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telles sont les hottes des cheminées de cuisine et de la plupart des cheminées d’appartement.

LANGUEUR s. f. (lan-ghetir — lat. langor, de languere, languir). Faiblesse, état maladif, abattement de forces : L’état de langueur est une des mille preuves de ta solidarité’de toutes les parties du corps de l’homme, et du principe vital qui les anime et en fait un tout indivisible. (Anquetin.)

— Affaissement de la volonté, accompagné d’un abattement des forces physiques : One amoureuse langueur. L’amour a des LAN-GUEURS qui font défaillir. (Boss.) On persuade par la langueur, on plait par le badinage, et souvent il vaut mieux plaire que persuader. (Fonten.) La vivacité ou la langueur des yeux fait un des principaux caractères de la physionomie. (Buff.)

Un nuage confus 8e répand sur ma vue ; jJe n’entends plus, je tombe en de douces langueurs.

BoiLEAU.

— Apathie, indolence, mollesse : L’ennui vient de la privation du plaisir el de la langueur de l âme qui ne pense pas assez. (Nicole.) L’indolence est une langueur du corps, de l’esprit et de l’Ame. (Mme Monmarson.) L’ennui est une langueur de l’âme, une atonie intellectuelle, qui succède aux grandes émotions et aux grands désirs. (G. Sand.)

— Littér. Manque de chaleur, de force, de mouvement : Il y a de la langueur dans cet ouvrage. (Acad.) La langueur et la mollesse du style sont les écueils voisins de l’élégance. (Marmontel.)

— Pathol. Maladie de langueur, Maladie caractérisée par un affaiblissement graduel des forces : Louis XIII était atteint, depuis quelques années, d’une maladie de langueur qui lui fit sentir, .vers le milieu d’avril, que sa fin approchait. (St-Simon.) Les maladies de langueur sont d’autant plus rudes, qu’on n’en prévoit pas la fin. (Fléch.) Il Langueur d’estomac, État de l’estomac qui a perdu la faculté active, l’énergie particulière dont il a besoin pour bien remplir ses fonctions : L’appétit s’annonce pur un peu de langueur de ^’estomac et une légère sensation de fatigue. (Brill.-Sav.)

LANGUEUX, bourg de France (Côtes-du-Nord), arrond. de Saint-Brieuc, près de la baie de son nom ; pop. aggl., 878 hab. — pop. tôt., 2,795 hab. Le bourg de Langueux est séparé de Trégueux par la grande voie romaine allant de Corseul à Carhaix, et qui porte encore, dans les titres du xvno siècle, le nom de chemin d’Ohé (corruption à’AUès)i Des fouilles récentes, pratiquées aux alentours de cette voie, convertie depuis longtemps en chemin vicinal, ont amené la découverte d’une statuette du Bas-Empire, en bronze, actuellement déposée au musée de Saint-Brieuc. Quant à Langueux proprement dit, il n’offre guère à la curiosité de l’archéologue que des fragments de brique et de marbre assez difficiles à classer. En revanche, quelques souvenirs historiques se rattachent a cette localité. C’est sur les grèves de Langueux que fut livrée, en 937, la grande bataille qui, en amenant la déroute complète des hordes normandes et Scandinaves, ouvrit à Alain Jambes-Tortes l’entrée de la Bretagne. Près de six siècles plus tard, pendant la Ligue, c’est encore à Langueux qu’eut lieu le sanglant combat livré entre Jean d’Avaugour, sieur de Saint-Laurent, et les troupes royales. Jean d’Avaugour fut fait prisonnier en laissant près de 400 hommes sur la place, et avant d’avoir pu s’emparer de la tour de Cesson, à l’entrée du port de Saint-Brieuc.

Un établissement agricole et pénitentiaire, fondé par M. DuclézieUx et dirigé par les missionnaires du Saint-Esprit, existe à Langueux depuis 1843. Il occupe les bâtiments de l’ancien et spacieux château de Saint-llan. Une chapelle, construite dans le style du xiiie siècle, dessert cette petite colonie.

C’est sur les grèves de Langueux, dont l’endiguement a plusieurs fois été tenté en vain, qu’ont lieu chaque année les courses de Saint-Brieuc, rendez-vous des sportsmen bretons.

LANGUEYAGE s. m. (lan-ghè-ia-je — rad. langueyer). Action d’examiner la langue des porcs, pour voir s’ils sont atteints de ladrerie : Le langueyage se pratique dans tous les marchés du Midi.

