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Les langues de veau s’accommodent comme celles du bœuf. Les unes et les autres peuvent, en outre, coupées par tranches, après avoir été braisées ou rôties, se servir à la Sainte-Menehould, ou en papillotes, ou en matelote, ou en hochepot, et sur toutes sortes de ragoûts ou de purées. Il en est, de même des langues de mouton, d’agneau et de chevreau.

— Linguist. Les partisans d’une langue mère unique se sont vivement préoccupés de Savoir quelle fut cette première langue parlée par les hommes. Hérodote (liv. II, ch. n) rapporte que Psamméticus, rbi d’Égypte, voulant résoudre cette grave question, confia à la surveillance d’un gardien deux enfants nouveau-nés, lui enjoignant de les tenir éloignés de tout contact avec les hommes et de ne leur jamais adresser la parole, lui recommandant expressément de bien remarquer et de retenir le premier mot qui sortirait de la bouche de ces enfants. Lorsqu’ils eurent atteint l’âge de la parole, le berger les entendit un jour proférer le mot de beccos. Le roi, averti du fait et les ayant entendus lui-même produire cette articulation, s’informa du sens qu’il fallait y attacher ; on lui dit que les Phrygiens désignaient le pain par le mot beccos ; il en conclut que la tangue phrygienne était la langue originelle. On voit que ce Pharaon était un partisan outré du langage naturel. Le père de l’histoire ajoute d’ailleurs qu’on a renouvelé depuis l’expérience de Psamméticus, et que les enfants sont restés muets.

La recherche de la langue primitive n’a été sérieusement discutée que par les commentateurs de la Bible. Naturellement, ils accordèrent le droit d’aînesse à l’hébreu, langue qu’Adam aurait parlée dans le paradis terrestre. Des esprits d’une haute valeur, parmi lesquels on compte Juste-Lipse, Vossius et dom Calmet, s’attachèrent à démontrer cette assertion. Mais, d’autre part, la priorité d’origine fut revendiquée en faveur de l’abyssinien, du syriaque, du chaldéen, de l’arménien et de l’éthiopien, par Théodoret, Amira, Myricœus, etc. Les Égyptiens et les Chinois ont prétendu que leur langue nationale ne devait le céder a aucune autre en ancienneté. Enfin, divers savants se sont efforcés de prouver l’antiquité de leur idiome de prédilection : les uns se firent tes champions du bas breton, d’autres ont plaidé pour le basque, n’autres se sont déclarés pour le flamand, d’autres pour le celtique. Pour donner un corps à leurs systèmes, ils ont écrit des ouvrages volumineux. Mais tout cet échafaudage, auquel manquait une base scientifique, dut s’écrouler le jour où la philologie entra dans la voie qui venait de s’ouvrir aux sciences positives, et qu’elle adopta, comme la physique et la chimie, l’observation des faits comme principe et comme guide de ses expériences.

Leibnit2 contribua à imprimer à la linguistique ce nouvel essor. Des spécimens de toutes les langues de l’Europe, et même de tout le monde connu, furent colligés et facilitèrent l’étude des langues ; on compara cellesci entre elles, on les groupa par familles et l’on eut des motifs de croire à leur parenté, bien qu’on ignorât encore comment elle avait pu s’établir. Une circonstance politique vint, dans les entrefaites, apporter à la linguistique un puissant secours. Les Anglais s’étant rendus maîtres des Indes, le sanscrit, l’ancienne langue sacrée des Indous, attira l’attention des savants de la Grande-Bretagne.

