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d’Amboise, dont Condé étatt l’âme. Vendupar un ami, il fut tué d’un coup de feu au moment où il commençait l’exécution de l’entreprise (L7 mars 1560).Son cadavre lut

pendu sur le pont d’Amboise. V. Amboisk (conjuration d’J.

LA RENAUDIÈRE (Philippe-François de), géographe français, né à "Vire (Normandie) en 1781, mort en 1845. Dans sa jeunesse, il cultiva la poésie, puis entra dans la magistrature et devint président du tribunal de Vire. Malte-Brun, avec qui il se lia, lui inspira le goût de la géographie, et il abandonna alors ses fonctions pour se livrer entièrement à son goût pour cette science. Il devint sociétaire de !a Société de géographie, dont il rédigea.le Bulletin, collabora a 1Introduction historique qui précède VAbrégé de géographie de Malte-Brun, à la Décade philosophique, au Publicisle, aux Annales de voyages, à la Galerie historique, à la Revue britannique. Parmi Ses ouvrages, nous citerons : Dissertatio de Alpibus ab Annibale superatis (Paris, 1823) ; Notice sur la rivière de Mexico, suivie d’un coup d’ail historique sur les derniers événements qui s’y sont succédé depuis 1810 {Paris, 1824) ; Voyage dans le Timani, le Kouranlco, le Saulimana, trad. deLaing, avec un Essai sur les progrès de la géographie de l’intérieur de l’Afrique (1826, in-’8°) ; Voyages et découvertes dans le nord et dans les parties centrales de l’Afrique, trad. de Denham (Paris, 1826, 3 vol.) ; Second voyage dans l’intérieur de l’Afrique, trad. de Oluperton (1829, 2 vol. in-8°) ; le Mexique (1843), dans la collection intitulée : VUnivers pittoresque.

LARENIER s. m. (la-re-nié). Techn. Rebord d’un châssis destiné à écarter l’eau.

LARENTIE s. f. (la-ran-sl). Entom. Genre i’insectes lépidoptères nocturnes, de la tribu des phalènes, comprenant un grand nombre d’espèces indigènes et exotiques : Les laBenties présentent un corps.grêle, (Jussieu.)

— Encycl. Les larenties sont des papillons de petite taille, le plus souvent remarquables par leurs belles couleurs ; leur corps est grêle et allongé, leurs ailes grandes et frangées. Les chenilles sont très-petites, cylindriques, lisses, ridées sur les cotés, à la tète convexe, ordinairement parées de couleurs tranchées et brillantes ; elles vivent sur les arbres, les arbrisseaux et les jplantes basses ; comme elles multiplient beaucoup, elles causent de notables dégâts sur les végétaux attaqués. Les chrysalides sont renfermées dans un tissu léger, tantôt dans le sol, tantôt entre les feuilles, suivant l’époque à laquelle a eu lieu leur métamorphose. Ce genre comprend un grand nombre d’espèces indigènes et exotiques. Plusieurs d’entré elles se trouvent aux environs de Paris ; telle est la larenlie douteuse, joli papillon à ailes brun rougeâtKa, dont la chenille vit sur le nerprun.

LARENT1NALES s. f. pi. (la-ran-ti-na-le

— lat. larentinalia). Antiq. rom. Fêtes qu’on célébrait en l’honneur d Acca Larentia ou Laurentia, la nourrice de Remua et de Roinulus, suivant les traditions qui avaient cours à Rome.

