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Enfin, les corsaires peuvent, il certains

. égards, otre assimilés aux aventuriers, puisque,

tout en recevant des lettres de marque du

fouvernement dont ils épousent la cause, ils quipent à leurs frais leurs navires, et attaquent les navires de l’ennemi comme il leur plaît, suns attendre des ordres supérieurs, et sous la seule condition de partager leurs prL-.es avec l’État, lorsque celui-ci les a déclarées légitimes.

Aventurier (r/), (the Adventurer), publication périodique, dont le premier numéro parut, eD Angleterre, le 7 novembre 1752, sous la direction de Jean Hawkesworth, et avec la collaboration de Johnson, de Warton et du docteur Bathurst. L'Aventurier est supérieur au Rôdeur, publication du même genre, par l’agrément et la variété, et il égale souvent le Spectateur d’Addison. C’est un recueil d’histoires familières, de nouvelles sentimentales et surtout de contes orientaux ; une grande part y est réservée à la critique littéraire. Homère, Simonide, Shakspeare, Montaigne, La Bruyère sont étudiés tour à tour. Warton, auquel sont dues la plupart de ces dissertations, regrette « de ne pas trouver dans la littérature anglaise un rival à Molière. • Et cet aveu est précieux a signaler chez un Anglais. Les morceaux les plus remarquables parmi ceux qui ont paru dans l’Aventurier sont : l’Histoire d’Amvrath, .où se trouvent peints, sous une forme allégorique, les effets du mépris de la conscience et l’empire progressif des passions ; le Songe de. Carazan, exhortations admirables aux vertus sociales et à la bienfaisance, « De toutes les fictions orientales, dit Drake, celle-ci est de beaucoup la plus brillante et la plus sublime. Le malheur d’une complète solituae et le châtiment réservé à l’égoTsme n’avaient jamais été peints de couleurs si vives et si effrayantes ; • le conte de Métissa, écrit avec une touchante simplicité ; celui à’Agamus, qui offre un exemple frappant des conséquences du libertinage dans les grandes villes ; Aventures d’un sou, morceau fort piquant ; le Désastre d’un auteur invité à lire sa tragédie, qui est plein de comique ; Y Influence au caractère sur la physionomie, qui rappelle le genre d’Addison. Mais l’épisode le plus intéressant de tout l’ouvrage est l’histoire de Flavilla, où l’auteur prouve que la vertu ne doit pas dédaigner les appajjiuae, jju.1- m. reucieu luciucimc, repicùeiiLe

■pour la première fois, sur le théâtre de la Galté, le 15 janvier 1845. La scène se passe en Italie, à Bologne, vers le milieu du xv° siècle ; les dissensions des Guelfes et des Gibelins, après avoir agité toute la population, se continuent par des haines de parti. C’est l’époque de la splendeur des condottieri. La lutte ou peuple contre la noblesse est personnifiée dans le capitaine Forte Spada, sur qui tout ^l’intérêt du drame vient se concentrer. Bienque très-inférieur a, la pièce de le Cœur et la Dot du même auteur, que.nous analyserons plus longuement, l’Aventurier renferme des qualités très-réelles qui l’ont fait réussir à son apparition.

Aventurier (i/), comédie.de Lindegren. Cette pièce passe pour la meilleure comédie du théâtre suédois. À ce titre, elle a droit de figurer dans ce recueil, bien que l’intrigue soit conduite avec une inexpérience qui prouve surabondamment l’infériorité de ce pays dans l’art de la construction scénique. Le principal personnage, Svindler, est une espèce d’enfant prodigue, tombé par ses.débauches dans la détresse, et qui n’a su trouver, pour en sortir, d’autre ressource que l’escroquerie. Il est aidé dans ses mauvais penchants par un valet, du nom de Loepeld, mauvaise copie du Scapin de Molière et du Crispin de Regnard. Tombé dans le plus cruel embarras, sur le point d’épouser une vieille folle pour ses ryksdalers, il est sauvé par l’indulgence de son père et d’une riche veuve, sa maitresse, qui consent à l’épouser malgré ses tours de fripon. Cette facilité à pardonner des fautes de cette nature serait peu contagieuse sur la scène française, bien que la morale n’y soit pas toujours très-sévère sur les écarts de la jeunesse, et que l’on rie volontiers des fourberies d’un valet de comédie ; mais le repentir d’un coupable appartenant à la classe éclairée de la société, ne serait pas suffisant pour le faire absoudre d’une action vile, qui n’a pas pour excuse l’ignorance et le manque d’éducation. ■ Il est cependant juste d’observer, dit M. Saint-Laurent, que l’auteur de l’Aventurier a senti le vice de son sujet, et qu’il a fait tous ses efforts pour laisser apercevoir que tous les sentiments honnêtes ne sont pas éteints dans l’âme de son héros, en lui donnant la résolution de réparer le tort qu’il a fait à ses dupes, et en imputant à l’excessive sévérité du père la funeste extrémité à laquelle le fils s’est vu réduit. • Quoi qu’il en soit, cette pièce, bien qu’écrite en prose et appartenant à un ordre secondaire de composition, jouit en Suède d’une grande réputation.

