Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 1, part. 3, As-At.djvu/158

Cette page n’a pas encore été corrigée
ATT ATT ATT ATT 893


d’un objet k l’autre, mais avec une grande rapidité. Au fond, cette question n’a peut-être pas une grande importance, parce que, lorsque les choses se succèdent avec une vitesse extrême, il n’y a guère d’inconvénient a les considérer comme simultanées.

Quelques philosophes ont cru nécessaire d’établir une distinction entre l’attention proprement-dite et la réflexion ; la première, disent-ils, se porte sur des choses extérieures à l’âme, sur des objets physiques ou sur des pensées toutes faites, comme, par exemple, celles qu’on peut trouver dans les livres -, la réflexion, au contraire, porte toujours sur des pensées qui se sont déjà formées dans l’esprit même qui réfléchit ; c est l’âme revenant sur elle-même, approfondissant ses propres idées, les retournant de toutes les manières pour voir si elle doit s’y tenir ou les changer. Nous croyons qu’il y a beaucoup de vérité là-dedans, mais qu’en fait l’attention et la réflexion se confondent presque toujours ; dès le premier instant qu’.un objet quelconque fixe noire attention, il est impossibléqu’il ne se forme pas

e peut manquer de s’offrir à

même temps que celle de l’objet lui-même ; ainsi nous sommes attentifs et nous réfléchissons tout à la fois, et il nous est presque impossible de distinguer ce qui appartient en propre à chacune de ces opérations de notre esprit.

ATTENTIONNALITÉ s. f. (a-tnn-si-o-nah-té — rad. attentionnel), Ncol. Faculté attentionnelle : Attkntionnalité, force motrice, tels sont les deux éléments dont se compose notre activité. (Charma.)

ATTENTIONNÉ, ÉE adj. (a-tan-si-o-nérad. attention). Attentif, appliqué : Élève, ouvrier attentionné à son travail. Ce soir-là, elle paraissait irés-ATTENTiONNÉB à son tricot. (A.-îiarr.) Joseph était peu attentionné aux actions de ses voisins. (G. Sand.) Il aperçoit son sapajou courbé en deux, dans une attitude de contemplation, irès-ATTENTiONNÉ à- ce qui se passe au-dessus de lui. (X. Saintine.)

— Qui a des attentions, des égards : Il est (i^s-attentionné pour tout te monde.

—Rem. L’adjectif a« enïi’e«>i^nc figure même pas dans le Dictionnaire de l’Académie, et nos autres dictionnaires, même les plus complets, n’enregistrent ce mot que dans.le sens de Avoir des égards, des attentions. Ainsi, le Gruftd Dictionnaire est le seul qui lui donne

it que attentionné, beaucoup plus expressif que son équivalent attentif, est, de la part des lexicographes, l’objet d’un véritable oubli.

ATTENTIONNEE, ELLE adj. (a-tan-si-onèl —rad. attention). Philos. Qui dépend de la faculté nommée attention : Que nos forces motrice et attentionnelle se mettent, dans certaines circonstances, au service de notre volonté, c’est un fait inctmleslabje. (Charma.) Ces deux forces, la force motrice et la force attentionnelle, sont de véritables faculté». (Charma.)

attentivement adv. (a-tan-ti-ve-man

— rad. attentif).- Avec attention : Écouter

travailler plus attentivement. Jl regardait attentivement la mer. (Fén.) Quand je considère attentivement dans l’Évangile la parabole, ou plutôt l’histoire du mauvais riche.’., (Boss.) L’Anglais consulte attentivement le goût de son client. (Mich. Chev.)

ATTénuancb s. f. (a-té-nu-an-se — rad. atténuer). Action d’atténuer ; résultat de cette action. Vieux.

atténuant (a-té-nu-an) part. prés, du v. Atténuer : Chercher à s’excuser en attendant ses torts.

atténuant, ante adj. (a-té-nu-an, an-te

— rad. attétuer). Qui atténue, qui amoindrit, qui corrige en diminuant : Des raisons atténuantes. Si je voulais, j’opposerais déclarations à déclarations, j’opposerais des faits atténuants à des exagérations. (Mirab.) Marie Tudor avait une circonstance atténuante à son extrême férocité : sa laideur. (Vacquérie.)

