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ARMATOLE s. m. (ar-ma-to-le — de l’ital. armato, homme armé). Nom donné aux membres de certaines tribus chrétiennes, qui, depuis l’établissement de l’empire ottoman °i Europe, se sont retirées dans les monta Grèce, où elles ont conservé à

une indépendance plus ou moins complète. On les appelle aussi Klephtes (du gr. ancien kleptês, gr. moderne klephtes, voleur), ou

it l’impossibilité de les domptei lieu de leurs montagnes, se décidèrent à traiter avec eux et leur accordèrent, moyennant un léger tribut, le droit de porter des armes et de veiller eux-mêmes à la sûreté du pays qu’ils occupaient. Ce furent les Turcs qui nommèrent Armatolis ou Armatolcs ceux d’entre les chefs klephtes qui acceptèrent cette demi-indépendance, non sans conserver le désir et la volonté de secouer entièrement le joug dès que les circonstances leur paraîtraient favorables. On vit souvent un Armatole, blessé dans sa fierté, dans son patriotisme, se mettre en rébellion ouverte contre les pachas et retourner à la vie aventureuse du klephte ; c’est là sans doute ce qui explique la confusion par suite de laquelle on en est venu à considérer comme synonymes deux mots qui, dans le principe, avaient une signification très-distincte. En is2i, Iors de l’insurrection générale de la Grèce contre les

Turcs, douze mille Armatoles, maîtres des principales forteresses du pays, embrassèrent avec empressement la cause do l’indépendance, et c’est à leur bravoure indomptable que la Grèce doit aujourd’hui sa liberté, car sans eux il lui eût été impossible de tenir en échec ses, oppresseurs jusqu’au jour où la France, l’Angleterré et la Russie, venues au secours de sa faiblesse, lui rendirent une existence politiquo assurée. Parmi les chefs armatoles qui jouèrent un rôle glorieux dans cette guerre do l’indépendance, on peut citer surtout Katzodémos, qui mourut glorieusement sous les murs de Missolonghi : Odysseus ou Odyssée, qui commanda après lui ses Palikares ; Marcos Botzaris, qui commandait les Souliotes ; Eustroto et Gogo, Georges Varnakiotis, Saphakas et Karaïskakis.

Les Armatoles ne formèrent jamais une milice régulière ; mais c’étaient de rudes soldats, capables de résister à toutes les fatigues. Armé d’un long fusil à l’albanaise, de gros pistolets, d’un yatagan, d’un poignard, chacun d’eux portait en outre ses munitions do guerre et de bouche, et cette lourde charge ne nuisait en rien a leur agilité. Connaissant parfaitement tous les défilés des montagnes, ils savaient choisir une position qui leur permettait de lutter avec avantage contre dos troupes beaucoup plus nombreuses, et, après avoir porté la mort dans les rangs do leurs ennemis, ils trouvaient facilement, au milieu des rochers, une retraite où il était impossible do les poursuivre. Quand la Grèce eut recouvré son indépendance, ces intrépides partisans devinrent, pour le gouvernement nouveau, une cause d’embarras réels, et il fallut prendre contre eux des mesures énergiques. Refoulés aujourd’hui dans les parties les plus reculées de leurs montagnes, ceux qui n’ont pas voulu accepter les formes régulières sous lesquelles il a fallu constituer l’armée nationale ne sont plus guère que d’obscurs rebelles, vivant de pillage, et quelquefois même détroussant les voyageurs ; de sorte que le nom de klephtes, c’esi^a-diro voleurs, est le seul qui désormais leur convienne.

ARMATOT s. m. (ar-ma-to). Ane. t. milit. Sorte de pied do chèvre au moyen duquel on armait une arbalète avec plus do vitesse.

armature s. f. (ar-ma-tu-re — du lat. arniare, armer). Constr. Assemblage do liens de métal pour soutenir ou contenir les parties d’un ouvrage do maçonnerie, do charpente, do mécanique, d’une figure coulée on bronze, etc. : Une balle bernoise a profondément troué J’armature de fer et s’est arrêtée au chêne. (V. Hugo.) A’armaturk en fer qui soutenait les vitraux du xinc siècle contribuait à leur donner un aspect grave et en harmonie avec les édifices, en encadrant les panneaux de verre dans des formes heureusement combinées avec celles des meneaux en pierre qui divisaient les fenêtres. (Alb. Lonoir.) il Charpente cintrée sur laquelle on établit les arcades, les arches, lés voûtes.