Ave marier (l’), opéra - comique en trois actes, paroles de Leber, musique de Catrufo, représenté le 13 novembre 1813.

Aventurier (l*), opéra-comique en trois actes, avec un prologue, paroles de M. de Saint-Georges, musique du prince Poniatowski,

représenté, sur le Théâtre-Lyrique, au mois do janvier 1865. L’action se passe à Mexico pen AYE,

dant la domination des Espagnols. La toile se lève sur la plaza Mayor, qui offre une mise en scène variée et brillante. Au milieu des gitanos, des bandits et des muletiers confondus paraît un jeune cavalier, don Manoel, qui cherche fortune, et, en attendant, chante sur la place avec une jeune fille nommée Anita, ou il a protégée contre les bandits. La nièce du vice-roi, dona Fernanda, vient à passer, et offre sa bourse au chanteur, qui ne l’accepte qu’en échange de son rosaire ? que la senora veut bien garder en gage. Tout cela est aussi ouéril qu’invraisemblable. Dona Fernanda est hancée à un personnage ridicule, don Annibal ; qui veut l’épouser malgré elle, à moins qu’il ne voie à ses pieds un rival préféré. La. princesse lui ménage cette surprise, et don Manoel est choisi pour donner ce spectacle à don Annibal, qui se désiste, il est vrai, mais fait condamner aux mines l’audacieux cavalier. Enfermé dans ces souterrains, celui-ci y est visité tour a tour par Anita, dona Fernanda, don Annibal, et par le vice-roi lui-même. L’idée de faire descendre toute la cour dans un puits est au moins originale. Un certain QuirinOjique don Manoel a arraché à une mort certaine, entreprend la délivrance de son bienfaiteur. Il a découvert un gisement aurifère d’une grande valeur ; il donne à son ami l’honneur de cette découverte ; le vice-roi lui accorde sa grâce et l’a main de sa nièce. On reconnaît à peine dans ce livret l’auteur si distingué àela.~lïeine de Chypre et du Val d’Andorre. La musique du prince Poniatowski est bien faite et bien écrite pour les voix. Les motifs ne.sont pas très-neufs, mais ils sont toujours bieifpréseûtés et traités avec toute l’intelligencéscénique que.donne une expérience consommée. On a remarqué, au premier acte, l’air de Quirino, chanté par Ismael ; la chanson de Manoel et d’Anita ; au deuxième, un bon trio, et au troisième, la ballade du Mineur noir, chantée par Ismael et les choeurs ; la romance de Manoel^ chantée par Monjauze ; le boléro, exécuté brillamment par M’l« de Maesen ; des couplets dits avec esprit par Mme Faure-Lefebvre, et un finale à l’italienne, très-habilement conduit. Le rôle du’vice-roi a été tenu par Petit. Cet ouvrage aurait pu avoir du succès si Je sujet du livret avait été plus intéressant.

Aventurière (i/), comédie en cinq actes et en vers, déM. Emile Augier, représentée, pour la première fois, sur le Théâtre-Français le 23 mars 1848. Dans cetté pièce, qui renferme des caractères bien iracés.et des scènes remarquables par’l’intérêt des situations, l’auteur prélude a la lutte soutenue ensuite, avec encore plus.de raison et.d’éclat, dans Gabrielle et le Mariage d’Olympe. Il y plaide avec force et’habileté, contre les vices à la mode, là nobie cause de la famille. Moraliste, il rappelle les devoirs sociaux de chacun, indique la route a suivre et le but à atteindre. Poëte, il révèle d’une voix émue la tou, chante poésie du foyer domestique, source première des grandes et pures aspirations. La fable qui sert de canevas à sa comédie se restreint aux événements les plus simples ; mais le sujet, reposant sur un principe de premier ordre, atteint une portée extrême. Placée en France, au milieu même des spectateurs, l’action eût provoqué peut-être le reproche d’invraisemblance. Léciïeil’a été habilement évité, et le lointain de,1a perspective permet aux intéressés de se croire épargnés par les sarcasmes du po< !te. Son roman est peu compliqué, mais l’intrigue embrasse les péripéties et même les imbroglios.nécessaires pour constituer l’imprévu des faits et l’opposition des caractères. Lascène vitde.contrastes ; l’art dramatique con"sisteà faire s’entre-.choquer des antithèses morales ou des antinomies psychologiques. Moins l’auteur emploie des procédés matériels, plus. il déclare sa force et la puissance de son art. M. Augier a profité, dans l’Aventurière, des avantages de cette méthode, qui fut celle de Molière, le maître dont il s’est assimilé heur reusement la saveur gauloise, la gaieté raisonnable, et le styie franc et large.

