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et âiîn de rendre toute réconciliation impossible, il annonce que le roi do Navarre, s’il n’est pas le plus fort, feindra de se refaire catholique et ira à la messe, jusqu’à ce qu’il puisse lever le masque : que les ministres lui en ont donné dispense. Enfin, dans un énergique langage, il évoque le fantôme du peuple insurgé contre un roi maudit de Rome, menace adressée au roi Henri Hl, mais habilement déguisée sous tes protestations du respect, à Le peuple alors, dit-il, bondirait de turie, et, comme une mer écujnanle, il pourrait bien engloutir.le patron et les matelots, et le navire tout ensemble. »

L’esprit de la faction ultracatholique est tout entier dans cette œuvre de l’un des Seize ; l’effet en fut puissant et se fit sentir pendant plusieurs années, signalées par une foule de répliques et de contre-répliques,

AïCrli » s<-m<MK » aux protçatnnla, OUVrage

écrit par Bossyet à "la suite do son Histoire des y’ariaiipns, pour’répondre aux attaques des protestants contre cè.l ouvragé. Ces avertissements sont au’nombre de six. Le premier

enseignée dès les premiers siècles. Le second fait ressortir l’impiété des chefs du protestantisme, dont les enseignements tendent à représenter Dieu comme l’auteur du péché.

Sans le troisième, Bossuet démontre que, d’après les aveux mêmes de Jurieu, on’peut se sauver dans l’Église romaine, et que le reproche d’idolâtrie fait au* catholiques par lespro, tesitan1ts n’est fondé que sur la mauvaise Jfçj ! L’uyertissement suivant est consacré a un jpxpôsé.complet do la doctrine chrétienne sur le mariage, et des erreurs dans lesquelles sonttombés les protestants à ce sujet. Le cinquième avertissement faite de l’origine et dés droits de la souveraineté:Bossuet y examine la question de savoir si les peuples peuvent s’insurger contre les princes qui persécutent la religion, et il semble quelquefois leur reconnaître des droits devant’lesquels celui du souverain doit fléchir ; mais il faut bien remarquer qu’il s’agit ici uniquement de l’intérêt religieux, et il ne faudrait pas en conclure que Bossuet, s’il vivait de nos jours, combattrait dans les rangs du libéralisme. Enfin, le sixième . et dernier avertissement est divisé en trois parties, dont la première a pour objet le mystère de la Trinité et l’invariabilité des traditions de l’Église sur ce dogme, tandis que les deux autres partiesfont voir l’impossibilité de fixer le dogme d’aprèslesprincipes de Jurieu, comme d’après ceux de tous les adversaires du catholicisme.

Les Avertissements sont une œuvre de pure polémique religieuse, qui, pour nous, a perdu une grande partie de son intérêt. On ne les lit •guère aujourd’hui; mais si d’autres questions plus actuelles "n’occupaient pas toute notre attention, on y trouverait certainement toutes les qualités qui ont fait de Bossuet le plus grand de nos orateurs sacrés et l’une des lumières les plus éclatantes du grand siècle. Dans les œuvres complètes de Bossuet, in-4o, ces Avertissements forment le tome III de l’Histoire’des variations.

Averlissemenl

à M. Considérai..,. r.„

•priété, brochure publiée par Proudhon, en 1842, avec cette épigraphe:La propriété, c’est le monopole (tous les économistes). L’auteur commence par signaler, comme l’expression la plus éclatante du mouvement civilisateur, une espèce de conspiration instinctive qu’il découvre partout contre la propriété. Le régime propriétaire est menacé, et par le développement du droit administratif, et surtout par l’analyse économique. Economistes industriels, financiers, (égistes et moralistes, travaillent avec une émulation naïve à cette démolition ; les efforts inconscients de ces quatre espèces viennent, comme autant de rayons, converger à un point commun, qui est leliut suprême de la science et qu’on peut, a défaut d’un nom plus précis, appeler droit de possession ou égalité. En un mot, la propriété va se transformant, ic dénaturant, se détruisant; elle fut légitime comme préparation à l’ordre, comme" moyen de transition, non comme institution, définitive. Il est absurde d’attribuer à ce/ajt d ! embryologie sociale une perfection et, une.perpétuité qu’^1 n’a pas. Quand l’être organisé s’éveille à la vie, il puise sa première nourriture h une source spéciale et préparée pour lui seul ; mais’voici que la plante grandit, que l’enfant croît et se fortifie ; aussitôt les cotylédons tombent, la mamelle se dessèche et tarit. Ne voit-on pas que la propriété est épuisée et que— ses fils vigoureux demandent une plus forte nourriture ?