Armature de pompe, Ensemble des diverses pièces qui servent à faire monter l’eau, [i Armature de poêle, Les deux plaques do fonte qui forment le dessus et le dessous d’un poêle. Il Assemblage do barres de fer que les fondeurs établissent dans le moule d’uno statue de bronze do grande dimension, pour en soutenir les différentes parties.

— Phys. Pièce de fer doux que l’on place au contact des aimants naturels ou artificiels, afin de conserver ou d’augmenter leur force magnétique. On dit aussi armure. Il Pièce métallique des condensateurs électriques, n Armature extérieure, Feuille d’étain qui revêt, à l’extérieur, la bouteille de Leyde. il Armature intérieure} Feuilles d’Or ou de clinquant de cuivre qui garnissent l’intérieur d’une bouteille de Leyde.

— Thérap. Armature métallique, Pièce métallique qu’on applique en différents endroits sur la peau, dans le but de guérir certaines

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maladies et plus particulièrement certaines affections nerveuses.

— Mus. Réunion des bémols et des dièses qui se trouvent à la clef, et qui sont affectés au ton et au mode dans lequel le morceau est

— Encycl. Archit. On distingue deux sortes d’armatures : l«.les armatures des maçonneries et des charpentes ; 2» les armatures des vitraux.

Les anciens employaient rarement le bois, et plus rarement encore le fer, dans leurs constructions : leur architecture tirait toute sa solidité de la simplicité de ses combinaisons et de la disposition savante des blocs de pierre. (V. Appareil.) Des tenons en pierre ou en bois suffisaient pour relier les blocs adjacents. (V. Queue d’aronde.) Ce ne fut guère qu’au xne siècle, lorsque les constructeurs des églises ogivales eurent donné un élancement prodigieux aux colonnes et un excessif développement à l’organisme des voûtes, que l’on sentit le besoin de renforcer les maçonneries et de neutraliser la poussée des combles à l’aida de chaînes ei de crampons de fer. À dire vrai, l’emploi de ce métal, dont on connaissait peu les fâcheux effets, hâta souvent la ruine des monuments, au lieu de la prévenir. On remarque d’ailleurs, dans quelques édifices de cette époque, des armatures métalliques qui y ont été placées par une précaution inutile ; ainsi les arêtes de la voûte absidale de la Sainte-Chapelle sont éclissées chacune par deux courbes de fer de 5 centimètres de plat sur 15 centimètres d’épaisseur ; ces courbes, posées de champ le long des parois et reliées entréelles par de gros rivets fixés dans la tête des claveaux, n’ajoutent rien à la solidité des arcs.—Pendant longtemps, les charpentes des hautes flèches gothiques ne furent composées que de bois : celle de la flèche de la cathédrale d’Amiens, construite au xvie siècle, se soutient sans le secours d’un seul boulon. L’usage du fer pour les armatures des charpentes eut, du reste, de graves inconvénients, comme pour celles des maçonneries. Nous ne parlons pas ici des ferrures employées d’abord pour relier entre elles les ditrérentes pièces dont se composaient les vantaux des grandes portes d’église, et devenues, par la suite, de véritables motifs de décoration. V. Vantaux, Ferronnerie.