Une aventurière, disons le mot, une drôlesse, venant de Madrid, est parvenue à’ captiver’ Mucarade, un riche seigneur de Padoue, qui frise la soixantaine, ce qui ne l’empêche pas de se trouver encore un galant fort aimable. La profession avouée de. Clorinde est celle d’actrice, mais de l’actrice courtisane, médiocrement jalousé de la dignité de l’art, et plus éprise des hommages à beaux deniers comptants, qu’un manège impudent lui attire des vieillards de l’orchestre et des jeunes gens de l’avant-scène. C’est un de ces êtres néfastes, —couverts de dentelles et de bijoux, grimaçant la coquetterie des femmes faciles, et qui séduisent par une beauté de convention..Cette dame n’en aime pas moins la vertu ; il faut se ranger : le respect du monde est à ce prix. Au reste, ce n’est pas la fortune seule.qui l’allèche : elle n’a que vingt-huit ans, et sa beauté, quoiqu’un peu défraîchie, lui représente encore un joli capital. Ce qu’elle veut, ce qu’elle payerait de la moitié de son existence, c’est d’être quelque chose dans la société, d’être initiée à cette vie de famille gu’elle ne soupçonne pas, d’être saluée tout comme cette •—«""■’•'— »«’ ™—>» *•>"<• •<> -"= au bras de s

et de connaître

Ces mères et ces sœurs, pour nous mystérieuses, Dont nous ne savons rien, pauvres fllles ! sinon Le respect que font voir nos amants a leur nom ;

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elle est.curieuse, enfin, de savoir s’il est bon de ne pas vivre hors le monde.et la loi. Elle fait donc le siège d’une honorable maison, et la place se livre d’elle-même b. l’ennemi. Ah l qui ne connaît quelque part le seigneur Mucarade ? ... Oui, il est amoureux de l’aventurière ; il a puisé dans ses charmes une ardeur sênile, et dans ses paroles mielleuses une crédulité invincible. Le pauvre homme ! il aspire à être aimé pour lui-même. Sa vieillesse n’est pas encore d’un âge vénérable ; il n’a pas atteint.la période ou les formes s’affaissent sous des dehors simplement ridicules. Le bonhomme n’a plus qu’une idée, c’est de faire accepter à la belle le nom de Mucarade. Les supplications de sa fille Célie et d’Horace, son neveu, les remontrances de son frère, rien ne peut le détourner dé son ridicule projet. C’est donc Je regain de, ce, t automne jaunissant que Cldrindé trouvé aimable et gracieux. Arrière les’moustaches blondes)’En efjet, ’ Clorinde parle le langage de la franchiséou du repentir. Sa main -a reçu assez d’or pour le dédaigner à la Jongue. Si elle désire quelque chose, c’est la considération d’un monde dont elle veut enfin franchir la barrière. Qui sait ? la vertu a peut-être son auréole et ses plaisirs ! Mais l’intrigante a pour auxiliaire, un personnage mal défini, frère ou cousin problématique, parasite ordinaire des créatures de cette espèce, protecteur équivoque, spadassin au besoin. Son mobile à lui, maître Annibal, c’est l’argent : il pousse donc à la roue de la fortune ; les scrupules n’ont pas de prise sur cette âme vénale. Il croit peu au désintéressement platonique de sa sœur. Ce qu’il voit de plus clair dans l’affaire, c’est le million dii bonhomme, dont il aura sa part si le mariage réussit. Tout va bien, du reste, jusqu’ici, ’et fait présager une issue favorable. Mais voilà qu’un certain Fabrice débarque inopinément au milieu de tous, ces beaux projets". Fabrice est le fils de Mucarade ; depuis dix ans, il a quitté la maison paternellô, et, fatigué de la vie.errante et dissolue qu’il a menée, pauvre d’argent et vide d’illusions, il revient au logis pour y trouver le calme et le repos qu’il dédaignait jadis. L’altération de ses traits et’de sa voix, la noirceur de son teint jadis si frais, le sériéuxde sa physionomie autrefois si riante, lui permettront de se présentera son père en inconnu. Fabrice est reçu par Célie, sa sœur, et son cousin Horace, qui s’aiment et qui étaient en train.de se Je dire lorsqu’il est arrivé. En deux mots on le met au courant de la situation, et aussitôt ils complotent de se liguer tous trois contre l’aventurière, pour la démasquer, pour cela, Fabrice, à qui l’extérieur ravagé que lui ont légué les courtisanes et l’orgie

