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stomoser avec un filet du laryngé inférieur, et quelques-uns qui se portent à la muqueuse de la base de la langue, immédiatement en avant de l’épiglotte. Avant d’arriver à la membrane thyro-hyoïdienne, le nerf laryngé supérieur fournit un petit rameau, nerf laryngé externe, qui Se porte en bas et en avant dans le muscle crico-thyroïdien, et traverse ensuite la membrane cneo^thyroïdieune, pour se distribuer à la muqueuse de la portion sous-glottique du larynx. Le nerf laryngé inférieur ou récurrent, grosse branche destinée aux muscles du larynx, est composé de deux parties, à droite et à gauche, à son origine, mais sa terminaison est la même pour les deux éôtés. Le récurrent droit vient du pneumogastrique au moment où celui-ci croise l’artère sous-clavière. Il embrasse cette artère en décrivant une courbe supérieurement ; puis il se dirige en haut et en dedans vers l’œsophage, un passant en arrière de la carotide primitive droite. 11 se place ensuite sur le côté droit de l’œsophage, un peu en arrière de la trachée, passe au-dessous du constricteur inférieur du pharynx et se divise sur les côtés du larynx, en arrière du cartilage ericoïde, en plusieurs filaments qui vont se distribuer à tous les muscles intrinsèques du larynx. Parmi ces filaments, on en distingue un qui s’anastomose directement, avec un filet descendant du laryngé supérieur. Le récurrent gauche vient du pneumogastrique au niveau de la crosse de l’aorte : il embrasse la concavité de la crosse, en décrivant une courbe à concavité supérieure, et remonte dans une direction verticale, en s’appliquant sur le côté gauche de l’œsophage, qu’il accompagne jusqu’au larynx, où il se termine de la même manière que le récurrent droit. Au niveau du cou, l’œsophage déborde un peu la trachée à gauche : aussi le récurrent gauche est-il placé, non pas sur le côté même de l’œsophage, mais en avant de lui, dans le sillon qui sépare ce conduit de la trachée. Dans leur trajet ascendant, les nerfs récurrents donnent des rameaux à la trachée et à l’œsophage. De plus, à son origine, le récurrent gauche donne des rameaux qui vont se réunir aux filets nerveux constituant le plexus cardiaque, œsophagien et pulmonaire. ■

Artères laryngées. Les artères laryngées sont au nombre de trois de chaque côfé : laryngées supérieure, inférieure et postérieure.

L’artère laryngée supérieure provient de la thyroïdienne supérieure, au moment où cette artère est en regard de la membrane thyrohyoïdienne. Elle se porte en avant, passe

entre cetLe membrane et le muscle thyrohyoïdieii qui la recouvre, perfore la membrane thyro-hyoïdienne sur les côtés, et se distribue à la partie supérieure du larynx.

L’artère laryngée inférieure vient, aussi de la thyroïdienne supérieure, au niveau de sa terminaison dans le corps thyroïde. Cette artère passe sous le muscle crico-thyroïdien et s’anastomose souvent avec celle du côté opposé pour former une arcade artérielle, de laquelle partent des rameaux qui perforent la membrane crico-thyroïdieiine pour se ramifier dans les parties profondes et inférieures du larynx.

L’artère laryngée ppstériaure est un petit rameau venu de la thyroïdienne inférieure eWjui se porte à la face postérieure du larynx où il se distribue. •

Veines laryngées. Les veines laryngées suivent le trajet des artères et sont, comme celles-ci, au nombre de trois. Elles présentent un volume beaucoup plus considérable que celui des artères et se jettent dans la veine jugulaire interne.

— Pathol. Phtliisie laryngée. V, laryngite

et PHTHISIE.

LARYNGIEN, IENNB atlj. (la-rain-jiain, iè-ne-rad. larynx). Anat. Qui a rapport au larynx ; qui appartient au larynx : Caoité laryngienne.

— Méd. Tube laryngien, Tube dont on se sert pour insuffler de l’air dans les poumons des personnes asphyxiées.

. LARYNGISME s. m. (la-rain-ji-sme). Pathol. Contraction spasmodique des muscles du larynx, qui produit l’occlusion de la glotte et amène la suffocation.

