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action toxique sur les nerfs, acide cyanhydrique, conicine, font cesser toute phosphorescence. Les organes phosphorescents sont des capsules à parois délicates, remplies de cellules polygonales. De ces cellules, les unes, transparentes, paies et entièrement comblées par une masse moléculaire très-ténue, sont les éléments phosphorescents ; les autres contiennent des grains blancs, qui ne sont que de l’urate d’ammoniaque servant à réfléchir et à disperser la lumière. Entre ces cellules se ramifient des trachées et des branches nerveuses. Les femelles du lampyre splendidule présentent, à l’abdomen, deux rangées, d’organes phosphorescents libres (quatre ou cinq de chaque côté) ; trois organes analogues adhèrent à la partie ventrale du sixième ou du septième segment abdominal. Le mâle né possède que les organes adhérents au squelette chitineux ; ils sont fixés aux sixième et septième segments.» (Ch. Robin et Littré.)

Les lampyres vivent très-longtemps dans lé vide et dans différents gaz. Privés par mutilation de l’appareil phosphorescent, ils continuent à vivre, et la même partie, ainsi détachée, conserve pendant quelque temps sa phosphorescence. Toutes les espèces de lampyres brillent pendant la nuit. La lumière qu’ils répandent est plus ou moins vive, d’un blanc verdâtre ou bleuâtre. Il paraît qu’ils peuvent en varier l’intensité et la couleur. Ce sont des insectes nocturnes. On voit souvent les mâles voler, ainsi que des phalènes, autour des lumières, ce qui peut porter à conclure que la lumière les attire et que la phosphorescence, beaucoup plus intense chez les

femelles, est un mode d’appel pour les mâles. Pendant le jour, ces insectes restent cachés sous l’herbe. Chez les deux espèces de lampyres que nous possédons en France (noctiluque et spendidule), la femelle est aptère et possède seule la propriété lumineuse. En Italie, au contraire, chez l’espèce vulgairement appelée luciole, les deux sexes sont ailés. La larve de nos lampyres ressemble beaucoup à la femelle à l’état parfait, et possède, mais à un faible degré, le pouvoir éclairant. Le nombre des espèces de lampyres connus est supérieur à soixante. Mais certains entomologistes, n’admettant dans ce genre que

les espèces dont la femelle est aptère, ne reconnaissent que quatorze espèces, dont cinq européennes.

LAMPYRIDE adj. (lam-pi-ri-de — rad. lampyre). Entom. Qui ressemble ou qui se rappone au lampyre. Il.On. dit aussi lampyhikn, 1KNNB.

« — s. m. pi. Tribu d’insectes coléoptères, de la famille des malaoodermes, ayant pour type le genre lampyre»

— Encycl. Les coléoptères de la tribu des lampyrides se distinguent par les caractères suivants : corps mou, aplati, dépourvu de vésicules ; léte découverte ou cachée en grande partie par le corselet, sans étranglement à la partie postérieure ; mandibules entières ou unidentées, palpes plus grosses à l’extrémité qu’à la base, les maxillaires presque toujours plus longs que les labiaux ; élytres mous, manquant parfois, mais seulement chez les femelles ; segments abdominaux le plus souvent phosphorescents. Cette tribu, très-nombreuse en espèces, renferme plus de cent genres, d’après les travaux les

filus récents. Les larves se tiennent’ dans es bois morts, humides, à demi décomposés, sur la terre, dans les forêts, les prairies, les haies. Leur tube intestinal a une fois et demie la longueur de leur corps et est revêtu de tuniques minces, entièrement diaphanes. L’œsophage Se renfle, de manière à former une espèce de jabot qu’une valvule annulaire sépare du ventricule chylitique, lisse, droit, membraneux. L’intestin grêle est filiforme, flexueux, marqué de rides transversales près du cœcum. Presque tous les insectes actuellement compris dans la tribu des lampyrides se font remarquer par la richesse et l’éclat de leurs couleurs. À l’approche de quelque danger, on les voit replier vivement leurs antennes et leurs pattes contre leur corps, et, dans cette position, garder une immobilité complète. Tous paraissent être carnassiers. La tribu des lampyrides a été divisée, par quelques naturalistes, en deux sections, d’ailleurs peu distinctes : Celle des lycusites et celle des lampyrites.

LAMPYRITE adj. (lan-pi-ri-te — rad. lampyre). Entom. Qui ressemble au lampyre.

— s. m. pi. Section de la tribu des lampyrides : Les larves des lampyrites vivent à terre dans les prairies. (Chevrolat.)