C’est à Adam Smith et à Ricardo que Proudhon va demander les prémisses de ses raisonnements égalitaires. Ces économistes, dit-il, ont remarqué les premiers que la véritable mesuredesvaleursétaitle travail des hommes. De là cette formule:Chaque produit vaut ce qu’il a coûté de temps et de dépense. Contre les conséquences dé ce principe, on objecte vainement la distinction de la valeur en usage et de la valeur en échange. La valeur en usage, l’utilité.naturelle, ne tombant pas soùs la production, ne doit pas affecter l’échange ; on doit distinguer entréles choses de consommation journalière et les instruments de production ; ceux-ci, doivent rester inaliénables ; il doit être défendu’do les accaparer’h’I’uide d’économies individuelles. Pas plus que l’in AVE

strument naturel de production, le talent naturel ne doit figurer dans une catégorie parallèle au travail, comme principe et mesure de la valeur. Que la capacité acquise soit rangée dans les frais de production, rien de mieux ; mais les inégalités naturelles de talent doivent disparaître par la spécialisation rationnelle et la classification régulière des fonctions et par

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10G3

iX, l’équi

«; n.vellement,

libre d’os intelligences, équilibre qu’amenuront naturellement l’instruction incessante des masses et l’accumulation de la science générale. Ainsi tombe la formule fouriériste:Capital’,’travail et talent. En conservant des degrés différents de fortune, le phalanstère maintient la distinction de riches et 3e pauvres. Or, toutes les misères sociales viennent de cette source. La société, dans son ensemble, peut gagner en morale, en lumières, même en richesse; mais tant que cette société renfermedes’moyens et des extrêmes, il n’y a pas de félicité publique.

Du reste, trois préjugés scientifiques s’élèvent contre te fouriérisme, avant tout examen do détail. D’abord, il y a opposition entre un mécanisme industriel qui exclut la divergence d’intérêts, la. loi d’offre çt de demande, la concurrencé, ’et "un mode.de distribution’des revenus" qui conserve le s* catégories sociales résultant du régime propriétaire. Ensuite, " la prétendue science spci.ale de Fourier ne présente nullement ce caractère commun à toutes les sciences, de partir de vérités simples et universelles et de s’élever ensuite à l’infini, conséquémmept de laisser le champ toujours ouvert’à ! tte nouvelles’études, et d’exciter l’esprit par des problèmes sans cesse renaissants. Enfin la méthode de Fourier, méthode dite du grand écart, qui consiste à se placer tout à fait en dehors des.idées civilisées et de rompre brusquement avec toutes les notions anté-harmoniennes", est à bon droit suspecte, en ce qu’elle déclare non avenu le travail de l’humanité, et refuse de reconnaître un sens à l’histoire.