LARYNGITE s. f. (la-rain-ji-te — rad. larynx). Pathol. Inflammation de la muqueuse du larynx : Laryngite chronique,

— Encycl. La laryngite présente des formes très-diverses, caractérisées par leur nature autant que par leurs caractères anatomiques, et qui ont permis d’établir les variétés suivantes : laryngite catarrhale aigus et chronique, laryngite proprement dite, laryngite striduleuse, laryngite œdémateuse, laryngite ulcéreuse et laryngite pseudo-membraneuse.

1 o Laryngite catarrhale. Elle accompagne ou suit fréquemment le catarrhe des bronches et celui des fosses nasales, naît sous l’influence du refroidissement, et atteint de préférence certaines personnes prédisposées, soit par une idiosyncrasie particulière, soit par une fatigue habituelle du larynx. Elle est caractérisée, dans sa forme la plus bénigne, par un enrouement plus ou moins considérable, quelquefois par une aph’onie subite et complète, ordinairement sans douleur vive, et accompagnée d’une toux rauque, quelquefois quin LARY

teuse, suivie d’une expectoration de mucosités filantes, peu abondantes, quelquefois concrétées en petits grumeaux solides. La respiration, le plus souvent, ’n’est pas gênée ; elle est quelquefois un peu courte etsililante. La terminaison do la maladie est ordinairement favorable et rapide ; cependant il-peut se faire, lorsque le traitement a été nul ou mal dirigé, que la résolution soit incomplète. (Tardieu.)

Laryngite proprement dite. Angine laryngée. Moins souvent produite par le froid humide que par le contact de substances irritantes, et surtout par l’exercice forcé de la voix, cette espèce de laryngite peut se montrer sous deux formes : bénigne ou grave, à l’état aigu ou it l’état chronique.

L’angine laryngée a pour symptômes une douleur plus ou inoins vive dans la région du larynx, douleur cuisante, entretenuo par le contact de l’air, et qui s’exaspère par la moindre pression. La parole est pénible. La voix, qui est d’abord sifflante, s’éteint peu à peu ot finis par être complètement voilée ; la respiration est extrêmement gênée, la toux est douloureuse et accompagnée d’une expectorntion peu abondante, qui peut manquer complètement, L’état général du malade est en rapport avec la lésion locale : il accuse de la migraine, de la fièvre, etc., etc. Lorsque le traitement est convenable et suffisant, les symptômes s’amendent peu à peu et la guérison est la terminaison, heureusement, la plus commune ; néanmoins la mort peut être la suite d’une laryngite, aigus très-intense, surtout chez les enfants ; elle arrive alors par la persistance du trouble apporté à la respiration.

Les deux formes, légère ou grave, peuvent se terminer encore d’une autre manière, en passant à l’état chronique. Les symptômes généraux disparaissent ; mais la voix reste enrouée, surtout le matin : elle no peut s’élever qu’avec effort ; cependant un exercice modéré la rend plus claire. Le même changement se remarque immédiatement après que le malade a mangé. La maladie est souvent très-rebelle et toujours très-longue. Elle s’exaspère souvent et passe facilement à l’état aigu.

Le traitement de l’angine laryngée consiste, pour les cas légers, dans la soustraction des causes, le repos absolu de l’organe malade, la diète, les boissons calmantes, les révulsifs cutanés et, au besoin, une émission sanguine. Pour les cas graves, on ne saurait agir trop énergitjuement ni avec trop de promptitude. Les saignées du bras, les applications répétées de sangsues ou de ventouses scarifiées au devant du col peuvent, si elles sont employées au début, arrêter la marche de la laryngite ; les vomitifs ont été préconisés dans le même but. Plus tard, les révulsifs, les vésicauts appliqués dans la région même du larynx, les narcotiques propres à diminuer le besoin de respirer et, par suite, la toux, les fumigations de jusquiame et de belladone, enfin le calomel donné à haute dose, peuvent avoir un bon effet.