LAMOIÏE (François de Bourguignon-BuSsiérk de), médecin français, né à Port-Saint-Pierre de la Martinique en 1717, mort en 17S7. Il.se fit recevoir docteur en médecine à Montpellier (1740), où il se livra à l’enseignement libre. Son ouvragé le plus important a pour titre : Recherches sur la pulsation des artères, sur le mouvement du cerneau dans les trépanés, et sur la couenne du sang (Montpellier, 1769, in-4<>). On doit encore à Lamure : Tkeoria febris^ (Montpellier, 1740, in-8o) ; Theoria inflammationis (1743, in-8o) ; Qu&stiones medicinte pro cathedra vacante per abitum Fitz-Girold (Montpellier, 1749, in-8o) ; Conspectus physiologicus (1751, in-4<>) ; Positiones ex physiologia générali corporis humani depromptm (1761, in-4o) ; Primx iinea patholoyicœ et iherapeutiez (1766, in-8o) ; Positiones

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semeiotics (17C7, in-4o) ; Nouveaux éléments de matière médicale (1784, in-4o), etc.

LAMUS, fils de Neptune et roi des Lestrygons.

il Fils d’Hercule et d’Omphale.

LAMY (Guillaume), médecin français, né à Coutances. Il vivait au xvne siècle, se fit recevoir docteur à Paris -(1672) et exerça son art dans cette ville. l’artisan des idées.sensualistes, il soutint, dans ses écrits, que l’on considère à tort l’homme comme supérieur aux bêtes.’ C’était un ennemi déclaré de la transfusion du sang. Nous citerons de lui : Lettre à M. Moreau contre les prétendues utilités de ta transfusion (Paris, 1668, in-4o) ; De principiis rerum libri III (Paris, 1669) ; Discours anatomiques (Paris, 1675) ; Explication mécanique des fonctions de l’âme sensitive, où l’on traite de l’organe des sens, des passions et du mouvement volontaire (Paris, 1677).-Un médecin du même nom, et qui vivait à peu près à la même époque, Honoré Lamy, né à Lyon, a composé’un Abrégé chirurgical, tiré des meilleurs auteurs (Paris, 1644).

LAMY (Bernard), philosophe et érudit français, né au Mans en 1640, mort à Rouen en 1715. À dix-huit ans, il entra dans la congrégation de l’Oratoire, compléta ses études à Paris et à Saumur, puis rut nommé professeur de philosophie à Angers. Le Père Lamy était un adepte convaincu du système de Descartes, tandis que ses collègues d’Angers étaient toujours partisans d’Aristote, c’est-à-dire des formes scolastiques. Ne pouvant le convaincre, ils lui firent défendre d’enseigner les principes cartésiens. Le fervent cartésien ayant refusé d’obéir, un arrêt du conseil lui enjoignit de soumettre ses cahiers de professeur à une enquêté royale, et un deuxième arrêt (1675) lui enleva la faculté de professer dans toute l’étendue du royaume. Il est bon d’ajouter qu’il était janséniste en même temps que cartésien. Cependant Sainte-Marthe, supérieur de l’Oratoire, et Le Camus, évêque de Grenoble, tous les deux jansénistes, intercédèrent pour lui auprès du roi, et, après huit mois d’exil dans un couvent du Dauphiné, on lui permit de professer la théologie au grand séminaire de Grenoble. Le Camus ne tarda pas à en faire son vicaire général, et Lamy attira particulièrement sur lui l’attention publique, en amenant la conversion d’un ministre réformé, du nom de Vignes, qui jouissait auprès de ses coreligionnaires d une grande considération (1684). Les oratoriens le rappelèrent à Paris, au séminaire de Saint-Magloire, en 1680. Mais là, la publication de son Harmonie évangéiique (16S9) le contraignit d’aller se réfugier à Rouen, pour échapper à M. de Harlay, archevêque de Paris. Il y mourut, en 1715, d’une maladie de langueur. Il laissait un grand nombre d’ouvrages relatifs à la théologie, à l’Écriture sainte et à l’histoire ecclésiastique. Le Père Desinolets en a donné le catalogue complet. Parmi les manuscrits qu’il n’eut pas le loisir de publier de son vivant, on remarquait une Histoire de la théologie scolastique, vivement regrettée des hommes spéciaux. Le Père Lamy dut la plus grande partie de sa notoriété à son zèle pour Ta philosophie de Descartes et aux persécutions que ce zèle lui attira. On cite, au nombre des principaux ouvrages de l’auteur : l’Art de parler, avec un discours dans lequel on donne une idée de l’art de persuader (Paris, 1675, ’ ! vol. in-8u), traduit en plusieurs langues ; Traité de mécanique, de l’équilibre des solides et des liqueurs (Paris, 1679, 1 vol. in-12), composé d’après les principes de Pascal sur la matière ; Traité de ta grandeur en général, qui comprend Varithrnétique, l’algèbre et l’analyse (Paris, 1680, I vol, in-12) ; Entretiens sur les sciences (Lyon, 1684, l vol. in-12) ; J.-J. Rousseau a le lut et relut cent fois, » dit-il dans les Confessions ; Éléments de géométrie (Paris, 1685, 1 vol. in-8o) ; Démonstration de la vérité et de la sainteté de la morale chrétienne (Paris, 16SS, 1 vol. in-12) ; App&ratus ad Biblia sacra (Grenoble, 1687, 1 vol. in-fol.), le plus considérable des ouvrages du P. Lamy ; il a longtemps fait autorité.