Les armatures des vitraux, sont aussi- des créations de la période ogivale. Dans le principe, on se borna à consolider, à l’aide de traverses et de montants en fer, les panneaux de verre destinés à garnir les larges baies des églises gothiques. Par la suite, les compartiments prirent des formes plus ou moins compliquées, suivant le dessin des vitraux, et se divisèrent en une série de cercles, de quatrefeuilles, de carrés posés en pointe, de portions de cercles se pénétrant, de cercles inscrits dans des carrés ou des losanges, etc. L’église Notre-Dame de Dijon, construite au commencement du xm« siècle, offre un intéressant spécimen de ces armatures en fer : les deux grandes roses qui éclairent les deux pignons de la croisée sont soutenus par une armature composée de cercles et de portions de cercles ingénieusement combinés et assemblés à tenons et mortaises, sans rivets ni goupilles, de façon à pouvoir être facilement déboîtés et réparés. Plus tard, lorsque les fenêtres et les roses furent divisées par des meneaux en pierre, les armatures contournées perdirent de leur importance : on continua quelque temps à les employer entre les colonnettes des meneaux ; mais les compositions des vitraux ayant pris certains développements, on revint aux traverses et aux montants.

— Phys. La force des aimants peut s’altérer avec le temps, soit par les chocs auxquels ils-peuvent être soumis, soit par les changements de température, soit enfin par l’action terrestre. Pour leur conserver toute leur force, Knight a imaginé de les conserver par paires, dans une même boite, en les plaçant parallèlement, à une certaine distance l’un de l’autre, de manière que les pôles opposés soient tournés du même côté. Aux extrémités sont adaptés de petits barreaux en fer doux, qui se nomment armatures ou armures. Ces armatures s’aimantent au contact et par l’influence des aimants, puis exercent à leur tour une influence qui conserve la force de ces mêmes aimants, en empêchant la fluide neutre de s’y recomposer. Grâce à l’emploi des armatures, on a pu non-seulement conserver, mais encore augmenter la force des aimants en utilisant en même temps les deux pôles opposés d’un système de barreaux aimantés, ou même d’un seul barreau recourbé en fer a cheval, Uarmature sur laquelle portent ces deux pôles a reçu le nom do portant, parce qu’on y suspend la charge. Les aimants en fer à cheval portent beaucoup plus que le double de la charge que porterait un de leurs pôles ; c’est qu’il se fait dans le portant, sous l’action des deux pôles réunis, une décomposition magnétique qui réagit ensuite pour augmenter la puissance de l’aimant. V. Aimant.

— Thérap. L’emploi des armatures métalliques en médecine, c’est-à-dire l’application à la surface de la peau de rondelles, plaques, chaînes, etc., de tel ou tel métal, remonte à la plus haute antiquité. Cette pratique, dont l’efficacité est douteuse, se rattache à la méthode

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dite métallothérapie, fort différente de Yélectrothérapie. On prétend quo des affections nerveuses ou des accidents nerveux ont été calmés par ce moyen ; c’est ainsi qu’on a proposé l’application d’une plaque de cuivre sur le front pour guérir la migraine. Des plaques de métal oilt calmé, dit-on, la chorée et même présenté quelque efficacité dans des cas de choléra, de contracture douloureuse, etc.

ARMBRDSTER (Jean-Michel), journaliste allemand, né dans le Wurtemberg en 1761, fut pendant quelque temps secrétaire de Lavater et éditeur de la Gazette de Zurich. 11 dirigea ensuite plusieurs journaux autrichiens, ou il put librement donner cours à la haine qu’il ressentait contre la France. Il se tua en 1817 pour se soustraire à des embarras d’argent.

arme s. f. (ar-me —du lat. arma, armes). Tout instrument ou appareil qui sert à attaquer ou à se défendre : Arme dangereuse. Se saisir d’une arme. Porter des armes sur soi. Se présenter sans armes. Donner, distribuer des armes. Les premières armes furent inventées contre les bêtes féroces. (Boss.) C’est une belle arme, ciselée artistement, d’une polissure admirable et d’un travail recherché. (La Bruy.) La lance est, de toutes les armes, la plus ancienne après la pique. (J. Janin.) Les armes piquantes et tranchantes peuvent être employées de plusieurs manières, par la pointe, c’est-à-dire d’estoc ; par le tranchant, c’est-à-dire de taille. (Dupuytr,) Il examina mes armes, me fit remarquer les siennes, et surtout une longue carabine qui portait, disait-il, fort loin. (Chateaub.) Dès que l’homme fut soumis à la nécessité de se défendre contre des animaux plus forts que lui, il dut sentir le besoin d’une arme plus résistante que son bras. (D’Hautpoul.) Il faut savoir se ménager, et ne pas toujours présenter la pointe de ses armes. (Alex. Dum.) Les hunes regorgeaient «Tarmes, et tes faisceaux de haches