30 Laryngitestriduleuse. Faux croup. Angine striduleuse. Laryngite spasmodique. Ces diverses formes de la laryngite présentent doux caractères : l’existence d’un catarrhe et la forme spasmodique des accès. Comme le croup, avec lequel elle a longtemps été confondue, la laryngite striduleuse attaque surtout les enfants de deux à huit ans. L’enfant est pris tout à coup, le plus souvent au milieu de la nuit, d’un accès de suffocation caractérisé par une anxiété extrême, une respiration pénible et sifflante. La voix n’est que très-rarement éteinte, et, lorsque cela arrive, ce n’est que passager. La maladie dure, en général, sept jours ; la guérison en est la terminaison la plus commune ; cependant, dans quelques cas, très-rares heureusement, la violence des spasmes, la durée des accès, des complications variées, telles que des congestions cérébrales, des convulsions, des pneumonies, des vomissements répétés, enfin la suffocation, peuvent amener la mort. V. le mot croup pour les caractères distinctifs de cette maladie et de la laryngite striduleuse.

Le traitement de la laryngite spasmodique doit remplir deux indications : combattre l’élément inflammatoire et l’élément nerveux ; pour ce dernier, on aura recours aux antispasmodiques ; pour l’autre, aux antiphlogistiques.

ÀoLaryngile œdémateuse. Œdème de la glotte. Angine laryngée oedémateuse. Trois ordres de faits très-différents doivent être ici distingués avec soin. D’une part, il existe des cas, en petit nombre, il est vrai, où l’on a vu l’inflammation aiguë du larynx, coïncidant avec une angine gutturale, déterminer rapidement et activement un gonflement œdémateux inflammatoire et primitif des lèvres de la glotte (v. le mot larynx). D’autre part, lorsque le larynx est déjà le siège d’ulcérations anciennes, de nécrose, de carie, le progrès de la maladie peut engendrer une inflammation subaiguë, qui produit activement encore, mais d’une mamèro secondaire, l’infiltration séreuse ou séro-purulente des replis muqueux qui forment l’ouverture de la glotte. Enfin, sous l’influence d’un état général particulier de débilitation et de faiblesse, ou d’une disposition analogue à celle qui suit certaines fièvres éruptives, il peut survenir passivement, en même temps qu’une anasarque gé LARY

nérale, une hydropisie du tissu cellulaire périglottique.

La laryngite œdémateuse débute par une gêne progressive dé la région antérieure du cou, qui bientôt donne au- malade la sensation d un corps étranger et finit par amener une suffocation promptement mortelle, ou, du moins, se répétant plusieurs fois après un intervalle de plus en plus court, et se terminant par la mort dans l’espace de quelqués heures. À mesure que les accès se rapprochent et se répètent, si les premiers n’ont pas été mortels, la respiration devenant de plus en plus insuffisante, les symptômes de l’asphyxie lente se prononcent, et les malades ne tardent pas à succomber à une époque qui varie suivant.la marche qu’a suivie la maladie.

Le traitement de la laryngite œdémateuse devrait être, au début, la médication antiphlogistique la plus énergique ; mais le début brusque de cette maladie ne permettant d’agir contre elle que lorsqu’elle est arrivée à une période déjà avancée, le plus sage est de recourir immédiatement à la trachéotomie, qui a le double avantage de sauver le malade d’une asphyxie imminente et de permettre le repos aux organes malades.

50 Laryngite ulcéreuse {phthisie laryngée). Quoique l’inflammation chronique simple de la membrane muqueuse du larynx puisse donner lieu à la formation d’ulcérations, dans l’immense majorité des cas, la laryngite ulcéreuse est consécutive au développement de tubercules dans le larynx. Le plus souvent la phthisie laryngée s’accompagne de tuberculose pulmonaire, mais cela n’est point constant. Ses principauxsyiriptômessont : l’altération delà voix,

la toux, la fétidité de l’haleine, la difficulté de la déglutition, auxquelles s’ajoutent les signes habituels de l’évolution du tubercule, la fièvre hectique, les sueurs nocturnes et le dévoiement. La mort est, le plus souvent, le dénoùment fatal de la maladie ; néanmoins on parvient quelquefois à sauver le malade en le soumettant au silence le plus absolu, auquel on ajoute, comme moyens adjuvants, de petites saignées locales, alternant avec des vésicatoires volants, un séton ou des moxas, l’inspiration de vapeurs de goudron ou do vapeurs éthérées.