LAMY (Claude-Auguste), savant français, né à Ney (Jura) en 1820. Au sortir de l’École normale supérieure, il alla professer pendant douze ans les sciences physiques et naturelles dans divers collèges, se fit recevoir agrégé, puis docteur es sciences physiques, et l’ut nommé, en 1854, professeur de physique à la Faculté des sciences de Lille, qu’il quitta, en 1866, pour aller occuper la chaire de chimie industrielle à l’École centrale des arts et manufactures, à Paris. Depuis 1847, M. Lamy a

publié, sur la physique et la chimie, une vingtaine de mémoires ou de notes, insérés dans les Annales de chimie, dans les Comptes rendus de l’Académie des sciences et clans d’autres recueils savants. Ses travaux les plus remarquables, ceux qui ont le plusVïontribué à sa réputation de savant, sont relatifs à la découverte qu’il a faite, en 1862, d’un nouveau métal, le ihallium. M. Lamy est parvenu, par des procédés d’une grande délicatesse, à isoler ce métal des poussières ferrugineuses et arsenicales qui se déposent dans les chambres de plomb employées pour la fabrication de l’acide sulfunque, et, le premier, il en a fait connaître la véritable nature et les composés les plus importants. En 1863 et en 1869, il a donné, dans le grand amphi LANA

théâtre de la Sorbonne, de brillantes conférences, qui ont été très-suivies,

LAMV (dom François), théologien français. V, Lami.

LAMY (Louis-Eugène), peintre français. V. Lami.

LAMZWEEItDE (Jean-Baptiste), médecin hollandais, qui vivait au xvne siècle. Après avoir exercé la médecine à Amsterdam, où il fit partie du collège médical, il alla occuper à Cologne une chaire d’anatomie. Convaincu que les anciens avaient tout trouvé en philosophie, il se déclara constamment contre les novateurs et fut un des plus ardents adversaires de Descartes. Ses principaux ouvrages sont : Explication ’de la cause du mouvement des muscles (Amsterdam, 1667, in-12) ; Ilespiralionis swammerdammianE exspiratio (Amsterdam, 1674, in-S°) ; Monita salutaria de maguo thermarum et acidularum abusu confirmula (Cologne, 1634) ; De podagra (Cologne, 1685, m-ioV) ;’Èistoria naturalis molarum uteri (Leyde, 1686), où l’on trouve des observations pleines de sagacité.

LAN s. m. (lan — rad. lancer). Mar. Mouvement défectueux d’un navire qui tourne autour d’une verticale, soit par l’effet de la lame, soit parce que le gouvernail n’est pas tenu d’une main sûre.

’ LAN s. m. (lan — mot suédois qui signifie gouvernement, préfecture). Nom donné, en Suède, aux grandes divisions territoriales du royaume.

LANA (Ludovic), peintre italien, né à Modène en 1597, mort à Rome en 1646. Il eut, croit-on, pour maître Scarsellini et devint directeur de l’académie de peinture de sa ville natale. Lana s’attacha à imiter la manière du Guerchin, le dessin plein de hardiesse du Tintoret, et fut un coloriste habile et original. On admire dans les œuvres de cet artiste la variété et l’exçression des figures, et particulièrement ses têtes de vieillard, qui sont pleines de majesté. Nous citerons, parmi ses tableaux : Modène délivrée de la peste, son chef-d’œuvre, qu’on voit à l’église del Voto, à Modène ; le Christ sur la croix avec la Vierge, les saintes femmes et saint Jean, dans la même église ; la Mort de Clorinde, k la galerie ducale ; la Mort d’Haioplieme, au musée de Ferrure, etc. On lui doit, aussi des eauxfortes très-estimées.