« Cette langue, dit M. Le Brocquy, dont les premiers monuments remontent à trente-trois siècles, a eu une destinée semblable à celle d’une de ses filles, la langue de l’ancienne Rome. Comme le latin, le sanscrit est depuis longtemps une langue morte, et, comme lui, il n’a pas cessé de servir de langue sacrée à des populations nombreuses ; comme lui encore, et bien plus que lui, il a donné le jour à beaucoup d’autres idiomes ; e/.lin, toujours comme la langue du Latium, il a laissé une foule de documents d’une grande valeur littéraire, et qui permettent de les soumettre à une étude philologique approfondie... Le sanscrit est bien supérieur au latin, et plus parfait encore que le grec. Do toutes les langues connues, c’est la plus flexible, la plus composée et la plus complète. Elle se prête à une analyse pour ainsi dire microscopique ; tous ses mots dérivés se ramènent facilement à leurs racines premières, qui existent dans la langue elle-même. Or, pour les premiers linguistes à qui fut révélée l’existence du merveilleux idiome, ce ne fut pas un médiocre sujet de surprise et de joie de découvrir que le sanscrit était l’origine, non-seulement des idiomes modernes de l’Inde et de l’ancien persan, mais aiRsi qu’il était la souche d’où s’étaient formées toutes les grandes branches du langage européen, le grec, le latin et le teutonique, avec toutes leurs ramifications, ainsi que le celtique et le slave, avec leurs affiliations diverses. Dés lors, la révolution linguistique fut consommée, et la science s’est, depuis, trouvée portée sur un terrain solide, voie large et féconde par laquelle bientôt elle a marché à de grandes et magnifiques conquêtes.

Des savants de presque toutes les parties de l’Europe, et particulièrement de l’Allemagne, s’associèrent, pour l’étude comparée du sanscrit, aux travaux de la Société asia LANG

tique de Calcutta et d’autres linguistes anglais. L’unité originaire de toutes les langues de l’Europe fut établie avec une entière évidence, sauf deux idiomes d’un domaine géographique peu étendu, le finnois et le basque, qui ont été reconnus ne point se rattacher à la langue de l’Inde... L’hypothèse de la descendance collatérale des langues, dont auparavant on ne faisait que soupçonner la réalité, ayant été ainsi heureusement vérifiée, à l’aide du sanscrit, sur l’ensemble des groupes européens, on se trouva puissamment encouragé à en poursuivre le développement dans le classement de toutes les autres langues connues... Voici, très-succinctement résumé, le résultat auquel aboutirent ces immenses recherches du savoir et de la patience... Le nombre des langues mères ou indépendantes, qu’autrefois et naguère encore on avait singulièrement exagéré (on en avait compté plus de soixante-dix), fut excessivement réduit. On prouva que toutes les langues du globe se ramenaient à cinq ou six classes, premières et grandes divisions sous lesquelles venait se ranger, par genres ou par espèces, la totalité des autres idiomes. Le nombre des races’crues d’abord primitives ou aborigènes l’ut restreint dans la même

Proportion, et, guidé par le fil conducteur de affinité du langage, ont constata que des vivants aujourd’hui dispersés sous les latitudes les plus diverses, et devenus étrangers les uns aux autres par les mœurs, la religion et les institutions politiques, appartenaient pourtant, originairement, à l’une des grandes races conquérantes ou émigrantes qui, au nombre de quatre ou cinq, avaient, dans des temps reculés, subjugué ou peuplé paisiblement toutes les contrées de la terre...

Les caractères de ces quelques grandes familles du langage humain, ajoute M. Le Brocquy, ont été oien définis, et les limites qui les séparent sont aujourd’hui nettement tracées. Il en résulte qu’il paraît difficile d’y découvrir encore des points de contact suffisants qui, comme un lien commun, puissent unir entre elles les classes que la science présente comme distinctes et isolées. »

Quelle que puisse être l’origine unique ou multiple des langues, on reconnaît généralement aujourd’hui que le mécanisme des langues repose partout sur les mêmes principes, parce que, suivant la remarque de M. Alfred Maury, il procède de la nature de notre esprit, et cette nature étant la même pour tous les hommes, il s’ensuit que le type dont les langues sont sorties doit être un, comme l’esprit humain est un, comme la nature humaine est une.

« C’est en parcourant, dit M. Jehan, la chaîne entière des langues, en jetant un coup d’œil sur ce tableau mobile soumis à udo rotation continuelle, dans laquelle la parole humaine se reflète sous mille nuances diverses, que l’on reconnaît avec admiration l’unité et la variété de la nature : unité dans l’essence même du langage, dans l’expression concise des idées simples, dans l’échelle limitée des sons fondamentaux, qui ne sont guère qu’au nombre de cinquante : variété dans leurs combinaisons infinies, dans l’abstraction et l’assimilation des idées mixtes, dans les formes de chaque idiome spécial, qui caractérisent les progrès de chaque peuple, et qui des cris du sauvage s’élèvent jusqu’à 1 inspiration du poète et ù la dialectique de l’orateur. Combien d’idiomes plus ou moins élaborés ont déjà disparu de la surface du globe ! Combien d’autres se sont confondus, transformés par des révolutions violentes, ou modifiés et altérés par la marche progressive des siècles, comme ils se modifient encore tous les jours, sans que les efforts de la science ni les chefs-d’œuvre de la littérature puissent arrêter ce mouvement irrésistible imprimé à toutes les choses terrestres ! »