En terminant sa brochure, l’auteur s’adresse aux égalitaires d’abord, puis aux propriétaires. Aux premiers il dit:« Plus de sociétés secrètes; plus d’insurrections. Détruisez le gouvernement actuel (c’était le gouvernement de Louis-Philippe), et au lieu de cette égalité à laquelle vos cœurs généreux aspirent, vous n’obtiendrez qu’une répétition de la république conventionnelle ou directoriale, interrompue violemment elle-même il y a quarante-quatre ans, au 18 brumaire. » Aux seconds il dit: « Votre propriété est indéfendable; mais votre condition acquise, mais le bien-être de V03 enfants et les avantages présents de vos familles, fondés sur un ordre de choses— quevous n’avez point fait, sont inviolables et sacrés. Ne craignez donc rien pour vous ni jouissances… Mais n’espérez, d’aif

ments, nous faire ravi ■ *

appelez fanatisme et chimère, et qui n’est que le sentiment de nos justes droits:l’enthousiasme qui nous possède, l’enthousiasme de l’égalité est inconnu de vous. C’est une ivresse plus forte que le vin, plus pénétrante que l’amour, passion ou fureur divine, que le délire des Léonidas, des saint Bernard et des Michel-Ange n’égala jamais. » Proudhon est tout entier dans ce dernier passage.

avertisseur s. m. (a-vèr-ti-sour-rad. avertir). Celui qui avertit; Je ne parle pas

en homme qui paye mal ses -ave

(D’Aubigné.) Je suis fâche de n' d’AVERTissuim à côté de moi, car je

extrême docilité pour les corrections. {J. do Maistre.),’’

— Par ext. Ce qui sert à avertir, ce qui donne un avertissement —. Les infirmités humaines sont des avec-tisseursde là mort. (Montaig.) Les cyprès, ces avertisseurs sépulcraux étaient devenus mon’cauchemar. (Th. Gaut.) •’■

— Autrefois, , 0’ncicr qui annonçait l’approchédu roi, à l’heure du dîner.

— Théiit. Employé chafgô, "dàns un théâtre, de prendre par écrit les répliques de toutes les entrées des comédiens en scène, et d’avertir ceux-ci une ou doux minutes d’avance. Cet emploi, tout exceptionnel, n’existe guère qu’à la Comédie-Française ; il a cependant son équivalent dans certains théâtres et yiçrit alors s’ajouter à d’autres fonctions.

— Phys. Avertisseur télégraphique, Sonnerie que le courant électrique met en mouvement, et qui avertit l’employé de se tenir prêt à recevoir une dépêche.

— Mccan. Marteau qui, dans les mines, est adapté, soit à une machine hydraulique, soit a une machine à molettes, soit à une roue de bocarû, pour avertir dos mouvements en frappant sur uno<plaquo de métal à chacune des revolùtiqns.

; — Adjectiy..Qui est destiné à donner un

avertissement, un signal : Le sifflet avertisseur a été appliqué à la navigation. (L. Figuier.) C’est surtoxit pour la navigation à vapeur que, dans les mauvais temps, il serait utile de pouvoir disposer d’appareils avertisseurs d une grande force et surtout d’une certaine durée d’action, (h. Figuier.)

— Eneycl. Dans les bureaux où sont installés les appareils destinés à transmettre où à recevoir des dépêches télégraphiques, on

ment appelé avertisseur, parce qu’il sort à

avertir l’employé de se tenir attentif k la c<

respondancé. Ce mécanisme consiste en

mouvement d’horlogerie qu’on remonte comi

pendule, et qui, dans son étafjOrdinaii

électro-aimant. Aussitôt que le courant électrique vient à passer, l’électro-aimant attire la piècç de fer, l’arrêt est dégagé, le mouvement d’horlogerie devient libre et anime un marteau’qui fuit résonner un timbre pendant plusieurs ininutes. En mêmétemps, une tige, qui était aussi retenue par l’arrêt du mouvement d’horlogerie, apparaît et offre aux regards de l’employé un petit écriteau portant le mot : Répondez.

•AVES (îles d’) ou DES OISEAUX, petit groupe d’îles des Antilles hollandaises. Près de là, ceinture’dé rochers sur’lesquels l’èscàdre française de l’amiral d’iîstrees lit naufrage en 1678 ; Ces îles tirent leur nom des innombranles oiseaux (en latin avis) qui y ont’leur

retraite.’’’’"’’