Îiermet de garder l’incognito, se fabrique des ettres de recommandation à l’aide desquelles il se présente h son père comme un hôte que lui envoie son fils ; puis il a soin qu’une habile indiscrétion le révèle comme un riche prince allemand, qui voyage déguisé par esprit romanesque, et qui, ne tenant ni au bien ni à la naissance, cherche une femme dont il soit aimé pour lui-même. Inutile de dire si le père Mucarade fait bon accueil à son hôte illustre : auant à Clorinde et à Annibal, ils se prennent à songer qu’un prince allemand vaut mieux qu’Un vieiflard padouan. Fabrice y comptait bien ; aussi’ répond-il de la meilleure tpâce du monde aux œillades brûlantes que lui lance Clorinde ; puis, ’je moment venu, et après s’être concerté avec Horace et Célie, il se jette aux pieds de Clorinde et lui déclare son amour juste à temps pour être surpris par son pèré. —Mais Mucarade est aveugle jusqu’au bout. 11 ne soupçonne même pas que Clorinde soit coupable, et il ne songe qu à lui prouver, en provoquant Fabrice, qu’il est encore assezvert pour venger 1 honneur outragé de sa future femme. Fabrice, poussé à bout, est forcé de se faire reconnaître, pour n’avoir pas à répondre à la provocation de son père. À la vue de son fils ; Mucarade comprend que ce qu’il vient devoir est un nouveau moyen

pas moins dans son1’entêtement. Qlorinde triomphe ; mais Fabrice ne la laissera pas jouir de son infamie sans lui jeter à la face l’expression, de la haine et du mépris Qu’elle luf inspire. Fou de colère, aveuglé par l’indignation, il la.terrasse sous un ouragan d’inyectives.et d’outrages ; un peu plus, il la

frapperait. L’aventurière courbe la tête ; elle, si.riere et si hautaine tout à l’heure, humble et suppliante maintenant, tombe à genoux. C’est la première fois qu’elle rencontre un homme qui la domine, qui la fasse fléchir et soit son maître. Une étrange contradiction se produit en elle ; celui qu’elle devrait détester, elle se prend à l’aimer d’un amour véritable, d’un amour qui lui était encore inconnu, et elle décide à l’instant même qu’elle partira, qu’elle fuira cette honnête famille, dont elle n’a pas le droit de faire partie. Mais Annibal ne partage pas du" tout les idées saugrenues de sa sœur. Il a une passion très-réelle pour les écus et le vieux vin de Mucarade, et il déclare tout net à Clorinde que, si elle refuse d’épouser le bonhomme, il tuera Fabrice en duel. Matapan de Spolète lui a appris une botte secrète infaillible, et Fabrice, fût-il un prévôt d’armes, est sûr de son affaire. En effet, le coquin provoque le fils de Mucarade, et, faisant le généreux pendant que les fers sont croisés :

, ,. Je ne veux prendre personne en traître ; Sachez queMatapan de Spolate est mon maître.

Vous l’avez connu peut-être ?

Oui-da ; beaucoup,

C’est moi qui l’ai tué.

Diable ! arrêtons les frais, s’écrie Annibal tout tremblant ; et, emmenant sa sœur, il fuit à toutes jambes. Fabrice se fait alors pardonner par son père le douloureux service au’il vient de lui rendre, et mettant la main e.Gelie dans celle d’Horace :

Que de petits enfants notre maison fourmille,

Mon pcfe ; nous serons les vieux de la famille.

Après avoir fait la part de l’éloge, il nous reste à donner satisfaction aux droits légitimes de la critique. Si, nous retranchons quelques vers spirituels ou fortement frappés, quelques scènes touchantes ou suffisamment comiques, que reste-t-il de l’Aventurière ? Un vieillard ridicule auquel personne ne s’intéresse, une fille vulgaire dont le cœur se réchauffe sous les soufflets d’un homme nui h ? méprise, et enfin une sprte de Sajfabadil sans originalité. Fàut-il pjrjer des deux amoureux, Horace et Célie, qu’on prendrait pour deux pensionnaires parlant de ce qu’ils ne connaissent pas ? Tout cela, il faut l’a.y(j.uer, ’.est peu djgne d’intérêt et ne méritait pas Jes.hQnneurs de cinq actes.