LANAIRE s. f. (la-nè-re -•- du lat.. lanaria, laine). Bot. Genre de plantes, de la famille des hémodoracées, comprenant plusieurs espèces qui croissent au Cap de Bonne-Espérance.

LANARK, ville d’Écosse, ch.-l. du comté de son nom, sur une colline, près de la rive droite de la Clyde, à 51 kilom. S.-O. d’Edimbourg ; 7, S67 hab. Importantes filatures de coton ; blanchissage de fils ; fabrication de mousseline, tissus decoton, bonneterie ; manufactures de chaussures. Lanark était si

f>eu peuplée avant l’établissement de ses fiatures, que l’unique boucher de la localité ne se décidait jamais, dit-on, à tuer un mouton avant d’être certain du placement de tous les morceaux. La ville n’offre d’intéressant que les ruines de sa vieille église, dont la porte est surmontée de la statue de Wallace ; mais ses environs renferment plusieurs curiosités que nous allons décrire. A l mille à l’O. de la ville, se dressent les rochers escarpés de Cartlaud Crags, entre lesquels coule le ruisseau de Mouse-Water. Les rochers sont réunis par deux ponts dont l’un a été construit, dit-on, par les Romains. Sur la rive septentrionale du ruisseau, s’ouvre une grotte dans laquelle, selon la tradition, Wallace se cacha pendant quelque temps pour se soustraire à la vengeance des Anglais. Les chutes de la Clyde, à 2 milles 1/2 de Lanark, méritent une mention spéciale. Elles sont au nombre de trois : 1° Bonnington Fall, qui se recommande par les beautés du paysage environnant ; 2» Storiebyres, couronnée de rochers très-élevés et bordés de bois verdoyants ; 3° Corra Linn Fait, qui se compose de trois cascades par lesquelles la masse des eaux s’engloutit avec violence dans un abîme profond. « Tout à coup, dit un voyageur, un gouffre de 80 pieds s’ouvre devant vous, hérissé de rochers qui s’élèvent en amphithéâtre. La rivière s y précipite avec un fracas épouvantable. Arrêtée à trois reprises différentes, elle se divise en mille courants chargés d’écume, et des nuages roulent à sa surface, jusqu’à ce que, libre de tout obstacle, elle reprenne sa transparence et son paisible cours. a Entre Lanark et, les chutes de la Clyde, se trouve le village de Néw-Lanark, célèbre par les essais d’organisation sociale tentés par Robert Owen. « On y retrouve encore, dit M. Bsquiros, quelques traces de l’institution de Robert Owen ; mais le temps y a introduit. plus d’un changement, et il ne faudrait plus prendre aujourd’hui à la lettre les descriptions de ce village, si exactes qu’elles pussent être il y a une vingtaine d’années. Il règne pourtant encore une grande uniformité dans les habitations, ainsi que dans les mœurs et les occupations des habitants. Bien peu de personnes ont adopté le système de Robert Owen, mais tout le monde, dans la Grande-Bretagne, honore son caractère.» Il Le comté de Lanark, division administrative de l’Ecosse, est borné au N. par ceux de Dumbarton et de Stirling ; à l’E. par ceux de Linfithgow,

