lac Wener (Suède)

Lac de Zurich (Suisse)

ASIE.

Mer d’Aral (Turkestan)

Lac Baïkal (Sibérie)

Lac Balkhash (empire chinois)

Mer Caspienne (Russie)

Mer Morte (Palestine)

Lac de Van (Arménie),

AFRIQUE.

Lac Tanganyika

Lac Tschad ’

AMÉRIQUE.

Lac Érié.’...

Lac de l’Esclave.,

Lac Huron

Lac Michigan

Lac Ontario...

Lac Salé.

Lac Supérieur

Lac Titicaca (Bolivie).

Lac Winipeg (Amérique anglaise)

SUPERFICIE

en

kilomètres

carrés.

230 12

157 466

577

18,344

115

2,025

a 1,200 5,435 89

120,000

30,700

16,000

313,900

1,300

7,650

16,000 74,000

27,000 23,000 49,000 68,000 14,000

V

62,800 10,000 30,000

ALTITUDE

au-dessus

du niveau de

la mer.

mètres.

p 665 212 407

» 375

44

■ 10

470

»

29

427

2,270

600 252

186

»

200

200

60

1,260

213

4,265

196

PROFONDEUR maxima.

mètres. 295

a

303

A

360 » »

15 »

200

50 200

200 500

37

■ 300 300 200

D

300

Quelques lacs présentent des particularités tout à fait remarquables : les uns se dessèchent périodiquement de façon qu’on peut y faire une récolte annuelle ; d’autres portent’ des îles flottantes dont la base est formée de. débris de végétaux aquatiques, sur lesquels se sont assemblées des poussières chassées par les vents et des fientes d’oiseaux, de façon à y permettre la naissance de la végétation. On en trouve de fréquents exemples en Écosse, en Suède, en Prusse et dans d’autres pays.

Certains tacs sont soumis à des sortes de marées qui prennent le nom de seiches, et qui paraissent dues à des variations dans la pression atmosphérique aux différents points de leur surface.

Beaucoup de lacs diminuent peu à peu d’étendue et de profondeur par suite des charrois de débris de toutes sortes qu’effectuent les rivières qui s’y jettent, ou même simplement les ruisseaux qui y conduisent les eaux pluviales. Ainsi, on a constaté la diminution

progressive des lacs de Neuchàtel et d’Annecy, des mers Caspienne et d’Aral.

Les eaux de quelques lacs sont plus riches en sels que l’eau de l’Océan ; celle de la mer Morte est dans ce cas ; sa densité est de 1,20. Celles de certains autres sont chaudes ; on cite surtout, sous ce rapport, le Roto-Mahana, dans la Nouvelle-Zélande.

Lno(LE), une des plus célèbres poésies de Lamartine, une de ses plus heureuses inspirations. Le poète y a peint avec un merveilleux bonheur le contraste mélancolique des tristesses humaines et des joies de la nature. Il se plaint de l’insensibilité de tout ce qui l’entoure. Sa maîtresse est morte. Il vient seul revoir les riants paysages qu’il a visités avec elle, et il trouve toujours le même soleil et la même gaieté, qui semblent insulter à sa douleur. C’est cette idée familière aux poètes que Victor Hugo a rendue avec plus de force encore dans une pièce non moins célèbre, la Tristesse d’Olympio.