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ARRIÈRE-port s. m. Partie reculéo d’u port, où l’on amarre les navires les moin susceptibles d’ôtre armés, il PI. des a

ARRIÈRE-porte s. "f. Espèce de double porte, qui joue en glissant dans des rainures verticales pratiquées dans le solide d’une

VOÛte. Il PI. des ARRIÈRE-PORTES.

arrière-postérité s. f. La postérité la plus reculée.

arrière-produit s. m. Résultat d’une opération scientifique ou industrielle, obtenu à la suite du produit pur : On désigne sous les noms de bâtardes, vergeoises, les arrièreproduits des sucres. (L.-J. Larch.)

ARRIÈRE-PROPOS s. m. Paroles qu’on dit sur le compte d’uno personne absente, différentes de celles qu’on lui a dites en face, u PI. des

arrière-radier s. ni. Ouvrage placé en aval, et destiné h prévenir les affouilleménts aux abords d’une construction hydraulique, u

PI. des ARRIÈRE-RADIERS.

arrière-région s. f. La partie la plus iculée : Z/arriehk-réoion de Varcade maxil-

reculée :

faire. il PI. des arrière-régions.

ARRIÈRE-RENAISSANCE s. f. Époque qui a précédé la renaissance : Cette tribune à pilastres trapus et o arcades basses est dans le style de notre arrière-renaissance. (V. Hugo.)

ARRIÈRE-SACRISTIE s. f. Partie la plus reculée de la sacristie : Quasimodo mena luimême Tristan l’Ermite à toutes les cachettes possibles, lui ouvrit les portes secrètes, les doubles fonds d’autel, les arrière-sacristies. (V. Hugo.) u PI. des arrière-sacristies.

arrière-saison s. f. La fin de l’automne ou le commencement de l’hiver : Nous touchons à J’arriÈre-saison, et les plantes dont la structure a le plus de simplicité sont déjà passées. (J.-J. Rouss.) Il PI. des :-

Ainai, dans un soir pur de l’arrière-saiton. Un rayon oublié des ombres se dégage. Et colore en passant les flancs d’or d’un nuage. Lamartine.

’ il Les derniers mois qui précèdent la récolte ou les vendanges : Le blé se vend plus cher dans Barrière-saison. Ce vin ne se boit que dans /’arrière-saison.

— Fig. Le commencement de la vieillesse : La jeunesse n’a que du vert, et nous autres, gens (J’arrière-saison, nous sommes de cent mille couleurs. (Bussy-Rab.) Les grâces séduisantes de la jeunesse deviennent des minauderies dans f arrière-saison. (M»k de Puisieux.) Dans notre état, il faut du temps pour se faire

-•»— ~e jouissons que dans I’ar-

d’une beauté qui brillait encore par éclairs, dans le demi-jour ; elle fut franchement vieille de bonne heure, et elle supprima Barrièresaison. (Ste-Beuvo.)

La raison est un fruit de l’arrièresaisoii.

Coixin d’Harlethle.

Amassez des trésors pour Varrière-saison.

Lehouvé.

Jo fais tout doucement ma petite maison, Et j’amasse en été pour l’arrière-saison.

COLLIN D’HARLEVILLE.

Je regarde et n|envisage.

Que le malheur d’être sage. Chaulibu. — Antonyme. Renouveau.

arrière-salle s. f. Salle située dans une partie reculée d’un appartement : U entra dans une arrière-salle, à ta suite d’un médecin qui venait d’arriver. (A. Houssaye.)

PI. des a :

— Par ext., Impression que laisse une pièce de théâtre qu’on a vu jouer, une scène dramatique dont on a été témoin : Cette circonstance ajoute toujours un intérêt sombre et une sorte d arrièrk-scènb dramatique à un incendie. (V. Hugo.)

ARRIÈRE-SENS s. m. Sens caché d’une phrase, d’un discours : Je vois que chacun se mutine si ’ on lui cache le fond des affaires

ARRIÈRE-TRAIN s. m. Dans un véhicule à quatre roues, partie qui est portée par les roues de derrière : ^’arrière-train d un carrosse. Dans une charrue à avant-train, lorsqu’il y a des défauts, le laboureur peut plus aisément remédier aux inconvénients de construction, par la manière dont il conduit, dont il tient Î’arrière-train. (Laboulaye.)