  • i«". uvc(«aru, uaaaru, puiuo 4U0 cette

substance fut trouvée par hasard). Tèchn. Verre jaunâtre dans lequel se trouvent disséminés des milliers de petits cristaux t’étraédriques, très-nets et très-brillants, de cuivre métallique, de protoxyde de1’cuivre ou de silicate do cet oxyde. On l’appelle aussi aventurine artificielle, pour la ’ distinguer des.minéraux ayenturinés.ou aventurines natyrplles.

— Eclat, jeux de lumière que présente le —vorré aventurine.

— Miner. Nom donné, 5. cause de leur ressemblance avec le produit qui précède, à des variétés de quartz ou de feldspath, dpnt le fond est parsemé de petit’es "parcelles do quartz vitreux, de mica «ou de fer oligisto, qui, lorsque la masse est polie, forment à la surface une multitude dé pointe scintillants. On appelle aussi chacun de ces minéraux aventurine naturelle, pour Je distinguer de raveniurtae d.c Venise : L’.œil-de-loup n’étincplle pas par paillettes comme Vaventurine fiuVopale. CBuff.)

— Adjéctiy. Qui est de la couleur de l’a-venturine : fîoie aventurine. Aujourd’hui un bon vieux suisse, en perruque aventurine, p, ètu d’une espèce d’uniforme d’invalide, raconte .cela aux parents. (V. Hugo.)

— Encycl. Techn. Le verre aventurine est d’origine ’ vénitienne. On raconte à ce sujet que, vers 1750, le docteur A. Miotti, ayantlaissé tomber par hasard (per aventura) un peu de limaille métallique dans un creusetcontenant.du verre.en fusion, .fut frappé de l’Jiéureux effet.de.ee mélange. En conséquence, il’l’empressa de le reproduire, et la mode pr.énant aussitôt le nouveau.verre sous son patronage, l’aventurine se trouva bientôt re-cnerchêe par la bijouterie presque à l’égal des pierres précieuses. Il paraît que le procédé dé’fabrication fut tenu tellement secret par l’inventeur, qu’il disparut à sa mort ; mais il a été retrouvé yers 1826, et, depuis cette époque, il n’a.cessé A’Àfre exploité par deux ou trois verriers de Murano, qui, à -l’exemple de Miotti, orit toujours refusé, de le rendre public. Ces industriels ne font même annuellement qu’une petite quantité à’avetiturine, afin de là maintenir à un prix élevé, lequel varie de 50 ’a 150 fr.’le kilog., selon la quantité.

L’analyse chimique ayant démontré que

l’aven turine n’est qu un verre tendre tenant en suspension du cuivre cristallisé dans la matière en fusion, .une foule de tentatives ont été faites en France, en Angleterre et en Allemagne, pour obtenir ce produit. En 1846, deux de nos compatriotes, le chimiste Frémy et Clémandot, ’directeur de la cristallerie de Clichy, ’près de Paris, ont réussi a faire de l’aventurine offrant la plupart des caractères de celle de Venise : Ces deux savants ont obtenu de beaux échantillons d’aventurïne en chauffant pendant douze heures un mélange de 300 parties de verre pilé, de 40 parties de protoxyde de cuivre, et de 80 parties d’oxyde de fer des battitures, puis en laissant refroidir très-lentement ce mélange. Mais le problème n’a été résolu d’une manière complète que quelques années plus tard, par un autre Français, le chimiste Hautefeuille, qui, au mois d’octobre 1861, a généreusement livré ses découvertes à la publicité. D’après ce savant, on obtient l’atsenrurtneen fondant l’un des mélanges suivants : n° 1, glace dé Saint-Gobain, 2,000 kilog. ; nitre, 200 kilog. ; battitures, dé cuivre, 125 kilog. ; peroxyde de fer, 25 kilog. ; —no 2, sable, 1,500 kilog. ; craie, 351 kilog. ; carbonate de soude sec, 801 kilog. ; carbonate de potasse, 1-13 kilog. ; nitre, 200 kilog. ; battitures de cuivre, 125 kilog. ; —no 3, verre à vitre blanc, 1,200 kilog. ; sable, 600 kilog. : carbonate de soude, 650 kilog. ; nitre, Ï00 kilog. ; battitures de cuivre, 125 kilog. Quand le verre est bien liquide, on ajoute 38 grammes de fer, et on les y incorpore en maclant le ver, re avec une tige do fer rougie. Le verre devient rouge de sanj, ’, opaque, pâteux et bulleux. On arrête le tirage du fourneau, on ferme le cendrier, on garnit