Par ext. Tout objet qui, dans une ciri.nnce critique et imprévue, sert à l’attaque ou à la défense : Il se fit de sa canne une arme redoutable. Pour toute arme, je n’avais que mon parapluie. Le banquet eut un dénomment inattendu : carafes, oouteilles, vfirres, assiettes, jusqu’aux débris du dessert, tout devint une arme entre les mains des convives rendus furieux. Ne vous prenez jamais de querelle avec une repasseuse : ses armes sont toujours prêtes, et l’action devient chaude dès le début. (*")

— Collectiv. Armure : Endosser ses armes. Se couvrir de ses armes. 5e» armes étaient polies comme une glace. (Fén.)

~- Guerre, entreprise militaire, combats, exploits : Vider une querelle par les armes. Soutenir, affermir l’État par ses armes. Les armes sont sacrées, lorsqu’elles sont l’unique ressource des opprimés. (Machiavel.) Je sais que le droit des armes est nécessaire pour la conservation de la société. (Fléch.) Dieu a béni vos armes. (Fléch.) Le roi se jeta à genoux pour remercier Dieu du premier succès de ses armes. (Volt.) César joignit la gloire des lettres à celle des armes. (La Harpe.) L’enthousiasme qu’inspire la gloire des armes est le seul qui puisse devenir dangereux à la liberté. (Mme de Staël.) Les armes détruisent tous les arts. (Lamenn.)

De mon heureux rival j’accompagnai tes armes.

Racine.

Il doit au sang d’Hector tout l’éclat de ses armes.

Le dieu de Mahomet, protecteur de nos armes.

~- La force armée : Les rois ne peuvent régner aujourd’hui que par la violence des armes. (Chateaub.) Ce sont les armes de la France qu’invoquent, dans leur martyre, toutes les patries opprimées. (Lodru-Roll.)

Il bravait de vingt rois les armes épuisées.

il Ne s’emploie qu’au pluriel dans ces doux derniers sens.

— Poét. Les armes célestes, La foudre, la tempête, l’ouragan.

Tout avait dû tomber sous les célestes armes. La Fontaine.

— Fig. Toutes les ressources qu’on puise dans son esprit, sa raison, sa mémoire, etc., pour attaquer ou pour se défendre : Les armes de l’éloquence, de la raison. £’arme de la calomnie. L’Hespérie n’a-t-elle point d’autres armes contre laperfidie que la perfidie ? (Fén.) J’avais des armes contre vos menaces, je n’en ai pas contre vos larmes. (3.-3. Rouss.) Le ridicule est J’arme favorite des Français. (Raynal.) Nous sommes habitués à regarder l’esprit comme une arme, et nous mesurons sa force aux blessures qu’il fait. (St-Marc Gir.)

la pensée dont il devait faire plus tard un si redoutable usage. (Lamart.) La calomnie est toujours J’arme des envieux. (De Ségur.) L’amour, cette chose frivole, est cependant la seul ? arme avec laquelle on puisse frapper les âmes

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fortes. (H. Beyle.) La douceur et la soumission sont les plus fortes armes de la femme. (Balz.) Elles étaient sans armes contre le malheur, comme sans expérience pour apprécier le bonheur. (Balz.) La mort est J’arme dernière du juste contre la tyrannie. (Lacord.) La violence et l’outrage sont les armes de l’imposture. ' st la

'.s de

Donner à sa vertu des armes

es agneaux, livrés a des loups furieux, Nos soupirs sont nos seules armes.

Racine.

De l’imposture et de l’erreur

J.-B. Rousseau.

