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et Çapoue. Cicéron les appelle osci ludi, et Tacite oseum ludierum. À Rome, où ces sortes de pièces furent introduites vers 300 av. J.-C, la satire en action était presque-aussi ancienne que la ville elle-même ; dès l’origine, les huilants avaient l’habitude de se divertir par des attaques mutuelles et des plaisanteries en vers barbares. Les uns, suivant Tibulle, se barbouillaient 16 visage avec le suc de certaines plantes colorantes ; d’autres cachaient leurs traits sous des masques repoussants. Virgile, dans ses Eglogues, nous, donne une idée, bien que fort embellie, de ces scènes primitives, berceau du théâtre latin ; et c’est ainsi qu’il a pu dire :. « Thalie ne rougit point d’habiter les forêts. » Dans la suite, un théâtre spécial fut construit à Rome pour les représentations satyriques, et Vitruve ’en décrit même assez longuement les décors agrestes. Il est remarquable que les Osques avaient chez les anciens une réputation de plaisants obscènes et de hardis bouffons ; cette ressemblance avec-les habitudes de la satyre primitive a dû contribuer à joindre la satyre et Yatellane. « Mais, dit M. Meyer dans ses savantes Eludes sur le théâtre latin, elles se réunirent primitivement sans se confondre ; la forme diverse des deux genres en empêchait le complet mélange immédiat. La satyre primitive était sans règle, l’œuvre enjouée du hasard ; Yatellane, dont on ne mentionne jamais l’origine osque sans la, nommer fable atellane, parait avoir eu un plan quelconque, une sorte de canevas burlesque, et convenait bien’pour servir de ca•}re à la satyre... On ne saurait donc admettre l’opinion de Schlégel, qui ne fait des atellanes et des satyres qu une seule et même chose à leur début, tandis que leur réunion n’eut lieu que plus tard. » La véritable cause de cette réunion fui la conformité de leur caractère champêtre. Une grande partie des titres des pièces atellanes en est la preuve, et ce caractère commun de rusticité qui avait associé la satyre et Yatellane, finit dans la suite par les confondre entièrement, en même temps que la moquerie impitoyable et grossière en redevenait l’élément dominant. Ce retour plus marqué vers l’ancienne licence rustique des Osques donna aux pièces atellanes une hardiesse excessive, qui les fit comparer, dans les premiers temps de l’ère chrétienne, au drame satyrique des Grecs. Mais la licence était à peu près la seule analogie qui existât entre les deux genres. Les atellanes, création du sol, avaient leur caractère à part, leurs saillies particulières, leurs personnages toujours choien scène, comme la Courtisane de Novius, „ Proxénète, le Parasite, la Coquette, les Joueurs de Pomponius ; tantôt ce sont des métiers des gens du peuple, comme le Gardien du temple, les Boulangers, les Pêcheurs, les Peintres, les Vendangeurs, les Foulons et les Crieurs publics. Dans certaines pièces, ce sont les coutumes de diverses contrées qu’on livre au ridicule, comme on le voit dans les Campaniens, les Syriens, les Gaulois transalpins ; dans d’autres, ce sont des vices généraux qui sont de toutes les classes, comme YAvare, le Méchant, le Solliciteur, VHéritier avide ; ou des caricatures prises aux champs, telles que le ftusticus, la. Porcaria, la Sarcularia, le Verres œgrotus, etc. Les atellanes étaient donc, en définitive, des pièces de caractère, dont les modèles étaient empruntés à la vie vulgaire, bien qu’on y rencontre quelques comédies d^intrigue, véritables imbroglios, dont Quintilien recommande d’éviter l’attrait captieux.

ATÉLOCÈRE s. m. (à-tè-lo-sè-re — du gr. atelês, imparfait ; keras, corne, antenne). Entom. Genre d’insectes hémiptères, dont le type est originaire du Sénégal.

ATÉLODESME s. m. (a-té-lo-dè-sme — du gr. atelês, imparfait ; desmô, bouquet). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères longicornes, voisin des lamiaires, et comprenant deux espèces qui vivent au Brésil.

ATÉLO-ENCÉPHALIE s. f, (a-té-lo-an-séfa-lî —du gr. atelês, imparfait ; egkephalos, cerveau), Térat. Développement incomplet du cerveau.

ATÉLO-MYÉLIE s. f. (a-té-lo-mi-ê-lidu gr. atelês, imparfait ; muelês, moelle). Térat. Développement imparfait de la moelle épinière.