Les réflexions qui précèdent nous conduisent naturellement a nous demander ce que c’est que le génie d’une langue. Suivant Hivarol, il est difficile de le dire. « Ce mot, fait-il remarquer, tient à des idées très-composées ; il a l’inconvénient des idées abstraites et générales ; on craint, en le définissant, de le généraliser encore... On peut dire néanmoins que la douceur ou l’âpreté des articulations, l’abondance ou la rareté des voyelles, la prosodie ou l’étendue des mots, leurs filiations, et enfin le nombre et la force des tournures et des constructions qu’ils prennent entre eux, sont les causes les plus évidentes du génie d’une langue ; et ces causes se lient au climat et au caractère de chaque peuple en particulier. Ainsi, quoiqu’on trouve les mêmes articulations radicales chez des peuples différents, les langues n’en ont pas moins varié comme la scène du monde ; chantantes et voluptueuses dans les beaux climats, âpres et sourdes sous un ciel triste, elles ont constamment suivi la répétition et la fréquence des mêmes sensations. »

Rien de plus facile, assurément, que de constater les profondes différences qui divisent les langues ; mais rien de plus laborieux que le classement des divers idiomes du globe d’après leurs caractères communs et leurs différences spécifiques. La découverte du sanscrit ayant fait abandonner les anciens errements des philologues, on a dû rattacher à l’idiome sacré des Indous la plupart des langues de l’Europe, et reconnaître à la famille des langues indo-européennes une existence distincte de la famille des langues se LANG

mitiques, à laquelle l’hébreu appartient. La science linguistique actuelle a rejeté jusqu’à un certain point la classification ethnographique des longues, pour adopter la classification morphologique, conjointement à la classification généalogique.

La classification ethnographique, suivie par Lorenzo Hervas, dans son Catalogo, par Adelung et Vater, dans le Mithridales, fut consacrée par Adrien Balbi, dans son Atlas ethnographique du globe ; mais, depuis la publication de ce dernier ouvrage, en 1S26, l’étude comparative des langues a été poursuivie avec succès, et les découvertes qui en sont résultées ont fait renoncer à ce système de classification.

Selon M. Max Millier, la classification morphologique est fondée entièrement sur la forme des mots, c’est-à-dire sur la manière dont se combinent les racines, sur le procédé par lequel elles se groupent et s’assemblent pour exprimer et coordonner les idées qu’elles représentent. D’après ce principe, on divise toutes les langues parlées sur notre globe en trois grandes classes : 1° celle des langues monosyllabiques ou isolantes, ainsi nommées parce que les racinesy sont employées comme des mots indépendants ; 2° celle des langues agglutinantes, dont le nom vient de gluten, glu, parce que, dans cette classe de langues, deux ou plusieurs raccines s’agglutinent pour former un mot, l’une de ces racines conservant son indépendance radicale, et l’autre ou les autres se réduisant au rôle d’affixes ; 3° celle des langues à flexion, dans laquelle les racines se fondent de telle sorte qu’aucune d’elles ne conserve son indépendance.

La première classe comprend le chinois, le siamois, le thibétain et les langues hinialayennes, en Asie ; l’othomi et le mazahua, dans l’Anahuac (Amérique centrale). Dans la seconde classe, on distingue trois groupes : le premier est celui des idiomes africains, qui ont abandonné la fixité chinoise, et se rapprochent, par leur structure, des langues sémitiques ; on les nomme quelquefois idiomes atomiques. Le second groupe des langues agglutinantes est celui des idiomes touraniens, dénomination tirée du nom de Touran, qui fut appliqué par les Iraniens à l’Asie centrale. Ce groupe, dans lequel M. Max Mùller fait entrer les langues de la Malaisie et de la Polynésie, se divise en plusieurs branches très-importantes. Enfin, le troisième groupe embrasse les idiomes holophrastiques ou polysynthétiques, dans lesquels le système agglutinatif est poussé à l’extrême. Ces idiomes sont surtout parlés dans l’Amérique du Nord et dans l’Amérique du Sud ; mais on en rencontre aussi sur quelques autres points du globe. La troisième classe de langues comprend deux grandes familles : la famille indoeuropéenne et la famille sémitique.