— Encycl. Ces fêtes se célébraient le dixième jour des calendes de janvier (23 décembre). D’après Licinius Maoer, Acca Larentia était une très-honnête femme, épouse de Faustulus ; elle se remaria à un riche Toscan dont elle hérita, et laissa, dans la suite, son patrimoine à Roraulus, qu’elle avait élevé, et dont la piété institua en son honneur une cérémonie funèbre et un jour de fête. Une tradition beaucoup plus accréditée à Rome et que Macrobe rapporte dans ses Saturnales fait remonter les larentinales au règne d’Ancus Martius seulement. Sous ce prince, dit-il, le gardien du temple d’Hercule provoqua le dieu à jouer aux dés, sous la condition que celui qui perdrait payerait les frais d’un souper et d’une courtisane. Hercule ayant gagné, le gardien du temple y fît renfermer, avec un souper, Acca Larentia, célèbre courtisane de ce temps. Le lendemain, cette femme répandit le bruit qu’après avoir passé la nuit avec le dieu elle en avait reçu pour récompense l’avis de ne point mépriser la première occasion qui s’offrirait à elle en rentrant dans sa maison. Or, il arriva que, peu après sa sortie du temple, Cerucius, épris de Sa beauté, l’appela. Elle Be rendit à ses désirs, et il l’épousa. À la mort de son mari, Acca, étant entrée en possession de ses biens, institua le peuple romain son héritier, après sa mort. Pour ce motif, Ancûs Martius la fit ensevelir dans le Velabre, où l’on institua un sacrifice solennel qu’un fiamine offrait aux mânes d’Acca. Caton dit que Larentia, s’étant enrichie au métier de courtisane, laissa après sa mort, au peuplé romain, les champs appelés Turax, Semurium, Lutirium, Sotinium, et qu’à cause de cela elle fut honoréé d’un tombeau magnifique et d’une cérémonie funèbre annuelle. Cette cérémonie avait lieu dans le Velabre majeur, à l’endroit où Larentia avait été inhumée.

LA BÉOLE. V. RÉOI.E (la).

LARÉTIE s. f. (la-ré-sl — de Laret, sav. angl.). Bot. Genre de plantes, de la famille des ombellifères, comprenant plusieurs espèces qui croissent au Chili.

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UMEVELLl ÈRE - LÉPEAUX (Louis - Marie be), homme d’État français, né à Montaigu (Poitou) en 1753, mort à Paris en 1824. On écrit quelquefois, mais à tort, Laré»cïllére-I.épenux. Son père était juge au siège des traites de Montaiguet maire de cette petite ville. Louis-Marie reçut sa première instruction d’un prêtre violent et brutal, qui lui lit subir de mauvais traitements. Faible et maladif, il devint contrefait par suite d’une déviation de l’épine dorsale. Après avoir terminé ses études chez les oratoriens d’Angers, il se lit recevoir licencié en droit, puis se rendit à Paris, où, tout en travaillant chez un procureur, il se livra à l’étude des langues, des artset de la philosophie. Le Contrat social, qu’il lut à cette époque, exerça sur son esprit une influence qui ne devait plus s’effacer, et il devint depuis lors un chaud partisan do la liberté. De retour dans l’Anjou, Larevellière épousa une jeune filled’une vive intelligence, Mlle Boyleau, qui devait partager ses idées et lui donner le bonheur domestique. S’étant attaché, vers cette époque, à l’étude des sciences naturelles, il fut chargé de professer la botanique ù Angers, et il attira alors sur lui l’attention publique, par sa parole élégante et correcte, par la variété de ses connaissances, par la généreuse élévation de ses idées.

Sur ces entrefaites, ’ eut lieu la convocation des états généraux. Elu par le tiers d’Angers, Larevellière alla siéger à Versailles parmi les membres de la gauche, se signala par son opposition au parti de la cour et prit une part active aux travaux des comités ; A l’expiration de son mandat, il devint successivement juré à la haute cour, adjudant général des gardes nationales de l’Ouest, administrateur du département de Maine-et-Loire, et essaya sans succès de répandre dans les campagnes vendéennes le sentiment de la liberté. Réélu a la Convention en 1792, Larevellière, malgré son esprit naturel de modération, crut qu’il était temps de marcher dans la voie révolutionnaire. Il vota pour la mort de Louis XVI, sans appel ni sursis, et, convaincu que le seul moyen de désarmer les hommes qui poussaient aux extrêmes, c’était de lutter avec eux d’énergie dans la défense des institutions républicains, il se prononça pour les mesures énergiques nécessitées par la’ coalition intérieure et extérieure, et contribua à faire adopter le décret portant que le peuple français viendrait au secours des nations qui voudraient recouvrer la liberté. Lorsque le parti de la Montagne tenta de renverser les girondins, le député d’Angers se prononça en faveur de ces derniers, n’hésita point à attaquer Danton (10 mars 1793), et, après le vote du décret qui frappait les girondins (2 juin), il s’écria : « Nous irons tous, tous en prison, » puis’ donna sa démission.