LANGUEYÉ, ÉE (lan-ghè-ié) part, passé du v. Langueyer : Ces porcs sont langueyés.

LANGUEYER v. a. ou tr. (lan-ghè-iérad. langue). Visiter la langue d’un porc, pour s’assurer s’il est ladre ou non : Langueyer un porc.

— Mus. Garnir dejanguettes : Langueyer un hautbois, des tuyaux d’orgue.

— Fum. Faire parler : Martin avait surtout le talent de langueyer les enfants et de leur tirer, comme ou dit, les vers du nez, afin de sauotr ce qui se passait au sein des familles. (Aug. Humliert.)

LANGUEYEUB s. m. (lan-ghè-ieur — rad. langueyer). Ancien ofticier public chargé de langueyer les porcs ; individu quelconque qui remplit le même office.

— Encycl. Sous l’ancienne monarchie, on donnait le-nom de langueyeur de porcs à des fonctionnaires chargés d’aller examiner dans

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les marchés si les porcs mis en vente étaient sains ou atteints de maladie. C’était par l’inspection de la langue qu’avait lieu cette vérification. En 1704, les langueyeurs furent supprimés et remplacés par des jurés-vendeursvisiteurs ; mais, dès l’année suivante, on rétablit les offices de langueyeurs de porcs.

LANGUIDE adj. (lan-ghi-de — lat. languidus ; de languere, languir). Languissant, faible : La pâleur de ses joues et l’aspect languide de ses grands yeux noirs étaient produits par la fatigue, el non par les années. (P. Féval.)

Ne laisse pas mon Âme impuissante et languide Dans la stérilité que le crime produit ;

Et telle qu’une terre aride Qui, n’ayant aucune eau, ne peut rendre aucun fruit.

Corneille. Il Peu usité.

LANGUIDIC, bourg et comm. de France (Morbihan), cant. de Hennebont, arrond. et à. 23 kilom. N.-E. de Lorient, sur le Blavet canalisé ; pop. aggl., 698 hab. — pop. tôt., 6,483 hab. Commerce de bois, céréales et bestiaux.

LANGUIDO adv. (lan-ghoui-do — mot ilal.). Mus. Avec langueur, d’un mouvement lent et languissant ; se met en tète d’un morceau ou d’un passage, pour indiquer le caractère de l’exécution.

LANGUIER s. m. (lan-ghié — rad. langue). Comm. Langue et gorge d’un porc fumées : Des languiers du Mans.

LANGUIR v. n. ou intr. (lan-ghir — latin languere, mot que l’on rapproche du grec langazo, longazo, être long, tarder, languir, hésiter, être craintif, de la racine sanscrite long, boiter, d’où probablement aussi le latin longtis, long). Être dans un état de langueur, d’abattement des forces physiques : Languir d’ennui, d’amour. On languit longtemps de ce mal-là avant que d’en mourir. (Acad.) L’intempérance détruit el fait languir plus d’hommes, elle seule, que tous les autres fléaux de la nature humaine réunis. (Buff.) Dès que le corps languit, dès que l’esprit s’émousse, D’une fièvre factice il leur faut la secousse.

Barthélémy.

— Souffrir de la continuité, de la durée d’un Bupplice, d’un châtiment, d’un besoin, d’un désir : Tuez tout de suite cet animal, ne le faites pas languir. (Acad.)

— Désirer vivement une chose, soupirer après elle :- Je languis après les jours de poste. (Mme de Sév.)

— Vivre dans une nonchalance, dans une molle inaction : Presque toutes les villes de la Campante et de la Grande-Grèce languissaient dans l’oisiveté et les plaisirs. (Montesq.)

— Être dépourvu de vigueur, d’activité, d’animation : Laisser languir la conversation. La nature languit en hiver. Ces fleurs languissent faute de soleil. Quand l’industrie souffre, le commerce languit. Pendant que les États s’éclairent, d’innombrables générations languissent, comme par le passé, dans l’abrutissement et la misère. (Vitet.) Les lettres languissent et meurent dans les fers. (Chateaub.) Le catholicisme languit et tend à s’éteindre en Europe. (Lamenn.)

Quand sous le crime heureux tout languit abattu, Malheur au citoyen coupable de vertu.