AVESAM (Joachim), poète italien, né h Vérone én’l74i, mort en 1818. Il’fut’d’abord jésuite, puis p’rofdssçur, après la suppression de soi » ordV, e. On a de lui des Poésies latines et italiennes ; les AJétq’morp/ioses, poiime où l’on admire une’versification élégante et facile, une narration pleine de grâce et l’art de présenter en badinant d’utiles leçons ; diverses autres poésies ; enfin une édition expurgée du Roland furieux, où il a remplacé les passages un peu libres par "des’morceaux où il imite heureusement fa manière ne l’Arioste.

>VESBURY (Robert £>■’), historien anglais, mort en 1360. Ù était archiviste de l’archevêché de Cantorb’éry. Sa chronique est intitulée : Mirabilia Cesta mapnifici régis Anglia : domini Edwardi tertiù Elle présente le récit des événements du règne d’Édouard III, jusqu’en 1356 seulement. Cet ouvrage, assez curieux, n’a été imprimé qu’en 1720, par Thomas Hearne. — ■’

AVESNE (François d’), publiciste français, né à FIeurance"(Armagrïac), mort vers 1662. Il a publié, sur les affaires de son temps, un grand nombre d’écrits, dont quelques-uns lui attirèrent des persécutions. Ces écrits sont souvent empreints d’illuminisme et de mysticité, mais contiennent quelquefois des idées très-hardies pour lé.temps. Voici les titres de quelques-uns:De la puissance qu’ont les rois sur les peuples, et du pouvoir des peuples sur les rois (1G50) ; Epltre à Henri Ii’l ;’Soupirs français sur la’paix italienne ; Ambassadéde la bonne paix générale ; le Journal des délibérations tenues en parlement (1650) ; Advis d’un religieux contre les faiseurs de libelles diffamatoires; etc.’’’’"’•,

AVESNES, ville de France ({v’ord), ch.-J’io.u d’arrond. et de 2 cant. ; place dé guerre, sur l’Helpe-Majeuro, à in kilonï. S.-E. de Lille) e.t à 195 kilom. de Paris ; pop. aggl. 2, 738 hab.pop. tôt. 3, 516 hab. L’arrûnd. À 10 cant., 153 comm. « et 157, 521 hab’.’Tribunal dél » instance, collège communal1, b’ibîiothèque ; bonneteries, brasseries’;’briqueteries, " scieries de niarbre, tanneries, ■fromages, dits de Marolïès" ; dans les environs, forges, mines de fer, hauts fourneaux, verreries’et clouteries. On remarque dans cette ville, fortifiéé d’aprèsîo système de Vaubân, la cathédrale, l’hôtel de ville et’le palais de justice". Àvesnes.àppartint longtemps aux comtes de Flandre ; en 1-477, elle fut prise et ruinée par Louis XI, qui en lit passer tous les habitants au’fil de l’épée ; én’1559,’elle tomba au pouvoir des Espagnols ; lès Russes s’en emparèrent en 1814 et le ? Prussiens en 1815, à la’suite de l’explosion d’une poudrière, qui ladétruisit presque fout entière. Depuis, elle a été rapidement rebâtié. ’"’’’■■■>■■

Le château d’Avesnes, en Hainaut, adonné son nom à une ancienne famille, connue dès le commencement du xie siècle, et dont il ne restait, en liop, qu’une fille, mariée dans la famille û’Ois’y. De ce mariage est sortie une nouvelle maison d’Avesnes, représentée à la fin du xiiie siècle par Jacques, seigneur d’Avesnes ; de Leuze, "de Landrecics, de Condé et do Trclori, qui laissa deux fils. Gauthier, l’aîné, n’eût qu une fille, Marie, qui porta la terre d’Avesnes dans la maison de Chàtillon. Le cadet, BoUchard d’Avesnes’, épousa’Marguerite ; ’comtesse de Hainaut, plus tard comtesse do Flandre, à la mort de sa’sœur Jeanne, et fut l’auteur d’une nouvelle maison de Hainaut, éteinte en 1345, en la personnéde Guillaume d’Avesnes, comte de Hainaut et de Hollande, dont la sœur et héritière, mariée à Louis, duc de Bavière, empereur’d’Allemagne, porta les comtés de Hainaut, de Hollande et de Zélande dans la maison de Bavière.

y. Hainaut.’’"