Décrété bientôt après d’arrestation et mis hors la loi, Larevellière se retira successivement chez le naturaliste Bosc, chez son ancien collègue de Buire, et put revenir à Paris après le 9 thermidor. Toutefois, il ne reprit sa place à la Convention, sur la demande de Thibault du Cantal, que le 8 mars 1795. Loin de se jeter dans la réaction, Larevellière resta ce qu’il avait toujours été, l’ennemi des excès, et combattit avec une égale chaleur les réacteurs thermidoriens et les réacteurs royalistes. Il devint membre de la commission chargée d’élaborer la constitution de l’an III, demanda que les prêtres condamnés à la déportation et qui, dans un délai de deux mois, ne quitteraient pas le territoire, fussent assimilés aux émigrés, s’opposa à ce que la déportation prononcée contre les anciens membres du comité de Salut public fût changée en une peine plus grave, entra au comité de Salut public au mois de septembre 1795, et fut un des derniers présidents de la Convention.

Appelé à faire partie du conseil des Anciens (1795), Larevellière présida ce corps lorsqu’il se réunit le 27 octobre, et fut élu à la presque unanimité membre du Directoire exécutif. Travailleur infatigable, il eut une grande part à l’expédition habituelle des affaires, mais n’eut qu’une médiocre influence dans les déterminations du gouvernement. Imbu des idées de J.-J. Rousseau, croyant à la nécessité de remplacer le catholicisme par un culte fondé sur la religion naturelle, Larevellière accepta en grande partie les idées des théophilanthropes, les favorisa, leur fit accorder la jouissance d’édifices publics pour leurs réunions, et se vit tourné en ridicule par les partisans de l’ancien culte, qui l’accusèrent d’être un illuminé, de se poser en rival du pape, en pontife d’une théocratie nouvelle.

Cependant, à la suite d’élections, la majorité des conseils législatifs s’était sensiblement modifiée, et paraissait tendre vers la monarchie. Voyant la république violemment attaquée, en danger de sombrer, Larevellière, âui était sincèrement républicain, résolut, accord avec Eewbell et Barras, de conjurer le péril, et de prévenir l’attaque des clichiens ou monarchistes, même par l’emploi de la force, et, bien qu’opposé en principe aux coups d’État, il n’hésita point à prendre part au coup d’État du 18 fructidor (4 sept. 1797), destiné à frapper les conspirateurs royalistes (v. fructidor). Larevellière continua à garder le pouvoir jusqu’au 30 prairial an VII, époquéoù, par suite des

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intrigues de Barras et de Bonaparte, il se vit éliminé du Directoire et contraint de donner sa démission.

Larevellière rentra alors dans la vie privée, refusa de prêter serment à l’Empire, et fut, pour ce motif, éliminé de l’Institut, dont il faisait partie depuis sa fondation. Simple et probe, il n’avait jamais songé à accroître sa fortune. Napoléon lui fit offrir une pension par Foucné ; mais il ne voulut point l’accepter, et continua jusqu’à sa mort à vivre dans la retraite. Outré des articles, des notices, publiés dajis divers journaux et recueils, et des discours, on lui doit : Réflexions sur te culte, sur les cérémonies civiles et sur les fêtes nationales (Paris, an V, in-S°) ; Essai sur les moyens de faire participer Vunioersalité des spectateurs jà tout ce qui se pratique dans les fêtes nationales (an VI, in-8°) ; Du Panthéon et d’un théâtre national (an VI, in-S<>) ; Réponse de L.-M. Larevellière-Lépeaux aux dénonciations portées au Corps législatif contre lui (an VII, in-8°), etc. Enfin, il a laissé manuscrits de très-intéressants Mémoires, qui ont été publiés par son fils (1870, 3 vol. in-8°).

LAllEVELLlÈltE-LÉPEAUX (Ossian de), littérateur, fils du précédent, né à Paris en 1797. Il fut élevé sous la direction de son père, puis se fit recevoir licencié en droit. S’étant présenté, en 1820, devant la cour royale de Paris, pour y prêter serment comme avocat, il vit sa demande repoussée par le premier président Séguier, sous l’incroyable prétexte que son prénom ne pouvait pas se porter légalement. Obligé de renoncer au barreau, Larevellière-Lépeaux se tourna vers les lettres, vers l’étude des langues et des sciences naturelles, fit de nombreux voyages en Europe et visita l’Inde anglaise. Collaborateur de la Pandore, du Miroir, de l'Impartial, de l’Encyclopédie des gens du monde, de la Nouvelle biographie générale, il a écrit la préface de la Belgique et révolution de Juillet, de M. Lefebvre de Bécour (1835), traduit la Lettre à La Fayette (1831), et le Monopole cause de tous tes maux (1849-1S50), du général O’Connor, son ami ; enfin, il a publié les importants et intéressants Mémoires de son père (1870, 3 vol. in-8°).