J. CllÈMER.

— Littér. Être dépourvu d’intérêt, de mouvement, se traîner péniblement : L’action languit dans ce drame.

Notre style languit dans un remerclment.

Bon. eau.

— Techn. Se dit d’un fourneau qui ne tire pas bien : Ce fourneau languit.

LANGU ISS ANIMENT adv. (lan-gbi-sa-man — rad. languissant). D’une manière languissante, avec langueur : Trainer languissamment ses pas.

Tant qu’il vit, accablé sous le corps qui l’enchaîne. L’homme vers le vrai bien lanyuissamment se traîne.

Lamartine, Il Avec une langueur amoureuse : Il la regardait LANGUISSAMMENT.

LANGUISSANT, ANTE adj. (lan-ghi-san, an-te — rad. languir). Qui languit, qui est dans un état de langueur physique : Cet enfant est tOUt LANGUISSANT.

— Affaibli, abattu par quelque peine morale ou par quelque passion qui abat l’âme en l’enivrant : Être languissant d’ennui, de regret, d’amour.

— Fig. Qui manque d’activité, de force, d’animation : Santé languissante, Trainer une vieillesse languissante. La conversation devenait languissante. Le commerce est languissant.

— Littér. et b.-arts. Qui est froid, dépourvu de vie, de mouvement ; Un style languissant. Une scène languissante. Les premières comédies de Corneille sont sèches, languissantes, et ne laissaient pas espérer qu’il dût ensuite aller si loin. (La Bruy.)

Le faux est toujours fade, ennuyeux, languissant.

Boil. EAU.

— Langoureux, tendre et abattu : Des regards LANGUISSANTS.

— Syn. Languissaul, laugourcux. V. LANGOUREUX.

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LANGURIE s. f. (lan-gu-rî — du lat, languria, nom de l’animal auquel on attribuait la production de l’ambre). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de lu famille des clavipalpes, comprenant une vingtaine d’espèces, dont les d-eux tiers se trouvent en Amérique, et les autres en Asie et en Afrique.

— Encycl. Le corps des languries est linéaire ; leur corselet est arqué et convexe ; l’écusson arrondi postérieurement et les élytres longs, recouvrant les ailes et l’abdomen. Les pattes sont grêles, assez longues ; les tarses ont leurs deux premiers articles allongés, triangulaires ; le troisième est plus large, bifide, et le dernier est allongé, un peu arqué et terminé par deux crochets. Les mœurs des languries ne sont pas bien connues. Il parait qu’elles vivent dans les bolets et le bois pourri, comme les triplax, les seuls insectes de cette famille qui vivent en France, et dont on connaît les métamor Ïihoses.. Les languries sont assez rares dans es collections, et le genre ne se compose quu de cinq ou six espèces, dont le type est la langurie bicolore, qui se trouve à Cayenne.

LANGCSCO (Philippe, comte de), souverain de Pavie, mort en 1315. Chef du parti guelfe, il exila, à la suite d’une victoire, les gibelins de Pavie, devint alors maître de la ville (1300), aida, en 1303, son beau-frère, Théodore Paléologue, à recueillir l’héritage des marquis de Montferrat, et fut dépouillé de son autorité par l’empereur Henri VII, lors de son voyage en Italie, en 1311. Mais à peine Henri VII eut-il quitté Pavie, que Langusco recouvra tout son pouvoir, et prit Verceil. Battu et fait prisonnier en 1313, il fut conduit à Milan, où il mourut de douleur, deux ans plus tard, en apprenant que son fils, Richard, qui lui avait succédé, avait été tué.

LANGWEDEL (Bernard), médecin allemand, né à Hambourg erf 1596, mort dans la même ville en 1G56, où il exerçait avec éclat la pratique de son art. On a de lui : Carolus Piso enucleatus sive observationes medicx C. Pisonis certis conclusionibus physico-putholigicis comprehensx, etc. (Hambourg, 1639, in-8°) ; l’hesaurus kippocraticus, sive Apkorismi Bippocratis in classes et certos titulos ord.ine dispositi, etc. (Hambourg, 1639, in-12) ; Bippocratis defensio contra quoscumquepeiulcos ejusdemque obtrectatores ac calumniatores suscepta (Leyde, 1647, in-12) ; Colloquium romano-hippocraticum inler Marforium et Pasquinum, cives Ilomanos (Leyde, 1G18, in-12).