ATEM. Myth. mahom. Musulman qui fut exceptionnellement tiré de l’enfer, à cause des grandes aumônes qu’il avait faites durant sa vie.

ATÉMADOOLET s. m. (a-té-ma-dou-lèarab. itimàd eddaoulet, appui de l’empire). Hist..Autrefois, premier ministre des rois de Perse : Les ëdits et ordonnances qui se publiaient sous le nom de J’atémadoulet étaient revêtus de cette formule modeste : Moi, qui suis le soutien de la puissance, la créature de cette cour, la plus puissante de toutes les cours, etc.

ATÉMÈLE s. m. (a-té-mè-le — du gr. atêmelès, négligent). Entom. Genre de coléoptères pentamères brachélytres, voisin des staphylms.

A TEMPO loc. adv. (a-tain-po — mots ital. signif. littéralement à temps). Mus. Expression qui indique qu’après un solo exécuté ad libitum, les voix ou les instruments doivent reprendre la mesure.

ATENA, bourg du roy. d’Italie, dans la principauté citéricure, district, et à 8 kilom. N.-O. de Sala ; pop. 3,400 hab. Aux environs se trouve un abîme, semblable à celui de la PertedurRhône, dans lequel se précipitent les eaux du Negro, qui disparaît pendant 4 kilom. et reparaît à la Pertosa.

ATENANCHE s. f. (a-te-nan-che). Législ. anc. Trêve, suspension d’hostilités entre des nobles, des gentilshommes qui étaient en guerre.

ATÉNÉBRIR v. a. ou tr. (a-té-né-brirrad. ténèbres). Autref. Couvrir de ténèbres.

S’aténébrlr, v. pr. Se couvrir de ténèbres.

ATÉNION, peintre grec, élève de Glaucon, de Corinthe ; vivait à Athènes dans le ive siècle av. J.-C. Son chef-d’œuvre était un Ulysse découvrant Achille caché sous des habits de femme.

ATÉNOLPHE Ier ou ATÉNULPHE, fonda-


tèur de la seconde principauté de Bénévent ; mort en 910 ; s’empara de Capuue en 887 sur Landoue, son parent ; conquit Bénévent l’an 900 sur Radelohise II, et essaya en vain de chasser les Sarrasins établis au Garigliano. Il eut pour successeur ses deux fils, Aténolphe II et Landolphe, qui régnèrent conjointement et firent prospérer ce pays par la sagesse de leur administration. Le premier mourut en 940, et le second en 943. ■ ’

ATÉPOMARE, roi d’un-peuple des Gaules, auquel on attribue la première fondation de Lyon. Il envahit l’Italie, et vint mettre le siège devant Rome, imposant comme condition de paix qu’on lui’ livrerait les femmes les plus distinguées de la ville. Les filles esclaves offrirent de tromper ces barbares en allant elltis-mêmes à leur camp, revêtues de riches habits. La nuit suivante, elles avertirent, par un signal convenu, les Romains, qui surprirent les Gaulois dans leur sommeil, et les massacrèrent. Le souvenir de cet acte de dévouement fut perpétué à Rome par l’institution d’une fête appelée fête des servantes..

ATERBABETH s. m. (a-tèr-ba-bètt). Myth. ind. L’un des quatre traités que Dieu envoyé à Brahma, et que celui-ci communiqua aux brahmanes.

l’appelaient indifféremment Atargatès etÀtargatts. Elle avait un temple à Astarotk Karnaïm. On la confondait souvent avec Derceto. Pline dit : Ibî prodigiosa Atergatis, Grœcis autem Derceto dicta, colitur. • Là, on adore la monstrueuseA(er^aïis, que lès Grecs appellent Derceto. » Creuzer en parle également dans ses Symboliques. Sichler prétend que le mot atergatis (ader g ad) signifie en hébreu la grandeur du bonheur. On a attribué à cette divinité différentes origines, et donné des interprétations diverses sur la forme évidemment symbolique qu’elle revêtait. Du reste, les trois divinités des Philistins, Dagon, Derceto et Atergatis, paraissent ne devoir en constituer réellement qu’une seule. Leurs noms mêmes contiennent tous la syllabe radicale dag, deg, ou, par interversion, ged, gad, mot qu’on retrouve en hébreu avec le sens de poisson.