— Le train postérieur d’un animal : Les bisons tiennent de l’hippopotame ou du rhinocéros par la queue et par ta peau de /’arrièretrain. (Chaieaub.) Le dompteur s’approcha de lui par des mouvements obliques, lui déplaça un peu la tête, lui flatta le parrot du plat de

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ARRIÈRE-VALLÉE s. f. Petite vallée qui relève d’une vallée principale : îl existe un grand nombre ^’arrière-vallées dans le versant de la Seine. (Encycl.) Il PI. des arrièrevallées.

ARRIÈRE-vÂSSÀL s. m. Celui qui relevait d’un seigneur vassal d’un autre seigneur : Il était arrière-vassal de tel prince. (Acad.) Les arrière-vassaux étaient’ dans les mêmes termes avec les grands vassaux. (Montesq.) u S’appelait aussi vavassal et vàvasseur.

arrière-vassalité s. f. État de l’arrière-vassal. il PI. des arrière-vassalités.

arrière-vasselage s. m. Syn. barrière-vassalité.

ARRIÈRE-VIEILLESSE s. f. Vieillesse très-avancée, dernier terme dé la vieillesse, il PI. ■ des arrière-vieillesses.

arrière-voussure s. f. Espèce de voûte pratiquée derrière une porte ou une fenêtre pour couronner l’embrasure, ou pour que la ■porte s’ouvre plus facilement, il PI. des arrière-voussures. Il Arrière-voussure Saint-, Antoine, Arrière-voussure en plate-bande, et en demi-cercle par derrière, ainsi nommée parce que Métezeau en fit le premier usage a Paris à la porte Saint-Antoine. Il Arrièrevoussure de Montpellier, Arrière-voussure en plein cintre, à la feuillure et à la plate-bande par derrière. Il Arrière-voussure réglée et bom- oée, Celle dont l’arc intérieur est beaucoup moindre que le demi-cercle. Il Arrière-voussure de Marseille, Arrière-voussure en plein cintre sur le devant et seulement bombée en arrière.

arriéré s, m. (a-rié-ré).’ Ce qui reste dû :• Solder J’arrière. Le comte vient d’acheter quarante arpents de prairies avec les économies de ces deux années et 2’arriéré de sa pension. (Balz.) Tâche, mon enfant, de ne pas l’endetter jusque-là, car nous aurions un arriéré dont nous ne pourrions peut-être pas sortir. (G. Sand.)

— Par ext. Partie d’un travail, d’une tâche, qu’on n’a pu faire à temps, qui est en retard : J’ai beaucoup «j’arrière dans ma correspondance. Il y a beaucoup <2’arriéré dans les bureaux. Il Fam. : Au retour de l’expédition vous recevrez tout f arriéré des coups de bâton qui vous sont dus depuis 1789 ; ensuite on aura soin de vous tenir au courant. {P.-L. Cour.)

— Fig. : Un amour qui vient tard est souvent plus violent ; on y paye en une fois tout /’arriéré des sentiments et les intérêts. (Ste-Bcuve.) Un arrière de honte arrêtait sa gloire. (ViJlem.)

ARRIÉRÉ, ÉE adj. (a-rié-ré). Qui est en retard, qui est différé ; qui.n’a pu être examiné ou expédié en son temps : Payement arriéré. Réclamer un traitement arriéré. Fermier arriéré. Des affaires arriérées. Je' suis bien arriéré depuis toutes ces dépenses. En allant chercher à la poste nos lettresarriérées, mon ami en trouva une de sa mère. (Lamart.)

— Par ext. Qui n’a pas l’intelligence, les connaissances que comporte son âge, son époque, qui appartient au temps passé : Cet enfant est fort arriéré. (Acad.) Les duellistes sont toujours des gens de mauvaise société et d’une intelligence arriérée. (Boitard.) Au xve siècle, en Italie, presque toutes les vertus passaient pour inutiles et arriérées. (Ph. Chasles.) Elle craignait de passer pour arriérée. (G. Sand.) Il aspirait, comme Voltaire, à la réforme des idées arriérées, (Lamart.) La matière règne despotiquement dans les sociétés arriérées. (Mich. Chev.) Les peuples les plus arriérés sont ceux qui restreignent le plus l’essor du libre examen. (C. Dollfus.) C’est en vain qu’on espérerait que l’art agricole pût progresser dans un pays arriéré. (Math, de Dombasle.)