Les distinctions qui précèdent une fois établies, on peut, sans risque de confusion, suivre l’ordre généalogique dans chaque classe et dans chaque groupe de tangues ; c’est ce que nous allons faire, autant du moins que les connaissances acquises touchant la filiation des langues nous le permettront. Dans la nomenclature qui va suivre, les mots en italique représentent des langues mortes,

Classification morphologique et généalogique des langoes.— ire classe. Langues monosyllabiques. Chinois, kouwen, kouanhoa, dialectes du Fô-Kien et de Canton ; siamois ou thaï ; thibétain ; idiomes hiraalayens ; othomi, mazahua.

— 2« classe. Langues agglutinantes.io Groupe africain. Langues atlantiques ou du nord-ouest de l’Afrique  : Foutoup ou floupe, filham ou filhôl ; bola, sarar, pépel ; biafada ou dchola, pas dehade ; bulom, bâga, timné, mampa ou scherbro, kisi.

Famille des langues mandingues ou malinkés : Mandingue ou mandé, kaboungu, avec les dialectes toronka, dchalunka et kakanka ; bambara ; kono ; vei ou vehi ; soso ; téné ; gbandi ; landoro ; mendé ; gbèse ; toma ou bouse ; mano ou mana ; gio.

Famille des langues de la haute Guinée ; Krou, denoi, bassa, krêbo ou grêbo, gbé ou gbei ; dahomé ou popo, adainpé, anfué, mahi, hwida ; akou, igala ou igara, yorouba.

Langues du nord-est du haut Soudan ; Guren ; legba, kauré, kiamba ou dsamba ; koama, bagbalau ; kasin.

Langues du delta du Niger : Ibo ou yebou ; egbél’é ; okouloma, outso.

Langues de la famille nupé : Nupé ou tagba, goali ou gbali.

Langues de l’Afrique centrale  : Kanouri ou langue du Bornou ; pika ou fika ; dialectes bodé ; massa, musgou, mendara, logonais ; foula ou peule.

Famille violof ; Wolof, bidschogo ou bidschoro, gadschaga, goura.

Langues du bassin de la Gambie : Landoma, nabou.

Langues de l’Afrique méridionale : Congo, mbanba ou babamba, bahuma ou mobuma, boumbeté ; n’gola ; atam, udom, moko, nipongwé ou pongo.

Langues du sud-est de l’Afrique : Kihiau, ngindo, matumbi, makundé, uyamban, méto.

Langues zimbiennes ou zingiennes : Souhahili ; zoulou ou cafre, temiieb, sechuana, bussouto, dainara, kinika ; makossi-touga, manika, barué, tsiambo, tipui, niungué.

Langues de la région du Nil : Langues nilotique3 occidentales, comprenant les langues

LANG

nubiennes : tumali, kodalgi, kensy, nouba, dongolawi. Langues nilotiques orientales : galla, chillouk, dinka, yambo, fazoglo, changalla, dawroa, gonga, saho, masai, gozainba, agau, danakil, somaligalla. Famille égyptoberbére : égyptien, copfite ; kabyle-algérien, mozabi, chaouia, chelouh, zénatya, touareg ou touarik.

Langue intermédiaire parmi les idiomes africains : Haoussa.

Langues hottentotes ou langues à Icliks : Hottentot, boschiman, namaqua, corana, bayéyé, ovahéréro.

Langues touraniennes. Division septentrionale. Famille hongro-lartare ou altaïque. Branche tongouse. Rameau occidental : Chapogire, orotong. Rameau oriental : Lamute, mandchou. Branche japonaise : Japonais, coréen.

Famille mongole. Branche orientale : Mongol-sharra, khalkas, sharaigol. Branche occidentale : Olote ou kalmouk, khochot, dzoungar, torgout, durbet, aimak. Branche septentrionale : Sokpas.