— Jurispr. Circonstances atténuantes, Faits particuliers non définis et dont les juges et les jurés tiennent compte au prévenu et à l’accusé, pour qu’il leur soit fait, dans des limites prescrites, une application indulgente de la loi pénale : Les juges ont admis, en faveur de cet homme, à raison de sa pauvreté et de son âge, des circonstances atténuantes. Le président du jury termina ainsi la lecture du verdict : À la majorité, il existe des circonstances atténuantes en faveur des accusés. I^e parricide même, aujourd’hui, n’est plus condamné qu’avec des circonstances atténuantes. (Dupin aine).

— Ane. méd. Se disait des remèdes auxquels on attribuait la propriété de diminuer la consistance des humeurs. Atténuatif s’employait dans le même sens. Il s. m. Remède ou moyen curatif atténuant, substance atténuante : Les atténuants comprenaient les apéritifs, les fondants et les incisifs. L’exer* ace est un atténuant. {Virey.)

— Antonyme. Aggravant.

— Enoycl. Droit crim. La loi n’a fixé ni aux juges ni aux jurés de règles pour l’admission des circonstances atténuantes : ils peurATT

vent les puiser soit dans les faits de la cause, soit en dehors, partout où leur apparaît un élément quelconque d’atténuation. En matière criminelle, lorsque le jury a admis des circonstances atténuantes, la peine de mort est remplacée par celle des travaux forcés à perpétuité ou des travaux forcés à temps ; 14 peine des travaux forcés à perpétuité par celle des travaux forcés à temps ou de la réclusion ; la peine des travaux forcés à temps par la réclusion ou l’emprisonnement pendant au moins deux ans ; la peine de la déportation dans une enceinte fortifiée par la déportation simple ou la détention ; la peine de la déportation^ox la détention pu le bannissement : les peines de la réclusion, de la détention, du bannissement ou de la dégradation civique par l’emprisonnement, qui ne peut être prononcé pour

m’oins d’une année. Dans le cas où l’emprisonnement est substitué a d’autres peines, la cour peut, en outre, prononcer une amende de 16 a 500 fr., èt mettre le condamné sous’la surveillance de la haute police pendant cinq ans au moins et dix ans au plus (art. 401 du C, p.). Lorsque le Code édicté le maximum d’une peine, la cour applique le minimum ou même la peine inférieure.

En matière correctionnelle, même lorsque le prévenu est en état de récidive, les tribunaux peuvent, en, admettant des circonstances atténuantes, réduire l’emprisonnement au-dessous de six jours, ’et l’amende même au-dessous de 16 fr., prononcer séparément l’une ou l’autre de ces peines ou même substituer l’amende à l’emprisonnement, sans pouvoir descendre au-dessous des peines de simple policej toutefois, lorsque, par la nature du délit ou 1 état de récidive du prévenu, le minimum de l’emprisonnement n’est pas au-dessous d’un an et le minimum de l’amende au-dessous de 500 fr., les tribunaux ne peuvent réduire l’emprisonnement au-dessous de six jours, ni l’amendé au-dessous de 16 fr. Cette limite, imposée aux tribunaux, n’a été introduite dans le Code pénal que récemment (loi du 13 mai 1863) pour assurer une répression plus énergiques le projet du gouvernement, qui était beaucoup plus sévèré, a rencontré une vive opposition au "sein du’Corps législatif et a été1 modifié dans le sens de 1 indulgence. Quoi qu-’il en Soit, la loi nouvelle, qui a pour effet de restreindre la liberté d’appréciation des magistrats, aura peut-être de lions résultats ; elle obligera les parquets, -dans ces divers cas, ’ à ne plus poursuivre devant la. juridiction correctionnelle que des infractions de quelque importance et pour lesquelles le minimum tixé par la loi ne sera pas une répression abusive et exorbitante.

L’article tes du Code pénal n’est pas applicâble aux crimes et aux délits prévus par des lois spéciales, lorsque cet article n’y ~’ formellement visé ; on * -"-■■

lois, entre autres celle

police de la chasse, où le législateur a gardé le silence sur l’admission des circonstances atténuantes. En matière de contravention, il peut être admis, dans certains cas, des circonstances atténuantes (art. 483 du C. p.).