— Antonyme. Avancé.

arriérer v. a. ou tr. (a-rié-ré — rad. arrière ; Vé fermé du radical se chango en é ouvert devant une syllabe muette : J’arrière, qu’il arrière, excepte au futur et au conditionnel présent, où l’Académie maintient fermé : J’arriérerai, nous arriérerions). Mettre en retard : Arriérer un payement. Il faut encore interrompre ici cette matière, qui arriérerait trop les autres. (St-Sim.) La demi-révolution de l’Angleterre fut pour ce pays une avance et un bienfait qut, aujourd’hui, l arriérent et lui nuisent singulièrement. (Littré.) Il a été alité pendant trois mou, c’est ce qui l’a arriéré. (E. Sue.)

S’arriérer, v. pr. Se mettre en retard pour ses payements, pour son travail, s’endetter : Ce fermier s’arrière d’année en année. Cet employé s’arrière tous les jours. Mon temps, c’est tout mon avoir ; je me suis déjà même un peu arriéré, en venant par-ci par-là veiller la pauvre femme. (E. Sue.)

— Rester en arrière : Une partie de l’infanterie s’arriéra, il Peu usit. en ce sens.

— Antonymes. Avancer. — Accélérer, activer, hâter, précipiter, presser.

ARRIGHETTI (Nicolas), mathématicien, philosophe et littérateur italien, né à Florence vers 1580, mort en 1639, fut l’un de3 plus illustres disciples de Galilée, remplit une place distinguée à 1 Académie de la Crusca, et contribua beaucoup à la restauration de l’Académie platonique. C’est lui qui composa le discours d’ouverture des Prose Florentine. Il

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Platon lorsqu’il fut surpris par

ARKIGHETTI (Philippe), chanoine florentin, né en 1582, mort en. 1662, devint l’un des plus savants hellénistes de son temps, et fut l’un des membres les plus distingués de l’Académie de Florence. Il a traduit la Rhétorique et la Poétique d’Aristote, et composé des discours académiques ainsi que des sermons. Tous ces ouvrages sont.restés manuscrits ; -., •

■ARRIGHETTI (Nicolas), savant jésuite florentin, né en 1709, mort en 1767, professa les sciences naturelles à l’université do Sienne. 11 est auteur d’une Théorie du feu et d’un mémoire sur la Théorie- de la lumière, qui est ! resté manuscrit.

. ARIUUIIETTO ou ARRIGO (Henri), poète : latin du xiie siècle, né à Settimello, près de Florence, devint curé de Calenzano. Ruiné par unnrocès’que lui intenta l’évêque de Florence, il fut réduit a mendier, et tomba dans un tel état de pauvreté, qu’on ne lui.donna plus que le nom de Arrigo il povero (Henri le pauvre). Il a raconté ses disgrâces dans un poème élégiaque intitulé : de Diversitate fortunœ et philosophiœ cpnsolatione. C’est là qu’il dit à son évêque, dans une apostrophe touchante et vraiment chrétienne :

Viens et extinctus le semper amabo ; sed esset Vioentia melior quam morimtis amor.

« Vivant ou mort, je t’aimeroi toujours ; mais combien l’affection d’un vivant serait plus douce que celle d’un mortl » Cette production eut un tel succès, qu’on la lisait dans les écoles. Elle fut imprimée pour la première fois vers 1495. Manni en a donné une bonne édition à Florence, en 1730, avec une élégante traduction italienne.

ARR1GHI Lnndini (Horace), un des meilleurs poètes italiens du xvnie siècle, né à Florence en 1718, parcourut en improvisateur l’Italie et l’Espagne, et se fixa à Venise après une foule de vicissitudes. On a de lui la Bi-bliade, poème en six chants ; le Tombeau d’Isaac Newton, poème en vers blancs ; des pièces de théâtre, des poésies lyriques, etc.