LA REYNIE (Nicolas-Gabriel de), premier lieutenant de police de Paris, né à Limoges en 1G25, mort en 1709. Il était président au présidial de Guyenne, lorsque les agitations dont cette province fut le théâtre, à l’époque de la Fronde, l’obligèrent à prendre la fuite. Grâce à la protection du duc d’Epernon, il obtint les bonnes grâces du roi, qui le nomma maître des requêtes en 1061, et créa pour lui, en 1657, la charge de lieutenant de police. L’administration de La Reynio. ouvrit, pour la police parisienne, une ère nouvelle. 11 fit poser des lanternes dans les rues, ordonna de débarrasser la voie publique des immondices, rétablit le guet, de sorte que les assassins, les voleurs, les spadassins furent réprimés, etc. ; en un mot, il s’attacha à réaliser le programme que Louis XIV lui avait indiqué en trois mots : à Netteté, clarté et sûreté. » Dans ses attributions, se trouvait la surveillance de la presse. À ce titre, il dut poursuivre les rédacteurs et distributeurs de pamphlets anonymes connus sous le nom de Nouvelles à la main. En 1080, il devint conseiller d’État, et, quelque temps après, président de la chambre ardente, instituée pour rechercher les crimes par empoisonnement, qui devinrent si fréquents à cette époque. Un jour, interrogeant Anne de Mancini, qui comparaissait devant lui sous l’inculpation de s’être occupée de nécromancie, La Reynie lui demanda si elle avait vu le diable. « Je le vois en ce moment, lui répondit la spirituelle nièce de Mazarin ; il est fort laid et fort vilain ; il est déguisé en conseiller d’État. »

Lors de la révocation de l’édit de Nantes, La Reynie fut -chargé de veiller à l’exécution de3 nouvelles mesures. Il s’acquitta de cette tâche avec rigueur, avec cruauté même, et sa mémoire en est restééjustement flétrie. Son successeur fut le marquis d’Argenson (1697).

LARGE adj. (lar-je — lat. largus, abondant). Qui a une certaine étendue dans le sens de la largeur : Un habit trop large. Un terrain fort large. Un ruban large de deux doigts. Antoine lui demande d’un air railleur s’il portait toujours un poignard sur lui : Oui, lui dit Cassiuji, et même un Ércs-LAi4GB, si tu songes à t’emparer du pouvoir. (Salluste.) Heureux, heureux pécheur ! il te reste la mer, Une plaine aussi bleue, aussi large que l’air.

A. Barbier.

Il Qui a une grande étendue dans le sens de la largeur : Une étoffe large. Un chapeau large. Une large rue. La rivière n’est pas large en cet endroit.

— Grand en étendue : Une large base. .... D’un trait lancé d’une main sûre, Il lui fait dans le flanc une large blessure.

Racine.

— Fig. Considérable, important : Je vous fais une large concession. Il prend une large part dans les affaires publiques. Il Qui n’est pas réduit à d’étroites limites, qui a beaucoup d’extension : L’obligation morale est immuable, dans le sens le plus large.<ju mot. (V. Parisot.) La société, dans son sens le plus large et le plus simple à la fois, c’est la relation qui unit l’homme à l’homme. (Guizot.) Les hommes

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se réunissent par leurs pensées étroites bien plus que par leurs pensées larges. (Renan.) Qui dit morale, dans te sens large du mot, dit religion. (Michel Chevalier.) il Libéral, généreux : // est large dans tout ce qu’il fait. Il Qui est fait avec libéralité, sans lésinerie, avec faste : Mener une vie large. Il faut résolument marcher à la fortune, pour en faire un large et magnifique usage. (Ste-Beuve.) Peu scrupuleux : Un moraliste ii-m-large.

— Loc. fam. Avoir la manche large, la conscience large, large comme la manche d’un cordelier, Être peu scrupuleux.