Les circonstances atténuantes diffèrent des excuses en ce que les premières sont laissées à la libre appréciation des magistrats et des jurés, et que les dernières sont expressément et limitativement fixées par4a loi (art. 321 et suiv. du C. p.). En cour d’assises, le président doit poser aux jurés la question d’excuse, sur la demande de l’accusé, et le jury est tenu d’y répondre. Le silence du verdict, sur les circonstances atténuantes, suffit pour indiquer la pensée du jury. Le président-doit avertir d office les jurés de la faculté qu’ils ont. d’admettre des circonstances atténuantes, tandis qu’il ne peut leur poser une question d’excuse que si 1 accusé se prétend excusable.

atténuation s. f. (a-té-nu-a-si-onrad. atténuer). Division, opération par laquelle on réduit un corps en, parties très-tônues.-Peu usjté.

— Par ext. Action^d’atténuer, de diminuer les forces : état dos forces ainsi diminuées : Être dans un état ^’atténuation, dans une grande atténuation. (Acad.) Peu usité.

— Dans son sens le plus général, Réduction, diminution, amoindrissement : Cet aveu est une atténuation de ses torts. Ceux qui n’ont pas étudié la vie n’admettent aucune atténuation aux fautes commises contre les lois

ATT

893

; citer plusiei

—. (Balz.j Si c’est Dieu qui les a frapst que Dieu, qui est la suprême bonté, n trouvé dans le passé de ces gens-là gui

méritât /’atténuation de la peine. (Alex. Dum.) ;

— Jùrispr. Diminution des charges qui pèsent contre un accusé. Il Donner ses défenses par atténuation. Autref., Produire une requête par laquelle on cherchait à excuser son

— Méd. Action d’atténuer, de rendre fluide : //atténuation des humeurs. Le but des fon-

)N. Il Em-

— Phys. Action dé diviser ou de séparer les plus petites parties d’un corps qui, auparavant, formaient une masse par leur union ;

«— Antonyme. Aggravation.

fVTTÉNUÉ, ÉE (

Atténuer. Dont

Un malade atténué. On corps atténue par les veilles, les privations. ’■,

Un pauvre bûcheron de peine atténué.

Chargé d’âge et d’ennuis, de force dénué...

J.-B. Rousseau.

s- Jurispr, Excusé en partie par les circonstances : Déiii atténué par l’âge de l’accusé :

— Bot. Se dit des parties d’une planté qui diminuent de la base au sommet, ou du som-i mai. À la base : Pédoncule atténué. Tige atténuée... 1

atténuer v. a. ou tr. (a-té-nu-ê — lat, aitenuare, même sens ; formé de ad, kr et te-, nuis, ténu, léger ; prend^un tréma sur Yi aux deux prem. pers.’du pi, do l’imp. de Tfrid. et du prés, du subi. : nous atténuions, que vous atténuiez ; prend un e muet après le radical au fut. simple et au cond. prés. : j’atténuerai, nous atténuerions). Phys. Rendre ténu, diviser en très-petites parties, meure en-poiidre : Atténuer un corps. Peu usité.

— Par ext. Affaiblir, diminuer, en parlant des forces, de l’embonpoint : Les veilles, les privations, les fatigues J’ont atténué, ont atténué son corps. ■’" :, -."

— Fig. Diminuer, amoindrir, rendre moins grave : Atténuer un mal, l’effet d’un, mal. Atténuer un délit. On peut, sinon prévenir entièrement la misère, du moins en atténuer les suites et en arrêter les progrès. (Portalis.) Le jour des batailles, les généraux atténuent toujours leurs pertes. (ïhiers.) il Faire paraîtrémoindre : Atténuer un délit. Il n’y a sortes de balivernes que la vanité n’imagine pour atténuer les qualités du prochain. (De Ségur.) Décidément, madame, c’esj un parti pris ches vous (/’atténuer certaines choses et d’en exagérer d’autres. (Alox. Dum.)

— Ane. méd. Diviser, rendre plus fluides, en parlant des humeurs : La diète même atténue aussi, en diminuant la surabondance des liquides dans l’économie animale. (Virey.)

— Chim. Atténuer un fiuide, En diminuer la densité.

S’atténuer, v. pr. Être atténué, divisé, réduit en parties ténues : Plus la matière s’atténue ; plus elle prend de ressort ; la terre et l’eau, qui en sont les agrégats les plus grossiers, ont moins de ressort que l’air. (BuD.)

— Être diminué, affaibli, amoindri : Les forces de lamalade s’atténuent tous les jours : Le crime s’atténue par les circonstances qui l’ont- environné. Chez les Chinois, la langue devient une sorte d’a’gèbre} la religion et la poésie s’atténuent. (H. Taine.)