LANIADÉ, ÉE adj. (la-ni-a-dé — du lat. lanius, pio-grièche). Ornith. Qui ressemble ou qui se rapporte à la pie-grièche.

— s. f. pi. Famille de passereaux, comprenant les genres pie-grièche, corvinelle, fulconclle, hinion, bécaide, etc.

LANIAGRE s. in. (la-ui-a-gre — du lat. lanius, pie-grièche). Ornith. Genre d’oiseaux, de la famille des laniadées, voisin des pies-grioehes.

LANIAIRE adj. (la-ni-è-re — du lat. laniare, déchirer). Anat. Se dit des dents canines, qui sont propres à déchirer.

— s. f. Dent laniaire ou canine : Les laniaires n’existent point dans la nombreuse famille des rongeurs. (Richerand.)

— s. m. Ornith. Genre d’oiseaux, de la famille des laniadées, voisin des pies-grièches.

Il Syn. de gonoleck, autre genre d’oiseaux.

LANICE adj. (la-ni-se — du lat. lana, laine). Se dit d’une espèce de bourre qui provient de la laine : Bourre lanice.

LANICTÈRE s. m. (la-ni-ktè-re — du !at : lanius, pie-grièche, et du gr. ikleros, jaunisse). Ornith. Genre d’eiseaux, voisin des échenilleurs.

LAN IDE, ÉE (la-ni-dé — du lat. lanius, piegrièche). Oruith. Syn. de laniadé.

LANIELLE s. f. (la-ni-è-le — dirai», du lat. lanius, pie-grièche). Ornith. Genre d’oiseaux, de la famille des laniadées, voisin des pies-grièches.

LANIER s. in. (la-nié — du lat. laniare, déchirer). Ornith. Espèce de faucon : Quoique Belon dise que le i.anier était de son temps naturel en France, il est presque sûr qu’on ne l’y trouve plus aujourd’hui. (Buff.) il Laitier cendré, Nom du busard Saint-Martin,

— Encycl. Le lanier est une espèce de faucon, d’une taille inférieure à celle de la buse ; le dessus de son plumage est d’un brun de diverses nuances, avec la tète mélangée de blanc et de gris ; la gorge et le dessous du corps sont d’un blanc un peu cendré ; les plumes des ailes, noirâtres ou brunes ; la queue longue, variée do brun et de blanc ; lu bec et les pieds bleuâtres. Cet oiseau, autrefois très-commun en Europe, y est devenu assez rare, par suite de la chasse qu’on lui faisait ; il semble s’être réfugié eu Tartarie, où il est moins poursuivi. Il a été fréquemment otest encore quelquefois employé en fauconnerie. D’après Belon, il niche sur les plus hauts arbres des forêts ou sur les rochers les plus élevés. Comme il est d’un naturel plus doux et de mœurs plus faciles que les faucons ordinaires, on s eu sert en toute occasion. Il est moins corpulent que le faucon commun dressé, et d’un plus beau plumage que le sacre, surtout après la mue ; il a le cou, le bec ut les pieds plus courts à proportion, mais la queue

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plus longue que le premier de ces oiseaux. Les fauconniers choisissent le lanier qui a la tête grosse et les pieds bleus. Il vole tant pour ’.la rivière que pour les champs, et supporte mieux que tout autre faucon les grosses viandes comme aliment. Ou l’instruit aisément à voler et à prendre la grue ; la saison où il chasse le mieux est après la mue, depuis la mi-juillet jusqu’à la fin d’octobre ; niais il n’est pas d’un bon service en hiver. Le mâle est le plus souvent désigné sous le nom de laneret.

LANIÈRE s. f. (la-niè-re — du lat. laniare, déchirer, la lanière étant un lambeau de cuir. D’autres le font venir de lana, laino). Sorte de courroie longue et étroite : Donner des coups de lanière. Le radoteur Hérodote raconte que Didon s’enfuit de Phénieie pour acheter en Afrique autant de terrain qu’en pourrait contenir le cuir d’un bœuf, et que, coupant ce cuir en lanières, elle entoura de ces lanières un territoire immense où elle fonda Carthage. (Sallent.)

— Petite bande de matière quelconque : Le bananier ne réussit bien qu’au fond des vallées, à l’abri des grands vents qui déchirent en lanières" transversales ses tendres feuilles. (B. de St-P.)

— Blas. Syn. de bande.