AvESNES-LE-COMTE, ch.-lieu de cant. (Pasde-Calais), surl’Hcpre ; arrond". de Sà’int-Pôl ; pop. aggl:1, 454 hab. —pop. tôt. 1, 518 hab. Fabriques de savon, raffineries de sel.

AV.ESMEUES, commune du départ, delà Mayenne, arrond. de Laval; pop. aggl. 1, 084 hab. — pop..tôt. 3, 512 hab. L’église (monument historique), construite en 1534, est l’une des plus intéressantes du département. Lieu

nombré considérable dé

L’antique image de N.-D. d’Ave :  !

partie détruite nar le temps, est vénerie dans une grande et telle église gothique, que respecta, heureusement, le marteau de la Révo AVESPRÉE s. f. a-vc-prô — du lat. vesper, soir)."Àùtrôf., Soirée, il On disait aussi ves- ï’RÈEj qui est encore en usage dans certaines

AVESPREMESNTT s. m. (a-vc-pre-man — du lat. vesper, soir). Autref., Chute du jour.

AVESPRI, IE (a-vè-pri) part. pass. du v. Avesnrir. Surpris par’la "nuit : Voyageur AVESrru. Il Vieux mot.

AVESPRfR y. n. ou jntr. (a-vè-prir — du |at’. V$per, " *soir).’Vieux’mot’qui signifiait Devenir sonijjrç. IJ Apuiter.

g’avesprir y. pr. S’attarder, se laisser surprendre par la nuit.

AVESSAC, commune du dép. de la Loire-Inférieure, arrond. de Savenay ; pop. aggl. 214 hab. — pop. tôt. 2,834 hab.

Avesta (Zend), nom-sous lequel on désigne généralement les livres sacrés des Parsis ou adorateurs du feu, et dont on attribue la composition à Zarathustra, autrement dit Zoroastre. Cependant, il serait plus logique de les appeler Avesta tout court, au lieu de Zend-Avesta, car le mot Avesta signifie littéralement texte, tandis que Zend désigne le commentaire destiné à interpréter ce texte ; c’est pour cette raison que nous préférons, dans le Grand Dictionnaire du XIXe siècle, désigner ces livres sous le titre d’Avesta. Les traditions des Parsis nous apprennent que les livres sacrés dont il est question étaient originairement partagés en trente-deux sections ou volumes ; mais qu’Alexandre le Grand, vainqueur de Darius, les avait brûlés, après s’être contenté d’en faire traduire tout ce qu’ils contenaient de renseignements scientifiques, principalement sur la médecine et l’astronomie. Il y a beaucoup de motifs qui doivent nous mettre en garde contre l’authenticité de cette traduction ; mais il n’en est pas moins vrai, en tout cas, que la conquête grecque eut des résultats désastreux pour l’ancienne religion nationale de la Perse et pour ses monuments littéraires. Ce n’est que lors de l’avènement au trône d’Ardéchir (V. plus haut ce mot), le premier des princes Sassanides, vers l’an 220 apr. J.-C., que l’on s’occupa de recueillir les textes dispersés par la conquête ou de restaurer ceux qui avaient été mutilés. Ce roi et ses successeurs s’occupèrent activement de rassembler tous ces fragments et de les réunir en un seul corps, constituant l’Avesta qui nous est parvenu. Cependant tous les livres réputés sacrés par les Parsis ne doivent pas rigoureusement être compris sous le nom d’Avesta. Cette dénomination appartient plus spécialement aux trois appelés Vendidad, Vispered et Yaçna ; les autres sont plutôt désignés sous le nom générique de Khorda-Avesta, c’est-à-dire Petit Avesta. On divise aussi quelquefois l’Avesta d’une manière différente:en Vendidad-Sadé, comprenant le Vendidad, le Yaçna, le Vispered, et en Boundehech, œuvre beaucoup plus récente, écrite en pehlvi, et probablement traduite d’un ancien original zend qui a disparu.