Laryngite pseudo-membraneuse. V. les

mots CROUP, ANGINE, DIPHTHÉRITE et TRACHÉOTOMIE.

— Art vétér. Cette maladie se présente chez les animaux sous le type aigu et sous le type chronique. À l’état aigu, on distingue la laryngite aiguë, la laryngite suraiguil et la laryngite pseudo-membraneuse.

10 Laryngite aiguë. La laryngite aiguë est une maladie assez facile à reconnaître. Les animaux qui en sont atteints ont une toux fréquente et quinteuse, surtout le matin, quand on les sort d’une écurie chaude, quand ils boivent des liquides froids, quand ils relèvent brusquement la tête, ou lorsqu’ils mangent des fourrages poudreux et moisis. Si l’on comprime le larynx avec les doigts, les animaux toussent huit ou dix fois de suite, et, si on l’ausculte, on entend un bruit de souffle qui va en diminuant d’intensité, à mesure que l’oreille s’éloigne de cet organe.

Au début, la toux ne s’accompagne pas de jetage ; elle est petite, sèche, quinteuse ; mais du cinquième au huitième jour le jetage apparaît, c’est-à-dire que les animaux rejettent des mucosités par les naseaux. Dans quelques" cas, la laryngite se complique de pharyngite, et, dans d’autres circonstances plus rares, l’inflammation du larynx se complique de l’inflammation des poches gutturales, qui se remplissent alors de matières purulentes, comme dans le cas de pharyngite aiguë.

Cette maladie a une inarche rapide ; elle atteint son summum d’intensité du cinquième au huitième jour ; ensuite tous les symptômes diminuent, la toux disparaît, et l’animal est guéri. Elle est rarement mortelle.

Le traitement de la laryngite aiguë consiste, si la toux est forte, à pratiquer une ou deux petites émissions sanguines au pulais et à faire des fumigations émollientes et anodines cinq ou six fois par jour. En outre, on couvre la gorge avec une peau de mouton, après avoir fait de3 embrocations avec l’onguent de peuplier. Si, malgré ces moyens, l’inflammation persiste, il faut appliquer sous la ganache un sinapisme, qu’on laisse à demeure pendant quatre ou cinq heures ; ensuite, dans l’engorgement produit par ce sinapisme, on fait des mouchetures pour opérer l’écoulement du liquide de l’engorgement. On peut aussi faire des frictions sur la gorge, avec les différentes préparations cantharidées, l’onguent basilicum ou l’onguent de Lebas. Enfin, si la maladie tend à passer à l’état chronique, il faut administrer des diurétiques en électuaire et jamais en breuvage ; passer dessétons sur les parties latérales de l’encolure et réitérer l’application des vésicants sous la gorge.

2<> Laryngite suraiguë. La la ryng ite su rai gue s’annonce par des S3’mptômes très-alarmants. On la décrit encore sous le nom de laryngite suffocante, d’angine laryngée suffocante. Dans cette maladie, le sang paraît se porter surtout du côté du larynx ; les muqueuses sont rouges, fortement injectées ; la toux est forte, quinteuse, la respiration est difficile, accélérée, ronflante, sifflante. L’animal relève la

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tête, porte la nez au vent, pour respirer plus facilement ; la.peau se recouvre d’une sueur abondante, et des symptômes d’asphyxie se manifestent. Le pouls est petit, vite, embarrassé ; la respiration devient de plus en plus laborieuse, et l’animal meurt dans l’espace do douze à vingt-quatre heures, si on no lui porte pas un prompt secours.

Le traitement de la laryngite surniguë consiste à faire d’abondantes saignées à la veine jugulaire, et si, malgré ces émissions sanguines, la respiration reste difficile, il faut pratiquer aussitôt la trachéotomie temporaire. Après cotte opération, l’animal éprouve un soulagement notable ; les muqueuses sont moins rouges, les sueurs disparaissent, et la respiration se fait plus facilement. Enfin des douches froides sur le larynx produisent aussi de très-bons effets. Sous l’influence de ces différents moyens, les animaux guérissent souvent dans l’espace de vingt-quatre heures. Dans d’autres cas, la laryngite suraiguë se termine par une laryngite aiguë proprement dite, qu’il faut combattre comme il a été dit ci-dessus.