— Syn. Atténuer, exténuer. Atténuer, diminuer les forces, l’embonpoint ; exténuer, causer un grand affaiblissement : Les jeûnes, les veilles, les fatigues atténuent ; les débauches et les maladies exténuent. (Acad.)

— Antonyme. Aggraver.

ATTER (lac d’), lac de l’archiduché d’Autriche ; longueur, 19 kilom. sur 3 kilom. de large ; l’AVer, affluent de la Troun, y prend sa source ; très-poissonneux.

^ATTÉRAQE, Fausse orthographe du mot atterrage.

ATTERBOM (Pierrè-Daniel-Amédée), poste suédois, né à Asko (Osirogothie) en 1790, mort en 1855, est un de ceux qui réagirent avec le plus de vigueur contre le goût français, qui régnait sans partage en Suède depuis Gustave III. C’est par la propagation des doctrines romantiques de Schlegel et des théories philosophiques de Scheliing q’u’i) tenta de régénérer la littérature nationale. Il fonda dans ce but l’Union de l’Aurore, 1807, société qui fit une guerre à outrance à la routine dans un journal de critique intitulé : le Phosphore, 1810-1813. Atterbomfut nommé professeur d’allemand du prince royal de Suède en 1819, et obtint, en 1828, la chaire de philosophie de l’université d’Upsal. Ses ouvrages sont très-estimés. On cite surtout les suivants : La Ligue des Himeurs ; VOiseau bleu, fragment d’un grand drame romantique ; Sveriges siare àch skalder, 1841-1849, 5 vol. in-8°, excellente histoire littéraire de la Suède.

ATTERB V R Y {François), poète et théologien anglais, évêque de Rochester, né en 1662, mort à Pans en 1732. Il commença à se distinguer par des poésies, et écrivit ensuite une Apologie pour Aie

daîits et des apéritifs

Eloi de remèdes et moyens divers ayant pour ut de produire l’amaigrissement et, dans ~—*~ :-" cas, l’affaiblissement des forces.

les plus extrêmes.

— Chim. Atténuation d’un fluide, Diminution que subit la densité de ce fluide.

de Westmjnster, et enfin évêque de Rochester en 1713, il fut enfermé à la tour de Londres en 1722 pour s’être déclaré en faveur du prétendant, et condamné à l’exil. Retiré en France, il passa le reste de ses jours à Paris et se fit rechercher des gens de lettres par son érudition et les agréments de son esprit. Il a laissé plusieurs ouvrages estimés, parmi lesquels on remarque surtout ses Servions et ses Lettres. » ■.

ATTER CLIFFE, village d’Angleterre, comté de York (West-Riding), à 3 kilom. N. dé Sheffield, sur les bords du Don ; -1,125 hab.

ATTÉreau s. m. (a-té-rô). Art culin. Sorte de grillade particulière. On écrit.mieux

Hatereab. n Attéreau à la bretonne, Attéreau de poitrine de veau et de porc frais. ; ’atterrage s. m. (a-tè-ra-je —rad. atterrir). Mar. Proximité de la terre, parage voisin de la terre : Être, arriver sur /’atterrage des côtes d’Europe. On reconnaît les atterrages à différents indices. (Acad.) Vers le milieu du jour, une véritablé flotte était sur nos atterrages. (Chatoauh.), 11.Action, de se diriger vers une terro pour la reconnaître : Fairé son atterrage. Ce mot est pr.esque remplacé aujourd’hui par le mot atterrissage. Quelques-uns écrivent à tort attérage.

ATTERRANÉ, ÉE-adi. (a-tèrr-ra^ié — du lit. ad, h ; terra, terre). Antiq.-rom., ’No.m que les augures donnaient à la foudre, quand elle éclatait dans un lieu fermé, et semblait ainsi sortir de terre.

  • ATTERRANT (a-té-ran) part. prés, du v.

Atterrer : On ne gagne pas les hommes en Aes atterrant par dé violents reproches.

ATTERRANT, ANTE adj. (a-tè-ran, ari-te

— râd. atterrer). Qui atterre, qui jette datis là consternation : Nouvelle atterrante : Cent fois vous l’avez entendue, cette atterrant» vérité. (Le P.-Bridaine.) Le ton du premier consul était froid, positif, atterrant. (Thiers.)