— Nom donné aux différentes espèces de troupes qu’un État entretient : £ arme de l’infanterie. L’arme de la cavalerie, /.’arme du génie. Z’arme de l’artillerie. La connaissance de la géologie, de la mécanique et de leurs applications est importante dans J’arme du génie militaire. (Dureau de la Malle.) Il est capitaine de génie, et des plus distingués de son arme. (E. Sue.) Il Se dit aussi des corps particuliers : Z’arme des dragons, des lanciers, etc.

La carrière, la voie, la profession des armes, ou absol. Les armes, L’état militaire : La voie des armes n’est plus qu’une profession déclarée d’irréligion et de licence. (Mass.) Je me suis acquis dans les armes l’honneur de six ans de service. (Mol.) La profession des armes a besoin d’être honorée par ceux qui l’exercent. (Scribe.) C’est un des cotés mauvais du métier des armes, que cet excès de force où l’on prétend toujours guinder son caractère. (A. de Vigny.)

— Le mot arme entre dans une foule de locutions plus ou moins usitées, dont voici la liste, que nous rangeons sous quatre groupes, suivant la forme qu’affectent ces locutions :

io Armes offensives, Celles qui servent à l’attaque, par oppos. À orme» défensives, celles qui servent à la défense : Les armes offensives sont l’instrument de la force ou de la violence, les armes défensives sont la protection du droit ou de la faiblesse. Fig. Dans ces deux sens : Moyens d’agression ou de défense : La moquerie est une arme offensive qu’on ne voit jamais dans les mains des hommes bien nés. (S. Dubay.) Les journaux sont J’arme offensive de la démocratie. (De-Bonald.) Celui qui n’est soumis à aucune loi est privé de J’arme défensive la plus salutaire. (H. Heine.) il Armes blanches, Nom que l’on donne aujourd’hui aux armes de main, ou mieux aux armes qui n’ont pas d’autre impulsion mécanique que celle que la main leur communique, il Armes naturelles, Celles que la nature a mises à la disposition des divers êtres, pour attaquer ou se défendre : En fait qu’armes naturelles, le lion et le chat sont bien mieux partagés que l’homme. Les épines sont des armes naturelles fort nécessaires à certaines plantes. Il lui démontra mathématiquement le chausson, et lui expliqua ex professo la manière d’utiliser les armes du la nature. (R. Perrin.) n Armes portatives, Armes qu’un seul homme peut manœuvrer et déplacer. Il Armes collectives, Objets servant à protéger plusieurs personnes à la fois, comme les tortues employées par les anciens. On a quelquefois étendu cette dénomination aux ouvrages de défense, tels que remparts, bastions, etc. Il Armes personnelles, Armes défensives qui mettent à couvert une seule personne, et même, en général, une partie seulement de son corps. Tels sont le casque, le bouclier, la cuirasse, les gantelets, etc. » Armes boucanières, Fusils dont le canon est plus long quo celui des fusils ordinaires, et dont se servaient en Amérique les chasseurs do bœufs sauvages, particulièrement à Saint-Domingue. Il Armes missiles, Nom sous lequel les Romains désignaient les armes do jet. li Armes dardelles, Armes qui se lançaient a la manière des dards, des traits et des flèches.

— 20 Armes à feu, Armes dans lesquelles les gaz produits par l’inflammation de Sa poudre servent de moteur, qu’elles soient portatives comme le pistolet, lacarabine, etc., ou non portatives comme le canon, le mortier, l’obusier ; S’agit-il d’exercer Emile au bruit d’une arme A feu, je brûle d’abord une amorce dans un pistolet, (3.-3. Rouss.) il Armes a percussion, Celles dans lesquelles la poudre prend feu par l’intermédiaire d’une capsule fulminante, qu’enflamme le choc d’une espèce de marteau dit percuteur ; c’est ce qu’on appelle • vulgairement armes à piston. Il Armes à vapeur, Sorte de canons inventés par l’ingénieur américain Jacob Perkins, et où les boulets son t chassés par la force expanslve de la vapeur, armes dont l’usage a été reconnu à peu près impossible pour la guerre de campagne, mais qui pourraient être fort utiles pour la défense dos places, il Armes à vent, Celles dans lesquelles l’air comprimé est le seul moteur dont