Le Vendidad est partagé en vingt-deux fargards ou divisions, qui traitent principalement de cosmogonie, et peuvent être considérées comme le code civil et religieux des anciens Parsis. Le premier fargard raconte comment Ahura-Mazda (l’Ormuzd des Persans modernes), l’esprit excellent et parfait, créa les mondes au nombre de seize, et comment Angro-Mainyu (l’Ahriman des Persans modernes), le principe du mal, donna naissance à tous les démons qui les infestent. Dans le second fargard, Zarathustra (Zerdoucht ou Zoroastre) ordonne à Yima d’annoncer à l’humanité la loi sacrée qu’il lui a enseignée. Le troisième fargard commence par l’énumération des cinq choses les plus agréables, des cinq choses les plus désagréables et des cinq choses qui peuvent procurer le plus de satisfaction dans ce monde. Le quatrième fargard peut être considéré comme le code criminel de l’Avesta ; il entre dans les détails des différents crimes et délits qui peuvent être commis, et prononce les.peines qui doivent être appliquées à ceux qui s’en sont rendus coupables. Les huit fargards suivants donnent différentes recommandations à propos des impuretés causées par le contact des cadavres. Le treizième fargard décrit deux espèces de chiens, l’une créée par Ahura-Mazda, et qu’il faut respecter, l’autre créée par Angro-Mainyu, et qu’il est méritoire de tuer ; le reste de ce fargard et le contenu du fargard suivant tout entier sont exclusivement consacrés à la manière dont doivent être traités les chiens, question très-importante dans une contrée qui semble avoir été désolée par les loups. Le seizième fargard, après avoir parlé des enfants illégitimes, termine encore par la manière dont on doit élever les jeunes chiens. Le dix-septième a rapport aux impuretés contractées en coupant ses cheveux ou en nettoyant ses ongles. Le dix-huitième parle des diverses cérémonies qui doivent être pratiquées pendant la nuit et au lever du soleil ; il donne, en outre, différents préceptes de morale, de décence, etc. Le dix-neuvième raconte comment Angro-Mainyu essaye de tuer Zarathustra, et comment celui-ci, à l’aide des armes que lui a fournies