ARRIGHI (Hyacinthe), né en Corse, était cousin par alliance de Mme Lœtitia Bonaparte. Avant la Révolution, il était avocat général du roi en Corse. Nommé dans la suite commissaire de la République, il s’opposa aux projets de Paoli et fut exilé pendant 1 occupation de l’île par les Anglais. Après l’établissement du gouvernement consulaire, il devint membre du Corps législatif, puis préfet de la Corse, emploi qu’il conserva jusqu’en 1814. Il est le père d’Arrighi, duc de Padoue. V. plus bas.

e la Cors

nommé député suppléant de la Corse à la Convention nationale, où il entra en vendémiaire an III. Il passa ensuite au conseil des Cinq-Cents ; puis, après l’établissement du gouvernement consulaire, au Corps législatif, où il fut un des membres de la commission chargée de préparer le travail pour le rappel des émigrés. Lors du retour de l’Ile d’Elbe, l’empereur le nomma membre de la junte chargée d’administrer la Corse.

Altllir. III (J.-Toussaint), duc ce Padoue, brave général de cavalerie, fils d’Hyacinthe, né à Corte (Corse) en 1778, mort le 22 mars 1853, était secrétaire d’ambassade de Joseph Bonaparte à Rome lors de l’assassinat du général Duphot, qu’il reçut mortellement blessé dans ses bras. Il fit la campagne d’Égypte, fut grièvement blessé à l’assaut de Jaffa et au siège de Saint-Jean-d’Acre, se distingua à Marengo, et reçut le grade de chef d’escadron sur le champ de bataille. Bientôt après, ayant été chargé du commandement du l« régiment de dragons, il fut de nouveau blessé au combat de Wertingen, en culbutant à la tête de son corps deux régiments de cuirassiers, commanda ensuite les dragons de la garde, reçut le grade de général de division à Esling, 1S09,

Suis le titre de duc de Padoue, avec un revenu e 300,000 fr., rendit d’importants services à la bataille de Wagram, eut le commandement des ’ côtes de l’Océan pendant la campagne de Russie, prit une part glorieuse à la bataille de Leipzig et à la campagne de France, 1814, et reçut, pendant les Cent-Jours, le commandement de la Corse. Proscrit à la deuxième restauration, mais rappelé en 1820, il vécut depuis dan3 la retraite, fut l’exécuteur testamentaire de Louis Bonaparte, ex-roi de Hollande, député de la Corse a l’Assemblée législative ea 1849, et sénateur en 1852.

ARRIGHI de Casanova (Louis-Honoré-Hyacinthe-Ernest), duc de Padoub, fils du précédent, né à Paris en. 1814, passa deux années à l’École polytechnique.et devint officier d’artillerie ; mais bientôt il donna sa démission et vécut dans la retraite jusqu’à la révolution de Février. Après l’élection du 10 décembre, il fut nommé préfet déSeine-et-Oise, puis maître des requêtes au conseil d’État, enfin sénateur après la mort de son père (1853). Il a été quelque temps ministre.

ARR1GON1 (Pompée), cardinal romain, né en 1552, mort à Naples en 1616, déploya de remarquables talents comme jurisconsulte et

comme homme politique. U rendit de grands services aux papes Grégoire XIII et Grégoire XIV. Clément VIII, Léon XI et PaulV. On lui attribue divers ouvrages, qui lui sont contestés uar Mazssuchelii.

ARR1GUCCI (Luigi), architecte, florentin du xviu siècle, construisit la façade de l’église Sainte-Anastasie à Rome, Milizia blâme, dans cette façade, l’emploi de deux ordres de colonnes, séparés par un entablement ; mais U reconnaît que les détails ont, du brio et que l’ensemble est agréable.

ARRIMAGE s. m. (a-ri-ma-je — rad. arrimer). Action d’arrimer ; arrangement méthodique des objets qui composent le chargement d’un vaisseau : Il a besoin de bois pour Tarrimagb, il en achètera. (Montesq.) C’est un mauvais courrier que celui d’aujourd’hui, et pour nous refaire, il a fallu, passer dix heures-à Z’arrimaoe de cette maudite frégate. (E. Sue.) L’arrimage avait, été mal fait, et le navire conséquemment donnait de la bande. (Baudelaire.)

— Arrangement des colis dans les wagons des chemins de fer.

Bois d’arrimage, Petits rondins de bois ou bûches fendues et taillées exprès que l’on met entro chaque futaille, pour remplir, lo vide formé, par leur rondeur.