ATÊRICE s. m, (a-té-ri-se— dugr. ateirès, indompté, invincible). Entom. Genre de lépidoptères diurnes, voisin des nymphales. Ces papillons se trouvent en Afrique.

atermoiement s. m. (a-tèr-moi-manrad. atermoyer). Acte par lequel le créancier accorde un délai à son débiteur, lorsque celui-ci se déclare dans l’impossibilité de payer à l’échéance : Z’atermoiement n’oblige que les créanciers qui l’ont signé. (Bachelet.)

— Par ext. Délai, remise, action de différer :

Catherine hésitait ; mais la courageuse femme

n’acceptait pas ces atermoiements, elle voulut

plus pouvoir reculer. (H. de Lacretelle.)

.... opposer aux réel

lions des envoyés moscovites. (Mérimée.) On tire de l’extrême jeunesse des raisons d'atermoiements : quand on a beaucoup d’années à dépenser, on se persuade qu’on peut attendre. (Chateaub.)

ATER MONS, nom latin d’une montagne du N. de l’Afrique, ainsi appelée par les anciens à cause de la teinte sombre de ses rocs, qui paraissent brûlés par le soleil. Cette montagne, qui envoie quelques rameaux dans le Fezzan, est nommée Djebel-Assouda par les Arabes.

ATERMOYÉ, ÉE (a-tèr-moi-ié), part. pass. du v. Atermoyer : Obligation atermoyée. Echéance atermoyée.

ATERMOYER v. a. ou tr. (a-tèr-moi-iérad. terme. Change l’y en « devant un e muet : J’atermoie, qu’il atermoie.— Prend un i après l’y aux deux prem. pers. pi. de l’imparf. de l’ind. et du prés, du subj. : Nous atermoyions, que vous atermoyiez). Reculer, prolonger le —terme d’un payement : Payer la rente et atermoyer les intérêts.

— Par ext. Retarder, ajourner, différer, renvoyer à une autre époque : Atermoyer sa réponse. Atermoyer son voyage, son départ.

— Absol. User de délais, d’atermoiements : Il n’y avait pas à atermoyer, il fallait partir. (Lamart.) Qui hésite, recule et atermoie, ne pense pas. (V. Hugo.)

S’atermoyer, v. pr. Prendre un arrangement avec ses créanciers, leur demander et en obtenir des délais pour le payement : Il s’est atermoyé avec ses créanciers à six termes, d’année en année. (Acad.)

ATERNO ou PESCARA, rivière du royaume d’Italie, arrose Aquila, Papoli et Pescara, et se jette-dans l’Adriatique après un cours de ] 140 kHom.

ATERNUM, ancienne ville d’Italie, aujourd’hui Pescara, dans le royaume de Naples.

ATERPE s. m. (a-tèr-pe — du gr. aterpos, i désagréable), Entom. Genre de coléoptères ; tétramères, voisin des charançons. j

Ateacb-Kédo, recueil biographique et biblio- i graphique des principaux poètes persans, par’ Louthf-Ali-Beg. Cet ouvrage, dont le titre signifie littéralement, la Maison ou le Temple du feu, le Pyrée, est un ’des ouvrages persans les plus précieux pour les orientalistes. Déjà, avant Louthf-Ali-Beg, plusieurs auteurs persans avaient écrit des livres analogues. Ainsi Djami, dans son Beharistan, *. consacré un cha ATII

pitre à l’histoiredes principaux écrivains do la Perse ; Sam-Mirza a composé le Touhfei-Sami, Daulet-Chah, sa Tezfceret échekouara, etc. Mais Louthf-Ali-Beg, par l’ordre méthodique qu’il a suivi dans son travail, et le nombre des documents de tout genre qu’il y a accumulés, laisse bien loin derrière lui tous ses devanciers. Louthf-Ali-Beg, dit un orientaliste anglais, M. Bland, cité par M. CvDefrémery, a divisé son livre en sections géographiques, plaçant les poètes par ordre alphabétique,