Laryngite croupate ou pseudo-membraneuse. Cette maladie attaque les jeunes animaux, comme dans l’espèce humaine elle sévit sur les enfants. On l’observe sur les poulains, les veaux, les agneaux, rarement sur les chiens, plus souvent sur les porcs et les oiseaux de basse-cour. Cette laryngite, beaucoup plus commune dans les pays froids que dans les pays chauds, frappe surtout les animaux bien nourris, qui sont dans un grand état d’embonpoint, et notamment au printemps et à l’automne ; mais quelquefois la laryngite croupale se manifeste sans qu’il soit possible de lui reconnaître aucune cause.

Les animaux atteints de laryngite croupale présentent d’abord tous les symptômes de-la laryngite aiguë. La toux est petite, sèche, un peu traînée, elle n’indique encore rien ; mais, au bout de douze à vingt-quatre heures, cette toux devient rauque, difficile, les animaux s’ébrouent, la respiration devient suffocante, laborieuse. À l’auscultation du larynx, on entend un sifflement et quelquefois un raie muqueux : c’est le râle ctoupal. Cette inflammation marche extrêmement vite ; les animaux rejettent bientôt par les naseaux des fausses membranes, qui sont élargies, étalées ou roulées sur elles-mêmes ; alors le diagnostic de la maladie est parfaitement établi. Dans les animaux, cette maladie n’est pas toujours très-grave ; car, lorsque les fausses membranes sont rojetées, la guérison est facile. Si, au contraire, ces fausses membranes sont tellement nombreuses et épaisses qu’elles ne puissent être expulsées, des symptômes d’asphyxie se manifestent : les animaux allongent lu tête sur l’encolure, la respiration devient extrêmement laborieuse, le râle croupal est très-intense, les muqueuses prennent une coloration d’un rouge livide, et la mort arrive dans l’espace de vingt-quatro à trente-six heures.

Dès le début de la maladie, différentes indications se présentent : faire avorter l’inflammation, faciliter l’hématose et l’expulsion des fausses membranes. Pour faire avorter l’inflammation, il faut, dès le début, pratiquer d’abondantes saignées à la jugulaire et appliquer des sinapismes à la gorge, ou des vésicatoires. Si, après l’emploi de ces moyens, l’asphyxie est toujours menaçante, il faut praliquerimmédiatement la trachéotomie temporaire : elle facilite la respiration et favorisa la résolution. C’est la pratique immédiate de la trachéotomie, dans cette maladie, qui explique pourquoi les vétérinaires guérissent plus d’animaux atteints de laryngite croupaleque les médecins ne guérissent d’enfants frappés de la même affection ; car les médecins de l’homme ne tentent le plus souvent cette opération qu’à une époque de la maladie où il n’est plus possible d’en obtenir la guérison. Enfin on doit, chez les animaux comme chez l’homme, cautériser les parties sur lesquelles se montrent les fausses membranes avec l’acide chlorhydrique ou l’azotate d’argent. On peut aussi administrer l’émôtiquo a l’intérieur, chez les animaux oui vomissent, dans le but de favoriser l’expulsion des fausses membranes ; mais chez le cheval, qui ne vomit pas, on ne peut se proposer le même but ; cependant il est toujours bon de donner l’émétique à fortes doses, car l’émétique modifie la nature de l’inflammation, rend le sang plus liquido et facilite la résolution. Toujours dans le but de modifier l’état plastique du sang, on peut administrer l’azotate ou le carbonate do potasse ou de soude. Enfin, pour faciliter le détachement des fausses membranes, on peut faire des insufflations avec la poudre de calomel, do quinquina ou d’alun.

40 Laryngite chronique. La laryngite chronique est une affection qui est, le plus souvent, la conséquence de la laryngite aiguë. Elle peut aussi se développer tout d’abord sous le type chronique, par suite de l’action peu intense des causes qui la produisent et de leur persistance.

Les animaux atteints de laryngite chronique toussent très-souvent, surtout lorsqu’ils sont exposés à l’air froid, qu’ils mangent ou qu’ils travaillent. La toux se fait entendre aussi lorsqu’on presse, même légèrement, le larynx. Cotte toux est courte, sèche et forte ; quelquefois elle est accompagnée de mucosités