Famille turque. Branche du Djagathaï : Buriate, ouigour, koman, djagatéen, uzbek, turcoman, cassan. Branche septentrionale : Kirghise, baskir, nogaîs, koumien, karatchaï, karakalpak, meschervak, yakut et des tribus sibériennes. Branche occidentale : Ottoman, idiomes du Dourbend, de l’Aderbaïdjan, de la Crimée, de l’Anatolie et de la Roumélie.

Famille samoyède. Branche septentrionale : Youraze, taugi, yenisei. Branche orientale : Ostiako-samoyède, kaimas.

Famille hoïigro-finnoise ou famille ouralienne. Branche hongrienne : Hongrois, vogoul, hongro-ostiak. Branche bulgare : Tchérémisse et mordvinien. Branche permienne : Permien, siriaine, votiaike. Branche finnoise ou tchoude : Lapon, finnois, finlandais, esthonien.

Division méridionale. Famille taïenne : Siamois, ahom, laos, khamti.

Famille malayo-polynêsienne. La branche malaise comprend un ensemble d’idiomes parlés depuis l’île de Madagascar jusqu’aux îles Philippines’ ; les plus riches sont : le malais de Sumatra, le bougui et l’idiome de Nieobar. La branche polynésienne comprend les idiomes des îles Marquises, de la Nouvelle-Zélande, de Taïti, des îles de la Société, Sandwich, Wallis, Tonga, etc. À cette branche se lie le groupe tagale, composé des idiomes tagalog, bisaya et formosan.

Famille gangétique. Branche transhimalayenne : Thibétain, horpa, thotchou-sifan, gyaroung-sifan, manyak-sifan, takpa. Branche subhimalayenne : Kenaveri, sarpa, sounwar, gouroung, magar, neouar, mourmi, limbou, kiranti, lepcha, boutanais, tchepang.

Famile lohitienne ; Birman, aracan, dhimal, katchari-bodo, garo, tchanglo, mikir, dophla, miri, abor, sibsagor, singpho, naga, kouki, khyeng, kami, khoumi, chendous, mrou, sak, tounglhou.

Famille mounda : Ho, sinhbhoum-kole, sontal, bhoumidj, moundala.

Famille tamoule : Canara, tamoul, telinga, malayalam gond, brahvi, toulouva, todava, uraon-kole.

Langues holophrastiques. En tête de ce groupe, il faut signaler deux langues ibériennes isolées, l’une dans le Caucase, l’autre dans les Pyrénées, dont la forte tendance agglutinative les a fait classer parmi les langues polysynthétiques ; ce sont le géorgien et le basque ou euskarien.

Pour retrouver les autres langues holophrastiques, il faut aller sur le continent américain. M. Albert Galatin répartit les tangues (de l’Amérique du Nord en trente-sept familles, comprenant plus de cent dialectes, nombre bien inférieur à celui des idiomes parlés dans cette partie du monde. Les principales familles sont celles des idiomes esquimaux, des idiomes athapaskas, des idiomes’ algonquins, des idiomes iroquois, des idiomes cheroki, des idiomes choctaw, des idiomes natchez, des langues sioux, des langues pawnies, des idiomes de l’Orégon, des langues californiennes (le cochimi, le periai, le loretto), des idiomes goloutches.

Les langues de 1 Amérique centrale peuvent se rapporter à trois familles : 1» celle des idiomes primitifs de l’Amérique centrale ou quicho-mayas ; 2<> la famille othomi, dont la simplicité rappelle le chinois (elle a été mentionnée dans la ire classe) ; 3" la famille aztèque, qui a pour type le nahuatl ou mexicain proprement dit.

Les idiomes moxos sont les représentants les plus barbares des langues de l’Amérique du Sud. Les langues guaranies ou brésiliennes se rattachent aux idiomes moxos. Un dialecte du guarani a reçu des Portugais le nom de lingoa gérai. La langue chilienne est un rameau des langues guaranies. Au nord des langues guaranies se rencontrent les langues caraïbes.

On ne sait presque rien des idiomes des peuplades des pampas et de la Patagonie ; mais presque toutes les langues américaines, dont nous avons indiqué les familles principales, ont une structure établie d’après le principe de l’agglutination excessive.

— 3* classe. Langues à flexion.Famille sémitique. Branche arabique ou méridionale : Dialectes de l’arabe ; éthiopien, araharique ; himyarite.

Branche hébraïque ou centrale : Dialectes