LANIÈRE (Nicolas), graveur et musicien italien, né en 156S, mort à Londres en 1G4G. Il se rendit en Angleterre, où ses talents comme graveur, surtout comme musicien, lui valurent la faveur du roi Charles Ier, qUi 10 nomma, en 1620, maître de sa chapelle avec un traitement de 200 livres sterling. Lanière composa un grand nombre d’ariettes, une cantate, lléro et Léandre, qui eut beaucoup de succès, et, des mascarades et intermèdes dans le genréitalien. La mascarade intitulée Luminalia or the festival of light, jouée à la cour en 1637, offre tous les éléments d’un véritable opéra. En même temps, Lanière fut chargé parle roi de l’acquisition do tableaux. Il réunit une importante collection de dessins, dont il grava un certain nombre, et fil lui-même son portrait à l’huilo, qu’on voit à l’école de musique d’Oxford.

LANIFÈRE adj. (la-ni-fè-re — du lat. lana, laine ; fera, je porte). Maimn. Qui porte de la laino, qui est muni d’une toison : Le mouton est un animal lanifère.

— Bot. Qui est couvert d’une matière laineuse ou cotonneuse : Plante lanifère. Feuilles LANIFERES.

LANIFLORE adj. (la-ni-flore — du lat.

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lana, laine ; flos, fleur). Bot. Qui a des fleurs laineuses.

LANIGÈRE adj. (la-ni-jc-re — du lat. lunu, laine ; gero, je porte). Bot. Qui porte un duvet semblable à de la laine.

— iVlamm. Qui a le pelage laineux : Le gouvernement et les propriétaires éclairés sur leurs vrais intérêts, autant que sur ceux du P’.iys, doivent attacher un grand prix à l’amélioration des troupeaux lanigères. (Moiù- gues.)

— Entom. Puceron lanigère, Espèce de pu ; ceron qui produit une sorte de laine, et qui ravage les pommiers.

LANIGÉROSTEMME s. m. (la-ni-jé-ro-stème — du lat. lana, laine ; gero, jo porte, et du gr. stemma, couronne). Bot. Syn. d’ÉLiÉE.

LANILLE s. f. (la-ni-lle ; Il mil. — dimin. du lat. lana, laine). Comm. Etoffo de laine, que l’on fabrique en Flandre.

LANINÉ, ÉE {la-ni-né — du lat. lanius, pie-grièche). Ornith. Syn. de laniadé.

LANINO (Bernardino), peintre italien, né à Vercoil vers 1513, mort à Milan vers 157S. Langi et Orlandi relèvent, dans leurs appréciations de l’œuvre et de la vie de ce maître, les nombreuses erreurs que Vasari avait commises à son égard, et dont la plus grande est de l’avoir nommé en divers endroits Boruardiuo del Lnpino. Élève de Gaudenzio Ferrari, il fut aussi son imitateur, mais en suivant avec autant d’indépendance que d’originalité la voie tracée par le maître. Ferrari, de son eôtô, avait de Lauino la plus haute idée, et il fut heureux de l’associer plusieurs fois à ses travaux. La première œuvre hors ligue, celle qui révéla tout entières les rares facultés de ce peintre éminent, c’est le Martyre de sainte Catherine, fresque admirable, datée de 1546, et qu’on voit encore à Santu-Catarinado Milan. Bien que l’auteur fût très-jeune encore (il avait alors trente-trois ans à peine), il possédait déjà une science profonde de l’arrangement et] beaucoup d expérience, ce qui prouve que ce travail avait été précédé pur des essais nombreux et plus ou moins réussis, tels, par exemple, que les fresques du Saint-Ambroise de Milan, le Christ secouru par deux anges, et plusieurs Scènes de la vie de suint Georges. La Vierge avec sainte Anne, la Madone entourée des saints, qui appartiennent au musée Brera, sont encore de ce temps où l’artiste secoue ses ailes avant de prendre un vol bien décidé. Il y a dans ces œuvres de la première heure un charme infini, une émotion naïve, sincère, un sentiment de délicatesse exquise, qui s’éteignent au soufile plus fort de la science et de l’observation ; c’est ce changement qui frappe le plus dans la Piela ■do Saint-Julien, de Vercoil, peinture datée do 1557, et qu’on attribuait depuis longtemps à Gaudenzio Feiran, quand Loimizzodooouviit