ATTERRÉ, ÉE (à-té-ré) part. pass. du v. Atterrer. Renversé par^ terre : Ce nouveau lutteur fut atterré au premier choc.

Craindre un ennemi seul atterré par tes maint..

— Fig. Accablé : Je fus atterré de cette réponse. (Acad.) Là, tons ceux qui étaient.si fiers et si insolents dans leurs crimes seront abattus et atterrés. (Boss.) M. de tlouillon fut attkrré de cette nouvelle comme d’un coup de foudre. (De Retz.) /’ est inji4Sle d’exiger J'-e âme atterrée qu’elle conserve la même

tse. (Scribe.) Il M un

de générosité et de déli-

monieni atterré de tant

catesse- (E.Sue.)

Ce coup, ce rude coup dont Je «uis atterré. C’est de me voir par vous ce rival préféré.

■ — Mar. Qui est arrivé près de la terre* qui a abordé ’ : Une chaloupe, montée par deux hommes, était atterrée. (Chateaub.) On dit maintenant atterri.

ATTERREMENTs. m. (a-tè-rc-man — rad. atterrer). Action d’atterrer, dé terrasser.’

— Fig. Accablement oxtrêmo. Peu usité. ATTERRER.v. a. ou tr. (a-tô-ré — du lat.

ad, à, et du fr. terre). Jeter, renverser par terre. : Ou l’a vu attkrrkr sans peine les hommes les plus forts. Il attendit le taureau, . le prit par les cornes, et /’atterra. (Fén.) [ , Hercule le saisit, le combat et Valterre. • •

. — Par ext. Vaincre, triompher de : Les ■Goths achevèrent d’ATTKBUKH-fa puissance-des liomains. (Acad.) Antiochus rendait témoignage de la puissance de Dieu, dont le bras Ï’attêrrait. (Boss.) La main de Dieu-est forte et puissante, et il sait bien atterrer ceux qu’il entreprend. (Boss.) Considérez unmoment comment Dieu atterre cet esprit superbe, enflé de sa victoire sur le genre humain. (Boss.) Tu me subjugues, tu m atterres ; ton génie écrase le mien. (J.-J. Rouss.)

— Ffg. Jeter dans l’abattement, dans la stupéfaction, dans une affliction proronde : Cette nouvelle nous atterra. Il avait soutenu ses malfîéurs avec constance, mais ce dernier coup f atterra. (Acad.) La mort du Dauphin accabla Féne/on ; celle du duc de Chevreuse aigrit cette profonde plaie ; la mort du duc de Beauvilliers la rendit incurable et /’atterra. (St-Sim.)// semble que la consternàtionui avait si longtemps atterré l’esprit des Génois eût passé dans tes Allemands. (Volt.) Atterre ino’n esprit luttant contre la mort.

VoltaiSE.

lesdames, qu’en pensei-voust

à vous déjuger les coups.

Quoi ! ce spectacle vous aHerre r BéRAHOER.

— v. n, ou intr. Mar. Approcher de ; la terre, arriver en vue de la terre : Nous’atterràmes à ta pointe de Vile. (Rayn.) On dit aujourd’hui atterrir.

ATTERRI. IE (a-té-ri) part. pass. du v. Atterrir : Chaloupe attisrrik.

ATTERRIR v. n. ou intr. (a-té-rir — rad. terre). Mar. Prendre terre : Nous atterrîmes à Lel endroit. (Acad.) La République laissa sa barque atterrir à la pointe de Jersey. (Vacquerie.) 11 S’approcher d’une terré pour la reconnaître.

— v. a. ou tr. Faire prendre terre, ranger à la terre : Nous atterrîmes notre chaloupe à l’entrée d’une crique :

ATTERRISSAGE s. m. {a-té-ri-sa-jorad. atterrir). Mar, Action d’atternr. de prendre terre. ’.' ’

ATTERRISSEMENT s. m. (a-tê-ri-se-man

— rad. atterrir, dans son acception primitive, qui signifiait remplir de terre). Amas de terre, de limon ou de sable, que la mer, un fleuve, une rivière forment insensiblement, par suite du retrail des eaux : Cette prairie s’est accrue de beaucoup par les atterrissements. (Acad.) Les terrains d’alluvion sont composés d’ATTERRissEMENTS, comme tes terrains de sédiment sont composés de cou-

&