— Encycl. Varrimage est une opération qui ; bien exécutée, contribue beaucoup aux qualités nautiques du navire ; en déterminant le centre de gravité, il donne au bâtiment une stabilité suffisante, les mouvements les plus doux et la ligne d’eau la plus favorable a sa marche. Les divers objets qui composent l’arrimage sont toute la-cargaison du navire ; le lest, l’eau, le vin, les poudres, les boulets, le biscuit, le charbon, les voiles de rechange, etc. Il est impossible à une personne, non-seulement étrangère à là navigation, mais qui n’a pas assisté au moins une fois, dans l’intérieur du vaisseau, à l’opération véritablement curieuse de Varrimage, de s’imaginer tout ce que peut contenir ce corps qui, jugé de l’extérieur, ne parait pas d’une capacité -considérable. Quand on voit, entassés sur le rivage, ces

heures, toute cette masse de matériel empruntée aux trois règnes sera casée, rangée, étiquetée dans le corps du géant. C est que là. le plus petit espace est précieusement utiljsé ; on y met en action ce précepte : Une placé pour chaque chose ; chaque chose à sa place.'Et il faut tout disposer de manière à éviter les avaries et faire en sorte que chaque objet se présente & propos et soit toujours sous la main, pour les besoins constants d’un service qui ne saurait souffrir une minute de retard. À celaviennent s’ajouter d’autres considérations. Par exemple, on évitera de placer des futailles d’huile sur des marchandises que cette substance serait susceptible d’endommager ; on se gardera de mettre des fûts de liquide à fond de cale h cause des accidents que pourrait y causer la pression d’autres marchandises. Enfin, il faut que, pendant tout le voyage, rien dans les choses, forcément déplacées ou consommées, ne vienne rompre l’économie totale de Varrimage, et déranger la position relative du centre de gravité et du centre de poussée. Mais c’est surtout sur les bâtiments de commerce, — où l’espace doit être utilisé autant que.possible, dans l’intérêt du chargement, que Varrimage devient une véritable science. Là, un arrimeur juré est préposé aux soins du chargement ; mais c’est le capitaine qui a toute la responsabilité de cette opération. Si l’aménagement est mauvais et qu’il survienne des avaries, c’est lui seul qui répond envers les fréteurs des- dommages que peuvent éprouver les marchandises par suite d’un arrimage contraire aux règles adm

ses. Toutefois, il faut, dans l’appréciation de cette responsabilité, avoir égard aux événements de la navigation pour la part qu’ils ont pu avoir dans les causes de l’avarie éprouvée par la cargaison. Le capitaine qui a lieu de craindre que ces accidents n’aientl eu lieu doit, au moment de son arrivée à destination, appeler les consignataires ou leurs ayants droit à l’ouverture de ses écoutilles, afin de justifier, malgré les avaries, le bon état de son arrimage. Voici quelques règles tirées.de jugements des tribunaux de commerce de nos principales villes maritimes.

Le capitaine qui, dans son arrimage, a superposé à nu des cuirs secs sur du bois de Jucarànda, n’a commis aucune faute. En conséquence, il n’est pas responsable des avaries

qui ont pu survenir à • ces • cuirs pendant la

traversée. (Trib. du Havre, 29 mars 184&.)

La preuve que la détérioration desjnarchandises ne provient pas du mauvais arrimage résulte suffisamment du procès-verbal par lequel les officiers publics compétents ont constaté, au moment de l’arrivée du navire, que les écoutilles en étaient bien fermées et sèches, que quelques ballots avariés étaient bien arrimés, et que la cargaison se trouvait dans un état général dé bon arrimage, alors surtout qu’il a été reconnu par les mêmes Officiers’, lors de la visité en douane desdites marchandises, et par des experts nommés depuis à’cet effet, que les avariés avaient été causées par l’eau de la nier qui s’était introduite dans le nBvire pendant les gros temps éprouvés dans le cours de la traversée, et dont « il estfait mention dans le rapport du capitaine. (Trib. de Rouen, 30 janv. 1843.) . Le capitaine qui a été autorisé par ses affréteurs à prendre du sel à son, bord doit isoler les autres marchandises de manière qu’ellesne puissent pas être détériorées par cette substance. S’il a négligé cette précaution, U est