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d’Édimbourg et de Peebles ; au S. par celui de Dumfries, et a. l’O. par ceux d’Ayr et de Renfrew. Superficie, 250,560 hectares ; 632,141 hab. Ch.-l., Lanark ; villesprincipales : Glascow, Hamilton, Douglas. Ce comté renferme le bassin de la Clyde, qui compose la plus grande partie de son territoire. Son aspect est des plus variés. Au N.-O., s’étendent de 1 belles plaines le long des rives de la Clyde ; au centre et au N.-E., le sol est très-onduleux ; au S., se dressent des montagnes abruptes, telles que la.chaîne des Lotutherhills (985 met.), le Tintoc (722 met.), le Coulterfat (766 met.), et le Leadhills (1,006 met.). Le sol, peu fertile de sa nature, est cultivé avec soin et intelligence. Les basses terres voisines de la Clyde et du Douglas produisent des céréales, du chanvre, des légumes et des fruits. Sur d’assez vastes étendues de terrain, on ne rencontre que des landes ou des marais. Les pâturages nourrissent des bœufs, des moutons et des chevaux estimés. Ce comté possède d’abondantes mines de fer et de houille. Le district ferrugineux de Coaldbridge, qui a 100 kilom. d’étendue, offre partout le tableau de. l’industrie la plus active. Les différents hauts fourneaux qu’on y trouve sont les plus importants de l’Écosse. Le Gartsharry-Iron- Works est peut-être l’usine la plus importante qu’il y ait sur la terre. C’est dans la vallée méridionale du Lanark, au milieu des montagnes pelées dites Lowtherhills, que sont situées les mines de plomb les plus considérables de toute la Grande-Bretagne. On en évalue le produit annuel à 20,000 quintaux métriques ; et les ouvriers qui les exploitent habitent les villages de LeaashiU et de Wanlock/iead, où existent des écoles et des bibliothèques populaires. Ce district fournit aussi de l’alun et de la calamine. À Biggard, il existe aussi d’importantes mines de plomb. Outre ses mines et ses grandes industries métallurgiques, le comté de Lanark possède un grand nombre de fabriques et de manufactures qui pourraient le faire surnommer le Lancashire de l’Écosse. Elles fournissent à la consommation d’énormes quantités d’articles de grosse quincaillerie, de lainages, de cotonnades, de toiles, d’articles de bonneterie, de f loterie, de verroterie, cristaux, tapis, bière, iqueurs, etc. Le grand contre industriel du comté est Glascow. Le commerce très-étendu que fait ce comté est singulièrement secondé par la Clyde et son canal, ainsi que par un grand nombre de voies ferrées, dont les plus importantes partent de tîlascow et se relient aux autres chemins de fer de l’Écosse et de l’Angleterre.

LANARKITE s. f. fla-nar-ki-te ■— de Lanark, nom de lieu). Miner. Corps composé de sulfate et de carbonate de plomb.

—’ Encycl. La lanarkite est une substance translucide, à éclat vitreux, d’un blanc jaunâtre ou verdâtre foncé. Sa dureté est exprimée par le nombre 2, et sa densité par le nombre 6,7. Elle se présente en cristaux dont la forme dérive d’un prisme rhomboïdal oblique de 120u 45’. En poids, elle se compose de 53,10 de sulfate de plomb et de 46,90 de carbonate de plomb, ce qui répond à la formule SaO^PhO -h CaOSpbO. Ce minéral est réductible au chalumeau, sur le charbon. Il se dissout dans l’acide azotique avec un peu d’effervescence, et laisse un résidu abondant de sulfate de plomb. On ne l’a encore rencontré qu’à Leadhills, dans le comté de Lanark, en Écosse.

LANÀ-TERZ1 (François), physicien et jésuite italien, né à Brescia en 1631, mort en 16S7. Admis chez lesjésuites à Rome, en 1647, il professa la littérature dans divers collèges de son ordre, devint membre du conseil municipal de Terni (1556), puis s’adonna plus spécialement aux sciences. Après avoir fait des expériences de physique avec le Père Kircher, il se livra k des observations barométriques sur la montagne de la Madeleine, près de Brescia (1665), étudia les minéraux de cette contrée, chercha ensuite k pénétrer les lois de la cristallisation, inventa un semoir destiné k éviter ta perte du grain, et exécuta diverses autres machines de son invention, des horloges nouvelles, des engins pour éteindre les incendies, des oiseaux mécaniques volants, etc. D’une extrême activité d’esprit, Lana étudia le mouvement des corps projetés, combattit l’opinion de Copernic sur le mouvement annuel et diurne de la terre, corrigea Galilée relativement au mouvement sur les plans inclinés, fit des expériences sur l’élasticité de l’air, sur les effluves, sur les exhalaisons de la paille, sur la transformation des pierres précieuses, sur le moyen de concentrer l’alcool, s’occupa du mouvement perpétuel, chercha le moyen d’élever facilement les eaux, enseigna une manière de mesurer la profondeur de la mer et porta ses investigations sur les points les plus divers de la science. Lana passa les dernières an ■ nées de sa vie dans sa ville natale, où il fonda l’académie des Filesotici, dont il fut le président. Il lui arriva sauvent d’accorder une trop facile créance aux secrets dés alchimistes et même d’indiquer une voie sûre, selon lui, pour découvrir la pierre philosophale. Nous citerons parmi ses ouvrages : Rapprésentazione di san Vuleniino (Terni 1656, in-4o), drame religieux ; la Belta Soelata (Brescia, 1681), ouvrage mystique ; Magisterium naturs et artis (Brescia, 16S4-1692, 3 vol. in-fol.) ; Saggio sulta storia ua~