— Loc. fam. Faire du cuir d’autrui large courroie, Donner libéralement le bien d’autrui. il II est large, mais c’est des épaules, So dit d’un avare. Il Large de bouche et étroit de ceinture, Se disait de quelqu’un qui promettait beaucoup et ne donnait guère, l’argent se portant autrefois dans la ceinture. Il Accommodez-vous, le pays est large, Se dit aune personne qui se gêne inutilement, il II n’est pas large, mais il est bien long, Se dit d’un chemin qui fatigue, qui ennuie, r

— Littér. B.-arts. Ample, fait avec fermeté, à grands traits, qui n’a rien do maigre, de mesquin, de timide : Un style large. Des contours larges. Ce tableau est peint à la manière LARGE. Il Qui exécute d’une manière ample, ferme et hardie : Thomson est un descriptif large et un peintre qui a te coup d’œil d ensemble. (Ste-Beuve.)

— Monn. Large de loi. Se disait des monnaies dont le poids ou le titre dépassait la limite fixée par la loi.

— Fauconn. Fort large, Se dit d’un oiseau qui écarte bien les ailes.

— Manège. Cheval large de devant, Celui qui a beaucoup de poitrail.

— Anat. Os larges, Ceux dont la largeur est supérieure à leur épaisseur. Il Muscles larges, Nom donné à des muscles qui occupent les parois de£ cavités et spécialement celles de la poitrine et de l’abdomen. Il Muscle très-large du cou, Muscle peaussier. Il Muscle très-large du dos, Muscle dorsal. Il Ligaments larges, Ligaments sous-lombaires de l’utérus.

—Substantiv. Personne large, généreuse : Autant dépend (pour dépense) chiche que large, L’économie mal entendue ne fait point de profit.

— s. m. Largeur : Ce drap a tant de large.

— Art milit. Au large ! Passez au large ! Cris d’une sentinelle qui avertit un passant do s’écarter.

— Mar. Haute mer, partie de la mer qui est éloignée de la terre : Prendre, gagner le large ou au large. Il La mer vient du large, Les vagues sont poussées par le vent de la mer, et non par celui de3 côtes. Il Fam. Gagner, prendre le large, S’enfuir,

— Loc. adv. Au large, Spacieusement : Nous ne sommes pas au large d cette table. Notre histoire tient au large dans une ligne de l’histoire de la terre. (H. Taine.) Il Être au large, Avoir beaucoup d’espace : J’aime à être au large dans mes habits. On ii’est pas au large dans cette salle, il Fig. Être dans l’aisance : Je suis riche, dites-vous, me voilà AU LARGE, et je commence à respirer. (La Bruy.)

Au long et «i large, En tout sens, il S’étendre au long et au large. Prendre, acquérir beaucoup de terrain, d espace autour de soi.

En avoir du long et du large, Être fort maltraité, bien battu :

Donnoris-en à ce fourbe et du long et du large.

. MOLIÈ&B.

En long et en large ou De long en large. En longueur et en largeur : 5e promener en

LONG ET EN LARGE.

Mais quand de long en large il a fait le héros, Qu’il a rompu sa chaîne et brûlé ses vaisseaux, Alors, se trouvant seul dans son lie déserte, 11 appelle à grands cris sa chère Philiberté.

E. AUOIEft.

— s. f. Mus, anc. Sorte de note dont on augmentait la valeur en la surchargeant de traits.

— Adv. D’une manière large, avec largeur : Peindre large.

— Manège. Cheval qui va large, trop large, Cheval qui se porte de côté, qui s’étend sur un trop grand espace de terrain.

LARGEMENT adv. (lar-je-man •— rad. large). Au large, d’une manière large : Être logé largement. Être chaussé largement.

— Abondamment, pleinement, plutôt plus que moins- : User largement des plaisirs de la vie. Boire largement. Payer largement. Être largement récompensé. Nous avons largement de quoi diner. Rien ne coûte plus au pouvoir que d’accepter un peu largement l’indépendance de ses amis. (Guizot.)

— Avec une grande étendue de vue, sans mesquinerie : Entrons largement dans la discussion.

— Littér. et B.-arts. Avec ampleur, d’une manière large : Il peint largement. Ces vers sont largement écrits. On doit traduire largement les orateurs et les moralistes verbeux, et strictement les poêles et les écrivains sentencieux. (Joubert.)

— SyD. Largement, abondamment, en abondance, nmpleineul, beaucoup, bien, coniid*-