comparatif des richesses de la littérature persane, une espèce de statistique du talent poétique, laquelle nous permet de nous faire, d’un seul coup d’œil, une idée assez juste des ressources de chaque province, de chaque ville, de chaque district, dans le vaste empire, oùles belles-lettres persanes furent cultivées, et de la proportion dans laquelle chacun paya sa contribution au grand bazar de la littérature. Louthf-Ali-Beg, fidèle au titre métaphorique qu’il a adopté, a partegé son ouvrage en subdivisions, dont les noms se rapportent tous au Pyrée. Ainsi, dit M. Defrémery, YAteschKédè est divisé en deux réchauds (madjmarè) ; le premier rappelle les écrivains et les poésies des temps anciens ; il est composé d’une lueur (cheulê) comprenant la biographie et les productions des rois et des princes de chaque nation, des émirs d’un rang élevé, sans rapport spécial à quelque contrée particulière ; de trois braises (akhguer), touchantles poètes de l’Iran, du Touran et de l’Indoustan ; et d’une flamme (furongh) sur la biographie des femmes poëtes de toutes les nations. Le second madjrr.arè, consacré aux vies et aux écrits des poëtes modernes, est composé de deux rayons (pertev). Le premier renferm.e les conceptions des amis et contemporains de l’auteur, et le second plusieurs écrits de celui-ci. Louthf-Ali-Beg, qui était encore occupé de son travail dans l’année 1799 de notre ère, conduit l’histoire de la poésie persane plus de deux siècles au delà de l’époque où s’arrête le Touhféi-Sami, et nous fournit les biographies de huit cent quarante-deux poètes, tant anciens que modernes. En dehors des renseienements importants que contient cet ouvrage, constitue une véritable anthologie de la poésie persane ; car. Louthf-Ali-Beg citepresaue toujours, au-dessous du nom du poste dont retrace la vie, des fragments quelquefois considérables de son Diwan (Poésies complètes).

; ATESSA, ville du royaume d’Italie, dans

l’Abruzze oitérieure, ch.-Iieu de canton, dis- ’ triet et à 19 kilom. S.-O. d’il Vasto ; 8,100 hab. Collège, nombreux couvents et quatre églises paroissiales.

ATESTE, -ville de l’ancienne Italie, dans le pays des Vénètes ; cette colonie romaine porte aujourd’hui le nom d’Esté.

ptères pentamères lamellicornes, tribu des scarabéides, section des coprophages, formé par Weber aux dépens du grand genre des scarabées de Linné, il On.dit aussi ateuchus.

— Encycl. Les ateuches se reconnaissent aux caractères suivants : antennes de neuf articles ; jambes postérieures, longues, grêles, presque cylindriques ; corps large, ovale ou arrondi ; tête large, aplatie ; écusson non visible ; élytres déprimées, presque carrées. Les larves ont une tête écailleuse, la bouche armée de mandibules et de mâchoires distinctes, enfin six pattes courtes et terminées par un seul crochet.

Les ateuches vivent dans les fientes et les excréments des animaux, et forment avec ces matières une boule assez grosse où ils renferment leurs œufs et qu’ils roulent avec leurs pattes de derrière. Cette boule est d’abord de consistance molle et de forme irrégulière ; mais a force d’être roulée, elle s’arrondit et se durcit ; quand elle a acquis la solidité convenable, rinseete la pousse jusqu’au trou qu’il a creusé avec ses pattes antérieures, et qui est destiné à la recevoir. Cette boule, dont laforme a fait donner aux ateuches le nom de pilulaires, sert à la fois, d’habitation et d’amas de provisions aux larves qui naissent des œufs qu’elle renferme.

Les ateuches paraissent propres aux pays chauds de l’ancien continent, et particulière

’ à l’Afrique. Us sont presque U

——’— — Iientent

connaît près de

quarante espèces. L’une d’elles, Yateuche sacré, ou scarabée sacré, de Linné, a joué un grand rôle dans le culte religieux des anciens Égyptiens ; elle se retrouve dans tous leurs hiéroglyphes ; on employait, pour la représenter, les substances les plus pré-’

faisait des cachets, des amulett

ATEUCHITES s. m. pi. (a-teu-chi-te — rad. ateuche)-. Entom. Groupe de coléoptères pentamères lamellicornes, de la tribu des coprophages, ayant pour type le genre ateuche.

ATEDCHUS s. m. (a-teu-kuss). V. Ateuche.

ATFYH ou ATFICH, l’Aphroditopolis des anciens, ville" de la moyenne Égypte, à 75 kilom. S.-E. du Caire, sur la rive droite du Nil ; pop. 4,000 hab.

ATII, ville forte de Belgique, province de Hainaut, sur la Dendre ; 8,00.0 hab. Commerce considérable de toiles de" lin. Prise pu*