nom sous lequel on désigne géneràïéji’iehf’lés livres sacrés des Parsis ou adorateurs" du fo.ù,’, e]t dont oh attribue |acompositiîm hrZ’qva’flms’fr(f, autrement’dit Zoroasir’è. Cêgçndàni ! il « serait » plu ? logique do les appeler Avés’tà tout court, au lieu de Zcml-^ Âvesta, car le mot Avesta'signifie littéralement 'fextè’, tandis enie Zqnd désigne le commentaire destiné k interpréter ce texte ; c’est pour cetté raison qué nç-ui préférons, dans le (Irhntl Dictionnaire dtïXlfr siècle, désigner ces livres sous le titreJ<TAûrà/ «:Lés traditionsdes Parsis nous’apprennent qué les livres sacrés don’t’ïl est question étaient originairement partages en trente-deux sections où volumes ; niais qu’AJexandréléGrand, vainqueur de Darius, les avait’briffés, après s’être contenté Û’éri faire.traduire tout ce qu’ils contenaient dé « renseignements » soientiii’qûes, principalenîent sur ld médecine eï l’astronomie. Il y a beaucoup de motifs qui doivent ; nous mettre en gardé contre l’authenticité de cette traduction; mais.’il’n’en’ést pas m’oins vrai, en tout bas’, que la’cônqùètegrécqùe eut des résultats désastreux pour l’ancienne religicin nationale dé l’a Perse et’poûr’ses monuments littéraires. Ce ri’éstquéloi-s de l’àvênement’àu trône à’Ar■dcéhir (V.’pHis’haut’ce mot)’, le premier des princes Saèsanides1, vers" l’an 220 apr. J.-C, que l’on s’occupa’de recueillir’les textes dispersés par’! a""côriquête ou de restaurer ceux qui’avaient fété’mutilés. Ce roi’et ses successeurs s’oebupérent activement de rassembler tous’c’ès fragments’et de les réunir en un s’eut corpsV’constituant VAoesta qui nous es’t parvenu. Cependant tous" lès livres réputés Sacrés par Tes parsis ne doivent pas rigoureusement être compris soùs’le nom d’Avesta. Cettç’dénominatiôh appartient plus spéciale-méntaux’t’rôis appelés VendidadI’Vispercd et 'Yaçna ; les autres sont’plijtot Uésigriés sous le nom générique âéKnordd-Â’iesla, c’est-àdire Petit Avesta. On divise aussi quelquefois YAvesià d’urie iii’arii’èrè’différentô  : en’Vèndidad-Sadé,’comprenant le Vendidad, le Yàçna, le Vispered, « ét’<m » tBbùndeftech, œuvi-ébeaucoup pïuê’Véééntè’, écrité en pehlyî, et probablement’ traduite d’un’ancien original send qui a dispaxu.

Le Vçndida4 es, t partagé en.vingt-deux fargards ou arasions’, qui traitent principalement de cosmogonie, et’peuvent’être considérées commé le code civil et religieux des anciens Parsis. Le premier faryard raconte comment Almra-yazda’iyprmûzd. des Persans.modernes), l’esprit excellent et partait, créa les mondé^ au’nombre "de scige ; et comment.’Angr’o-Alàinyù (i’Ah’rim’an des Persans modernes), le principe du mal’, donna naissance h tous les Semons qui les ïnfés.tent. Çans lesecond fargard] Z’àrat/mslra (ferdoùc/rf ou "Zàroast’re) ordonne à’'Yimà d’annoncer.a l’humanité la loi sacrée qu’iJ’Jufa.ense.ignéc. Le ïroisième fargqrd commence par l’énumeration des cinq choses les plus agréables ; des cinq chosesTes plus’désagréables et des cinq choses qui péùyen’.t procurer le plus de satisfaction dans co monde ! Le quatrième targard peut être "considéré’comme le code criminel déi’AuflA^a, — ilcn.t’re dans’.les détails des différents criniès et délita qui peuvent êtrecommis, çt prononce les peines qui doivent être’appliquées’V ceux qui s’en sont rendus coupables’. Les huit’fargards suivants donnent ’différentes’recommandations à propos des’impuretés causées parle contact des cadavres. Le treizième faryard.décrit deux espèces de* chiens, l’uné créée par AlmraMazda, et qu’il faut respecter, l’autre créée par Angro-Mainyu, et’qu’il est méritoire de tuer ;’le reste de ce 'fargard’et le bon, tenu du fargard suivant t’ont entier’sont exclusivement consacres àlâ manière dont doivent être traités’les chiens,’qi ; ést ; on très-.iniportiinte "dans une contrée qui semblé avoir été désolée par les loups. Le"’seizième 'fargard, après avoir parlé des enfants illégitimes, termine encore par, 1a manière dont’on doit élever les jeunes chiens." Lé dix-septième a rapport aux impuretés’contractées" on coupant ses cheveux ou en nettoyant ses ongles. Lé dix-huitième parie des diverses cérémonies qui doivent être pratiquées « pendant là » nuit et au lever du soleil ; il donne, eu’outre, différents préceptes de morale, de décence, etc. Le dixneuvième raconte comment’Angro-Mainyu essaye de tuer Zarathustra, et comment celui-ci, à i’: iide des armes que lui a fournies